Café des voyageurs #30 : Hébergements insolites sur les bords du Canal du Midi

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Insolite

Le thème de la semaine nous propose de sortir des sentiers battus. Concernant les hébergements insolites, nous avons déjà parlé de cabanes de Hobbits, de cabines et d’appartements pensés par Le Corbusier, et d’hébergements dans les grottes troglodytes. Aujourd’hui, je te propose donc d’élargir le panel d’hébergement insolites avec de nouvelles propositions.

Cette semaine je t’emmène

j’avais envie de revenir le long du Canal du Midi. Cet été, nous avons découvert la région dans un long périple à pieds au cours duquel nous avons rallié Avignonet-Lauragais à Carcassonne. Tout au long du chemin, nous avons rencontré une foule d’hébergements insolites : maisons éclusières, péniches, cabanes dans les arbres…

J’ai choisi ce lieu car…

Lorsque tu marches toute la journée le long du canal, le soir venu, tu n’as qu’une envie, ne pas trop d’écarter du chemin de hâlage pour éviter le lendemain d’avoir à refaire le chemin en sens inverse et rallonger le parcours. Aussi, dans l’organisation de notre parcours, nous avions eu à coeur de trouver le plus possible d’hébergements près du Canal, voire carrément le long de celui-ci.

Le long du chemin, nous avons croisé :

Une péniche-hôtel : La péniche Kapadokya, qui avait retenu notre attention lors de la préparation de notre voyage mais qui n’était malheureusement pas disponible à la date de notre passage.

Des cabanes dans les arbres : près de l’épanchoir de Foucault à quelques kilomètres de Carcasonne. Ces dernières faisaient aussi partie de nos chouchous mais leur localisation rendait le parcours trop déséquilibré. Nous avons été charmés par le lieu, dans lequel nous nous sommes arrêtés le temps d’un café pour les grands et d’un rafraichissement pour les enfants.

Mais à mon sens, le long du Canal, s’il est une expérience à découvrir, c’est celle de passer une nuit dans une maison éclusière. En effet, avec l’automatisation des écluses, nombreuses sont les maisons qui sont aujourd’hui inhabitées ou abandonnées. C’était le cas de celle de la Planque, située à 60,9 km de Toulouse (oui m’sieur, dames, on est précis chez nous), jusqu’à ce que deux pénichiers en tombent amoureux et décident de s’y amarrer à durée indéterminée. Ils ont donc acheté la maison construite en 1674, et après l’avoir intégralement restaurée, l’ont transformée en chambre d’hôtes qui offrait encore cet été un service de restauration pour les clients et les cyclistes de passage.

L’expérience de dormir dans une maison éclusière est assez particulière. En effet, ce qui nous a le plus frappés, c’est la sérénité qui se dégage des abords de ces lieux et la tranquillité qu’inspire le Canal qui s’écoule juste devant la porte. Et pourtant les maisons éclusières sont des lieux de passages. La journée y rythmée par les amarrages des plaisanciers, l’attente de la montée ou de la descente des eaux et leur départ. Ces moments sont l’occasion de rencontres brèves où l’on échange sur le parcours et sur les expériences de navigation.

Peu de réseau, pas de télé, mais de bons bouquins, le bruit blanc du Canal en fond sonore. Nous avons pu profiter de cette nuit au calme pour déconnecter vraiment et nous détendre avant de démarrer une nouvelle journée. Et puis petit point qui ne gâche rien, dormir dans une maison éclusière c’est dormir dans un petit bout d’histoire. En effet, le Canal projeté par Pierre Paul Riquet à la fin du XVIIè siècle est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Après près de 7h00 de marche, l’arrivée à l’écluse et un repos bien mérité ! J’ai choisi cette photo, car elle résume bien le charme de l’atmosphère des maisons éclusière. La vie s’écoule tranquille comme le canal. Le panneau indique le nombre de kilomètre à parcourir avant le prochain arrêt… En attendant c’est l’heure de l’apéro mais nous on tourne à l’eau 😉

Aujourd’hui c’est la fin du mois et qui dit fin de mois dit normalement nouveaux thèmes. Toutefois, depuis quelques temps le rendez-vous s’essouffle et de mon côté j’ai du mal à suivre le rythme. Je réfléchis donc à un nouveau format, bi-mensuel ? mensuel ? en conservant le canevas actuel ? sous la forme d’un carnaval d’articles pour vous donner davantage de visibilité ? Dites moi ce qui vous ferait envie, ce rendez-vous est aussi le vôtre !

À bientôt 😉

Café des voyageurs #29 : rencontres touchantes au coeur du cercle polaire

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : une rencontre touchante

Après la fougue et la passion flamenca la semaine dernière place à la douceur et la tendresse. Au cours de nos voyages, nous mettons un point d’honneur à partir à la rencontre de gens et à profiter des belles surprises que la vie met sur notre chemin. Je pourrais te raconter des tas de rencontres sympathiques, les carnets de voyages de Cuba sont remplies d’anecdotes de ce type, nos étés calabrais ont aussi mis sur notre route de gentils papis et mamies curieux de notre profil de pseudos touristes et toujours prêts à nous faire partager un peu de leur savoir faire traditionnel ou culinaire, mais cette semaine, j’ai envie de retourner en Finlande, te parler de rencontres faites au delà du Cercle Polaire.

Cette semaine je t’emmène

Bon en vérité, notre séjour en Laponie a été une véritable parenthèse enchantée au cours de laquelle nous avons vécu sur un petit nuage. Est-ce l’air pur des terres polaires ? Ou peut-être les grands espaces ? À moins que ce ne soit simplement la solidarité et l’esprit des finnois, je ne saurais vraiment te dire… Mais en l’espace de 5 jours nous avons eu la chance de faire des rencontres qui restent dans notre top 10 d’expériences de voyages mémorables.

J’ai choisi ce lieu car…

La Laponie a fait partie des séjours absolument magiques dont je t’ai parlé déjà quelques fois sur le blog. En effet, c’est un lieu idéal à découvrir avec des enfants et dont les paysages de forêts à perte de vue sont à couper le souffle. La sensation de faire corps avec la nature et de se sentir tout petit face à l’immensité du monde nous a accompagnés tout au long de notre séjour. Et les rencontres que nous y avons faites, comme je te le disais dans le paragraphe précédent ont été à la fois inattendues et mémorables.

Pour nos premières nuits en Finlande, nous avions choisi de dormir dans un mokki, une cabane traditionnelle finlandaise, souvent située près d’un lac ou dans les bois. Sur airbnb, une annonce avait attiré mon attention, un groupement de cinq cabanes à l’ancienne, sans eau courante. Le prix était très correct, j’ai dû payer une centaine d’euros pour 3 nuits. L’idéal pour vivre l’expérience lapone au coeur de l’été. Je n’ai donc pas attendu pour réserver et l’attente pour en arriver à cette étape a été TRÈS longue…

Lorsque nous sommes arrivés aux abords de Pelkosenniemi, une bourgade lapone connue pour avoir enfanté quelque Elvis Presley local, nous avons bifurqué pour découvrir notre petit coin de paradis. Ces jolies cabanes étaient tenues par un couple, qui ne parlaient absolument pas un mot d’anglais, alors autant te dire que le français et l’italien étaient loin de faire partie de leur répertoire. C’est google translate qui nous a permis de communiquer tout au long de ce séjour. Nous arrivions d’une expérience désagréable à Helsinki, qui m’avait contrainte à passer du temps à écrire des mails et à téléphoner aux relations clients d’airbnb et la délicatesse de notre hôtesse qui nous a accueillis avec des tartelettes faites maison, des mots gentils pour les enfants et le poêle du sauna traditionnel déjà chaud pour que l’on puisse aller se détendre nous a touché au plus au point. Tout au long de notre séjour, nos hôtes se sont proposés de nous amener à la pêche, de nous tirer l’eau dont nous avions besoin, nous ont fait partagé leur vie et nous ont raconté, toujours grâce à Google translate, les rudesses de l’hiver lapon. Quitter les lieux avait été pour toute la famille particulièrement difficile, et à en croire le livre d’or de la cabane, tous les hôtes qui sont passé par là ont connu le même ressenti.

