Café des voyageurs #26 : Danser la salsa dans les rues de Cienfuegos

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Thème de la semaine : Un merveilleux souvenir de voyage

Des souvenirs merveilleux de voyage, nous en avons tous mille : des rencontres, des sensations, des émerveillements. Le choix est tellement difficile, qu’en commentaire lorsque la liste des thèmes de ce mois de janvier est, nous disions avec Lenou in Italia, qu’on pourrait presque en faire un tag, sans que je sache qu’elle l’avait déjà fait. Je le reprendrai donc prochainement car le choix était particulièrement difficile cette semaine.

Cette semaine je t’emmène

de nouveau à Cuba, dans les rues de Cienfuegos, à laquelle j’avais déjà consacré un épisode de notre carnet de voyage cubain. Cette jolie perle du Sud est connue pour son architecture, le chanteur Benny Moré et ses merveilles naturelles. Nous n’y avons fait qu’un passage express, mais si l’on ne devait retenir qu’une chose de cette folle après-midi, ce serait la danse.

Des portes de la Casa de Cultura aux groupes qui animent la grand rue, la musique était partout, et les gens se regroupaient pour écouter seulement ou pour danser. Cet article n’a pas vocation de te proposer une liste des meilleurs clubs de la ville, mais simplement de t’amener à tendre l’oreille, au cours de tes balades sur l’île et à profiter de ce que t’offre la musique au coin des rues.

J’ai choisi ce lieu car…

Je ne sais plus dire si c’est la danse qui nous a menés à Cuba ou si c’est Cuba qui nous a mené à la danse. Toujours est-il que pour nous, l’un comme l’autre était particulièrement liés. Il était inconcevable d’envisager notre passage sur l’île sans la musique et la danse. Au cours de nos 14 jours sur place, nous avons eu maintes fois l’occasion de danser, près de Cayo Levisa, à Remedios, à Trinidad et sa mythique Casa de la Musica, mais si il est un souvenir qui restera longtemps, c’est celui de cette après midi à Cienfuegos.

N’ayant que peu de temps devant nous, nous n’avions pas pu faire d’excursion. Nous avions donc commencé par pousser la porte de la Casa Cultural, dans l’espoir d’y rencontrer, comme quelques jours auparavant à Remedios, un ou une passionnée qui nous ferait découvrir l’histoire du lieu et nous donnerait quelques idées de visites. Nous y avons trouvé encore mieux, une troupe de jeunes salseros en pleine rueda qui fort gentiment nous ont proposé de regarder leur entrainement puis d’y prendre part. L’expérience était déjà géniale mais la suite allait être encore meilleure.

Après avoir gentiment salué tout ce petit monde, nous avons pris le chemin de la Avenida 54, pour continuer à flâner sans attentes particulières lorsque nous sommes tombés sur un concert, en pleine rue. Quand nous y sommes arrivés, l’attroupement était déjà considérable et de vieux danseurs avait commencé à fouler les pistes. Comme nous, pris dans leur quotidien, ils s’étaient arrêtés pour écouter des classiques de Los Van Van et d’autres groupes dont je t’avoue connaître parfois les morceaux sans en connaître le nom.

Le croisement entre la Avenida 54 et le Paseo del Prado, pour te situer le lieu, si tu ne connais pas Cienfuegos est particulièrement animé et passant, pourtant, l’espace d’une heure, le temps a semblé se suspendre. Touristes et Cienfuegeros étaient réunis autour de la musique et du groupe. Je me suis à peu près autant amusée à écouter, et à regarder danser avec tendresse ces dames au visage buriné par le soleil et les années qui malgré leur âge continuaient à danser avec toute leur grâce et toute leur âme, qu’à finalement nous lancer à notre tour sur la piste. Avant de nous en faire sortir par un Mini Schtroumpf au bout du rollmops dont la patience musicale avait atteint ses limites.

Les plus jolis moments en voyage sont souvent les plus inattendus. Voilà donc une petite surprise de la vie, déposée sur le bord de notre chemin, un clin d’oeil à toutes ces années à attendre ce voyage avec une bande son qui nous avait déjà accompagnés des années plus tôt.

Si tu devais ne choisir qu’une seule photo, laquelle choisirais-tu ?

Ce n’est pas la meilleure photo de la terre, je te l’accorde. Les chanteurs en arrière plan sont flous, la mamie a le regard tourné vers la piste et pas vers l’objectif, mais je trouve qu’elle résume à merveille le moment et l’esprit de la salsa, le vrai. Pas celui que l’on trouve dans nos soirées européennes où, bien souvent, l’objectif est de parader, d’enchaîner les passes jusqu’à en avoir le tournis pour être vu. Ces soirées où l’on passe plus de temps à se questionner sur portoricaine ou cubaine, à savoir si l’on va danser sur le 1 ou sur le 2. Au final, ce que semble nous dire cette photo, c’est que peut importe ton âge, celui de ton partenaire, l’important c’est la musique, c’est ton corps qui parle avec elle, que tu aies envie de danser seul (car bien des personnes swinguaient seules depuis leur place ou se lançaient sans cavalier sur la piste) ou à deux. ¡ Eso si que es salsa ! Pour finir cet article, je te laisse avec un morceau de La Excelencia, un groupe de salsa new yorkais que j’adore et dont le morceau, invite justement à ce lâcher prise et à la danse…

Comme chaque semaine, tu retrouveras d’autres photos de Cienfuegos sur notre page Facebook et sur Instagram.

Thème du 3 février : Gourmandises

Thème du 10 février : Rouge

Thème du 17 février : Une rencontre touchante

Thème du 24 février : Insolite

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? Quels sont tes plus beaux souvenirs ? Moment tant attendu ? Rencontre fortuite ? Paysage spectaculaire qui t’en a mis plein les yeux ? La semaine prochaine, au lendemain de la Chandeleur, le café se fera gourmand. D’ici là, je te souhaite une belle semaine.

À bientôt 😉

Publicité

Cuba : ma booklist : des guides, des livres et autres petites références pour te mettre dans l’ambiance

Et voilà l’un des derniers articles de ma série cubaine. Avec cet article, je boucle le quatrième opus de mon défi de fin d’année.

Ça y est tu t’es décidé(e) à prendre ton billet d’avion pour La Havane ou Santiago et tu cherches quelques compagnons de voyages à glisser dans ta valise ? Ou alors tu es en manque de lectures cubaines ? Je te propose la sélection qui m’a accompagnée dans les mois de préparation, sur place et encore maintenant quand j’ai envie de retrouver l’ambiance de l’île.

Côté guides

Question guides, je suis une fan inconditionnelle des éditions Autrement. J’aime beaucoup les lignes éditoriales de Lonely Planet pour leur côté exhaustif. J’adore aussi les National Geographic et Geoguide pour la qualité des illustrations et des photos et leur aspect plus journalistique et leur éthique de voyage. C’est donc vers eux que je suis allée chercher lorsque j’ai fait un tour à la bibliothèque à la recherche d’inspiration pour les visites. Je ne sais pas vous, mais j’ai un peu de mal à acheter des guides de voyages car si ils sont très utiles avant et pendant le séjour, ceux qui me plaisent sont souvent assez chers et je ne sais jamais trop quoi en faire une fois rentrée. Alors ils finissent par trôner dans ma bibliothèque en mode ramasse poussière… Du coup, depuis quelques années, je préfère les emprunter…

Concernant Cuba, le plus difficile n’est pas de trouver un guide sur la destination mais de choisir parmi la pléthore de propositions sur le marché. Nos trois chouchous ont donc été

Cuba, National Geographic

Bien conçu, il est intéressant si tu prévois de passer une grande partie de ton séjour dans le grand Nord. Ce guide, comme son nom l’indique n’est pas consacré à la Finlande uniquement mais à toute la Laponie. Aussi, si tu prévois de pousser l’aventure jusqu’au Cap Nord ou découvrir la Suède et la Norvège, c’est celui-ci qu’il te faut car il fait un tour d’horizon de toutes la Laponie. Il a aussi l’avantage de son petit prix, d’exister en version numérique pour moins de 10 € et en version l’essentiel de la Laponie pour moins de 5€.

En ce qui nous concerne, nous y avons trouvé des idées de visites intéressantes comme celles de la mine de Pyha-Luotso que nous avons précieusement notées avant de le ramener à la bibliothèque.

Cuba, Lonely Planet, 24 €

Très complet, il aborde à la fois le côté culturel qui me tient tant à coeur et les suggestions d’hébergement ou de visites. Après de longues soirées d’études, c’est finalement celui-ci qui a sauté dans notre valise et nous a accompagné pendant notre road-trip.

Nous avons utilisé la seconde édition du guide. Nous avons bien aimé ses propositions d’itinéraires qui nous ont aidées à organiser nos hébergements et les étapes de notre séjour et la qualité égale de ses suggestions quelles que soient les régions que nous avons visitées. Une fois sur place, il nous a apporté les compléments d’information dont on avait besoin pour mieux aborder ou compléter nos visites.

Pour moi, son seul point négatif, c’est son prix…

Coté littérature

Pour les classiques : Le vieil homme et la mer, d’Ernest Hemingway

Ernest Hemingway a passé de longues années à La Havane, au point d’en faire aujourd’hui partie du décor. Dans ce roman, publié en 1951 et qui reçut le prix Pulitzer, nous partons en mer avec Santiago, un vieux loup de mer cubain pour une partie de pêche au gros.

Attention, point ici de yacht à moteur suréquipé, ni de canne avec des moulinets. Santiago pêche à l’ancienne, à la ligne, à la seule force de ses mains pour remonter ce marlin qui lui donne tant de fil à retordre et avec qui pendant de longues heures, il partagera ses considérations sur la vie.

La version que j’ai lue pour ma part était extraite des Oeuvres complètes d’Hemingway publiées chez la Pléiade, mais pour une lecture plus familiale, cette version illustrée par François Place dont tu peux retrouver quelques planches ici est particulièrement réussie.

Si tu es fan de BD, tu peux aussi aller voir du côté de l’adaptation de Thierry Murat chez Futuropolis.

Pour découvrir la figure du Che : Carnets de voyages, Ernesto Guevara

Voyage à motocyclette, Ernesto Che Guevara

Dans ce livre, adapté au cinéma par Walter Sales dans le film Carnets de Voyages, on découvre les aventures d’Ernesto, alors étudiant en médecine, et de son ami, Alberto Granado. Au début de l’année 1952, pendant plusieurs mois, à bord de la Poderosa, leur moto, ils sillonnent les routes d’Amérique du Sud, à travers l’Argentine, la Bolivie, le Chili. Les rencontres faites le long de ce voyage, les injustices sociales qu’il rencontre au cours des étapes de son voyage ainsi que son engagement auprès des populations locales vont poser les bases de son combat politique qui va ensuite le conduire à rejoindre le mouvement du 26 juillet et la guerilla menée par Fidel Castro.

Une plongée dans l’histoire d’une icône du XXè siècle : La femme qui pleure de Zoé Valdes

Zoé Valdes est exilée à Paris depuis de nombreuses années. En 2007, elle entreprend de raconter le voyage qui a conduit Dora Maar, photographe égérie des surréalistes et maîtresse éconduite de Picasso, à Venise, en compagnie de James Lord et Bernard Minoret. Ce roman est un va et vient entre les recherches et les rencontres de Zoé Valdes et les épisodes de la vie de Dora Maar, qui l’ont conduite à la folie et à ce voyage à travers les rues de la Serenissime.

