Atlas : le grand imagier de Pati Aguilera et Pascale Hedelin aux éditions Saltimbanque

Un grand atlas pour les petits

On se retrouve aujourd’hui pour ce troisième article de ce défi de fin d’année pour découvrir Atlas, le grand imagier de Pati Aguilera et Pascale Hedelin paru chez Saltimbanque et dans les librairies depuis le 16 octobre 2020. En début de semaine, nous avions eu la chance de recevoir deux services presse de la part de cette maison d’édition et lundi, je t’avais livré mon avis sur La fabuleuse histoire de la Terre d’Aina Bestard. Je reviens donc te donner mon avis sur ce deuxième documentaire. C’est une nouvelle fois l’occasion de remercier les éditions Saltimbanque pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Un atlas festif grand format pour voyager autour du monde en un clin d’oeil : on y découvre les monuments les plus spectaculaires, les objets utilisés au quotidien ainsi que les animaux et les plantes qui font la richesse de chaque continent… De Big Ben au palétuvier, en passant par le piège à rêves amérindien, embarquez pour un tour du monde vif et coloré. Dès 6 ans.

Notre avis

À peine arrivé et sorti de son enveloppe, Atlas : le grand imagier a disparu de mon champ de vision, promptement subtilisé par deux schtroumpfs surexcités. Il faut dire que la couverture, avec ses couleurs pleines de peps et ses dessins d’objets venant des quatre coins du monde donne envie d’aller découvrir ce qui se cache derrière les pages de ce documentaire. Son très grand format, 27 x 33, ajoute encore plus d’attrait pour les petites mains curieuses de découvrir le monde. Alors enfilez vos costumes d’explorateurs, Pati Aguilera et Pascale Hedelin nous entrainent donc dans un tour du monde en 64 pages.

Les six premières doubles pages sont consacrées à une vue d’ensemble de notre planète. On y retrouve :

  • Un planisphère coloré reprenant l’ensemble des pays du monde
  • un récapitulatif de tous les drapeaux
  • quelques exemples de monnaie
  • des moyens de transports
  • un défilé de costumes traditionnels
  • quelques instruments de musiques du monde

Puis pour chaque continent (hors Antartique) on retrouve :

  • Une page d’informations
  • Une carte du continent
  • Un focus sur les monuments
  • Une collection d’objets de curiosités façon cabinet d’explorateur du XIXè siècle
  • Une double page sur la vie sauvage représentant la faune et la flore de la région

La page documentaire qui ouvre chaque chapitre est construite de la même façon. Après un court texte d’introduction, Pascale Hedelin nous donne les caractéristiques du continent : superficie, population, nombre de pays, pays le plus grand et à l’inverse le plus petit, les villes les plus peuplées, le plus long fleuve, la plus haute montagne, le plus haut volcan, ainsi que l’origine du nom du continent. Les trois ou quatre derniers points de cette page sont consacrés à des spécificités de chaque continent. Elle laisse ensuite une très large place aux illustrations de Pati Aguilera pour nous amener à travers une balade à travers le continent. Les couleurs chatoyantes et contrastées ainsi que le graphisme enfantin des dessins sont un vrai régal dans ces doubles pages d’imagier. Elles sont accompagnés d’un texte d’une dizaine de lignes apportant brièvement des informations sur chaque sujet.

L’Atlas est indiqué à partir de 6 ans, et de par sa structure c’est un livre qui peut accompagner les enfants un petit moment. Chez nous, Mini Schtroumpf, du haut de ses 7 ans, a adoré découvrir le monde à travers le filtre de la vie sauvage, et des pages consacrées à la faune et la flore. Grand Schtroumpf quant à lui, avec ses 9 ans et quelques bananes, a bien aimé les pages sur les animaux mais a tout autant apprécié la découverte géographique, la multitude de pays et de drapeaux. Il a aimé découvrir de nouvelles monnaies et a été surpris de retrouvé le billet de 3 pesos cubains qui nous avait été donné à La Havane par la gardienne du Templete qui commémore la fondation de la ville, ou les carpes koi volantes que sa marraine lui a ramenées du Japon.

Atlas : le grand imagier est donc un excellent outil pour découvrir le monde mais aussi pour se replonger dans des souvenirs de voyages. Il peut se lire de façon linéaire, mais aussi de façon thématique, pour répondre à une question ponctuelle pour un exposé par exemple. Pascale Hedelin, qui a à son actif de nombreux articles pour des revues destinées aux enfants ainsi que de nombreux documentaires et docu-fictions jeunesse, livre aux enfants dans un vocabulaire adapté les informations nécessaires à la compréhension de la diversité du monde, de ses beautés naturelles et de ses cultures.

Pour ma part, je considère qu’un Atlas est un indispensable d’une bibliothèque pour enfant. C’est une façon de découvrir la géographie à travers une thématique. J’apprécie de cet Atlas qu’il ne vise pas un sujet en particulier mais plusieurs thèmes. Bien sûr, il n’est pas exhaustif, comment l’être en 64 pages en abordant autant de sujets ? Il est toutefois un point d’entrée très intéressant pour aiguiser la curiosité de nos chers petits, ou préparer un voyage. Ils auront tout leur temps par la suite pour découvrir des outils plus pointus. J’ai particulièrement aimé le travail de graphisme, de lettrage et les illustrations chatoyantes de Pati Aguilera qui dessine aussi bien pour les adultes que pour les enfants et dont je découvre ici le travail. Elle réussit avec brio le challenge de produire des illustrations réalistes tout en proposant un design fun et accrocheur pour les plus petits.