Mais il fallait bien quitter les lieux et d’autres rencontres toutes aussi émouvantes nous attendaient encore sur le chemin ce jour là :

  • des rennes : ils sont très nombreux sur le bord des routes lapones, jusque là, rien de bien impressionnant au bout de plusieurs jours dans la région, la rencontre de ces grands cervidés finit par ne presque plus vous impressionner. Toutefois, lors d’un arrêt pipi prêt de la ville de Luotso, nous avons eu la chance de voir arriver un troupeau, parmi lequel vivait un renne blanc. Phénomène plutôt rare dans la nature.
  • le Père Noël : alors certes, visiter à Rovaniemi le village du Père Noël en plein été, manque cruellement de magie. Après plusieurs jours immergés dans la nature sauvage, le retour à la civilisation a été quelque peu compliqué. Certes, le vieux barbu a clairement le sens des affaires et son elfe photographe n’a rien à envier aux gobelins qui tiennent Gringotts quand il essaie de te vendre à la sortie le souvenir de ta rencontre avec le Père Noël. Il faut dire que l’on met les petits plats dans les grands pour vous accueillir dans la majestueuse bibliothèque du Père Noël. Je crois que Wanderlust Dad et moi étions à peu près aussi impressionnés que les Schtroumpfs devant lui. Et puis, quel émerveillement ! J’ai encore l’oeil humide quand je repense à leur sourire, à leur regard pétillant et à leur maladresse face à lui. En plus, il était vraiment bien drôle ce Père Noël, nous entendant parler français, il nous a accueilli dans une langue de Molière approximative mais qui avait le mérite d’exister. Le mini schtroumpf voyant clairement que notre pauvre homme n’était pas très à l’aise, s’est dit qu’il serait peut-être mieux de lui parler en italien (sait-on jamais ?). Et là, c’est le drame ! Allo Houston ! Nous avons un problème, on a perdu le Père Noël ! Quand on regarde la vidéo, on rit encore en voyant le regard de ce brave monsieur vriller des yeux et nous répondre dans un joyeux mélange de langues en espérant que quelqu’un prenne le relais en anglais…

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Le lendemain de notre visite au village du Père Noël, l’étourderie de notre grand, qui avait oublié sa seule veste (alors qu’il faisait particulièrement frais) chez nos premiers hôtes nous a valu un détour de plusieurs centaines de kilomètres pour aller la récupérer. Là encore, leur gentillesse n’a pas eu de limite, se prêtant au jeu des photos souvenirs, et nous offrant pour la route la bagatelle de près d’un kilo de myrtilles. Là-bas, cela ne représente certes pas grand chose, mais quand tu calcules rapidement le prix d’un kilo de myrtilles bio par chez nous, tu apprécies le geste et plutôt deux fois qu’une. Nous avons eu beau lui expliquer que c’était beaucoup trop, que nous reprenions l’avion le lendemain et qu’il serait compliqué de tout manger dans la soirée, rien n’y a fait. Peut-être avait-elle des gênes de mamma italienne elle aussi ? Et voilà donc comment, pour ne pas gaspiller toutes ces belles myrtilles, je me suis retrouvée, à faire de la confiture au Pôle Nord à partir de bocaux de sauce tomate récupérés des repas des jours précédents, nettoyés et stérilisés. Je t’avoue que cette confiture a une saveur particulière, celle du grand nord, de ses forêts majestueuses et de la gentillesse de nos hôtes.

Thème du 24 février : Insolite

Et vous ? Où nous emmenez-vous cette semaine ?

À bientôt 😉

Café des voyageurs #28 : Flamenco à Séville

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Rouge

Depuis quelques jours, les vitrines des magasins se sont parées de rouge et de coeurs pour célébrer l’amour. Comme tous les mois, le café met à l’honneur une couleur, avec la Saint Valentin qui approche j’avais envie de mettre à l’honneur le rouge. Avec, une telle couleur, j’ai d’abord pensé consacrer un énième article sur Londres, ses bus et ses cabines téléphoniques, puis sur Montmartre et son Moulin Rouge, mais c’est finalement une autre destination chère à mon coeur que j’ai eu envie de te faire découvrir. Nous avions déjà évoqué un brin d’Andalousie littérairement parlant l’été dernier avec La mécanique du coeur de Mathias Malzieu, aujourd’hui on y revient pour mettre à l’honneur la musique et la danse.

Cette semaine je t’emmène

toujours en Espagne, après Barcelone la semaine dernière, nous prenons la direction du grand Sud pour l’Andalousie. Nous avons visité trois des grandes villes de la région il y a une dizaine d’années, avec notre Grand Schtroumpf tout fraichement sorti de l’oeuf. Basés à Ubeda chez de la famille, nous avions rayonné entre Grenade, Cordoue, la cité médiévale de Baeza avant de finir notre séjour à Séville.

J’ai choisi ce lieu car…

Visiter l’Andalousie et y assister à Séville à un spectacle de Flamenco a longtemps fait partie de mon tiroir à voyages. Aussi, ces trois jours dans la ville étaient particulièrement attendus. Nous avons donc visité les incontournables :

  • l’Alcazar et ses merveilleux jardins, qui en plein mois de juillet par plus de 40° offrent une oasis de fraicheur fortement appréciable avec un bébé. À l’époque de notre voyage, le site n’avait pas encore servi de décor à la maison Martell de Dorne pour la série Game of Thrones. Aujourd’hui, si tu es fan de la série et que tu souhaites visiter l’Alcazar tout en découvrant des anecdotes de tournages, des fans tours sont proposés par de nombreux prestataires.
  • la Cathédrale et la Giralda son campanile qui offre une vue exceptionnelle sur la ville. Avec un tout petit chou, comme Grand Schtroumpf l’était à l’époque, le porte-bébé était notre ami pour cette visite. En effet, cette vue magnifique se mérite, et on y accède après avoir grimpé une belle flopée de marches d’escaliers
  • la Real Maestranza et son musée. La tauromachie n’est pas la tradition espagnole que je préfère. Jamais nous n’aurions assisté à une corrida lors de notre passage dans la région mais force est de constater que la tradition est encore particulièrement ancrée. Nous étions aux abords de la Plaza de toros, pour une balade quand nous avons vu affluer de toutes part, avec des glacières sous le bras et des tas de sacs sous les bras. On se serait clairement crus aux abords du Vélodrome un soir de match de l’OM à domicile. C’est là que nous avons compris que c’était un soir de corrida. Les arènes se visitent en journée, ainsi que le musée de la tauromachie et leur architecture mérite qu’on aille y jeter un oeil.
  • la monumentale Plaza de España et le Parque Maria Luisa
  • le marché couvert de Triana. La semaine dernière, nous avions parlé de la Boqueria de Barcelone, quelques temps auparavant, nous avions parlé des halles d’Helsinki. J’aime beaucoup l’atmosphère des marchés couverts en voyage. C’est souvent un endroit où l’on aime flâner et acheter de quoi grignoter pour ne pas faire exploser le budget nourriture du voyage. C’est aussi un lieu de rencontres fort sympathiques et dans lequel on assiste généralement à de jolies scènes de vie quotidienne.

Mais comme je te le disais en intro, il y avait des visites à côté desquelles ont pouvait passer à Séville mais quitter l’Andalousie sans avoir assisté à un tablao flamenco c’était no way. Je sais par des copains qui y sont allés récemment que depuis quelques années, des spectacles de rues se développent aux alentours de l’Alcazar et de la Cathédrale. En ce qui me concerne j’avais vraiment envie de m’asseoir dans le noir et d’assister à un spectacle avec des danseurs et des musiciens professionnels, d’entendre le claquement des zapatos de baile sur le parquet de la scène. Pour cela, nous nous étions arrêtés le temps d’un spectacle au Tablao Alvaro Quintero, situé non loin de la cathédrale. Il avait l’avantage d’offrir des spectacles sans dîner, ce qui nous allait très bien car même si le spectacle était d’une rare intensité et m’a plongée dans une profonde émotion, il n’a pas été du goût de notre chaton des bois, qui avait très peur du bruit et de l’obscurité. Si tu as la possibilité de rester un peu à la fin du spectacle et que tu veux t’essayer à la danse, une initiation d’une vingtaine de minutes est proposée.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

En une heure de spectacle, différentes formes du flamenco s’alternent, de l’intensité de la Solea aux formes plus légères de la Sevillane ou de l’Alegria. C’était un véritable festival de costumes et d’émotions. En regardant les photos de matin, je me suis rendu compte à quel point le mouvement était intense, au delà du fait que mon appareil photo de l’époque n’était pas très performant sur les photos dans l’obscurité et que beaucoup de photos sont floues. Toutefois, ce qui m’a le plus marquée dans ce spectacle c’est la profondeur des regards des danseurs, la façon dont la musique les habite, la mélancolie, la colère, la concentration, la passion ou la connexion entre les bailarines.