Au fil des pages, l’autrice nous livre les grandes lignes de la vie de cette femme indépendante mais elle revient aussi sur son existence sur son île, son engagement politique et ses années d’exil.

Un journal apocryphe : Poser nue à La Havane de Wendy Guerra

Autre plume cubaine connue pour son engagement politique, Wendy Guerra nous livre dans ce journal apocryphe sa version de la venue d’Anais Nin à La Havane, au début des années 20. La jeune fille, alors fiancée à un riche Américain quitte New York pour quelques semaines afin d’aller rendre visite à sa famille à Cuba. On y découvre une capitale cubaine au sommet de sa splendeur, la langueur de la vie dans les plantations, mais aussi l’engagement de la jeunesse. Wendy Guerra interprète donc à partir des bribes de son journal, son éveil à la sensualité, ses premiers pas en tant que modèle pour les artistes de l’Ecole Nationale des Arts de La Havane.

Ce roman de 312 pages est assez différent de ces productions habituelles, plus contemporaines et davantage consacrées aux changements que connaît l’île depuis quelques années. Elle est aussi l’auteur de Tout le monde s’en va, Mère Cuba et Un dimanche de Révolution.

Un roman musical : Dieu n’habite pas La Havane de Yasmina Khadra

J’ai découvert ce livre il y a peu. Je ne l’avais donc pas lu avant d’aller à Cuba mais il se trouve que le hasard fait bien les choses. Dans ce roman sorti en 2016, Yasmina Khadra, auteur algérien dont la plume a été maintes fois récompensée, nous amène suivre Don Fuego, un guitariste et chanteur sexagénaire qui se voit du jour au lendemain remercié du cabaret dont il faisait les beaux jours, ou plutôt les belles nuits, depuis des années. Sans emploi, privé de public et de la flamme qui l’habite, il se retrouve à errer dans les rues de La Havane à la recherche d’une gloire qui l’a désormais quitté. De retour dans son quartier, il rencontre Mayensi, une jeune fille, rentrée clandestinement dans la capitale à la recherche d’une vie meilleure. Il en tombe sous le charme, prêt à oublier les 40 ans qui les sépare.

On voyage dans ce livre entre La Havane des touristes et les quartiers de Regla et Casablanca que nous avions visité lors de notre séjour dans la capitale cubaine. Le style est beau, les personnages sont attachants et je me délecte à redécouvrir ces deux quartiers qui nous avaient permis de prendre une pause alors que nous étions fatigués de l’agitation de Habana Vieja et du Malecòn.

Une romance : L’année prochaine à La Havane, de Chanel Cleeton

Je te laisse avec le résumé éditeur de cette romance publiée chez Charleston que je viens tout juste de découvrir dans le C’est lundi que lisez vous ? du blog Les paravers de Millina.

La Havane, Cuba, 1958
Elisa Perez et ses trois soeurs sont les joyaux de la dynastie sucrière familiale. Tandis que les hommes Perez président à la destinée du pays, elles évoluent dans un monde fait de luxe et d’oisiveté. Pourtant, les combats font déjà rage dans l’est du pays et bientôt la guerre civile frappera au cœur même de La Havane. Tandis qu’un monde s’éteint, un autre est en train de naître. Et la rencontre d’Elisa avec Paulo, un jeune révolutionnaire idéaliste, la précipitera au cœur du conflit.
Entre loyauté familiale, passion et idéologie, son destin va basculer, ainsi que celui de tout un peuple.
Soixante ans plus tard, la petite-fille d’Elisa, Marisol, découvre La Havane, cette ville qui a abrité les plus grandes joies et les plus grands drames de la vie de sa grand-mère…

Elle a piqué ma curiosité avec ce titre qui vient de sauter dans ma wishlist, je viendrai te dire ce que j’en ai pensé dès que je l’aurai lu.

Et pour les schtroumphs alors ?

Sur Cuba, les publications ne se bousculent pas au portillon pour les enfants. Outre des éditions sympas du Vieil homme et la mer dont on a parlé plus haut, la littérature jeunesse, je n’ai trouvé que deux titres pour raconter Cuba aux enfants.

Un recueil de contes pour enfants : 18 contes de Cuba de Françoise Rachmuhl

18 contes de Cuba de Françoise Rachmuhl

J’avais trouvé ce petit recueil de contes des origines à la bibliothèque. Il est plutôt chouette pour découvrir les histoires et les traditions qui se cachent derrière les orishas. Aujourd’hui il n’est plus édité mais il est encore disponible sur les sites de libraires spécialisés dans l’occasion.

Un album graphique : KO à Cuba de Camille de Cussac

K.O à Cuba Camille de Cussac

En voyant cet album à la bibliothèque, je me suis empressée de le glisser dans mon sac pour t’en parler dans cet article. Les albums sur Cuba sont tellement rares. Au final, j’ai eu du mal à accrocher à cette histoire de combat de boxe et malgré ses illustrations graphiques et pleines de couleurs, je n’ai pas réussi à rentrer dans cette histoire.

Côté ciné : des classiques aux blockbusters

Cuba et le cinéma, quelle histoire ! Malheureusement, on n’a que peu accès aux productions cubaines à l’international. Mais avant de partir pour te mettre dans l’ambiance voici quelques films à voir absolument. La Havane a tout d’un décor de cinéma et l’article que je lui avais consacré dans notre carnet de voyage cubain était d’ailleurs truffé de références au 7è art.

Le classique : Buenavista Social Club de Wim Wenders

Si tu ne dois en voir qu’un avant de partir, c’est sûrement celui-là. Sorti en 1999 et maintes fois primés, il a ramené sur le devant de la scène les joyeux papis du Buenavista Social Club, quarante ans après la destruction de leur fief.

Dans ce documentaire qui suit la reformation du groupe et son ascension à l’international, Wim Wenders, nous fait un joli portait de ces guajiros musiciens qui ont vu suite à la sortie du film leur fin de carrière prendre un second souffle.

C’est à travers ce film que j’ai attrapé le virus de Cuba, et mis le pied dans le monde de la musique cubaine. Où que tu ailles, ce sera la bande son de ton séjour, alors, cours le regarder si tu ne l’as pas encore fait… Chan chan finira sûrement par te faire le même effet qu’All I want for Christmas is you en période de fêtes…

La comédie musicale pour les romantiques indécrottables : Dirty Dancing 2 – Havana Nights

Avant toutes choses, je me dois d’être honnête avec toi. Si tu ne l’as pas vu, ce n’est pas vraiment une suite de Dirty Dancing, ni un prequel. C’est simplement un film qui reprend le principe que l’on a adoré dans Dirty Dancing. Une jolie fille de riche qui tombe éperduement amoureuse d’un serveur de son hôtel de luxe qui se voudrait être une espèce d’Hotel Nacional, dans La Havane à la veille de la chute de Batista. Bien entendu, la danse les rapproche et la suite, pas besoin d’être scénariste à Hollywood pour la deviner.

Ce film n’a de cubain que son intrigue et la référence dans son titre, pour le reste, il a été tourné en studios et pour les prises extérieures à Porto Rico. Ce n’est pas là que tu pourras te familiariser aux vues de La Havane, mais la BO est plutôt sympa et les scènes de danse sont plutôt réussies.

Les blockbusters : Fast and furious 8 et The Cuban Network

Le tournage de ce huitième volet de la franchise Fast and Furious à La Havane avait fait le buzz. Fort de symboles, il marquait le début du rapprochement de Cuba avec l’industrie du cinéma hollywoodien. Il faut dire qu’ils avaient mis les petits plats dans les grands entre vues aériennes, carros dopés à la nitro et reggaeton pour faire de La Havane et de ses vieilles américaines l’une des stars du film au même titre que le casting du film.

J’avais vu les deux premiers films quand j’étais ado pour suivre les copains au ciné et n’étant pas une grande fan de sports mécaniques, je t’avoue que je n’ai regardé celui-ci que pour son décor… Je crois que WanderlustDad s’est endormi une fois qu’ils ont quitté Cuba. Mais aussi bien pour le symbole, que pour ces premières scènes, il vaut la peine d’être vu. Si tu aimes le reggaton, la BO est plutôt cool avec ses titres signés Pitbul, Camila Cabello, Pinto Wahin, Ricky Luna…

Avec son casting de rêve dans lequel on retrouve Penelope Cruz et Gael Garcia Bernal qui avait déjà joué le Che dans Carnets de voyages de Walter Sales dont je te parlais plus haut, voilà un film que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir depuis sa sortie en début d’année mais que j’ai très envie de découvrir en VO.

Voilà pour cette petite sélection, qui peut encore s’enrichir de nouvelles lectures. Et toi déjà parti ou en partance, quels sont tes livres de chevet ?

A bientôt 😉

Café des voyageurs #15 : Rome en amoureux

Thème du jour : Escapade romantique à Trastevere

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Et coucou ! Aujourd’hui, pour ce café des voyageurs, c’est l’Amooouuuuuuuuur qui est à l’honneur. Cela faisait longtemps que les participants du café voulaient aborder le thème des voyages en amoureux, parce que l’on n’est pas que des parents ou des voyageurs solo… Aujourd’hui c’est donc chose faite. Alors place à vos escapades romantiques, voyages de noces, demandes en mariages…

Cette semaine, je t’emmène…

Je ne fais pas être très originale cette semaine mais je vais t’emmener en Italie, à Rome. Premièrement parce que Roma à l’envers ça fait Amor. Quels lovers ces italiens !!! Ils ont calculé jusqu’au nom de leur capitale pour faire les jolis coeurs. Rome, tout comme Paris, sait nous faire son cinéma, de la Dolce Vita à Manuale d’amore en passant par Vacances romaines et Mange, Prie, Aime. Le cinéma italien et américain l’ont érigée en décor culte de nos escapades en amoureux.

J’ai choisi cet endroit car…

Nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de s’arrêter à Rome pour un voyage en amoureux. La première, en avril 2005. Notre séjour, prévu de longue date, s’est trouvé un tantinet bouleversé par la mort de Jean Paul II et les milliers de pèlerins qui ont afflué vers la ville pour lui rendre hommage. C’était une atmosphère très particulière, à la fois recueillie et joyeuse. Une ville qui semblait tourner au ralenti alors que les caméras du monde entier étaient braquées sur elle.

La deuxième, en août 2015, 10 ans plus tard, l’ambiance est tout autre, nous sommes en plein été, on retrouve Rome telle qu’on l’imagine dans la canicule de l’été. Ce séjour est pour nous particulier, nous sommes mariés depuis 5 ans mais nous n’avons pas pris le temps de partir en voyage de noces et Rome est la première étape d’une semaine de vacances en amoureux, alors ce séjour, nous l’avons préparé, avec l’envie de retrouver des lieux que l’on a aimé ou de recréer la magie de certains instant que l’on a vécu dans nos voyages de jeunes fiancés.