Atlas : le grand imagier a donc trouvé une place de choix dans notre bibliothèque et trouvera je pense une place de choix dans des sélections de livres pour les bibliothèques de classe et d’écoles. Je remercie encore chaleureusement les éditions Saltimbanque pour cet envoi.

Ils en parlent aussi : Les idées de Ju, les blablas de tachan

Et vous ? Vous le connaissez ? Il vous fait envie ?

A bientôt 😉

Throwback thursday #23 : L’art de voyager sans partir loin, De l’art d’être un bon touriste et Maman Noël de R. T. Higgins

Thème : Noël

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas côté lectures. Si il y a quelques semaines, j’avais envie de chroniquer à peu près tout ce que je lisais mais je n’y arrivais pas par manque de temps, en ce moment, ce que je lis ne me donne pas forcément envie d’y écrire dessus. Ma dernière lecture terminée, Né d’aucune femme de Franck Bouysse, ne cadre pas vraiment avec la ligne éditoriale du blog et m’a particulièrement dérangée. Je préfère ne pas en parler dans un article. Je suis engluée depuis une semaine dans Les profondeurs de l’océan de Liz Braswell et je pensais clairement passer mon tour cette semaine, jusqu’à ce que…

Côté Maman

Mes romances de Noël sont encore trop fraiches pour en parler lors d’un Throwback Thusrday et malheureusment, le temps m’a manqué pour boucler avant Noël ma liste de beaux livres autour du voyage à proposer au pied du sapin de Noël. Aussi, j’avais envie, avant de pouvoir réaliser cette sélection de guides, de remettre en avant L’art de voyager sans partir loin, de Lonely Planet et De l’art d’être un bon touriste de Johan Idema. Deux guides que j’aurais adoré trouver sous le sapin, si je n’avais pas offert le premier à WanderlustDad pour l’un de ses anniversaire et si le second ne m’avais pas appelé si fort depuis les rayonnages de ma bibliothèque municipale. Chacun dans leur style, ils proposent de repenser notre conception du voyage. Le premier, après l’année que nous venons de passer est une véritable mine d’or pour organiser des sorties et des micro-vacances à deux pas de chez toi. Le deuxième est un guide couteau suisse, valable partout et tout le temps. Il propose des pistes d’explorations et de préparation pour les voyages afin d’être davantage un visiteur qu’un touriste. Tu retrouveras les deux chroniques ici et .

Côté schtroumpfs

Maman Noël de Ryan T. Higgins chez Albin Michel Jeunesse

Depuis que l’on a découvert cette série dans le cadre d’un Prix du Livre de Jeunesse il y a quelques années, Mini-Schtroumpfs est devenu super fan de Michel, l’ours grincheux qui, suite à une regrettable erreur sur la personne, s’est retrouvé heureux parents d’une couvée d’oies sauvages.

Au fil des tomes, la famille s’est agrandie, des souris sont venues squatter la maison et le voisinage commence à apprécier la présence de Michel. Mais Michel le misanthrope, n’aspire qu’à une chose en ce début d’hiver, déblayer tranquillement la neige de son allée. Il a revêtu sa plus belle combinaison de laine rouge et son bonnet…

Combinaison rouge ? Bonnet ? Il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’une fois encore, Michel soit victime d’une regrettable erreur d’identité et que toute la forêt débarque chez lui pensant qu’il est le seul, le vrai et l’unique Père Noël…

La suite n’est que succession de gags. Michel traine partout son humeur d’ours mal léché, mais rien n’arrive à entamer l’enthousiasme débordant des souris extatiques et euphoriques à l’idée de fêter Noël… Et plus la date fatidique approche, plus le sourcil de Michel se fronce et sa bouche se tord. C’est en général une lecture qui s’accompagne des grands éclats de rires de Mini Schtroumpf et que l’on apprécie de lire à toutes les périodes de l’année.

Et vous quels sont les livres qui vous inspirent pour Noël ?

À bientôt 😉

30 idées cadeaux pour les petits voyageurs

La semaine dernière, je te proposais un article avec une sélection de jeux autour du thème du voyage. Cette semaine, j’avais envie de te proposer une sélection de cadeaux utiles pour tous les budgets pour faire plaisir à nos petits voyageurs. Alors si tu es en panne d’inspiration pour un présent à déposer sous le sapin ou à offrir pour un anniversaire, voilà qui devrait peut-être te tirer d’affaire. Qui sait ? Certaines de ces idées viendront peut-être alimenter ton kit de survie en voyage. En attendant, n’hésite pas à le mettre au chaud sur Pinterest…

Pour s’évader dans leur chambre entre deux voyages

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com
  • Un planisphère à gratter
  • Un globe terrestre
  • Du matériel géographique Montessori. Il y en a une chouette sélection sur Tangram Montessori
  • Un puzzle de monument et si ça ne te rend pas fou, pourquoi pas un Puzzle 3D.
  • Un abonnement à une revue voyage. National Geographic Kids, Geo Ado, ou Mini mondes, il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts.
  • L’atlas ou le jeu Cherche et trouve géant autour du monde publié chez Auzou. Dans ce livre très grand format, chaque double page est consacrée à un continent. Truffé de détails et plein d’humour, les Schtroumpfs quand ils étaient plus petits pouvaient passer des heures à rechercher les dessins en bas de page sur la grande image.