Thème du 17 février : Une rencontre touchante

Thème du 24 février : Insolite

Et vous ? Êtes-vous passés par les tablaos lors des visites à Séville ? Que vous évoque le rouge en terme de destination ? N’hésitez pas à partager vos articles en commentaire.

Chez les habitués du Café, Les voyages de k., nous embarque de l’autre côté de l’Atlantique pour admirer le Golden Gate.

À bientôt 😉

Café des voyageurs #27 : Barcelone gourmande

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Gourmandises

Hier, c’était la Chandeleur, je ne sais pas si de votre côté vous avez mangé des crêpes, mais l’idée a réveillé chez moi un soupçon de gourmandise qui se diffuse tout doucement dans le Café des voyageurs. C’est la deuxième fois que je consacre un article aux gourmandises dans ce café. La première avait été consacrée aux biscuits de Noël calabrais.

Cette semaine je t’emmène

à Barcelone, avec ses tapas, ses churros et sa crème catalane, c’est pour moi un véritable lieu de perdition. Aussi, aujourd’hui je te propose de découvrir quelques lieux de la ville que j’ai beaucoup affectionné lorsque nous y sommes passés en coup de vent il y a quelques années. Étant en plus en ce moment en pleine lecture de L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafòn, j’avais très envie de me replonger dans cette visite éclair et ô combien imprévue.

J’ai choisi ce lieu car…

Barcelone est une ville que j’affectionne beaucoup et que j’avais envie de (re)découvrir depuis longtemps. L’architecture de Gaudi, le Barri Gotic, l’atmosphère de La Rambla font que c’est une ville dans laquelle j’aime me balader. Comme je te le disais en intro, cette visite de la ville était totalement imprévue. Du style, on prend notre vieille Clio le matin pour se rendre à Marseillan-Plage parce que notre cher WanderlustDad avait eu l’idée géniale de vouloir me faire passer des sélections pour un jeu télévisé et à la sortie de celle-ci, il me sort : « Tiens, puisqu’on a fait la moitié du chemin, et si on allait à Barcelone ? »

J’avoue que l’initiative était fort sympathique, mais en plein été, trouver un hôtel à petit budget à 14h00 pour le soir, avec un grand bébé, pas de couches suffisantes pour tenir deux jours, pas de brosse à dents, pas de repas… Le programme s’annonçait sportif. Mais les dieux de Booking ont pour une fois été avec nous et après un bref arrêt de ravitaillement au Carrefour de Narbonne, nous avons finalement pris le chemin de la ville pour une escapade de 2 jours au cours desquels nous nous sommes régalés à nous balader à travers les rues.

En effet, Barcelone est une ville dans laquelle les visites sont particulièrement chères si tu ne les as pas anticipées. Aussi, nous avons admiré la Sagrada Familia, le Parc Güell, la Pedrera depuis l’extérieur, nous avons flâné dans le Parc de la Citadelle et à travers les ruelles du Barri Gotic.

Côté repas et gourmandises, nous en avons pris plein les yeux et les narines entre les étals de La Boquerìa. L’architecture extérieure et intérieure de ce marché couvert valent tout autant le détour que les gourmandises sucrées et salées qui sont proposées aux visiteurs des halles. Puis nous avons découvert le temps d’un apéritif l’ambiance singulière du Bosc de les fades, le café attenant au Museu de Cera. Ce dernier reproduit l’ambiance d’une forêt enchantée peuplée d’elfes, de lutin et de fées. Les consommations sont assez chères mais le décor vaut vraiment le détour si vous affectionnez l’univers heroïc fantasy.

Nous avons pris un super petit déjeuner à l’intérieur du restaurant Farga de Diagonal. Les pâtisseries étaient très fines et là encore le décor est très agréable et nous avons terminé notre visite dans une ambiance de barbapapa et de pommes d’amour sur la colline de Tibidabo. Avec des enfants, la visite de ce parc d’attractions qui ressemble un peu au Linnanmaki d’Helsinki est un incontournable. Situé en périphérie de la ville, on y accède en empruntant le tramway bleu historique puis le funiculaire. Depuis le parvis qui borde la grande roue, le panorama sur la capitale catalane est exceptionnel et vaut à lui seul le déplacement. Des attractions au charme vintage côtoient les manèges à sensations fortes et font qu’il y en a pour tous les goûts, pour les petits comme pour les grands.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Tibidabo – Barcelone

Sans conteste, la jolie baraque à barbapapa de Tibidabo. D’une part parce que son look est superbe et d’autre part, parce qu’elle nous ramène à des souvenirs d’enfance 100% régressifs et ça j’adore… Si tu nous suis, tu sais que j’aime les ambiances de fêtes foraines et les manèges qui datent d’un autre temps.

Comme chaque semaine, tu trouveras la galerie complète des photos de notre escapade gourmande à Barcelone sur Facebook et Instagram. Et vous ? Où nous emmènez vo

Thème du 3 février : Gourmandises

Thème du 10 février : Rouge

Thème du 17 février : Une rencontre touchante

Thème du 24 février : Insolite

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? Quels sont tes plus beaux souvenirs ? Moment tant attendu ? Rencontre fortuite ? Paysage spectaculaire qui t’en a mis plein les yeux ? La semaine prochaine, au lendemain de la Chandeleur, le café se fera gourmand. D’ici là, je te souhaite une belle semaine.

À bientôt 😉

Café des voyageurs #26 : Danser la salsa dans les rues de Cienfuegos

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Un merveilleux souvenir de voyage

Des souvenirs merveilleux de voyage, nous en avons tous mille : des rencontres, des sensations, des émerveillements. Le choix est tellement difficile, qu’en commentaire lorsque la liste des thèmes de ce mois de janvier est, nous disions avec Lenou in Italia, qu’on pourrait presque en faire un tag, sans que je sache qu’elle l’avait déjà fait. Je le reprendrai donc prochainement car le choix était particulièrement difficile cette semaine.

Cette semaine je t’emmène

de nouveau à Cuba, dans les rues de Cienfuegos, à laquelle j’avais déjà consacré un épisode de notre carnet de voyage cubain. Cette jolie perle du Sud est connue pour son architecture, le chanteur Benny Moré et ses merveilles naturelles. Nous n’y avons fait qu’un passage express, mais si l’on ne devait retenir qu’une chose de cette folle après-midi, ce serait la danse.

Des portes de la Casa de Cultura aux groupes qui animent la grand rue, la musique était partout, et les gens se regroupaient pour écouter seulement ou pour danser. Cet article n’a pas vocation de te proposer une liste des meilleurs clubs de la ville, mais simplement de t’amener à tendre l’oreille, au cours de tes balades sur l’île et à profiter de ce que t’offre la musique au coin des rues.

J’ai choisi ce lieu car…

Je ne sais plus dire si c’est la danse qui nous a menés à Cuba ou si c’est Cuba qui nous a mené à la danse. Toujours est-il que pour nous, l’un comme l’autre était particulièrement liés. Il était inconcevable d’envisager notre passage sur l’île sans la musique et la danse. Au cours de nos 14 jours sur place, nous avons eu maintes fois l’occasion de danser, près de Cayo Levisa, à Remedios, à Trinidad et sa mythique Casa de la Musica, mais si il est un souvenir qui restera longtemps, c’est celui de cette après midi à Cienfuegos.

N’ayant que peu de temps devant nous, nous n’avions pas pu faire d’excursion. Nous avions donc commencé par pousser la porte de la Casa Cultural, dans l’espoir d’y rencontrer, comme quelques jours auparavant à Remedios, un ou une passionnée qui nous ferait découvrir l’histoire du lieu et nous donnerait quelques idées de visites. Nous y avons trouvé encore mieux, une troupe de jeunes salseros en pleine rueda qui fort gentiment nous ont proposé de regarder leur entrainement puis d’y prendre part. L’expérience était déjà géniale mais la suite allait être encore meilleure.