Aussi pour te parler de Rome comme ville des amoureux, comme souvent, je vais remonter à contre courant des clichés. Rome la romantique ne se situe pas aux pieds du Colisée. À mon grand désespoir, il y a bien longtemps qu’elle a déserté la fontaine de Trevi, assaillie de touristes, de photographes et vendeurs à la sauvette. Marcello ! Anita ! Si vous voyiez cela, elle est bien loin la Fontaine où seuls au monde, vous tourniez l’une des scènes cultes du cinéma… Elle n’est pas non plus à Piazza di Spagna, où s’approcher de la Barcaccia demande d’avoir un jeu de coudes maîtrisé. Ni dans les tours de la ville en Fiat 500 qui fleurissent en ce moment dans la ville, surfant sur la mode du vintage et te proposant deux heures de visite pour près de 300 € pour un couple. (Je crois avoir failli m’étouffer en voyant les prix proposés… J’ai une affection toute particulière pour la cinquecento d’epoca depuis mon premier voyage en Italie, mais au prix de 10 tours de la ville, concrètement, tu peux en acheter une à toi et rien qu’à toi, et te faire non seulement le tour romantique de Rome mais la Costiera Amalfitana, Sorrentina…)

Pour moi, Rome la romantique est ailleurs et bien souvent, elle se découvre à pied, loin des grands monuments et des itinéraires balisés par les guides. Rome est comme les italiens, en matière de drague. Elle peut avoir ce côté beau parleur qui en met plein les yeux (et souvent pour le touriste, qui te vide le porte-monnaie…) et ce côté discret et extrêmement pudique.

Pour moi, Rome la romantique pourrait se cacher dans une balade en amoureux dans le parc de Villa Borghese, sur les pas des personnages des nouvelles romaines de Moravia, avec pourquoi pas, un tour en barque sur le lac et un pique nique au coucher de soleil sur la terrasse de la colline du Pincio. Elle pourrait se cacher dans la découverte du marché de Campo dei Fiori, où se mèlent odeurs et couleurs aux pieds de la statue de Savonarola. Elle pourrait bien aussi se révéler sur les bords du Tibre, par un soir d’été à l’heure de l’apéro, chez un glacier ou dans une trattoria de quartier. Elle se cache peut-être dans les ruelles de Trastevere, où loin des flots de touristes la vraie vie reprend ses droits, ou encore dans la visite des mythiques studios de Cinecittà. A moins qu’elle ne soit pour toi, quelque part près de Castel Sant’Angelo où près du Vatican se pressent les bouquinistes.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Trastevere à la nuit tombée.

Difficile de trancher entre une balade en barque à Villa Borghese, où nous avons été très smart et contre toute attente, elle ne s’est pas terminée comme celle de Bridget Jones et Marc Darcy avec tout le monde à l’eau, de beaux mariés croisés au détour d’une rue et Trastevere…

Comme te l’a déjà sûrement spoilé le titre, je t’emmène au-delà du Tibre, à Trastevere, dans un charmant quartier, qui étant moins accessible par les transports en commun est davantage préservé par l’afflux de touristes. En effet, Trastevere se mérite, depuis la station de métro la plus proche, Ottaviano-San Pietro-Musei Vaticani, il faut marcher un long moment, traverser la Place Saint Pierre, passer devant Castel Sant’Angelo pour enfin arriver le long du Tibre et le longer jusqu’au Ponte Sisto qui marque l’entrée dans le quartier.

Avec ses ruelles pavées, ses artisans et ses artistes de rues, ses terrasses animées c’est un endroit où l’on a beaucoup aimé se balader. Si tu passes par là, ne manque pas la Basilique de Santa Maria in Trastevere et ses fresques bizantines. Quand nous y sommes allés, un monsieur émerveillait petits et grands avec des bulles géantes, moment de magie…

Voilà donc, un petit coin de rue de ce Montmartre romain que nous avons quitté à la nuit tombée après avoir diné à la Prosciutteria, un petit bar, qui fait des assiettes de charcuterie et de fromage, dans un décor à l’ancienne particulièrement soigné. La soirée se prépare, loin du tumultes des grandes places, il y a des sourires, on discute, on termine les dernières bricoles avant le début du service. Ça semble tellement loin des mesures actuelles. Je sais pas toi, mais je m’installerais bien là, maintenant, tout de suite à cette terrasse pour une petite pizza en tête à tête…

Et toi ? As-tu déjà visité Trastevere ? Ça te tente ?

Thème du 18 novembre : Musée

Thème du 25 novembre : Lacs et rivières

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine.

À bientôt 😉

Café des voyageurs #14 : Coucher de soleil sur le Malecòn de La Havane

Thème du jour : Orange

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Salut les voyageurs, nous voilà repartis pour un petit tour de confinement. Le mois dernier, nous avions décidé de mettre à l’honneur les couleurs. Après avoir consacré le mois d’Octobre au rose. Voilà que le mois de novembre se pare d’un orange chaleureux et doux.

Cette semaine, je t’emmène…

J’aime beaucoup photographier la couleur orange. Je trouve que c’est une couleur apaisante et équilibrante. Elle est l’une des raisons pour lesquelles l’automne est l’une de mes saisons préférées, avec l’arrivée de la fraîcheur et la période qui précède Noël. Aussi longuement hésité en parcourant ma galerie de photos sur l’endroit où j’allais t’emmener. Balade dans les vignes varoises à l’automne ? Spritz et coucher de soleil sur le Tibre ? rouguiers du plateau du Larzac ? Ocres de Roussillon ?

Puis je me suis dit que j’aurais tout loisir de t’emmener à Rome la semaine prochaine dans le cadre du thème escapade romantique, que les vignes varoises seraient bientôt à l’honneur et que les rouguiers du Larzac et les ocres de Roussillon avaient déjà eu leurs heures de gloire. Et puis, en ces temps où l’évasion ultime consiste à aller faire nos courses ou nous replonger dans nos souvenirs de voyage, j’ai décidé de remettre à nouveau le cap sur Cuba et La Havane.

J’ai choisi cet endroit car…

En relisant mon énooooorme carnet de voyage sur La Havane, je me dis que je n’ai pas toujours été très juste. Dans cet article, je te disais combien, après des années d’attente avant de visiter la capitale cubaine, nous avions été happés, ballotés et passés à la moulinette par la ville. Je te racontais à quel point nous avions été secoués par la vie de La Havane et son rapport au tourisme.

Toutefois, il est un moment de la journée, où que tu sois dans le monde, où le temps semble s’arrêter et les ardoises semblent se solder. L’heure où le jour cède sa place à la nuit. Alors, viens, ce matin, je t’emmène assister à un coucher de soleil sur la baie de La Havane, avec cette reprise de Camilla Caballo par Madilyn Bailey en fond sonore.

Touristes et cubains se mêlent sur la promenade du bord de mer. Certains profitent de la fin de journée pour pêcher, d’autres se retrouvent pour jouer de la musique, chanter ou danser. Les vieilles américaines passent bruyamment. On a l’impression que le temps qui s’est trouvé compressé, a enfin pris la décision de s’étirer aussi longuement que le boulevard.

Si tu choisis de prendre de la hauteur en fin d’après midi pour aller assister à la cérémonie des coups de canons sur la Forteresse San Carlos de Cabaña, tu pourras profiter de quelques minutes de tranquillité avant l’afflux de touristes. Admirer le coucher de soleil sur le port, avec les paquebots qui entrent et sortent, est un spectacle qui vaut le détour. La vue y est imprenable sur Habana Vieja. D’ici tu pourras mesurer le chemin que tu as parcouru à travers les ruelles et les grandes artères de la ville.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Aujourd’hui, je vais tricher, je n’ai pas pu trancher entre ces deux vues magnifiques de La Havane.

Lorsque je suis en voyage, il m’arrive souvent, lorsque je n’ai pas mon appareil photo ou mon carnet de voyage sous la main et qu’un paysage, une scène ou une situation m’émeut et que j’ai peur de l’oublier, de me mettre en retrait et de prendre un tout petit temps temps de réflexion, une profonde respiration et de me pincer légèrement le bout de l’index gauche entre le pouce et l’index droit.

J’avais vu cette technique dans un livre de développement personnel, dont j’ai complètement oublié le titre, mais j’avais trouvé cette technique intéressante, d’associer un moment, un souvenir, une odeur, une saveur, une sensation à un tout petit geste discret et que personne ne peut percevoir à part toi.

Coucher de soleil sur le Malecòn et l’Hotel Nacional

La première photo a été prise le premier soir, arrivé depuis quelques heures, nous avions baladé longtemps à pieds et nous étions sous le charme. Ça y est après des années à en rêver, à l’imaginer, à le voir sur des couvertures de papier glacé ou dans des clips de salsa, nous y étions finalement. Je ne sais pas toi, comment tu ressens ces moments où l’attente laisse place à la découverte mais en ce qui nous concerne, c’est souvent très fort et chacun de nous le manifeste différemment dans la famille. Je me souviens avoir fait coup double à ce moment là, avoir dégaîné l’appareil photo pour immortaliser ce coucher de soleil, et en même temps, avoir pincé mon doigt en même temps pour faire rentrer dans ma mémoire les bruits de la ville, les bribes de conversations des passants, les odeurs mélangées d’iode, d’essence et de cuisine et la sensation produite par le vent (en tentant d’oublier, la démangeaison des puces de plage qui avaient pris mes jambes pour un menu Big Mac XL, les vilaines…). Parce que oui, je m’étais lancée dans un élan poétique, mais n’oublie pas que nous sommes aussi les champions de la lose en voyage…

Coucher de soleil sur le Port de La Havane

La deuxième a été prise la veille de notre départ, la lune de miel havanaise avait été consommée et le mariage n’avait pas été aussi heureux que ce qu’on l’avait espéré. Fatigués du rythme de la ville, nous avions décidé de terminer notre escapade en assistant à la cérémonie des coups de canon, avec une envie et une seule, savourer cette dernière soirée. Nous avions pris le temps de monter jusqu’au fort. Pour limiter les dépenses, nous étions partis en fin d’après midi de l’hôtel situé sur la fin du Malecòn en direction des plages pour rejoindre à pieds l’embarcadère de la lanchita, le bateau qui traverse le port de La Havane, pour nous laisser dans le quartier de Casablanca. De là, nous avions grimpé, un bon moment, jusqu’à arriver au Christ de La Havane et la maison du Che, l’ambiance semblait tellement plus apaisée qu’à l’intérieur du presse citron comme l’appelait affectueusement notre ami vendeur d’affiches. Puis nous avons continué à travers la Cité militaire jusqu’à arriver au fort à l’heure ou les visiteurs du jour quittaient les lieux et ceux de la nuit n’étaient pas encore arrivés. Nous étions seuls ou presque pour profiter de la vue et prendre un peu de recul, et assister aux préparatifs de la cérémonie. Nous avions tout loisir pour finalement apprécier, plus sereinement, celle qui nous avait tant fait rêver.

Thème du 11 novembre : Escapade romantique

Thème du 18 novembre : Musée

Thème du 25 novembre : Lacs et rivières

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine.

À bientôt 😉

Café des voyageurs #10 : Rose

La Havane : Parque Central et ses vieilles américaines

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Pour les thèmes de ce mois-ci, j’ai demandé aux participantes régulières de notre rendez-vous sur quels sujets elles aimeraient écrire. Très vite dans la discussion, s’est imposé le thème des couleurs et Octobre s’est immédiatement associé au rose.