Pour s’équiper et être au top en voyage

  • Une valise de qualité pour les accompagner jusqu’au bout du monde. On le sait, les bonnes valises, durables, coûtent particulièrement cher. Alors pourquoi ne pas profiter des fêtes pour investir dans un cadeau utile ?
  • Un bon sac à dos. Petits, impossible d’enlever à GrandSchtroumpfs son sac à dos Zoo de SkipHop et à MiniSchtroumpf son Eastpak Orbit, à moins que tu ne trouves ton bonheur chez Cabaia ou Fjallraven. En choisissant bien ton modèle et en misant sur des marques de qualité, le sac pourra les suivre pendant plusieurs années.

Pour être au plus près de la nature

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com
  • 50 aventures à vivre avant d’avoir 13 ans. Parce que voyager ce n’est pas forcément partir au bout du monde mais c’est être prêt à partir à l’aventure, voici un petit guide à proposer à ceux qui déjà petits ont l’esprit baroudeur.
  • Une paire de jumelles
  • Une loupe pour observer les petites bêtes de près, et une boussole pour ne pas perdre le Nord.
  • Un appareil photo, un vrai à eux et rien qu’à eux. Il en existe maintenant des modèles compacts pas très chers et ils sont toujours ravis d’immortaliser le monde à leur hauteur.
  • Une clé de détermination… Je te vois déjà froncer le sourcil me demandant quelle mouche m’a encore piquée avec ces noms bizarre… Si dans la famille tu as des enfants curieux des plantes et de la cueillette, leur proposer un livre qui leur permettra de reconnaître les végétaux qu’ils croisent peut être sympa. Je t’en propose quelques unes ici.
  • Un atlas des animaux
  • Un appeau pour imiter le bruits des oiseaux et pouvoir les observer
  • Et pour les plus grands pourquoi pas un petit couteau suisse pour construire des cabanes et se la jouer Castor Junior dans les bois. Victorinox propose un modèle pour les enfants avec lame à bout arrondi.

Pour les petits artistes voyageurs

  • Un cahier de dessins et des crayons. Certains préfèreront la modalité effaçable, avec le Carnet Jaq Jaq, nous on préfère garder les dessins on privilégie donc les carnets de croquis et les crayons aquarellables.
  • Une palette d’aquarelle, un peu d’eau, un pinceau et le tour est joué.
  • Des livres de coloriage à thème voyage
  • Des stickers ou des tampons pour personnaliser leurs carnet

Pour ne pas s’ennuyer pendant le voyage et s’envoler dans l’imaginaire

  • La Lunii. Je t’ai déjà parlé à maintes reprises de cette boite à histoires créée et maintenant fabriquée en France. Elle nous accompagne dans tous nos gros déplacements. De plus, en ajoutant quelques packs d’histoires, tu peux t’envoler vers Londres, Madrid, Paris, les États Unis, l’Afrique ou l’Écosse ou bien écouter des histoires en 9 langues, ou insérer grâce au tout nouveau Studio Lunii, les histoires préférée des enfants dans la Lunii.
  • Un lecteur MP3. Si tu n’as pas envie d’écouter pendant des heures l’intégrale du top des tout-petits et de sortir de la voiture en chantant à tue-tête « Cerf, cerf, ouvre moi, ou le chasseur me tueras ! », c’est un chouette cadeau à faire aux enfants et accessoirement à toi-même.
  • Un casque pour enfant, de ceux qui régulent le volume pour éviter d’abîmer leurs jolies petites oreilles.

Pour ceux qui ont déjà un voyage en prévision

  • Une guide pour enfant ou un documentaire sur leur future destination

On le sait, une fois arrivé sur les lieux de villégiature, avec la nouveauté et les multiples perspectives qui s’ouvrent devant eux, il est parfois difficile de faire des choix ou de s’en tenir au budget fixé. Alors dans cette catégorie, je te propose une série d’idées de bons pour à utiliser en voyage et qui permettront aux petits loups de penser à toi en sur place et de revenir de voyage avec des petits bonus inoubliables.

  • Une entrée dans un parc d’attractions
  • Une visite originale
  • Une entrée dans un parc animalier
  • Une entrée au musée ou une place de spectacle
  • Un goûter dans spécial dans un salon thé ou un repas au resto
  • Ramener un souvenir dans un magasin de jouets de la ville…

Tu peux allonger la liste à ta fantaisie…

Alors que glisseras-tu sous le sapin pour tes petits voyageurs ? N’hésite pas à partager d’autres idées en commentaires.

A très vite 😉

Le temps des mitaines – Le mystère de la chambre morne de Loïc Clément et Anne Montel

Lorsque nous avons reçu le catalogue des parutions futures de Little Urban, j’ai craqué pour la couverture de ce nouveau roman à destination des 9-12 ans, sorti le 27 novembre. Nous avions déjà lu Les lapins de la couronne d’Angleterre et Maverick, Ville magique mystère et boules d’ampoules et cette nouvelle parution semblait être une rencontre toute aussi prometteuse. Je remercie donc le service presse de Little Urban de nous faire à nouveau confiance pour donner notre avis sur ce préquel de la série de BD, Le temps des mitaines, des mêmes auteurs et publiée chez Dargaud.

Quatrième de couverture

Cinq protagonistes que tout oppose vont devoir rivaliser d’ingéniosité pour sortir d’une salle de colle éternelle.

Céleste, Prosper, Angus et Nocte doivent passer un samedi entier en retenue en compagnie de Caius, la petite frappe du collège. Intimidant et agressif, ce dernier est à lui seul une bonne raison pour qualifier cette journée de « désagréable ».

Quand les élèves découvrent qu’ils sont prisonniers d’une bulle temporelle, le club des collés bascule dans le cauchemar.