Après avoir gentiment salué tout ce petit monde, nous avons pris le chemin de la Avenida 54, pour continuer à flâner sans attentes particulières lorsque nous sommes tombés sur un concert, en pleine rue. Quand nous y sommes arrivés, l’attroupement était déjà considérable et de vieux danseurs avait commencé à fouler les pistes. Comme nous, pris dans leur quotidien, ils s’étaient arrêtés pour écouter des classiques de Los Van Van et d’autres groupes dont je t’avoue connaître parfois les morceaux sans en connaître le nom.

Le croisement entre la Avenida 54 et le Paseo del Prado, pour te situer le lieu, si tu ne connais pas Cienfuegos est particulièrement animé et passant, pourtant, l’espace d’une heure, le temps a semblé se suspendre. Touristes et Cienfuegeros étaient réunis autour de la musique et du groupe. Je me suis à peu près autant amusée à écouter, et à regarder danser avec tendresse ces dames au visage buriné par le soleil et les années qui malgré leur âge continuaient à danser avec toute leur grâce et toute leur âme, qu’à finalement nous lancer à notre tour sur la piste. Avant de nous en faire sortir par un Mini Schtroumpf au bout du rollmops dont la patience musicale avait atteint ses limites.

Les plus jolis moments en voyage sont souvent les plus inattendus. Voilà donc une petite surprise de la vie, déposée sur le bord de notre chemin, un clin d’oeil à toutes ces années à attendre ce voyage avec une bande son qui nous avait déjà accompagnés des années plus tôt.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Ce n’est pas la meilleure photo de la terre, je te l’accorde. Les chanteurs en arrière plan sont flous, la mamie a le regard tourné vers la piste et pas vers l’objectif, mais je trouve qu’elle résume à merveille le moment et l’esprit de la salsa, le vrai. Pas celui que l’on trouve dans nos soirées européennes où, bien souvent, l’objectif est de parader, d’enchaîner les passes jusqu’à en avoir le tournis pour être vu. Ces soirées où l’on passe plus de temps à se questionner sur portoricaine ou cubaine, à savoir si l’on va danser sur le 1 ou sur le 2. Au final, ce que semble nous dire cette photo, c’est que peut importe ton âge, celui de ton partenaire, l’important c’est la musique, c’est ton corps qui parle avec elle, que tu aies envie de danser seul (car bien des personnes swinguaient seules depuis leur place ou se lançaient sans cavalier sur la piste) ou à deux. ¡ Eso si que es salsa ! Pour finir cet article, je te laisse avec un morceau de La Excelencia, un groupe de salsa new yorkais que j’adore et dont le morceau, invite justement à ce lâcher prise et à la danse…

Comme chaque semaine, tu retrouveras d’autres photos de Cienfuegos sur notre page Facebook et sur Instagram.

Thème du 3 février : Gourmandises

Thème du 10 février : Rouge

Thème du 17 février : Une rencontre touchante

Thème du 24 février : Insolite

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? Quels sont tes plus beaux souvenirs ? Moment tant attendu ? Rencontre fortuite ? Paysage spectaculaire qui t’en a mis plein les yeux ? La semaine prochaine, au lendemain de la Chandeleur, le café se fera gourmand. D’ici là, je te souhaite une belle semaine.

À bientôt 😉

Café des voyageurs #25 : Le Rocher de Cotignac et ses habitats troglodytes

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Vertige

J’ai le vertige du haut de mon tabouret. Aussi, lorsque j’ai vu sortir ce thème… J’ai pris peur… Ma seule preuve de courage vis à vis de cette phobie a été de faire du parachute ascensionnel quand j’avais 15 ans. Pour le reste, à part notre traditionnel occupation de monter les escaliers de tours et de clochers pendant nos vacances, je n’ai pas vraiment de photos vertigineuses. Alors en attendant d’être grande et de me lancer dans l’aventure des Passerelles Himalayennes du Drac, ou de grimper tout en haut du Rockfeller Center pour admirer la skyline de la Grosse Pomme, je vais cependant essayer d’en trouver une de te donner à mon tour le vertige mais tranquillement.

Cette semaine je t’emmène

À Cotignac, dans le Var. C’est un charmant village que nous avons visité cet automne, lorsque nous avons découvert les tanières des Hobbits des Cab’ânes du Varon à Flayosc. Nous nous y sommes arrêtés le temps d’une visite express qui nous a toutefois donné très envie de prendre plus de temps pour découvrir le village et ses alentours. Cotignac était alors en pleine préparation de la fête du coing, qui a lieu chaque année au mois d’octobre. Après une balade sur le Cours, encore un peu animé avant le deuxième confinement, et la découverte de ses jolies ruelles, nous avons pris la direction du Rocher. C’est une falaise de tuf qui culmine à 80 mètres de haut (c’est pas fou comme hauteur mais pour moi c’est déjà un exploit… 😉 ) qui était autrefois une chute d’eau. Au Moyen-Âge, les cavités de la roche ont été aménagées pour servir d’abri en cas d’attaque et les alentours ont été fortifiés. Si tu es fan d’hébergement insolite, au pied de la falaise, de nombreux logements proposent des maisons d’hôtes qui te permettront de vivre l’expérience d’une nuit en maison troglodyte.

Conseils pratiques

L’entrée au Rocher coûte 2€ par personne. L’ascension peut s’y faire tous les jours sauf le jeudi. Si tu viens avec des Schtroumpfs en bas-âge, pense à prendre ton porte bébé ventral ou ton écharpe car tu ne pourras pas accéder au sentier avec la poussette et certains passages nécessitent de se baisser pour passer dans les galeries.

J’ai choisi ce lieu car…

c’est un lieu assez insolite et plutôt connu dans la région. Si tu as déjà visité les sassi de Matera en Italie, cela devrait te rappeler quelques souvenirs à une échelle plus modeste. Si tu rêves de t’y rendre, cela devrait te donner un avant goût. Nous avons beaucoup aimé parcourir les rues de ce village provençal, plutôt animé alors que la saison était presque terminée. La montée vers le Rocher et ses habitations troglodytes est plutôt typique et verdoyante. Au pied de la falaise, on lève les yeux et on se sent tout petits face à cet immense bloc de pierre.

On entre sur le site par un hospice médiéval et on peut découvrir dans une petite salle l’aménagement d’une habitation troglodyte avant d’entamer la montée vers le balcon qui offre une vue stupéfiante sur le village et sur la plaine.

La montée est parfois très drôle, on passe à la file indienne dans des tunnels parfois très étroits où les Schtroumpfs peuvent se faufiler comme des anguilles mais où nous les adultes devons presque passer à quatre pattes. Éclats de rire garantis. Les escaliers en colimaçons à la descente mettent à rude épreuve les sensations si tu as le vertige mais l’expérience visuelle en vaut vraiment la peine. À la fin de la balade, j’ai beaucoup aimé me balader dans le jardinet avec ses orangers et ses jolies fleurs qui jouxte l’entrée de l’hospice. Si tu as besoin de te remettre de tes émotions, c’est l’endroit idéal pour le faire.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

L’escalier vertigineux du Rocher de Cotignac

Voilà le fameux, l’escalier qui nous a donné quelques sueurs froides à Grand Schtroumpfs et à moi. Mais avec force courage, nous avons réussi à redescendre les marches de cet escalier en colimaçon. En regardant cette photo, j’ai déjà la tête qui tourne et l’impression de ne plus savoir si je regarde en haut ou en bas. Il me semble que c’est un peu cela la sensation de vertige non. Blague à part, je ne faisais pas la fière à ce moment-là, c’est donc Wanderlust Dad qui a pris cette jolie photo que j’aurais été incapable de faire.

Comme chaque semaine, tu trouveras comme chaque semaine sur Facebook, plus de photos de cette jolie balade à travers le village de Cotignac.

Thème du 27 janvier : Un merveilleux souvenir de voyage

Cette semaine, From Corsica with trips nous amène au Cap Vert et les photos sont vertigineuses et Les voyages de K. découvrir le Grand Canyon.

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? On se retrouve la semaine prochaine pour échanger sur nos plus beaux souvenirs de voyage. D’ici là, n’hésite pas à proposer des thèmes pour les cafés du mois de février.