Cette semaine, je t’emmène…

Dans le centre de La Havane, à Parque central. Cette grande place qui marque le début du Paseo del Prado est le point de rassemblement des vieilles voitures américaines qui attendent le touriste pour leur faire découvrir la ville.

J’ai choisi cet endroit car…

C’est un endroit plein de bruits et de couleurs. Entre les klaxons, le vrombissement des moteurs qui contraste avec les ruelles plus tranquilles de Habana Vieja ou de Centro Habana et les appels des chauffeurs de taxi qui seraient prêts à tout pour que tu montes dans leurs carrosses, c’est une place qui bouillonne de vie. Elle est aussi plutôt occidentalisée. Avec ses grands hôtels, son Mango (le seul de l’île, n’en déplaise aux fashionistas) et ses boutiques de luxe c’est un lieu qui n’a rien à voir avec le reste de la ville.

Si tu as lu mon TRÈS long Carnet de Voyage sur La Havane, tu sais que que nous rêvions de la visiter depuis de nombreuses années. Nous l’avions idéalisée, nous imaginant la Dolce Vita à la Cubaine et au final, nous avons été un peu dépassés et gênés par l’ambiance un peu vampirisante et clairement trop touristique de la ville. Cet endroit est assez représentatif de notre sensation.

Mais quel rapport avec le rose me diras-tu ?

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Et bien simplement, un joli alignement de voitures de Barbie vintage avec son camaïeu de roses. Non, blague à part. Tout le cliché cubain est à peu près là. L’architecture coloniale, les vieilles américaines et les palmiers. Et pourtant, je continue à voir derrière tout cela autre chose.

D’après ce que nous ont expliqué nos différents chauffeurs, ces voitures sont des monuments familiaux, que l’on bichonne, que l’on rénove avec amour et que l’on se transmet en famille de générations et générations. Comme Cuba, elles se font belles, elles brillent pour paraître fièrement devant le touriste. Elles ne sont cependant que le fruit de la débrouille de leurs propriétaires et si tu y regardes de plus près, elles sont faites d’un peu de tout pour continuer à rouler. C’est sûrement la raison pour laquelle tout le monde s’accorde pour les regarder avec une certaine tendresse.

Ces chef-d’oeuvres de carrosserie, de sellerie, et de mécanique, nous invitent aussi à réfléchir à la valeur des objets et à notre société du jetable. Chez nous, retrouver et entretenir de tels modèles relève de l’exploit. La vente d’automobiles neuves, pourtant autorisée depuis 2014, peine à décoller car les prix restent difficilement accessibles avec le salaire minimum cubain. Donc là-bas, continuer à rouler avec ces « vieilles dames », c’est un peu comme un devoir de mémoire qui s’affiche fièrement à chaque coin de rue.

Thème du 14 octobre : Pour les grands et les petits

Thème du 21 octobre : Animaux

Thème du 28 octobre : Halloween

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine

À bientôt 😉

En route pour Cuba – épisode 6 : un passage trop rapide par Cienfuegos

Mercredi 17 avril

Nous voilà prêts pour cet avant dernier épisode de notre carnet de voyage cubain. Après 4 jours et 3 nuits dans la merveilleuse Trinidad. Nous avons pris la route dans un taxi collectif pour une micro-étape d’une nuit à Cienfuegos, la ville de Benny Moré. Au programme de cette toute petite étape, un patrimoine magnifique, encore de la musique et de la danse et de très belles découvertes en matière d’art contemporain cubain. Tu es prêt ? Allez le taxi collectif nous attend, on charge les valises et on y va… Dans ta radio, mets un peu de Benny Moré, le régional de l’étape pour te mettre dans l’ambiance, avant d’aller poser avec sa statue sur le Paseo del Prado.

Ça y est on est tous dans le taxi, 7 personnes, dans une vieille américaine de la fin des années 50 plus vieille R. que son propriétaire. Tous les quatre serrés à l’arrière et devant un couple de retraités danois. Une heure et demie de voyage en anglais cette fois-ci, pendant laquelle on voit défiler le paysage et l’on passe des montagnes du parc nacional de Topes de Collantes au bord de mer de Cienfuegos. Quelque part dans ces montagnes se cachent les merveilleuses cascades del Nicho que nous avaient conseillées A. à Remedios et leur odeur d’eucalyptus, mais nous n’aurons malheureusement pas l’occasion d’y passer (c’est la bonne excuse pour revenir à Cuba 😉 ).

À l’approche de Cienfuegos, la végétation est totalement différente. On a des manguiers à perte de vues. Et quelles mangues !!! Ne pense pas à nos mangues qui arrivent dure comme la pierre par bateau ou pas avion, celles là sont juste waouh !

À Cuba, il y a très peu de GPS et le plan de Cienfuegos est très géométrique. Aussi, nous voilà pris dans une démonstration de GPS cubain. Le principe ? Siffler ou héler le premier passant dans la rue : ¡ Niño ! ¿ Donde està la avenida 38 ?

Une fois arrivés à destination, nous découvrons notre hébergement pour cette nuit, la Casa Buenavista. Située avenida Argueles 4312, cette casa est tenue par deux jeunes femmes très actives dans le monde de l’art contemporain et dans la protection animale. L’esprit de la maison ressemble un peu à ce que nous avions pu trouver à Malecòn 663 : une déco joliment chinée et des fresques d’artistes cubains locaux ou exilés, un bassin avec des carpes qui ont attiré les chouchous comme un aimant. Nous passerons la nuit dans la chambre familiale en duplex qui se situe à l’entrée de la casa.

Après avoir pris possession des lieux, nous partons à la recherche d’un restaurant où déjeûner ce midi. C’est au Bouyon 1825, trouvé dans le guide que nous nous installons, la cuisine est bonne et les prix sont assez corrects pour 4.

Une fois sortis du resto, après avoir trouvé le taxi qui nous conduira le lendemain à Playa Larga, nous partons à la découverte de la ville et de son architecture. Construite par un architecte français au début du XIXème siècle, pour attirer des colons blancs sur l’île, Cienfuegos a connu ses heures de gloire au milieu du XIXème, jusqu’à devenir la perle du Sud.

Non loin du Parque José Martì, nous poussons une nouvelle fois la porte de la Casa de cultura, quelques expositions y ont lieu et des jeunes s’entraînent à faire quelques passes de rueda de casino, on se croirait dans un épisode de la série Un, dos, tres. Ils nous permettent d’assister à leur session et nous proposent de nous joindre à eux… Tu parles d’une chance, il n’en faut pas beaucoup plus pour que l’on pose nos sacs à dos et qu’on les rejoigne sur le dancefloor. On passe vraiment un chouette moment avec eux avant de nous remettre à la découverte de la ville.

Nous passons devant la façade remarquable du Teatro Tomas Terry, de la maison de Louis de Clouet, le fondateur de la ville et du Palais du gouvernement avant de prendre El Bulevar, l’artère commerçante de la ville. L’une des rares du pays où faire du shopping. L’espace de quelques mètres, on n’a plus vraiment l’impression d’être à Cuba.

Au bout de la rue, la musique nous arrête à nouveau. Un attroupement de personnes de tous âges et de toutes origines, se sont posés pour assister un concert improvisé. Un groupe joue des classiques de salsa des années 70 – 80 et c’est avec grand plaisir que l’on retrouve des morceaux qui nous ont souvent fait vibrer sur les pistes européennes. Je ne sais pas combien de temps on a pu passer à regarder ces musiciens, et voir quelques vieux rumberos danser nonchalamment au rythme de Los Van Van. Surement plus d’une heure, avant de nous lancer sur la piste à notre tour sur la piste.

On s’est tellement attardés, qu’on en a oublié de visiter la ville. Un petit tour sur le Paseo del Prado à la recherche de la statue de Benny Moré et nous voilà prêts à retourner à la casa où nos hôtesses nous ont préparé un excellent repas à base de langouste et de fruits de mer pour nous et de poulet pour les garçons. Dans le patio, on peut observer les étoiles qui commencent à sortir.

Notre journée à Cienfuegos, s’achève. Assez loin des circuits touristiques, vécue à la cubaine, cette après midi dans la perle du Sud fera partie de l’un de nos meilleurs souvenirs. Une chose est sûre, si nous devions repasser dans le coin, nous accorderions plus de jours à la visite de la ville et de ses environs.

Demain, nous mettrons le cap sur Playa Larga et la baie des cochons pour la dernière étape de notre séjour.

J’espère que cette visite express t’aura plu et te donnera envie de découvrir cette très jolie ville.

En attendant le dernier épisode de ce carnet de voyage, tu peux toujours nous suivre sur Facebook et sur Instagram.

À bientôt 😉

En route pour Cuba – épisode 5

Emerveillement entre nature et culture à Trinidad

Aujourd’hui, je t’emmène avec nous découvrir Trinidad. Pour te mettre dans l’ambiance je te propose cette petite merveille que j’avais en tête tout au long de nos trois jours là-bas. En vérité, ce n’est pas de la Trinidad de Cuba que l’on parle mais de Trinidad et Tobago mais j’adore cette chanson, dans toutes ses versions et en plus, je trouve qu’elle va à merveille avec l’esprit de la ville et son charme désuet.

Comme je te le disais dans l’article précédent, Trinidad, est l’une des immanquables du séjour. Avec ses parcs naturels, son architecture coloniale classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO et son ambiance festive, elle avait tous les ingrédients pour nous ravir… Et sans vouloir spoiler, nous n’avons pas été déçus. Je me suis rendu compte que l’article sur La Havane avait été particulièrement long car j’avais voulu d’embarquer avec nous dans un résumé détaillé des trois jours que nous y avions passé mais je me suis laissée emportée.

Aussi pour ce nouvel article, je tiens à préserver l’esprit carnet de voyage mais je vais essayer d’être plus brève.

Dimanche 14 avril : à la découverte de Trinidad

Après un dernier petit tour dans Remedios, nous sommes heureux de retrouver notre chauffeur et de partir enfin à la découverte de Trinidad. Je crois que c’est l’une des premières villes pour laquelle j’ai eu un coup de coeur à Cuba. L’ambiance que j’y voyais sur les photos me faisait penser à une vieille saga de l’été que j’avais regardé quand j’étais petite, je ne sais pas si tu te souviens, ça s’appelait Terre Indigo. Je te vois déjà prêt à me chambrer sur mes coups télévisuels vintage, mais j’assume… J’étais déjà amoureuse avant d’y aller de ses couleurs et de son ambiance hors du temps.

C’est par la montagne que nous avons accédé à la ville. La route n’est pas dans un état formidable, mais on y a rencontré tout un tas de marchands qui vendent leurs récoltes de fruits sur le pas de leur porte. Et ce matin, C. a décidé de nous faire faire le plein de vitamines siffle les vendeurs pour pour acheter des bananes directement prélevées de leur régime et nous faire découvrir le namey. C’est un gros fruit à la chair orange, qui ressemble un peu à une mangue. La graine est énorme, on l’a gardée en souvenir dans notre boite à trésors du voyage en souvenir de ces arrêts improvisés.