Notre avis

Nous étions particulièrement impatients à l’idée de découvrir Le temps des mitaines, aussi lorsqu’il est arrivé dans la boite aux lettres, nous avons laissé en suspens tout ce que nous avions sur le feu pour découvrir ce Breakfast Club, de la Vallée des Mitaines.

On découvre donc, en ce début de samedi matin, quatre de nos protagonistes. Céleste Anternoz est une oursonne très à cheval sur la justice, l’héroïne de la série de BD. Prosper Bluth est un souriceau orphelin que la vie n’a pas épargné.

Angus Goupil est le riche héritier d’une famille de marchands d’art, souvent délaissé par ses parents qui voyagent aux quatre coins du monde, il comble sa solitude en n’ayant d’yeux que pour la science, c’est lui que l’on retrouve quelques années plus tard dans la série de romans premières lectures, Professeur Goupil des mêmes auteurs toujours chez Little Urban.

Caius Ménuss est le caïd du groupe, il ouvre ce roman en tentant de racketter à ce pauvre Prosper son petit déjeuner. Brutal, cynique et franchement désagréable, il a une fâcheuse tendance à mettre Céleste sur les nerfs et par là même d’attirer sur l’ensemble de la salle de colle, les foudres de M. Granny, le directeur de l’école.

Ils sont bientôt rejoint par Nocte Stocker, une chauve-souris au charme gothique, dont la famille fait partie de la communauté Shami (serait-ce par hasard l’anagramme de Amish ?) et vit recluse à l’extérieur de la ville, refusant la modernité.

Une salle de colle classique entre des ados classiques me direz-vous ? Et bien, non, car dans la Vallée des Mitaines, l’adolescence marque aussi l’apparition de pouvoirs magiques. Aussi, alors que le énième conflit de la matinée éclate entre Caius et ses camarades, la salle de colle devient le théâtre d’un phénomène surnaturel et se retrouve au coeur d’une anomalie quantique. Le temps se suspends à l’extérieur de la salle de colle, en faisant le théâtre d’un huis clos qui va amener les personnages à se découvrir sous un jour nouveau.

Les thématiques de harcèlement scolaire, d’abandon, de relations filles / garçons au collège, de sexisme, de séparatisme et de repli communautaire mais aussi le pouvoir de l’empathie et de la résilience sont au centre de ce roman. Elles sont traitées avec finesse, dans leur complexité sans se laisser aller à la morale ou à la mièvrerie.

Comme à notre habitude, nous avons lu cette histoire ensemble, à voix haute. Quel bonheur ! Il y avait bien longtemps que je n’avais pas rencontré de livre jeunesse aussi riche en terme de construction syntaxique et de vocabulaire. Bon, j’admets qu’il a parfois fallu traduire pour rendre l’histoire accessible aux enfants.

En effet, Loïc Montel nous livre au fil des pages une collection de jolis mots, au charme désuet et d’expressions surannées à la classe so-british dans la bouche d’Angus et d’argot fleuri dans celle de Caius. On en a fait un collier de mots précieux, histoire de briller en société.

Le suspens qui se crée au fur et à mesure des chapitres devient aussi oppressant que la bulle de la salle de colle et on n’a qu’une seule envie, savoir comme les 5 punis vont se sortir de la panade dans laquelle ils se sont fourrés.

Côté illustrations, je découvre le travail d’Anne Montel avec ce roman. La couverture avec ses 5 personnages en médaillon, ses volutes et ses graphismes dorés avait été, sur le catalogue l’un des éléments déclencheurs de notre coup de coeur pour ce roman. Une fois en mains, l’impression est confirmée. Le temps des Mitaines et un très bel objet livre. Ses illustrations à l’encre et à la plume, avec leurs airs de gravures accentuent le côté dramatique de cette bulle quantique qui se réduit au fur et à mesure que le temps passe. Elles sont un élément important du suspens qui se joue. J’ai beaucoup aimé leur finesse et leur niveau de détail et nous avons tous les trois très envie d’aller découvrir d’autres facettes de son oeuvre.

A la fin, les enfants ont retenu, une belle histoire d’amitié naissante. La nécessité de se questionner sur les motivations et les histoires personnelles qui conduisent chacun à faire les choix qui le poussent à agir. De mon côté, j’ai apprécié les multiples niveaux de lectures qui en font une roman vraiment chouette à lire en famille avec ses clins d’oeil à Dracula, à Gainsbourg, aux martyrs chrétiens de l’Empire Romain, les références aux Amish, à #metoo et autres combats féministes. Je me verrais bien en utiliser un extrait au boulot sur une séquence de vocabulaire ou l’exploiter dans le cadre de la prévention du harcèlement scolaire.

La BD ainsi que les aventures du Professeur Goupil risquent fort de rejoindre notre pile à lire dans les semaines qui viennent.

Et vous, vous l’avez lu ? Vous connaissiez déjà la BD ? Si tu as envie de te laisser tenter mais que tu hésites encore, un extrait du premier chapitre est disponible sur Little Urban.

À très bientôt 😉

Il était une fois le feu des dragons, Beatrice Blue

Cette semaine, nous avons eu la chance de recevoir deux nouveautés des éditions Little Urban, que tu dois sûrement bien connaître maintenant si tu nous suis. Après Les lapins de la couronne d’Angleterre, Le projet Barnabus et Maverick, ville magique mystère et boule d’ampoules, on retrouve donc avec grand plaisir les nouveaux bébés de la maison d’éditions à l’éléphant-montgolfière. Voici donc la première de nos deux chroniques sur ce joli album de Beatrice Blue, Il était une fois le feu des dragons, sorti le 27 novembre dernier et qui faisait partie de nos chouchous du catalogue d’automne. En suivant le lien, tu pourras le feuilleter pour te donner une idée.