À bientôt 😉

Café des voyageurs #24 : Balade street-artistique à Marseille

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Street Art

Cette semaine, l’art de la rue est à l’honneur dans ce café des voyageurs. Il avait été proposé dans l’un de nos échanges sur Instagram et je me suis dit que l’occasion pouvait faire le larron. Alors oui, je sais j’en ai déjà moulte fois parlé dans de précédents cafés. De l’attaque d’Invader à la Cité Radieuse aux abords du Couvent de Levat avec les oeuvres de Mademoiselle Maurice, en passant par le cours Julien et les alentours de la librairie La boîte à histoires au cours Julien, je t’ai déjà fait visiter plusieurs quartiers de ma ville dans un angle street artistique.

Cette semaine je t’emmène

Tu l’auras donc compris aujourd’hui c’est encore une fois à Marseille mais cette fois-ci dans le quartier du Panier. Situé derrière l’hôtel de Ville, c’est le quartier historique de Marseille. Que tu choisisses d’y entrer en grimpant les escaliers de la Montée des Accoules ou par ceux du passage de Lorette, ouvre grand tes mirettes car chaque mur, chaque coin de rue peut révéler une surprise. Pochoirs, collages, fresques. Découvrir le Street Art dans le quartier du Panier est une balade que j’affectionne beaucoup et que je propose volontiers à des amis qui viennent quelques jours découvrir Marseille. Je me balade donc assez régulièrement dans le quartier et je suis toujours surprise de découvrir de nouvelles oeuvres, de nouveaux murs, de nouvelles propositions.

J’ai choisi ce lieu car…

Le Panier est un quartier à l’ambiance fort sympathique. Comme je te le disais plus haut, c’est l’un des quartiers historiques de la Ville, de ceux qui a échappés à la destruction du Vieux Port pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Son dédale de ruelles est une invitation à se perdre et à découvrir les oeuvres de Gabiancono ou les collages de Manyoly, une Arlésienne, un âne qui se fait battre à coup de figues, des invitations au farniente. La promenade Street – artistique est aussi un moyen de découvrir le patrimoine du quartier et l’ambiance du quartier. L’art urbain, moderne, côtoie en effet des monuments plus classiques comme le Centre de la Vieille Charité, l’école des Accoules, ancien observatoire astronomique de la Ville, le Préau des Accoules, espace muséal à destination des enfants, l’église Saint Laurent, la Cathédrale de La Major… Des artisans, savonniers, couteliers, céramistes, créateurs tiennent boutiques dans les rues un peu plus fréquentées.

L’été les ruelles se remplissent de touristes, les places se remplissent de terrasses de glaciers et de restaurants. Le petit train du Panier dépose les touristes depuis le Vieux-Port. Avec les couleurs de ces murs, l’offre de musées adaptée au jeune public, le linge qui pend aux fenêtres et les supers glaces du Glacier du Roi. C’est un quartier très agréable à découvrir avec les enfants. Il avait d’ailleurs une place de choix dans l’article Suivez les kids, Marseille avec des enfants.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Manyoly à la rue des Mauvestis

La rue des Mauvestis te parle peut-être si tu as suivi les C’est lundi que lisez-vous d’il y a quelques semaines, nous y avions (re)découvert les romans de Nicole Ciravégna avec les garçons, et avions passé un très bon moment de lecture en compagnie de Chichois de la rue des Mauvestis.

C’est donc à l’angle de la rue des Mauvestis que j’ai découvert, il y a maintenant quelques années le travail de Manyoly, une artiste qui pose ses portraits de femmes aux traits multicolores et aux regards pénétrants dans de nombreux quartiers de la ville. Ces rencontres sont souvent éphémères. J’aime de fait les trouver et les photographier pour les garder précieusement. Ne cherchez pas le portait de cette photo, il n’existe plus, arraché, décollé, ou simplement repeint. Mais ouvrez l’oeil, des collages de Manyoly vous attendent sûrement au détour d’une rue, dans les rues de la Cité Phocéenne, mais aussi à Paris, Bordeaux, Londres, Ostende ou même New York.

À moins que vous n’y découvriez une citation ou autre perle de sagesse. D’autres photos du Panier et de ses murs sont disponibles sur notre page Facebook.

Si le Street Art t’inspire, cette semaine, Les découvertes de Fab, pour sa première participation au Café nous fait découvrir la Butte aux Cailles à Paris, son blog est une mine de spots mais cet article m’a vraiment donné très envie de découvrir ce quartier de la capitale que je connais peu. From Corsica with trips, nous emmène à Montréal découvrir des oeuvres monumentales et Les voyages de K. nous propose de découvrir des fresques sur le thème de la mer aux Sables d’Olonne. Et toi ? où nous emmèneras-tu ?

Thème du 20 janvier : Vertige

Thème du 27 janvier : Un merveilleux souvenir de voyage

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? On se retrouve la semaine prochaine pour parler de sites qui donnent le vertige…

À bientôt 😉

Soul of Venise de Servane Giol et Thomas Jonglez aux éditions Jonglez

Un guide atypique pour découvrir la Serenissima

Lors du défi de fin d’année, nous avons découvert les guides insolites et secret avec Lyon insolite et méconnu. Aujourd’hui c’est sur la collection Soul of , que nous allons mettre un coup de projecteur. Lisbonne, Barcelone, Tokyo, Los Angeles et Venise sont à l’honneur dans ces guides qui proposent une sélection de trente expériences à vivre pour sonder l’âme de ces grandes métropoles où tourisme rime souvent avec visites standardisées, course aux sites et aux musées et selfies uniformisés postés sur les réseaux sociaux pour dire j’y étais. Je remercie chaleureusement les éditions Jonglez de nous avoir fait parvenir Soul of Venise afin de vous le faire découvrir dans le cadre de ce service presse.

Quatrième de couverture

Venise

50 000 habitants

Des millions de touristes

On a testé 1 000 lieux

On a gardé les 30 meilleurs

Voilà un guide atypique qui revendique dès les premières pages le fait de ne pas proposer une vue exhaustive de la ville et de ne pas faire la promotion des classiques de l’expérience touristique vénitienne. Ses auteurs, Servane Giol et Thomas Jonglez, vivent ou ont vécu de nombreuses années à Venise et en connaissent les trésors cachés, les bonnes adresses, les recoins de lagunes où retrouver un peu de sérénité dans un centre ville envahi de touristes.

Au fil des pages de ce guide, on découvre donc des expériences variées, pour tous les budgets, allant de la découverte du marché du Rialto avec ses couleurs éclatantes à la possibilité de dormir dans une suite dont le plafond a été décoré par Tiepolo. On rencontre des artisans passionnés qui transmettent de générations en générations les savoirs faire qui ont fait la renommée de Venise : soieries, costumes, céramiques, verres de Murano. Le tout loin des souvenirs Made in China que l’on retrouve maintenant dans de nombreuses échoppes de la ville.

On découvre des traditions culinaires, des bars à tapas, des trattorie familiales qui mettent à l’honneur des produits locaux.

On part aussi à la découverte d’îles qui abritent de véritables coins de paradis, du monastère qui accueille les visiteurs pour des retraites spirituelles, à la ferme.

Et puis, pour nous qui ne pouvons pas visiter une ville sans flâner dans les librairies ou les marchés de bouquinistes, on en apprend plus sur L’acqua Alta, une librairie dont les ouvrages sont régulièrement menacés par la montée des eaux. J’ai vu passer cette librairie hors du commun sur les réseaux sociaux et elle fait désormais partie des incontournables d’une prochaine visite à Venise.

J’ai apprécié de ce guide la variété des expériences proposées qu’elles soient culinaires, culturelles ou hôtelières ainsi que le fait qu’il s’adresse à tous les budgets. On y trouve en effet où écouter un concert de musique classique de qualité gratuitement, mais aussi les adresses d’hôtel de luxe dont les chambres sont affichées à plusieurs centaines d’euros la nuit. N’ayant pas de séjour à Venise prévu dans l’immédiat, j’ai lu ce guide de 128 pages d’une seule traite, comme on lirait un reportage sur la Cité des Doges. Son format A5 est facile à glisser dans un petit sac.

Comme dans les Guides insolites et secrets, cette collection n’est pas avare en belles images. Les photographies de Francesca Lanaro et les illustrations à l’aquarelle de Clara Mari ponctuent chaque page du livre. Elles en font de fait un objet hybride à mi chemin entre le guide de poche et le beau livre à feuilleter juste pour le plaisir des yeux.

