Le carnet de Lola Boumbadaboum de Baptiste Chaperon et Héloïse Solt

Vendredi dernier c’était la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. L’occasion pour nous de vous faire découvrir Le carnet de Lola Boumbadaboum, un joli petit roman de Baptiste Chaperion et Héloïse Solt paru le 13 mars 2020 chez Little Urban dans la collection Premiers Romans et dont tu pourras retrouver un extrait ici.

Quatrième de couverture

J’ai huit ans. Je m’appelle Lola. Ma copine, elle est un peu… spéciale. Elle est autiste, comme disent les grandes personnes. Autiste… c’est un mot d’adulte comme beaucoup d’autres. Et à cause de ce mot, maman m’a dit que ce serait bien que je raconte mon histoire. Mon histoire, la voilà.

Mon avis

Voilà une histoire comme je les aime, écrite avec sensibilité et simplicité. Dans ce roman de 144 pages, on découvre la naissance de l’amitié de Lola, la narratrice, et Lilou, la petite fille autiste avec qui elle partage ses fins d’après-midis au parc. Avec des mots d’enfants, Baptiste Chaperon décrit joliment la rencontre des deux petites filles autour du bac à sable. Lola, est d’abord intriguée par cette copine qui semble ailleurs, absorbée par le sable qu’elle fait couler entre ses doigts, enfermée « dans le monde de sa tête ». Dès leur première rencontre, on la voit touchée par cette petite fille différente, qui ne veut pas jouer comme les autres enfants. Elle est si touchée, qu’elle part à la recherche d’idées pour rentrer en communication avec elle. Avec douceur, sans brusquer Lilou, elle tente de faire tomber les barrières de son monde. Elle est pour cela soutenue par sa maman qui l’encourage à raconter son histoire dans un journal.

Et c’est d’ailleurs presque un vrai journal d’enfant que l’on a entre les mains, avec ses ratures, ses gribouillages et autres commentaires pleins d’innocence. Au fil des pages, on voit l’amitié entre les deux fillettes se tisser. Du côté de Lilou, on prend la mesure de son hypersensibilité aux bruits et aux sensations extérieures, de son besoin de ritualisation et de sécurité affective.

Les illustrations d’Héloïse Solt, en noir, blanc et orange comme les cheveux de Lilou, jouent sur les doubles sens des mots du texte ainsi que sur le second degré. On retrouvera d’ailleurs sur le site de l’éditeur un quizz autour des expressions contenues dans le roman. Elles apportent une véritable touche de vitamine à l’histoire et accompagnent plutôt bien l’énergie débordante et la bonne humeur de Lola. On les retrouve aussi sur les cartes de communication, téléchargeables en scannant le QR code situé à la fin du livre. Ces dernières ont été réalisées en collaboration avec Sarah Marquant, enseignante spécialisée au CHU d’Amiens.

Voilà donc un joli roman au parfum de mistrals gagnants, à mettre entre les mains des enfants assurément, et des adultes qui pourraient être à la recherche de mots simples pour aborder l’autisme.

Et vous, vous l’avez lu ? Il vous fait envie ?

À très bientôt 😉

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