Résumé de l’éditeur

Sais-tu pourquoi les dragons crachent du feu ?

Suis Freya et Sacha au sommet des montagnes enneigées et découvre ce fabuleux secret. Un indice : l’amitié peut réchauffer les coeurs les plus glacés.

Notre avis

« Dis maman, pourquoi ils crachent du feu les dragons ? » Toi aussi, je suis sûre que tes enfants ont toujours LA question sur les origines du monde le soir, une fois que la lumière est éteinte, qu’ils se sont levés un fois pour boire, deux fois pour faire pipi et trois fois pour un câlin… Ici une spécialité de la maison, alors merci Beatrice Blue de nous proposer une jolie légende pour répondre à cette question.

Après Il était une fois la corne de la licorne, sorti l’année dernière Beatrice Blue, illustratrice espagnole reconnue dans le monde de l’animation, signe sa deuxième collaboration avec Little Urban dans un nouveau conte étiologique mettant cette fois-ci à l’honneur les dragons.

Mes deux fans de créatures fantastiques étaient super enthousiastes à l’ouverture de l’enveloppe… Il faut dire que dès la couverture, la magie est au rendez-vous. Avec ses lettres dorées, ses paillettes, et ses couleurs chaudes c’est vraiment un très bel objet livre que l’on a hâte d’ouvrir pour découvrir la légende qui se cache derrière les origines du feu des dragons.

Beatrice Blue nous emmène alors dans un royaume inconnu, dans des temps immémoriaux, au coeur d’un univers viking. En ce temps là, dans ce royaume, les dragons n’avaient, bien sûr, pas bonne presse, cristallisaient les craintes et étaient chargés des pires rumeurs, le froid et l’obscurité régnaient. Comme dans tout conte, il faut des héros. Les nôtres sont des enfants, Freya et Sacha, passionnés d’histoires de dragons et de lecture. Ils dévorent les livres et leurs descriptions terribles. Bien sûr, ils n’ont pas peur, et ils décident, alors que le village sombre de plus en plus dans l’hiver et se prépare à essuyer une tempête, de partir à la recherche du dragon pour lui demander les raisons pour lesquelles il a décidé de déclencher un tel cataclysme… Sauf que le terrible dragon est en fait une créature terrifiée et frigorifiée à force d’être vue à tort comme une terrible bête mangeuse de chatons. Heureusement les enfants ont plus d’un tour dans leur sac pour le réchauffer et apaiser les relations entre le dragon et le village.

Derrière cette histoire pleine de douceur, on découvre donc une belle histoire d’amitié et de lutte contre les préjugés. On apprivoise sous un jour tendre un autre mal-aimé de la littérature, qui, au même titre que le loup, occupe souvent le rôle du méchant, ou du personnage que l’on craint. Ce dragon-là n’a rien demandé et, même reclus dans sa montagne, les légendes qui se transmettent de générations en générations ont fait de lui une créature isolée.

L’album est conseillé à partir de 3 ans sur le site, mais il peut très bien s’adapter à des plus grands qui découvrent la lecture tous seuls ou se passionnent pour les créatures fantastiques. Les garçons ont apprécié le fait que les enfants, après la rencontre du terrible dragon, qui n’est en fait une créature vulnérable, changent les histoires pour changer le cours de l’Histoire. Ils ont été ravis de voir que la tendresse du câlin et de l’histoire du soir étaient magiques aussi même pour les dragons.

Les illustrations sont magnifiques, douces et en contraste couleurs chaudes et couleurs froides. La naissance de la flamme du dragon, cachée au coeur de la montagne, s’étale sur un dépliant de quatre pages flamboyantes qui marquent le début d’une ère nouvelle dans le lointain royaume : une ère de chaleur humaine, de vivre ensemble et de belles lectures.

Cette jolie découverte nous a donné envie de suivre de plus près le travail de Beatrice Blue et d’aller lire le premier opus de cette collection.

Et vous ? Vous l’avez-vu passer ? Il vous donne envie ?

À bientôt 😉

Throwback thursday #20 : Ze journal de la famille presque zéro déchet de Bénédicte Moret

Thème : Votre dernière lecture

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas côté lectures. Si il y a quelques semaines, j’avais envie de chroniquer à peu près tout ce que je lisais mais je n’y arrivais pas par manque de temps, en ce moment, ce que je lis ne me donne pas forcément envie d’y écrire dessus. Ma dernière lecture terminée, Né d’aucune femme de Franck Bouysse, ne cadre pas vraiment avec la ligne éditoriale du blog et m’a particulièrement dérangée. Je préfère ne pas en parler dans un article. Je suis engluée depuis une semaine dans Les profondeurs de l’océan de Liz Braswell et je pensais clairement passer mon tour cette semaine, jusqu’à ce que…

Côté Maman

Source famillezérodéchet.com

Dring, un mail providentiel de NetGalley est venu aujourd’hui réaligner les planètes de la lecture qui n’en faisaient qu’à leur tête. La sollicitation que j’avais déposé depuis plusieurs semaines auprès des éditions Le Lombard pour Ze journal de la famille presque zéro déchets de Bénédicte Morel a enfin été acceptée. Joie dans mon coeur, d’autant que demain, j’ai prévu de sortir un article sur le zéro déchet en voyage, à l’occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets.