J’ai trouvé aussi très intéressantes les interviews de ces vénitiens qui nous livrent leurs histoires, leur rapport avec leur ville, natale ou d’adoption et les inconvénients apportés par ce tourisme de masse qui fragilise la lagune et participe à la spéculation immobilière avec le développement les logements proposés sur airbnb.

Si un bémol il devait y avoir, mais il est vraiment minime, je regrette seulement que les expériences proposées soit uniquement à destinations des adultes. Il aurait peut-être pu en être proposées certaines plus axées pour les familles.

Nous avons visité Venise en amoureux il y a près de 15 ans, avec un porte feuille d’étudiants en fin de vacances. Autant te dire que nous avons donc essayé de nous rapprocher le plus possible d’un style de vie à la vénitienne pour maîtriser notre budget. Avant notre départ, j’aurais adoré avoir sous le coude Soul of Venise et toutes ses petites adresses cachées pour préparer notre visite et nous échapper momentanément de la foule qui envahit la ville dès les beaux jours. Nous avions à cette occasion découvert l’ambiance particulière des marchés, sur lesquels nous faisions nos courses comme des Vénitiens et profité d’une vue plongeante sur le Grand Canal depuis le premier rang du vaporetto. On aurait donc vraiment apprécié de trouver ces petits havres de paix ou ces temples de la gourmandise où goûter la cuisine vénitienne sans forcément tomber dans les attrape touristes qui abondent aux abords du Rialto ou de la place St Marc. Il ne nous reste donc plus qu’à y retourner pour redécouvrir en famille cette fois-ci l’âme de Venise avec ce joli guide dans notre valise.

Et toi ? Tu connais cette collection ? Elle te tente ? Venise fait-elle partie des destinations qui te font rêver ? Dis nous tout en commentaire.

À bientôt 🙂

Café des voyageurs #22 : Découvrir les illuminations de Noël à Londres

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Lumières

Pour clôturer cette année ô combien combien sombre, j’avais envie de lumières dans la nuit et que ce dernier café des voyageurs de 2020 ait comme un air de fête. Alors place aux lumières et décorations de fêtes !!!

Ce café des voyageurs et l’avant dernier article du notre défi de fin d’année.

Cette semaine je t’emmène

À Londres, parce que nous y étions encore à cette date il y a 3 ans. Pendant les fêtes la capitale du Royaume Uni se pare de mille feux… Tu trouveras les plus belles à :

  • Regent’s street
  • Oxford Street
  • Carnaby Road,
  • Harrods,
  • Le Winterwonderland de Hyde Park
  • Leadenhall Market
  • Et j’en passe

Londres pendant les fêtes de fin d’année à une atmosphère vraiment féérique. De nombreuses patinoires sont installées à travers la ville à proximité des sites touristiques (Hyde Park, Museum d’histoire naturelle, Tour de Londres et Winterwonderland…). Si tu as un peu de chance, la neige s’invite même à la fête pour ajouter de la magie à l’ambiance « noëlesque » des lieux.

J’ai choisi ce lieu car…

Voir les lumières de Noël à Londres faisait partie des courts séjours qu’il me tenait à coeur de réaliser. Je n’avais visité la capitale anglaise qu’une journée marathon lors d’un voyage scolaire en primaire dont je ne gardais comme souvenir qu’une interminable visite du British Museum et un pique nique à base de sandwich triangle dans Hyde Park au cours duquel, on a passé plus de temps à embêter les pigeons qu’autre chose. Du côté de WanderlustDad, Londres était loin d’être en pole position dans la liste de ses envies de voyages, lui proposer d’agrémenter la visite de la ville d’un peu de magie de Noël (et mes yeux de chat de Shrek…) ont fini par le convaincre…

En matière de loupiotes, ils ne font pas les choses à moitié Outre-Manche, chaque grande artère, chaque quartier a son esprit. Nous nous sommes concentrés sur les grandes rues commerçantes dans le cadre d’une virée shopping, nous avons profité de la tombée de la nuit à Camden. En farfouillant sur internet à la recherche d’infos pour boucler l’article, je suis tombée sur le site Londres Secret qui répertorie les plus belles illuminations de Noël de Londres. Autant te dire que si nous devions y retourner en période de fin d’année, nous ne manquerions pas celles de Covent Garden, de Greenwich et de Seven Dials qui ont l’air particulièrement cosy et romantiques.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Carnaby Street Christmas Carnival – 2017

Londres brille de partout à cette période, il n’est pas une rue, un grand magasin, un musée qui ne soit pas décoré pour Noël. Regent’s Street et Oxford Street sont un véritable festival d’ampoules. Toutefois, celles que j’ai préférées, de très loin, sont celles de Carnaby Street.

Il semblerait que chaque année la thématique soit différente. Fin 2017, l’ambiance était tropicale et complètement décalée pour un carnaval de Noël avec palmiers, perroquets et fleurs de tiaré. En 2019, l’océan était mis à l’honneur et dauphins et baleines accueillaient les visiteurs. Cette année, il semblerait que ce soit la musique de Queen qui ait inspiré les créateurs des folles lumières de Carnaby Street.

C’était très amusant de découvrir des illuminations de Noël qui sortent vraiment de l’ordinaire. Sans compter qu’au bout des arches de lumière de Carnaby Street se situe le magasin Liberty, véritable temple pour les amatrices de couture, tricot, déco. C’est d’ici que viennent les fameux imprimés Liberty. Chaque étage regorge de trésors de tissus colorés et de collections de boutons de toute tailles et forme. Sans être forcément un as de la machine à coudre, le magasin vaut le détour pour son ambiance et son architecture. Moins clinquant qu’Harrods, il y a règne une atmosphère vintage et chaleureuse so Downton Abbey qui contraste totalement avec l’atmosphère humoristique et moderne de l’extérieur.

Sur notre page Facebook, retrouve plus d’ambiance de Noël londonienne avec des photos de Leadenhall Market, Regent’s Street, des Studios Harry Potter et leur grande salle décorée pour l’occasion 😍

Thème du 6 janvier : Vert

Thème du 13 janvier : Street Art

Thème du 20 janvier : Vertige

Thème du 27 janvier : Un merveilleux souvenir de voyage

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ?

À bientôt 😉

Hébergement insolite : Vivre une immersion dans l’univers de Le Corbusier à la Cité Radieuse

Pour ce cinquième article de ce défi de fin d’année, je t’emmène avec moi à la Cité Radieuse. Nous en avions déjà parlé cet automne dans un Café des voyageurs à l’occasion du passage d’Invader à Marseille. Il avait choisi le toit terrasse de l’Unité d’Habitation de Le Corbusier comme quartier général avant de déployer ses créations partout dans la ville. À cette occasion, j’avais fait découvrir la Cité Radieuse aux schtroumpfs et j’ai dû dire un peu fort que j’aimerais beaucoup, l’espace d’une nuit découvrir l’intérieur d’un appartement car le Père Noël, a été très inspiré et m’a offert une nuit dans l’une des Chambres Musées de l’Hôtel Le Corbusier. Nous avions beaucoup parlé avant les fêtes de zéro déchets et de cadeau d’expérience, voilà donc qui est parfaitement tombé.

Nous en avons donc profité avec WanderlustDad pour nous offrir une escapade marseillaise en amoureux et jouer les touristes dans notre propre ville comme dans le micro voyage #18, une chambre en ville de L’art de voyager sans partir loin, mon super guide dont je te parle souvent. C’est donc en métro et à pieds que nous avons gagné le 280 boulevard Michelet et l’hôtel avec notre petit baluchon sur le dos. Avant de te faire découvrir cet hôtel atypique, je te propose de faire un petit voyage dans le temps, afin de comprendre ce qui fait de La Cité Radieuse un lieu unique en son genre.

Du logement social au Patrimoine mondial de l’Unesco

À la fin de la seconde guerre mondiale, Marseille connait un manque de logement sociaux. En 1946, l’État passe donc commande auprès de Le Corbusier pour construire un immeuble d’habitation. Il pense alors la construction d’un village vertical, sur pilotis, afin de libérer de l’espace au sol. La construction de l’Unité d’Habitation de Marseille, la première en son genre, démarre en 1947 pour se terminer en 1952. Son architecture brutaliste, très moderne pour l’époque ainsi que les couleurs sur la façade lui valent à l’époque le surnom de « Maison du Fada. »

Un petit reportage, signé France Culture, résume en 3 minutes l’histoire de la construction de la Cité Radieuse, son concept ainsi que les vives réactions, celle de Salvador Dalì en tête, qu’elle a suscité à sa construction. On y voit Lilette Ripert, institutrice de l’école, amie de Le Corbusier et occupante de l’appartement 50, dont on reparlera par la suite.