Sur le chemin, nous avons aussi fait un arrêt à Mañaca Iznaga. Postée à quelques pas de la voie ferrée, aujourd’hui empruntée par le petit train touristique, une grande tour y surplombe toute la Valle de Los Ingenios. Dans le temps, elle servait à surveiller les esclaves dans les plantations de canne à sucre. Aujourd’hui, elle offre toujours un panorama à couper le souffle sur la vallée et accueille un charmant marché artisanal, où tu pourras trouver les fameux colliers de graines, mais aussi de très belles nappes, petits hauts brodés et de délicieuses petites robes pour les petites filles. Ne pars pas de là sans goûter au guarapo, le jus extrait de la canne à sucre, qui te laisse une moustache toute blanche. Si tu arrives à l’heure du repas, tu trouveras aussi un restaurant où déjeûner mais je ne pourrais pas t’en dire plus car nous n’y avons pas mangé.

Pour les 4 prochains jours, nous séjournerons à la Casona. Cette maison de maîtres sur les hauteurs de Trinidad dispose d’un grand parc arboré où se baladent des caméléons, une écurie, un potager, et ce qui était avant une piscine, fermée dorénavant car les casas particulares n’ont plus le droit d’offrir cette prestation à leurs clients. C’est donc là que nous disons au revoir à C. que nous retrouverons en fin de semaine pour nous reconduire à l’aéroport.

Après un cocktail de bienvenue, nous allons déposer nos valises et nous partons explorer le parc. Malgré la chaleur ambiante, il fait relativement frais sous les arbres du parc et les garçons se prennent à jouer les photographes animalier et à shooter sous tous les angles les caméléons du parc.

La fin d’après midi est consacrée à l’organisation des excursions des prochains jours, la Valle de los Ingenios et la visite du Parc de Topes de Collante et à la découverte de la ville, de ses façades colorées, ses balustrades ouvragées, ses petits stands d’artisanat.

Mais qui dit Trinidad, dit salsa, encore plus qu’à la Havane, les rues sont pleines de musique, de la Casa de Cultura – où l’on s’est littéralement fait hâper par des petits vieux pour assister au balleti comme on dit chez nous du dimanche après midi, et après l’épisode endiablé de la veille où Wanderlustdad s’est retrouvé en dieu de la piste, c’est à mon tour d’honorer un gentil cavalier – en passant par les restos et la mythique, Casa de la Musica, où tout le monde se mélange pour écouter sur les marches, des groupes qui se succèdent du milieu de l’après midi jusqu’à tard dans la soirée.

Elle nous a longtemps fait rêver cette Casa de la Musica, on appréhendait un peu d’y aller avec les enfants mais c’est vraiment très familial, un endroit vraiment sympa où se poser pour simplement écouter de la musique ou si le coeur d’en dit commencer à danser. Il n’y a pas un soir, où l’on y est pas passé et l’ambiance de la salsa en live ! Comment te dire ? Magique !

Lundi 15 avril : la Valle de los Ingenios

Après une nuit marquée par une chasse au crabe de terre dans les chambre des garçons, (heureusement qu’ils dormaient à ce moment là et qu’ils ne se sont pas réveillés, on les aurait entendus hurler jusqu’en Chine je crois), on se lève très enthousiastes à l’idée de l’aventure qui nous attend. Aujourd’hui, nous allons visiter la Valle de los Ingenios à cheval. Je te passe encore une fois le petit déjeûner gargantuesque, tu commences à y être habitué mais la Casona fait partie du top 3 des petits déjeûners cubains que nous avons pu prendre.

Rendez-vous est donné à 10h00, devant notre terrasse qui donne sur les écuries pour partir à la découverte de la Valle. Contrairement à Viñales où on avait monté nature peinture, ici notre guide tient à nous équiper de pied en cap. Autant je valide l’aspect sécuritaire, autant quand il fait 40°, avec les chaps, liposuccion lowcost du mollet garantie et sous la bombe, il y a des chances que ta cervelle fonde…

À la sortie de la casa, on continue notre découverte des ruelles de Trinidad, hors du centre historique et touristique, la pauvreté est partout et on ne se sent pas toujours très à l’aise. Pas parce que l’on s’y sent en insécurité mais plutôt parce que l’on se prend vraiment la misère dans la figure lorsque l’on sort de notre « cage dorée ». On a l’impression que le temps s’est arrêté, un cordonnier tient boutique devant sa porte. Très vite, on arrive à la sortie de la ville. La rupture est très nette, dès le passage des deux obélisques qui marquent l’entrée de Trinidad, on est immergés en pleine campagne. Inutile de te dire qu’on est pas les seuls. C’est un peu l’autoroute du cheval à cet endroit là. De nombreux groupes attendent de pouvoir descendre dans la vallée.

Heureusement que l’itinéraire que nous fait emprunter J.C notre guide est plus tranquille. On y croise de petites maisons, des vaches qui broutent, des papillons de toutes les couleurs et on goûte au calme de la verdure. C’est encore mieux que ce qu’on avait pu voir sur les guides. Au bout d’une bonne petite heure, nous descendons de nos montures, payons les quelques CUC demandés pour l’accès au sentier et nous finissons le chemin à pied, nous arrivons à une cascade où nous pouvons faire une pause baignade pour nous rafraîchir. Là encore, nous ne sommes pas les seuls, ça crie, ça plonge, ça fait des bombes dans toutes les langues possibles pendant que les cowboys patientent à la buvette en échangeant sur leurs groupes respectifs. Cette petite parenthèse aquatique, bien que fréquentée est très agréable pour affronter ensuite le retour sous le soleil du début d’après midi.

Et oui, parce qu’une chose est sûre : sortir de l’eau, te rhabiller et remonter en salle, sous la chaleur, je te raconte pas le choc thermique. Le retour est assez long et gourmand en eau. Malgré le plaisir d’être toujours immergé dans le vert, on a hâte de rentrer parce que le soleil ne pardonne pas. Petit conseil, si tu dois planifier ce genre d’excursion, privilégie la fin d’après midi. Ce sera sûrement plus agréable.

C’est aussi rouges que le crabe de terre qui s’est invité pendant la nuit que l’on arrive à l’hôtel et que l’on file prendre une douche et faire une sieste bien méritée.

Pour la fin de l’après-midi, on décide d’aller se renseigner à la gare pour notre transfert vers Cienfuegos et tester la balade photo proposée dans le Lonely Planet. L’idée c’est d’aller se perdre dans les ruelles derrière la Plaza Mayor, jusqu’au Barrio Los Tres Cruces.

Le quartier est plutôt modeste et entre deux scènes de vie quotidienne, c’est souvent que l’on nous arrête pour nous demander si on n’a pas un peu de savon, des vêtements pour les enfants dont on voudrait se débarrasser. Si tu prévois d’aller à Trinidad, penses à récupérer les savonnettes et les shampooings dans les hôtels et à les glisser dans ton sac, tu feras sûrement des heureux, au fil des rues…

Le tour se finit par le temple de Yemaya, puis on file manger à la Terraza Colonial, où on est les premiers clients de la soirée. C’est un chouette petit resto, la cuisine y est bonne et les prix sont raisonnables.

La soirée se termine par un peu de musique à la Casa de la Musica et une canchanchara, cocktail emblématique de Trinidad à base de Rhum vieux, limonade citron et miel et qui à notre humble avis dépasse très largement le mojito mais elle est abrégée par une averse tropicale. Croisons les doigts pour le temps soit clément demain…

Mardi 16 avril : Topes de Collante et Vegas Grande

Aujourd’hui au petit déj’ on retrouve nos voisins de l’avion, comme quoi l’ile est vraiment toute petite… C’est chouette d’échanger nos impressions de voyage, d’autant que l’on a pas eu les mêmes itinéraires.

Le déjeûner est assez rapide car nous avons rendez-vous assez tôt et assez loin de la casa pour le départ de notre excursion. C’est l’une des seules que nous avons réservé avec cubanacan, nous nous sommes toujours débrouillés avec nos hôtes ou par nous même jusqu’à présent.

Le programme, choisi par les garçons, la visite du parc de Topes de Collante en camion soviétique avec repas inclus pour une trentaine de CUC par adulte et la moitié pour les enfants de mémoire. Une journée placée sous le signe de l’aventure, d’autant que notre guide ressemble à s’y méprendre à Dwayne Johnson, ils ont l’impression d’avoir entamé une partie de Jumanji. Espérons, que les éléments ne se déchaînerons pas contre nous aujourd’hui. Après une pause pipi et un arrêt au musée du Café où l’on retrouve tout ce que l’on a appris à Viñales lors de notre visite à la finca l’Armonia, (tu te souviens ? j’en avais parlé ici) on remonte dans notre camion pour une espèce de Space Mountain à travers les routes à lacets jusqu’à l’entrée du sentier de Vegas Grande (à savoir si tu souhaites t’y rendre par tes propres moyens que l’accès au sentier est payant entre 6 et 10 CUC par personne de mémoire).

La randonnée est accessible pour les enfants bien qu’un peu rude sur à la remontée. On a pu y voir des colibris, des tokororos, l’oiseau emblématique de Cuba avec ses plumes aux couleurs du drapeau. C’était assez sympa pour eux de se perdre au milieu de la jungle, quant à la cascade de Vegas Grande, elle est très impressionnante et plutôt fréquentée pour la baignade en fin de matinée. Contrairement aux autres excursions que l’on a pu faire, celle-ci est minutée, 1h00 pour la baignade, un horaire prévu pour le repas, un temps prévu pour l’observation du panorama, monte du camion, descend du camion. Pour nous qui n’avons pas l’habitude des voyages organisés, c’est assez déconcertant. Ça passe sur une journée mais je ne m’imagine pas faire ça sur plusieurs jours. Le restaurant Mi restauro, en bord de route avant l’entrée du parc de Topes de Collante, propose un repas correct pour être compris dans le prix de l’excursion mais ce n’est pas non plus la folie culinaire, on a connu des jours meilleurs…

Débarqués du camion à Trinidad, on profite pour visiter l’église San Francisco de Paula, puis on remonte en direction de la casa pour aller se reposer un peu avant notre dernière soirée à la casa de la musica de Trinidad. Ce soir encore ce sera glace, pizza et canchanchara pour les grands et piña colada sans alcool pour les enfants, dans l’une des tavernes du centre. Les groupes se suivent et ne se ressemblent pas mais on apprécie ce soir encore la fraîcheur des escaliers, la musique live et la danse…

Bref, on a adoré Trinidad, sa nature verdoyante, son histoire et sa musique, mais l’aventure ici se termine. Demain nous mettons le cap sur Cienfuegos, autre bijou du Sud et ville hautement musicale, mais je t’en dirai plus la prochaine fois. Pour terminer cet article je te laisse avec cette session live d’Alexander Abreu qui rend tellement bien l’esprit de la Casa de la Musica de Trinidad. Mes pieds bougent déjà, je vais faire deux ou trois pas de rumba avant de m’échauffer pour écrire le prochain article sur Cienfuegos.

En attendant, tu peux continuer de nous suivre sur Facebook et sur Instagram.

À bientôt 😉

Suivez les kids ! Cuba avec des enfants

Depuis quelques temps, les garçons m’interrogent beaucoup sur le blog. À quoi il sert ? Pourquoi on le tient ? J’ai surpris à plusieurs reprises Wanderlustgrandschtroumpf en train de lire les carnets qui me servent à noter mes idées au cas où je n’aurais pas mon ordi sous la main.