Autant te dire que je me suis précipitée sur cette BD qui raconte la génèse du projet de La famille presque zéro déchets. Je les avais beaucoup vus passer sur le net, j’avais vu passer leurs guides, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de les découvrir.

Qu’est ce que c’est drôle !!! C’est raconté et dessiné par la maman Zero déchet elle même. J’aime beaucoup son ton, il est à la fois très pédagogique, et tellement décalé, mon « gromomètre » comme elle dit a un réglage assez large. Quant aux situations, si toi aussi tu te lances dans le ZD ou si tu as déjà quelques années d’expériences, elles risquent de te rappeler des souvenirs…

Si ce livre t’intéresse, le blog Les voyages de K. en parle aussi.

Côté schtroumpfs

Pour les schtroumpfs direction Marseille avec Chichois de la rue des Mauvestis de Nicole Ciravégna. Un petit roman, qui sent bon l’enfance et qui se lit avé l’accent dont je t’ai parlé la semaine dernière dans C’est lundi que lisez-vous ?

Et vous quelle est votre dernière lecture ?

À bientôt 😉

Maverick, ville magique, mystères et boules d’ampoule – Eglantine Ceulemans

Il était une rencontre

Cet été, quand j’avais vu passer la petite série de romans de chez Little Urban, j’avais craqué pour Les lapins de la couronne d’Angleterre, dont la couverture était absolument magnifique et il avait été l’un de nos livres de l’été, sautant dans notre valise pour notre road trip sous la tente. Après ce coup de coeur pour cette nouvelle collection, il était clair que Maverick, ville magique, mystère et boules d’ampoule, avec son aura énigmatique serait le prochain à passer à la casserole. Aussi, lorsque j’ai fait ma sélection pour le Prix du Livre de Jeunesse auprès de mes libraires, j’en ai mis deux dans mon panier, un pour l’école et l’autre que j’ai acheté pour les schtroumpfs.

Résumé

Un roi infâme. Une rebellion d’enfants. De la magie, des rires et encore de la magie !

Bienvenue à Maverick, ville magique où tout est possible. Seulement voilà, tous les soirs, la nuit sombre s’abat sur la ville et la fait disparaître dans le noir le plus total. Mais ce n’est pas la seule ombre au tableau…

Anselme, onze ans est embarqué par Anna dans les mystères de Maverick.

Notre avis

Ils l’attendaient depuis un moment celui-ci… Aussi, quand il est arrivé à la maison, il a tout de suite sauté en tête de notre pile à lire pour la lecture feuilleton du soir.

Pendant une dizaine de jours, nous avons donc suivi les aventures d’Anselme, un jeune garçon qui se retrouve expédié chez sa tante Olga dans une ville magique alors que ses parents ont décidé de se payer des vacances avec tous leurs domestiques mais sans leur fils et Anna, une jeune fille qu’Olga a recueilli à la mort de ses parents.

Anselme quitte donc le monde traditionnel pour plonger dans l’univers de Maverick. En effet, dans cette ville extraordinaire, le possible n’a de limite que l’imaginaire de chacun. Aussi, les voitures volent, on peut traverser les murs et s’infiltrer sous la terre, les animaux parlent et on peut goûter à un repas de rêve en traversant l’écran de sa télévision pour aller chaparder dans les cuisine du Top Chef local… Tout irait pour le mieux si une ombre lugubre ne planait pas au dessus de la ville.

Autour du château dont la plus haute tour surplombe la ville, les gardes veillent, les sens-tinelles patrouillent et écoutent tout ce qui se dit. Celui qui a pris possession de Maverick fait régner la terreur partout en imposant un couvre feu et en jetant en prison la plus petite once d’opposition.

Mais en sous-sol, à la nuit tombée, grâce aux supers ampoules d’Olga, la résistance s’active. Une résistance menée par de conserve par des adultes et le QG, un groupe d’enfants qui entend bien mener la vie dure à l’usurpateur qui a volé la magie de Maverick pour la détourner afin d’assouvir sa soif de pouvoir.

Quelle aventure ! Avec cette histoire, Eglantine Ceulemans nous montre que la valeur n’atteint pas le nombre des années. Dès les premières pages on se retrouve catapultés dans un univers en clair obscurs où les instants magiques, de rigolades ou de camaraderie peuvent laisser place à de tristes révélations sur le passé des habitants de Maverick ou des actes arbitraires des gardes du roi.

Ce n’est pas évident de trouver les mots et le ton justes pour parler de dictature, de culte de la personnalité, de résistance, de liberté d’expression avec des mots adaptés pour des enfants d’une dizaine d’années. Et pourtant, grâce aux ampoules d’Olga, les choses deviennent claires. C’est une lecture très pertinente, à relier avec l’actualité de ces derniers mois… (Toute ressemblance entre le roi Gauthier et un président ayant un nom de canard célèbre et la fâcheuse tendance à abuser des UV ne serait que purement fortuite… 😉 ) Ce n’est ni trop dramatique, ni trop drôle, c’est un équilibre savamment dosé pour sensibiliser les plus jeunes à ces thématiques. Le message qui ressort de cette histoire est plein d’espoir, à mi chemin entre l’union fait la force et le leitmotiv de Disney : « si tu peux le rêver, tu peux le faire ». Les illustrations en noir et blanc ajoutent une touche d’humour supplémentaire aux situations parfois cocasses que traverse notre pauvre Anselme, qui essaie tant bien que mal de s’adapter à la magie de la ville et à toutes les peines du monde à garder son tee-shirt…

Les chapitres sont quelquefois un peu longs, ce qui a conduit les garçons à aller se coucher certains soirs la mort dans l’âme parce qu’il faudrait attendre toute la nuit et toute la journée du lendemain pour avoir la suite. Si si je t’assure, mini schtroumpf avec sa tête de pauvre enfant malheureux, faisait peine à voir. Sur la fin, n’y tenant plus, il a fallu avaler les derniers chapitres pour connaître le fin mot de l’histoire.