Toutefois, en faisant un tour à l’intérieur, on se rend vite compte qu’elle n’a de « fada » que le nom car tout a été calculé dans le moindre détail pour que le logement, qui est, rappelons-le, à l’époque, un logement social, soit le plus respectueux possible de la nature humaine et que la vie en son sein soit conviviale et sereine, d’où le nom de Cité Radieuse.

C’est donc en s’inspirant du nombre d’or, comme beaucoup d’artistes avant lui, que Le Corbusier crée le Modulor, qui servira de base à toutes les mesures de l’immeuble de la hauteur sous plafond à l’aménagement des plans de travail des cuisines designées par Charlotte Perriand. C’est d’ailleurs ce Modulor qui nous accueille dans le hall de l’immeuble, tout près de l’unique cage d’ascenseur.

La 4ème rue

La Cité radieuse compte 9 étages, appelées rues, dont un toit terrasse qui offre une vue splendide sur l’ensemble de la Ville. Selon la volonté de l’architecte, on retrouve un hall, qui fait office de place du village, des commerces, un restaurant, un gymnase, une école, une pataugeoire, un hôtel, un cinéma, des bureaux…

Pendant longtemps, les habitants pouvaient passer leur commande auprès de l’épicerie de la troisième rue et se faire livrer directement leurs courses dans les boites prévues à cet effet et située tout près de chaque porte. Aujourd’hui l’épicerie a fermé, la rue commerçante située au troisième héberge la Librairie Imbernon, spécialisée dans les ouvrages d’art et d’architecture, des studios de designers, une créatrice de bijoux et l’hôtel… (Tu vois comme je fais un teasing de dingue ?!? Mais attends un peu je n’en ai pas encore fini avec l’histoire…). Tout au bout du couloir, tu pourras goûter à la vue mer à travers les fenêtres qui logent le jardin d’hiver.

L’unité d’habitation compte 337 appartements de tailles diverses allant des chambres d’amis mutualisées voulues par l’architecte afin que les résidents puissent accueillir leur famille au besoin sans avoir une pièce inoccupée à l’année dans leurs appartement à l’appartement pouvant accueillir 10 personnes. La majorité des appartement est construite en duplex. Un appartement témoin est visitable, hors crise sanitaire, sur réservation auprès de l’office du tourisme avec un conférencier.

En 1954 le logement social devient copropriété. Elle est inscrite une aux monuments historiques du vivant de Le Corbusier, et classée par deux fois, une première en 1986 pour l’extérieur et les parties communes et en 1995 pour l’appartement 50. En 2016, alors que les constructions nouvelles pullulent dans le quartier, menaçant l’intégrité de la vue depuis le toit terrasse, le bâtiment est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Il existe en plus de la Cité Radieuse marseillaise, 4 autres unités d’habitations signées par le Corbusier :

  • La Maison Radieuse de Rézé près de Nantes
  • L’Unité d’habitation de Briey en Meurthe et Moselle
  • L’Unité d’habitation de Firminy Vert, dans la Loire
  • La Corbusierhaus de Berlin
Les cheminées du toit-terrasse

La Cité radieuse de Marseille, tout comme ces petites soeurs ont donc le statut à la fois d’immeubles d’habitations et de monuments historiques. Il conviendra donc, avant de s’y rendre de jeter un petit coup d’oeil à ce guide de visite très bien fait par l’association des habitants. Ce site est une vraie mine d’informations pratiques et historiques sur l’unité d’habitation marseillaise. En cette période de crise sanitaire, l’UH a drastiquement, et on peut le comprendre, réduit les possibilités de visites. Seules, sont accessibles au public les 3ème et 4ème rues. Le toit terrasse et sa vue sur la mer ne sont accessible que sur présentation d’un badge… C’est là que dormir à l’hôtel devient intéressant.

Un hôtel unique en son genre

Minute chauvinisme on

Parce que : « Oui, Môssieur« , il a 5 unités d’habitations Le Corbusier en Europe, mais chez nous, à Marseille, on est les seuls à avoir pensé à y loger un hôtel… Amendonné comme on dit chez nous, (traduire pour toi cher lecteur qui viendrait du grand Nord, « à moment donné »), il faut rendre à Marseille ce qui lui appartient, nous avons le seul hôtel au monde dans un bâtiment Le Corbusier. Donc si tu veux dormir dans une chambre d’hôtel signée par le grand architecte, c’est dans la Cité Phocéenne qu’il faut venir…

Minute chauvisme off

Comme je te le disais plus haut, Le Corbu, (on commence a être intimes alors, on va l’appeler par son petit nom) avait voulu, au troisième étage un lot de 16 chambres d’amis dont les habitants pouvaient réserver lorsqu’ils avaient de la visite. Le système n’ayant jamais vraiment pris car personne ne voulait prendre la responsabilité de s’occuper de cet hôtel miniature, une véritable structure hôtelière a donc été créé.

En 2003, Dominique et Alban Gerardin rachètent l’hôtel. Pendant deux ans, alors catégorisé 2 étoiles. Ils oeuvrent à rénover le restaurant et la réception tout en ayant à coeur de conserver l’esprit design et vintage du lieu jusqu’à obtenir leur troisième étoile. Les 21 chambres que comptent l’hôtel ont chacune une décoration dans l’esprit de cellules telles que les a conçues Le Corbusier, tout en respectant les standards de l’hôtellerie moderne. Tu trouveras le descriptif de chaque type de chambre ainsi que les tarifs sur le site de l’hôtel.

Ce couple de passionnés tient à insuffler au lieu un esprit « d’hôtel d’hôtes ». À notre arrivée, Dominique nous a fait découvrir notre chambre, l’un des deux studios avec vue sur la mer. Elle a pris le temps de nous raconter l’histoire de chaque pièce de mobilier ainsi que l’esprit Mad Men qu’elle a souhaité donner à ce studio. Elle nous a fait une démonstration de la cuisine, telle qu’elle avait été pensée par le tandem Corbu-Perriand pour « libérer la femme des contraintes domestiques ». La cuisine n’est pas opérationnelle, mais elle permet de voir l’esprit et la conception de l’un des studios destinés aux étudiants à l’époque. La vue y est spectaculaire, on arrivait à voir les moutons de la mer déchaînée s’échouant sur le Frioul, les lumières de la grande roue…

Dominique a été intarissable sur l’histoire du lieu, nous a raconté des tas d’anecdotes sur la création de la Cité Radieuse, l’évolution de l’hôtel, le triste incendie qui a ravagé une partie du bâtiment en 2012. Elle nous a même donné l’opportunité de visiter la suite Lilette, reconstitution de la chambre de Lilette Ripert située dans l’appartement 50, dont je te parlais plus haut. On y retrouve des luminaires Le Corbusier ainsi que la cloison tableau noir conçue par Charlotte Perriand. Avec un vrai talent de conteuse, elle nous a raconté, simplement la vie de l’immeuble tel qu’elle le voit évoluer depuis qu’elle y vit. En cette période le bar est fermé mais on sent bien que c’est un point de ralliement aussi pour les habitants qui s’y installent d’ordinaire volontiers pour un café.

Ils accueillent aussi les gourmets dans leur restaurant Le ventre de l’architecte, avec sa carte semi gastronomique sous la houlette du chef Jérôme Caprin et sa vue imprenable sur la mer à travers la loggia. Il compte une note de 4,1 / 5 au guide Michelin. Les menus sont disponibles sur la page, Le ventre de l’architecte du site de l’hôtel. En ces temps de confinement, ils proposent de la vente à emporter pour les repas de fêtes du 31 décembre ainsi qu’un room service pour les clients de l’hôtel. Dans le cadre de ce dernier, nous avons eu l’opportunité de goûter à la cuisine familiale d’Alban et à la mousse au chocolat façon orangette de Dominique, je peux vous assurer qu’il ne nous est rien resté dans l’assiette.

En tant que client de l’hôtel, vous bénéficiez statut de résident de la Cité Radieuse. Vous pouvez donc à ce titre accéder aux infrastructures communes qui ne sont, d’ordinaire, pas ouvertes aux visiteurs.