À la fin de chaque journée de voyage, on a l’habitude de leur demander leur coup de coeur de la journée si il y en a un et ce qu’ils ont le moins aimé. Cuba a été pour eux une véritable expérience, une leçon de vie parfois. Aussi, aujourd’hui, je leur ai proposé de jouer les apprentis blogueurs et de me dicter un mini guide de leurs expériences préférées à Cuba à destinations des enfants et des familles qui comme nous souhaiteraient découvrir l’île. Le voyage commence à ne plus être très frais dans leurs petites mémoires étant donné que nous sommes rentrés il y a plus d’un an, mais l’exercice est aussi intéressant parce que du coup, tu ne trouveras là que les choses qui les ont vraiment marquées. Alors, suivez les kids !

Leurs coups de coeur

La plage

Moi, maman, ce que j’ai adoré, c’est la plage où tu t’es faite manger par les puces de plage…

Wanderlustgrandschtroumf

Merci mon chéri de me rappeler cette expérience pour le moins… comment dire ? Urticante ? Dans l’épisode 2 de notre carnet de voyage pour Cuba (ça fait un peu Star Wars, non ?), je t’avais raconté, notre journée catastrophe sur la plage de Cayo Levisa. Si tu prends le train en cours de route, tu peux aller faire un tour par ici pour comprendre de quoi je parle…

https://wanderlustfamily4.travel.blog/2020/04/13/en-route-pour-cuba-episode-2/

Et bien, il semblerait qu’avec les enfants nous n’ayons pas vécu du tout la même journée, car c’est la première chose dont ils m’ont parlé. Comme quoi, selon l’âge on a vraiment des ressentis différents sur les expériences. En effet, malgré la pluie, Wanderlustgrandschtroumf a passé une journée mémorable. Il faut dire que même si chez nous la mer n’est pas très loin, cette plage là est simplement fantastique. Ce n’est pas tous les jours que les enfants ont l’occasion de trouver des coraux en faisant des châteaux de sable et de transformer des bernard l’hermite en animaux de compagnie ou de s’imaginer étant Jack Sparrow à la recherche de trésors laissés par des boucaniers.

Quel dommage que nos journées plages à Cayo Levisa et à Playa Larga aient été accompagnées soit d’averses tropicales soit de grand vent !!! Attention toutefois lorsque tu vas à la plage aux gegenes ces petites bestioles démoniaques qui sévissent lorsque le soleil commence à se faire la malle et te transforment en dalmatien à pois rouges.

Les vieilles américaines

Là bas, les voitures elles sont rigolotes et trop styléééééées !

Voilà un sujet qui devrait en passionner plus d’un. Cuba et les voitures, c’est une grande histoire d’amour. Il faut dire qu’ils les bichonnent comme si c’était un membre de la famille.

Pour les garçons, chaque voyage en voiture, et il y en a eu un paquet, a été l’occasion d’un voyage dans le temps, à bord d’une pièce de musée. Les couleurs, les chromes, les vibrations qui donnaient parfois l’impression d’être un passager de Star Tours, tout comme le chauffeur qui nous a accompagné sur une grande partie du séjour leur ont laissé de chouettes souvenirs.

Se faire des copains

Voyager c’est l’occasion de rompre avec le quotidien et se retrouver en famille mais c’est aussi l’occasion de faire de nouvelles rencontres. Si il en est une qui les a particulièrement marqués, c’est celle du fils de l’un de nos hôtes qui avait à peu près leur âge avec lequel ils auraient joué non stop pendant les deux jours que nous avons passé à Palma Rubia.

Ça m’émerveille toujours de voir la capacité des enfants à se faire comprendre lorsqu’ils sont à l’étranger, de voir comment en quelques minutes ils dépassent la barrière de la langue alors que nous galère à baragouiner trois mots… Ramenez-moi en enfance pour retrouver la clé de ce langage universel !!!

Se balader à cheval

C’était trop drôle quand le guide disait « ¡ Ola, Caballu!

Wanderlustminischtroumpf

Je n’avais pas encore mis de musique dans cet article mais ce coup de coeur là s’y prête bien. Les coins où balader à cheval à Cuba sont nombreux. Nous avons eu la possibilité de faire deux balades, l’une à Viñales au milieu des mogotes et l’autre à Trinidad dans la Valle de los Ingenios.

Les garçons n’avaient pas spécialement d’expérience en équitation, pour wanderlustminischtroumpf, c’était même son baptême équestre, mais à chaque fois les guides se sont adaptés à leur niveau, ont pris le temps de leur rappeler les bases et sont restés tout près d’eux tout au long de la balade.

Question sécurité, cela dépend vraiment de l’endroit auquel tu t’adresses. À Viñales, aucun équipement n’a été proposé. Ils ont monté nature peinture mais très encadrés par nos deux caballeros. À Trinidad, notre casa disposait d’un ranch, les garçons ont donc été équipés de bombes et de chaps mais, la randonnée a été pour eux assez difficile car bombe + chaleur = transpiration +++ (je crois que leur cervelle a un peu fondu sur le chemin…). Si tu crains donc pour la petite tête de tes chérubins, pense à emporter un casque d’équitation dans tes bagages (oui parce que bombe et bagage dans la même phrase ça craint ;)… )

Les beaux paysages et la nature

Je n’ai pas compté pas le nombre de « Waouh ! » et de « Maman c’est trop beau! » mais une main ne suffirait pas. Chaque jour avait son lot d’émerveillement face à ce que la nature nous offrait. Nos addicts à NatGeo Wild ont passé leur séjour à découvrir en vrai des espèces d’animaux de toutes sortes. Le temps ne nous a malheureusement que très peu permis de faire du snorkeling, mais nos nombreuses randonnées nous ont permis de découvrir quelques espèces endémiques de l’île et d’assister à des phénomènes que l’on a peu l’habitude de voir comme la migration des crabes. Je les vois encore tapis dans le hamac, en embuscade à attendre que les colibris viennent voler autour de l’arbre de notre terrasse de Trinidad, ou à observer le camouflage des caméléons… De grands moments pour nos futurs documentaristes animaliers 😉

Chasser les oeuvres de street art dans les rues de La Havane

Les rues de La Havane, elles sont trop bien décorées

Wanderlustgrandschtroumf

Quand on se balade en ville, où que l’on soit, c’est l’un de nos passe-temps favoris. Il a le mérite d’éviter les « Maman quand est-ce qu’on arrive » et autres « J’en ai marre ! On peut s’arrêter ? Je suis fatigué »… Tu vois le tableau je suppose…

Bref être à l’affut des oeuvres d’art quand on marche, c’est un peu comme être un chercheur d’or… Parfois on tamise pour rien, mais parfois, on trouve des petites pépites. C’est toujours plus facile pour les schtroumpfs que d’être enfermés dans un musée, et ça permet de les ouvrir à toute forme d’art. On a bien cherché les traces d’une attaque d’Invader, mais on n’en a pas trouvé, par contre en pleine période de Biennale, on en a pris plein les yeux. Pour plus d’infos sur les futures éditions, c’est par là…

http://biennialhavana.org/havana-biennial-blog/

Aller à la pêche

Lorsque l’on parle de pêche à Cuba, comment ne pas penser à la pêche au gros et à Hemingway et à son vieil homme et la mer. Mes trois hommes adorent la pêche. Aussi lorsque notre hôte de Playa Larga, aussi féru qu’eux leur a proposé une partie de pêche à la cubaine, ils ont sauté sur l’occasion. Pas de sortie en bateau pour nous, le temps était trop gros, mais quelques rudiments de pêche à la ligne dans un étang derrière la casa. Bilan, quelques poissons chats aussitôt relâchés mais une expérience unique de pêche minimaliste – les cannes à pêche étant hors de prix sur l’île – avec les moyens du bord (du fil de pêche, quelques plombs, un bâton, des appâts faits de pain et de chair de crabe et un hameçon).

Se baigner dans les cascades et les piscines naturelles

Là encore quelles expériences !!! Que ce soit dans la Valle de los Ingenios, a Topes de Collante ou dans les impressionnants cenotes de Playa Larga les garçons ont adoré leurs expériences de baignades en eaux douces. Il faut dire que c’est vraiment très agréable d’aller se rafraîchir après une petite marche ou une balade à cheval. On se sent vraiment tout petits dans ces cascades au milieu de toute cette forêt, ou dans ces trous sans fond remplis de jolis poissons.

Changer de maison

14 jours, 7 casas différentes. Notre itinéraire prévoyait en moyenne un changement de ville tous les 2 jours. Ça n’a pas perturbé nos petits nomades pour autant. Dans chacune (ou presque…), ils ont trouvé quelque chose à observer, un truc à bricoler, des copains avec qui discuter. Dans chacune ils ont éprouvé le charme de la découverte d’un nouvel environnement et de rencontrer de nouvelles personnes. Et puis, entre les grenouilles dans la chambre, les parties de ping pong, les parties de pêche, la casa en pleine nature, les aventures à la ferme, la chasse au crabe de terre dans leur chambre en pleine nuit (heureusement qu’ils dormaient à point fermés à ce moment là, on les aurait entendus hurler jusqu’en Chine je crois…) et autres, les expériences ont été hautes en couleurs et en émotions.

Tester des moyens de transports très différents

Les garçons m’ont déjà fait écrire à quel point ils avaient aimé les voitures à Cuba mais la liste des moyens de transport que l’on a pu prendre tout au long du voyage est encore longue…

Avion, train, bateau, voiture, coco-taxi, bici-taxi, cheval, charrette et j’en passe… Cuba est un véritable musée des transports à ciel ouvert, qu’ils soient ce que l’on emprunte où que l’on voit circuler. On a pu voir sur les route des bus scolaires d’un autre âge, des camions datant de l’union soviétique, de très nombreuses motos avec side-car mais aussi des chars à boeuf ou à chèvre… Oui oui, tu as bien lu, à chèvre. Heureusement pour cette pauvre biquette des faubourgs de La Havane qu’elle ne dirait un charriot pour enfant, mais l’image était assez cocasse.

À chaque fois, c’était une découverte et un véritable enthousiasme, une drôle d’expérience et un voyage dans le voyage.

Les petits moins

Moi qui aimait les dissertations bien équilibrées, je dois dire qu’ici, je vais devoir faire un paragraphe rikiki. Quand je leur ai demandé si il y avait un truc qui ne leur avait pas plu, ils m’ont répondu en choeur. « Ben enfin, tu sais bien qu’on a tout aimé à Cuba ! ». En grattant un peu, ils sont revenus au bout de cinq minutes en me disant que finalement, il y avait bien une chose qu’ils auraient bien aimé zapper…

Le sentier Enigma de Las Rocas à Playa Larga

La seule chose qu’ils m’ont répondu quand j’ai un peu insisté c’est « les serpents et les chauves souris que l’on a pu rencontrer sur le sentier Enigma de las Rocas. » En effet, malgré la beauté du sentier celui-ci peut être impressionnant avec des plus petits. Les trois enfants qui étaient dans le groupe ont été assez impressionnés par les crabes en migration, et donc en nombre, à cette période de l’année, aux alentours du mois d’avril et par la grotte des chauves souris.