A la fin de cette lecture, on se dit que l’on est vraiment fans tous les trois de cette petite collection de romans. On se laissera donc volontiers tenter par Les aventures involontaires des soeurs Mouais de Jen Hill et Kara Lareau et nous attendons avec impatience la réouverture des librairies pour découvrir les nouveaux petits romans dont la sortie a été décalée compte tenu de la crise sanitaire… À noter aussi que l’autrice, signe les illustrations des Couzz’, des cadeaux par milliers, un album de Noël, écrit par Fanny Joly qui invite à réfléchir à la surconsommation en cette période de l’année qui risque fort de nous rejoindre pendant le temps de l’Avent.

Et vous, êtes vous déjà allés à Maverick ? Qu’avez-vous pensé de ce roman ?

À bientôt 😉

Throwback thursday #19 : Pas de Noël cette année, John Grisham

Thème : N comme…

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

On les voit fleurir en ce moment les romances de Noël. Il faut dire qu’en ces temps confinés, je ne sais pas vous, mais moi je n’ai qu’une envie, c’est dès que je rentre à la maison, passer mes chaussettes en pilou, me glisser sous un plaid et lire des bouquins dont les histoires se passent sous la neige. Alors pour ce Throwback Thursday N comme…, j’ai très envie d’une ambiance de Noël…

Mais, si j’ai très envie d’une ambiance de Noël avec des guirlandes qui clignotent et Mariah Carey qui s’égosille, car oui chez nous on ne fait pas les choses à moitié en attendant Noël, ce n’est pas le cas des personnages des livres que je vais te présenter.

Côté Maman

Je connaissais John Grisham en maître du suspense dans La firme et L’affaire Pélican, aussi quand je suis tombé sur ce bouquin sur les étals d’un bouquiniste, il y a un an ou deux, il a piqué ma curiosité. Le résumé et son prix riquiqui ont fini de me convaincre. Voilà le pitch : un couple de quinqua décide, alors que leur fille est en mission en Amérique du Sud et ne rentrera pas pour Noël de faire la grève et de s’envoler vers les Caraïbes pour une croisière en amoureux. Cette année, pas de déco, pas de carte de voeux, juste un Noël en amoureux…

Sauf que bienvenue en Amérique, dans une banlieue qui ressemble à s’y méprendre à Wisteria Lane, où leurs Desperate Voisins, n’entendent pas de cette oreille le fait qu’une maison de la rue ne ressemble pas à une annexe de Disneyland. Les commerçants, qui voient aussi s’éloigner la poule aux oeufs d’or déploient des trésors d’ingéniosité pour les convaincre de revenir sur leur décisions d’aller siroter des Mojitos sous les tropiques.

C’est délicieusement drôle, si vous avez envie de bouquins de Noël sans tomber dans les traditionnelles romances.

Côté schtroumpfs

Quand on parle d’un personnage qui met toute sa mauvaise volonté pour ne pas fêter Noël et empêcher les autres de passer de belles fêtes, on pense tout de suite à Comment le Grinch a volé Noël du Dr Seuss. Chez nous c’est un incontournable, en livre comme en film à cette période. Alors on vous quitte, on file pour Chouville préparer la fête…

Et vous qu’avez-vous choisi cette semaine pour aller avec N…?

À bientôt 😉

Les voyages de Lotta, tome 1 – Les renards de feu, Zimmer et Ofride

Si tu nous suis depuis quelques temps, tu sais que la Laponie finlandaise est une destination qui nous a beaucoup touchés. Aussi, lorsque les éditions Jungle nous ont proposé de découvrir le premier opus de Les voyages de Lotta, de Zimmer et Ofride, sorti le 22 octobre dernier nous avons sauté sur l’occasion. En effet, dans ma Booklist finlandaise, je te disais à quel point il était difficile, en dehors des Moomins, de trouver des ouvrages de littérature jeunesse abordant la culture scandinave en général et la culture Sami en particulier. En cette période où le froid arrive, et où nous sommes de nouveau confinés, je te propose aujourd’hui un grand voyage. Aujourd’hui je t’embarque donc dans la partie norvégienne de la Laponie, dans le Comté du Finmark, tout près du Cap Nord découvrir les aventures de Lotta et Solveig.

Quatrième de couverture

Au delà du Cercle polaire Arctique, en Laponie, sur le grand plateau montagneux norvégien du Finmark vivent les Samis et leurs troupeaux de rennes. Olaf, éleveur de rennes, élève seul ses deux filles de douze ans, Lotta et Solveig. Bien que jumelles, elles sont pourtant très différentes. Solveig est d’allure fragile, mutique, enfermée dans son monde, elle ne communique avec son entourage qu’en dessinant. Lotta parle pour deux ! Dynamique et déterminée, elle veut devenir chamane afin d’entrer en relation avec les esprits et retrouver l’esprit perdu de sa soeur. Mais une longue et difficile formation attend l’adolescente, qui devra affronter bien des danger.