Préparer ta visite

Je t’ai déjà donné pas mal d’informations. Entre le site de l’hôtel, celui de l’association des habitants La Cité Radieuse et celui de l’Office du tourisme, tu as déjà une bonne base pour découvrir La Cité Radieuse.

N’hésite pas à aller faire un tour sur le site du MaMo, le centre d’art fondé par le designer Ora-ito sur le toit terrasse. Il donne chaque année carte blanche à un artiste pour réaliser une exposition in-situ sur le toit terrasse. Après Invader, Batman, Buren, Varini, la belle saison sera une nouvelle occasion d’accueillir un grand nom de l’art contemporain. Si tu arrives de loin, cela peut-être l’occasion de faire une d’une pierre deux voire trois coups et de profiter de la Cité Radieuse, d’une chouette expo et de la mer.

Si toutefois, tu venais à avoir envie de tout connaître de l’oeuvre du Corbu avant de venir, la librairie Imbernon propose sur son site une sélection très complète de beaux livres sur la Cité Radieuse et les différentes facettes du travail de son architecte, à Marseille mais aussi de façon plus large. La librairie est aussi partenaire d’actions en faveur du jeune public dont j’ai déjà beaucoup parlé sur le blog et dispose d’un fond pour les enfants assez sympa sur l’art, l’architecture et sur l’oeuvre de Le Corbusier. Si des références te plaisent tu peux passer directement commande sur le site. Pas mal, non ? pour continuer à soutenir les libraires indépendants ?

À voir / à faire aux alentours

Si tu as fini d’explorer la Cité Radieuse et que tu veux te lancer à l’assaut du quartier, voici une liste de quelques lieux que tu pourrais avoir envie de découvrir. Ayant été prise de court par ce cadeau fort inspiré, je n’ai pas eu le temps de rechercher quelques trésors cachés du secteur dans Marseille insolite et secrète, je remédierai à cela dès que possible. Toutefois, le quartier du 8ème et du 9ème arrondissement, si tu visites la Cité Phocéenne pour la première fois, t’offrent de belles opportunités de découvertes, sans forcément sortir des sentiers battus. Excentré par rapport au Vieux Port et au quartier du Panier, traditionnellement très fréquenté des touristes, ce secteur est très prisé l’été car assez proche des plages.

Envie de shopping ?

Ça y est la troisième rue n’a plus de secret pour toi et tu as envie de courir les boutiques. Tu peux aller faire un tour

  • au Centre Prado Shopping, ouvert tous les jours, il compte 30 boutiques et 4 restaurants
  • sur l’avenue du Prado dans sa partie qui va en direction de la place Castellane
  • sur la rue Paradis

Passion sport et nature ?

Le quartier est particulièrement bien desservi en terme d’équipements sportifs et parcs. Tu trouveras de nombreuses pistes cyclables et des stations de Vélo partagés assez régulièrement. Le mythique Stade Orange Vélodrome est vraiment tout proche. Il propose, hors période de confinement, l’OM tour Stadium, des visites qui permettent d’accéder au bord de pelouse, aux vestiaires et de découvrir l’envers du décor…

Si le foot ne t’intéresse pas mais que les courses hippiques sont ton dada, l’hippodrome Borély, situé en bordure du parc Borély n’est pas très loin. Avec les beaux jours, de nombreuses courses s’y tiennent et tu peux retrouver le programme sur le site de la société hippique de Marseille.

Les chemins de randonnées à travers les calanques ne sont pas très loin non plus. Tu trouveras au Rond Point du Prado, des bus qui te conduiront soit vers Les Goudes, soit vers Luminy pour découvrir les chemin d’accès au Parc National des Calanques.

N’hésite pas non plus à aller marcher le long de la Corniche Kennedy. Les Marseillais se plaisent à dire que le banc que l’on y trouve est le plus long du monde… Légende ou réalité, je te laisse trancher, mais c’est un peu comme la sardine si tu veux mon avis… Toutefois, certaines portions ont été décorées de mosaïques par des écoles, des structures privées et des centres sociaux et donnent à notre promenade du bord de mer un faux airs de Parque Güell. La vue est spectaculaire sur les îles du Frioul et du château d’if d’un côté, et sur l’Escale Borély et la Pointe Rouge de l’autre.

Côté baignades et nautisme, tu seras aussi servi, les plages de David et de l’Escale Borély sont accessibles avec le bus 19 ou à pieds si tu n’as pas peur de marcher quelques kilomètres.

Envie d’art ?

Côté patrimoine, le quartier est assez bien desservi, on y trouve :

  • Le Ballet National de Marseille qui propose des répétitions publiques sur inscription et des visites gérées par l’office du tourisme.
  • Le Chateau Borély qui accueille le musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode
  • Le MAC, Musée d’art contemporain, situé dans le quartier de Bonneveine, il a dans ses collections des oeuvres de Klein, Basquiat ou encore Buren.
  • Non loin de là, tu pourras admirer le célèbre pouce de César.
  • En longeant l’avenue du Prado pour aller en direction du Parc Borély, et le long de la Corniche, il te suffira de lever les yeux pour trouver des hôtels particuliers.

En famille

Si tu as choisi de venir avec les enfants, comme tu as pu le voir le quartier est plutôt animé et sympathique. Les plus petits seront contents de

  • Gambader dans les allées du parc Borély : c’est l’un des parcs les plus prisés des Marseillais. Si les conditions sanitaires le permettent, tu pourras y louer des vélos à 4 places, faire de la barque sur le lac, observer les canards et les ragondins, flâner dans la roseraie, faire du manège, visiter le jardin botanique… (On me dit dans l’oreillette, que c’est aussi très romantique, même sans les enfants…)
  • Faire un tour sur la grande roue de l’Escale Borély
  • Aller à la recherche des traces d’Invader et améliorer ton score sur l’application Flash Invader
  • Tu peux aussi te faire un cinéma du côté du Chambord si tu préfères les petites salles ou du cinéma le Prado, situé près de la place Castellane si tu es plutôt dernières sorties

Je tiens à spécifier avant de terminer que cet article n’entre pas dans le cadre d’un partenariat avec l’hôtel. Il s’agit de notre retour d’expérience en tant que visiteurs. Je prends le parti sur le blog de ne parler que des expériences que j’aime et que j’ai envie de recommander. J’assume pleinement le fait de soutenir, dans la mesure de mon possible et de la ligne éditoriale du blog, les acteurs impactés par la crise Covid qu’ils soient libraires, hôteliers, restaurateurs, acteurs de la culture… Écrire ce mini guide alors que la plupart des lieux que j’aime dans ce quartier sont actuellement fermés n’est pas évident. J’espère pouvoir très vite l’éditer à la faveur d’un retour à la vie normale.

Il me tenait à coeur depuis longtemps de te faire découvrir la Cité Radieuse de façon plus approfondie, et la découverte de l’Hôtel Le Corbusier m’a permis du même coup de te proposer un nouveau Mini Guide sur Marseille avec une thématique plus maritime.

Si tu nous suis depuis quelques temps déjà, tu sais à quel point les rencontres sont importantes pour nous en voyage. J’estime que voyager, c’est s’ouvrir sur le monde et que ce dernier commence dès que tu as passé la porte de chez toi. J’ai visité de nombreuses fois la Cité Radieuse, en tant qu’étudiante, en avec mes classes, en visiteur libre avec les enfants. Et bien cette fois-ci, j’ai encore découvert des choses et nous avons fait une vraie belle rencontre. L’après-midi de notre arrivée est passée en un clin d’oeil, sans que l’on s’en rende compte à visiter l’immeuble, comme des résidents. J’ai eu l’impression l’impression curieuse d’être à la fois vraiment en voyage dans ma propre ville et de redécouvrir un monument que je pensais bien connaître et en même temps, de me sentir comme à la maison. Nous avons adoré cette parenthèse architecturale. On valide donc à 100 % le concept du micro voyage #18 de L’art de voyager sans partir loin dont je parlais en introduction et ainsi que celui du micro voyage #8 , un jeu d’enfant dans les allées du Parc Borély.

Et toi ? As-tu déjà testé les hôtels de ta ville ? As-tu déjà vécu l’expérience staycation, où tu joues les touristes à la maison ? Qu’en as-tu pensé ?

À bientôt 😉