Nous les adultes, on s’est régalés de cette balade qui s’est terminée par un plongeon dans un cenote (ne fais pas comme nous, prévois maillot et brassards…), mais les enfants n’étaient pas super rassurés par endroits, malgré un guide très avenant et sympathique. Donc si tu sens que tu loulous ont l’âme sensible, peut-être vaudra-t-il mieux aller observer les oiseaux dans le Cienaga de Zapata, faire du snorkeling en face de Cueva los peces ou visiter l’élevage de crocodiles.

Voilà, il ne me reste plus qu’à remercier les loulous de s’être prêtés à l’exercice…

Le blog se développe plutôt bien ces derniers temps grâce à l’énergie de toute la famille, donc si l’article t’a plu, n’hésite pas à le mettre au chaud dans un tableau pinterest, à t’abonner ou à nous suivre sur Instagram, je m’y suis enfin mise après des années de résistances pour y poster les nouveautés du blog.

https://www.instagram.com/wanderlust_family13/

Tu peux aussi nous suivre sur notre page FB toute fraîche :

https://www.facebook.com/mywanderlustfamily/

Alors maintenant que tu sais où nous retrouver, à très bientôt j’espère 😉

Voyager éthique à Cuba

À mi chemin de notre série d’articles façon carnet de voyages à Cuba, je te propose une petite série de conseils pour voyager éthique à Cuba. Comme je te l’ai déjà dit dans mon premier article de cette série, nous attendions ce voyage depuis tellement longtemps qu’il était pour nous hors de question de nous enfermer dans un hôtel d’état et de ne voir Cuba qu’à travers la vitrine qu’on voulait nous montrer. Jamais je ne le serai sentie à l’aise dans mon hôtel 5 étoiles à siroter des mojitos pendant que dehors, le peuple fait des triples saltos pour arriver à vivre à peu près dignement.

D’ordinaire, c’est moi qui me colle à l’aspect logistique de l’organisation des voyages, de la réservation des vols et des logements. Mais ce voyage-là était particulier, et nous ne voulions pas partir à l’aventure à l’autre bout du monde sans avoir un minimum d’assurance. Aussi lorsque sur les conseils d’un ami, nous avons contacté l’équipe de la casa Malecòn 663 à la Havane, nous avons été très clairs sur l’aspect éthique dans notre voyage.

Depuis quelques années, notre petite famille essaie de mettre en place une façon de vivre minimaliste et moins axée sur le matériel pour pouvoir vivre d’expériences et non de biens. Alors je te vois déjà arriver de là en mode, ouais tu prends l’avion déjà c’est pas éthique… Oui, c’est vrai et j’assume, mais aller à Cuba en pédalo, comment te dire, l’idée nous a traversé l’esprit mais on s’est finalement dit que c’était quand même drôlement moins pratique… Alors bilan carbone mis à part, je te propose quelques conseils pour voyager éthique, c’est à dire en respectant, la nature et les habitants et en laissant en quittant l’île l’image d’un visiteur que l’on aura plaisir à accueillir de nouveau et non d’un envahisseur râleur, à Cuba.

Conseil n°1 : profite de ton avant voyage pour te mettre sérieusement à l’espagnol

Un jour, en nous baladant dans La Havane, nous avons rencontré un vendeur d’affiches qui après nous avoir vendu l’affiche que l’on voulait avait envie de parler. Nous étions à Cuba depuis quelques jours, et après avoir goûté à la tranquillité de l’Oeste, nous passions notre première journée à La Havane, un peu stressés par l’ambiance de la ville. C’est là qu’il nous a servi une constatation assez triviale, mais d’une grande sagesse :

« Lorsque tu débarques à La Havane, tu perds ta condition d’être humain pour devenir un citron à presser jusqu’à ce qu’il n’ait plus de jus ».

C’était assez dur pour nous d’entendre que quelles que soient les motivations qui se cachent derrière ton voyage, au final, tu es un touriste comme un autre. Et dans la capitale, comme dans certains autres endroits, tu n’es pas à l’abri de petites arnaques à la monnaie, ou de gens qui sous couvert de gentillesse souhaitent se faire inviter à boire ou à manger.

Dans ce contexte-là, lorsque tu poses le cadre en t’exprimant dans un espagnol potable et en maintenant la conversation en espagnol, on est moins tenté de te la jouer à l’entourloupette mais dans des contextes plus sereins tu crées aussi de la confiance. Selon l’endroit où tu te trouves, cela peut clairement t’ouvrir des portes et te faciliter certaines rencontres. À plusieurs reprises, le fait de parler espagnol nous a permis d’aller au-delà du discours convenu et de découvrir la Cuba que nous étions venus chercher ou de passer des moments sympas dans les casas de la cultura.

Conseil n°2 : Loge chez l’habitant

À Cuba, il y a deux systèmes d’hébergement pour les touristes. Les hôtels d’Etat qui appartiennent au régime et, depuis quelques années, les casas particulares, équivalent de nos chambres d’hôtes. Bien sûr, les hôtes sont triés sur le volet et ont pour consigne de scanner ta pièce d’identité dès que tu arrives de sorte que l’on sache toujours où tu es. Bien sûr, les hôtes versent une partie de leurs gains à l’Etat, mais au moins tu aides une famille à arrondir sa fin de mois et tu partages son quotidien et ses repas.

Question confort, tu en trouveras pour tous les goûts et pour toutes les bourses. De l’Hacienda de luxe sur les hauteurs de Trinidad, à la ferme familiale en passant pas les anciens séchoirs à tabacs ou les résidences d’artistes, tu peux maintenant trouver des casas, un peu partout sur les grands sites de réservation… Surtout n’hésite pas à lire les commentaires et les avis des hôtes précédents, en général, ils en disent assez long sur la personnalité de ton futur hôte. Si par contre, tu souhaites faire trempette dans une piscine un cocktail à la main, tu ne pourras malheureusement pas le faire. Les piscines des casas particulares qui en avaient ont été condamnées il y a quelques années. Seuls les hôtels peuvent offrir ce service.

Les petits déj’ gargantuesques sont souvent inclus dans la nuitée et les repas du soir sont proposés en option. Partout où nous sommes allés, nos hôtes ont mis un point d’honneur à nous faire découvrir leurs spécialités et leur culture gastronomique encore mieux qu’au restaurant et te proposeront parfois une partie de pêche ou une soirée musicale qui restera sans nul doute dans ton top 10 des souvenirs de voyage…

Conseil n°3 : garde toujours à l’esprit que tu es dans un pays sous embargo

Tu le liras partout, Cuba manque de tout. Si pour les touristes tout est fait pour que tu ne manques de rien, au quotidien pour les cubains, ce n’est pas la même affaire. Lorsque tu te balades dans certains quartiers de Trinidad ou de La Havane, tu reçois une sacré claque.

Pense donc bien à tout ce dont tu pourrais avoir besoin avant de partir car si à La Havane, tu pourras trouver de tout facilement, selon les endroits où tu iras, il se peut que cela soit plus difficile. Nous avions prévu dans la valise certains vêtements pour adultes dont on aurait pu se séparer à la fin du séjour, des petits jouets, des cahiers, des crayons et des bonbons, des échantillons de savons et de parfum. À la fin de notre séjour, ce que l’on a laissé le plus volontiers c’étaient les médicaments, car là encore c’est compliqué.

Si un jour on devait repartir, on chargerait sûrement nos valises de produits pour les bébés. Soyons lucides, dans certains cas, toutes ces choses ne servent qu’à alimenter le marché noir, mais au moins, elles aident à améliorer un peu le quotidien.

En gros, chaque semaine ou quinzaine, les familles cubaines reçoivent leurs provisions de première nécessité prévues par la carte de rationnement. Tu peux connaître les jours en voyant la queue devant les échoppes. Pour le reste, il y a les petits commerçants qui vendent leur production de fruits et légumes ou les supermarchés d’état où tout s’achète à prix d’or. Certaines choses qui à tes yeux d’occidental paraissent d’une simplicité évidente, peuvent se révéler difficiles d’accès à Cuba.

Pendant notre séjour, nous avons rencontré un couple franco-cubain, qui nous a expliqué qu’avoir en même temps tous les ingrédients pour faire des crêpes leur avait pris un an et demi. Le boeuf, dont l’abattage est régi par l’état, et la langouste sont réservés aux touristes. Tout ce qui vient de l’étranger vaut 3 fois son prix. Exit donc tout ce qui pourrait provenir de la Coca Cola company tu le paierais 3 fois le prix, profite des refrescos et des jus de fruits frais locaux (en vérifiant si ils sont coupés qu’ils le soient à l’eau minérale si tu ne veux pas avoir de mauvaises surprises). Bref, profite des mangues et des ananas, tu n’en mangeras plus jamais des comme ça, consomme local !

On a souvent, au cours de notre séjour entendu des gens râler sur le wifi, la qualité des routes, le manque de ceci ou de cela ! C’était limite dérangeant surtout quand tu te prends en pleine poire la misère des ruelles de Habana Vieja ou des hauteurs de Trinidad. Fais comme les cubains, prend ton séjour comme il vient avec le sourire et laisse-toi porter, tu verras ça va bien se passer.

Conseil n°4 : fais attention à ce que tu dis et à ce que tu fais.

On aurait tendance à l’oublier devant les paysages de carte postale et les airs de salsa qui t’invitent à gozar la vida du matin au soir, mais les panneaux à la gloire du Che et de Fidel sont là pour te le rappeler sur les bords des routes.

Concrètement, en tant que touriste, tu ne risques absolument rien du tout hormis quelques petites arnaques de rue. De ce point de vue là, Cuba est un pays très sûr.

Cependant, mieux vaut éviter de la jouer Antoine de Maximy en mode J’irai dormir chez vous. Pour les cubains, pas question de loger ou de transporter des touristes sans autorisation, sous peine de s’exposer à des poursuites. L’un de nos taxis, qui avait oublié de prendre sa licence avant de partir, en a fait l’amère expérience lors d’un contrôle routier. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne rigolent pas, il a dû payer une amende équivalent le prix de la course, soit à peu près 500 pesos cubains (plus ou moins un mois de salaire).

Fais aussi attention aux questions que tu poses, certains sujets sont tabous. Je me revois filer des grands coups de pieds dans le siège de wanderlustdad qui à peine débarqué à La Havane demandait à notre chauffeur de taxi comment on vivait dans un pays sous embargo, pendant que ce dernier le regardait d’un air de dire « Mais de quoi il parle celui-là, embargo ? On est sous embargo nous ? ». Cuba tient à maintenir son image de petit paradis. Aussi, si tu vois les personnes avec qui tu discutes se fermer comme des huîtres ou rester dans le flou lorsque tu leur poses une question, change de sujet… Ce sera mieux pour tout le monde.

Conseil n°5 : essaie d’anticiper avant de partir ta consommation de bouteilles d’eau

Cuba est un spot magnifique pour la plongée et les randonnées de toutes sortes. Le pouvoir en place, les scientifiques et les cubains font de gros efforts pour préserver les ressources naturelles et les beautés de l’île. Les parcs naturels sont nombreux et merveilleusement entretenus. Toutefois, certains endroits isolés particulièrement fréquentés par les touristes, tendent à ressembler à des poubelles avec leurs cadavres de cannettes, de bouteilles et autres emballages…

Au quotidien à la maison, nous essayons de limiter le plus possibles les déchets que l’on produit, le plastique notamment. On se voyait donc mal partir à Cuba et leur laisser en cadeau nos bouteilles d’eau. D’autant qu’à quatre, avec la chaleur, le rythme de consommation est assez soutenu. Alors certes ! Tu me diras, les jus de fruits sont excellents et tu peux toujours boire des mojitos mais là encore sur la route, ils sont servis dans des verres en plastique avec leurs pailles tout aussi en plastique et puis selon l’heure, le mojito c’est moyen… Et sur place, pas question de boire de l’eau non bouillie ou décontaminée.