Notre avis

Recevoir un livre dans notre boite aux lettres pour en parler sur le blog est toujours un grand plaisir. D’autant plus si la destination qu’il aborde est chère à notre coeur. Nous remercions donc les éditions Jungle de nous avoir fait confiance dans le cadre de ce service presse. Nous nous sommes donc dépêchés de terminer notre lecture en cours, pour découvrir Les voyages de Lotta. Dans cet album de 48 pages on découvre donc l’histoire de deux jumelles, orphelines de mères.

Chacune d’entre elle affronte le deuil à sa façon, l’une avec une colère bouillonnante et une détermination sans bornes et l’autre avec un silence résigné. En effet, l’esprit de Solveig semble s’être envolé en même temps que celui de sa mère et Lotta n’a qu’un seul but, devenir chamane, afin de le retrouver et remettre un peu d’ordre dans sa famille que la mort de sa mère a bouleversé.

Face à elles, on retrouve un papa, absorbé par son travail d’éleveur et parfois démuni par l’absence de sa femme et l’évolution de ses filles. On s’attache volontiers à ce papa souvent maladroit et un peu rustre qui ne sait pas trop comment se positionner entre une fille trop discrète et une autre dont les projets vont à l’encontre de ce qu’il a envisagé pour elle. Lui aussi évolue au fil de l’histoire, secoué par la volonté inflexible de sa fille de devenir chamane.

L’univers de l’album est plutôt girly, normal me diras-tu pour une BD publié chez Miss Jungle. Cela n’empêche pas les garçons d’être présents dans l’histoire en la personne d’Elias et ses amis, le fils d’un autre éleveur de rennes. Des personnages qui, eux, ne sont pas très sympathiques.

Lotta et son tempérament de feu s’apaisent toutefois dans la tente du vieux chamane du village. C’est lui qui l’initie au voyage dans les différents pays des esprits. Voyages dont elle a quelques difficultés à revenir indemne et dont elle peine à retenir les enseignements. Au son de son précieux tambour, elle se métamorphose et part, dans la forêt, sous la mer, ou au pays des esprits en quête de celui de sa soeur qui s’est égaré… Elle doit mettre sa patience à l’épreuve, après de ses voyages et d’elle même, calmer ses ardeurs pour mener à bien la mission qu’elle s’est fixée.

Si l’histoire saura certainement parler aux jeunes filles, elle est aussi magnifiquement servie par les illustrations d’Elena Bia, alias Ofride. Elles alternent entre couleurs flamboyantes, camaïeux de couleurs froides et emportent le lecteur dans un univers onirique fait d’animaux totems avec la légèreté des aurores boréales.

Je ne suis pas vraiment du parti de cantonner certaines lectures aux garçons et d’autres aux filles, c’est pourquoi je l’ai lu l’album avec les garçons. Et leur réaction ne s’est pas faite attendre. Si les schtroumpfs ont apprécié l’histoire, les transformations de Lotta, et l’univers de voyage et de rêve dans lequel l’histoire les a plongés, ils ont aussi regretté que les seuls personnages masculins auxquels ils auraient pu s’identifier ne soient que dans le cliché du garçon agressif et mauvais perdant… On espère que dans les tomes suivants, avec une Lotta plus apaisée, et peut-être de nouveaux personnages, les relations filles-garçons seront abordées différemment.

Et vous ? connaissez-vous ce titre ? Est-ce qu’il vous fait envie ?

En attendant de nouveaux voyages ou de nouvelles lectures, prenez soin de vous.

À bientôt 😉

Throwback thursday #18

Thème : Halloween

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

J-2 avant la grande fête des sorcières et des revenants. Bon, point de bonbons ou de sorts cette année, puisque nous sommes à nouveau confinés mais on peut tout de même se mettre dans l’ambiance avec des livres et des films qui font peur…

Côté Maman

De ce côté là, je ne suis pas une super cliente. Je suis plus chaussettes en pilou et livre de Noël que thriller haletant… J’ai tendance à sursauter devant Derrick, ce qui fait beaucoup rire WanderlustDad alors autant te dire que je passe allègrement mon chemin en règle générale devant les maîtres du suspens et de l’horreur. J’ai cependant dans ma bibliothèque un ou deux bouquins qui peuvent coller au thème et pour aujourd’hui, j’ai choisi de te parler d’un classique, Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe, que j’ai lu il y a fort fort longtemps. Ce recueil de nouvelles écrites entre 1832 et 1845 a été traduit en français par Baudelaire et publié en 1856. J’avais beaucoup aimé l’atmosphère inquiétante, que l’on peut retrouver dans Le Horla ou Le portrait de Dorian Grey. Je me le suis d’ailleurs mis de côté pour en lire un ou deux samedi soir…

Côté schtroumpfs

T’as la trouille, pistrouille ?

Halloween peut être une fête qui impressionne parfois les plus jeunes mais aussi l’occasion de tourner en dérision ce qui nous fait peur. Aussi, quand les garçons étaient petits, nous avions adoré faire sa fête au loup dans T’as la trouille, pistrouille ? de Charlotte Ameling publié chez Milan en 2016. On retrouve dans ce livre à toucher, celui qui terrorise les nuits de nos petits dans des positions improbables et souvent ridicule avec toujours une question, T’es cap de… ou t’as la trouille pistrouille ?. Alors d’abord, on le suit, puis lui tire la queue, on lui attrape les moustache, on lui appuie sur le nez, on met sa main dans sa gueule, avant d’arriver au clou du spectacle : une rencontre fracassante entre le loup et une citrouille… Je te laisse imaginer qu’à la fin, bien sûr, ils n’ont plus la trouille mais en plus ils en redemandent…

Et vous qu’avez-vous choisi cette semaine ?

À bientôt 😉