Donc pour préserver ta conscience écologique sans te payer une méga tourista, fais un tour à la pharmacie avant de partir et achète des pastilles pour désinfecter l’eau. On en a eu pour une dizaine d’euros pour 100 pastilles et la tranquillité pendant tout notre séjour d’utiliser l’eau du robinet dans nos thermos au bout d’une heure sans passer par la superette toutes les cinq minutes et sans aucun désagrément. Donc n’oublie pas tes gourdes et tes pailles en inox avant de partir et si le coeur t’en dit, profites-en pour te préparer un petit kit du voyageur zéro déchet…

Conseil n°6 : fais confiance à tes hôtes pour t’aider à trouver de supers excursions / activités qui te ressemblent

Les guides c’est chouette pour débroussailler le terrain, mais une fois sur place, n’hésite pas à demander conseil à tes hôtes pour visiter les alentours. Ils ont souvent de chouettes idées de visites à te suggérer. On se souviendra longtemps de cette balade sur le sentier Enigma de las Rocas, suggérée par nos hôtes, aux environs de Playa Larga. Avec sa faune exceptionnelle, ses cenotes, il est assez peu présent sur les guides mais vraiment de toute beauté ou de la visite de la Finca Armonia à Viñales, qui aura été un très chouette moment d’échange, sans parler des soirées musicales d’O. à Cayo Levisa… Ils connaissent le territoire et savent faire appel à des personnes qui répondront à tes attentes.

Conseil n°7 : si tu choisis de faire des activités impliquant des animaux, garde un oeil sur leur bien être.

À Cuba, tes rencontres avec les animaux pourront être nombreuses. De la balade à cheval dans les montagnes de Viñales ou de Trinidad à la rencontre avec les iguanes ou les dauphins en passant par la plongée sur la barrière de corail, toutes sortes d’expériences sont proposées aux visiteurs. On a même vu un boeuf, tirer une charrette pleine de touristes, tu parles d’une expérience authentique… Je veux bien concevoir que le boeuf soit encore utilisé là-bas pour les travaux des champs mais il y a quand même des limites.

Aussi, avant de partir à cheval, jette un petit coup d’oeil à ton destrier, histoire de voir si il te semble d’attaque pour la balade. Avant de mettre ton plus beau maillot pour aller nager avec les dauphins, regarde les vidéos d’autres touristes ayant vécu cette expérience. Pour notre part, on a volontairement zappé le Delfinarium lors de notre passage à Cienfuegos… La loi du karma s’est suffisamment rappelé à nous lorsque l’on a voulu faire des trucs qui n’était pas tout à fait alignés avec nos valeurs.

Si tu penses aller te balader en forêt, prévois des jumelles, car tu pourras voir des merveilles si tu lèves la tête vers la cîme des arbres, colibri, tocororo, urubu à tête rouge, caméleons et autres lézards arboricoles. Pour les enfants, chaque rencontre a été magique.

Voilà voilà ! J’espère que tu auras pu trouver dans cet articles des conseils utiles pour préparer ton séjour.

À bientôt 😉

En route pour Cuba – ép. 4 : de La Havane à Remedios

Des kilomètres, un lieu mythique et une soirée improbable…

Voilà, ça y est on est prêt à quitter le presse citron de La Havane pour aller retrouver un peu de jus à Trinidad. La distance entre les deux villes n’est pas énorme, mais ce sont beaucoup de petites routes alors, l’équipe de Malecòn 663, nous a prévu une petite étape à Remedios avec en prime, un arrêt à Santa Clara pour saluer el Comandante.

Samedi 13 avril

Dernier petit déjeûner à Malecòn 663. On prend des forces pour cette longue journée de voiture, puis on salue G. qui n’a de cesse de bisouiller les garçons qui ne demandent pas mieux. Vers 10h00, la voiture arrive et on retrouve C. le chauffeur qui nous a conduit à Viñales et notre super voiture de ministre qui entre temps a pris un petit coup de jeune. À Cuba, les voitures sont certes des pièces de musée, mais à part leur carrosserie, certaines n’ont plus grand chose d’origine.

On quitte rapidement la ville pour la autopista nacional en direction de Santa Clara. Ce soir nous dormirons à Remedios, une petite ville de la province de Villa Clara à 3h00 de la capitale. C., toujours aux petits soins, recueille nos impressions sur La Havane, pas plus étonné que ça.

Avec wanderlustdad, ils débrieffent notre visite à Regla. Il nous parle de son orisha, Elegua, associé dans la Regla de Ocha à Saint Antoine de Padoue ou au Saint enfant d’Atocha, avec ses couleurs le rouge et le noir (mais pas comme chez Stendhal, n’est-ce pas ?), il protège le voyageur, celui qui est en chemin, il est le messager. Pour lui qui est toujours sur la route, ça tombe à pic. Peut être serait-il notre protecteur à nous aussi, la wanderlust family ? On est assez curieux de tout ça avec wanderlustdad, car la musique et la danse sont au centre des cérémonies religieuses, et ce sont elles qui ont donné naissance à la rumba et plus tard à la salsa. Alors, Elegua, Chango, Yemaya… nous on les a dans les oreilles depuis un bail et on est ravis de faire leur connaissance d’un peu plus prêt…

En recherchant, un bon vieux morceau de salsa dédié aux orishas sur youtube, pour t’illustrer mon propos, je viens de tomber sur ça… C’est un peu différent de ce que je cherchais mais c’est une pure merveille de douceur, une découverte à creuser et qui va très bien avec le climat de douceur qui règne dans la voiture pendant que les petits essaient de retrouver des formes dans les nuages, que l’on observe à perte de vue les champs de canne à sucre et que l’on s’arrête pour aider un autre taxi en panne sur le bord de la route.

Mais comme chez nous c’est un peu comme en boite, deux salles deux ambiance, je te laisse aussi avec l’un des morceaux chouchous de wanderlustdad, dans sa version vintage (laissons tomber celle de Marc Anthony, l’ex M. Jennifer Lopez…), Hector Lavoe et Willie Colon c’est quand même plus la classe !!!

Bon c’est pas tout ça, mais parler ça creuse un petit peu. On s’arrête au Ranchon Te Quedaras, un petit restaurant au bord de l’autoroute pour une pause pipi, casse croûte. C. nous fait goûter aux galetas caseras cubaines, de petits biscuits salés. C’est super bon !!! En fond sonore, un monsieur joue de la guitare. Sur le parking, un bus sans âge s’arrête, il est peut-être aussi vieux que les vieilles américaines que l’on a pu prendre comme taxi. C. nous dit que c’est un bus pour les cubains, une espèce de taxi collectif géant, sans clim, dont les gens sortent en agitant des éventails plus vite qu’Usein Bolt court un 100 mètres… On a beau être sur l’île depuis une semaine, mais j’ai encore beaucoup de mal à me faire à cette différence de statut entre touristes et locaux, et je pense que je ne m’y ferai pas du tout…

On reprend la route en direction de Santa Clara, car qui dit voyage à Cuba, dit aussi visite au Mémorial du Che. Que le personnage nous soit sympathique ou pas, il n’en reste pas moins ici une figure de la Révolution l’un des pères de la patrie avec Fidel Castro et Camillo Cienfuegos et plus de 50 ans, le mythe reste entier. L’icône de la photo d’Alberto Korda est omniprésente, et en fait l’un des souvenirs à ramener de l’île. L’arrêt devant le mémorial sera bref, wanderlustminischtroumpf dort et wanderlustgrandschtroumpf s’en bat le derrière de l’oreille avec une chaussette… Ils sont encore un peu petits pour s’intéresser à tout ça, même si ils nous questionnent fréquemment sur ces messieurs dont on retrouve le portait partout. Il fait très chaud lorsque l’on sort de la voiture.

Le Mémorial impressionne, par son architecture brute, ses bas-reliefs et sa monumentale statue du Che. Hommage y est rendu aux morts de la bataille de Santa Clara, tournant de la révolution. À ce moment là, le Che n’est déjà plus le médecin idéaliste qui traversait l’Amérique Latine à bord de la Poderosa dont j’admirais adolescente les Carnets de voyage (et la version cinématographique avec Gael Garcia Bernal) mais il n’est pas encore le boucher de la Cabaña. Certains trouvent que les dernières photos du Che après sa mort en Bolivie, lui donnent un air de Christ. Une chose est sure, ici on en a fait un saint. Ici, pas une trace du côté obscur du personnage, comme dirait l’autre ici il ne reste que la clarté… On remonte dans la voiture et on reprend la route en direction de Remedios ¡ Hasta Siempre Comandante !

La route vers Remedios devient moins fréquentée. Il faut dire que la ville n’est pas bien grande et que la période des Parrandas, fin décembre, qui lui valent sa renommée est terminée depuis longtemps et les fêtes de la Saint Jean ne sont qu’au mois de juin. Nous sommes donc en pleine période creuse. Nous découvrons donc une petite ville tranquille, à l’architecture coloniale, avec sa grand place, son église, ses arcades. Je suis franchement désolée pour la luminosité des photos qui est vraiment toute pourrite, comme dirait mon fils, mais tu la vois la belle averse tropicale qui se prépare ?

Cette ville, elle me donne l’impression de débarquer dans un décor de cinéma, un décor de western des années 50. On pourrait s’attendre à voir Zorro surgir sur son cheval à chaque coin de rue. Dans les ruelles, les joueurs de dominos ont sorti des tables et les voix montent… Les rues de Remedios ont des accents de partie de cartes de Pagnol, l’histoire est toujours la même où que l’on se trouve. Quand on joue, c’est du sérieux…

Le tour de cette charmante ville est tout de même vite fait, d’autant qu’il commence à pleuvoir. Comme à Cayo Levisa, lorsqu’il se met à pleuvoir, ce n’est pas pour rire. La gardienne de la Casa de la Cultura nous propose de venir nous abriter à l’intérieur. A. est une toute petite dame d’une cinquantaine d’année pleine d’énergie et toute dévouée à son travail. Elle nous fait visiter le bâtiment et nous présente les activités qui s’y conduisent, tout ce qui s’y fait pour les enfants, elles nous montre les photos des spectacles et les réalisations des petits et des grands. Il nous viendrait difficilement à l’idée de pousser spontanément la porte de l’un de ces établissements, qui ressemble à nos MJC et pourtant, la visite, bien entendu, tout en espagnol est très riche culturellement. D’autant qu’elle nous offre une alternative à la soirée que nous imaginions déjà assez morne, coincés par le mauvais temps dans la chambre de notre casa. Ce soir à la casa de Cultura, se tient un concert de musique traditionnelle… Ça ne coûte de revenir voir plus tard.

En attendant, on rentre donc à la casa qui va nous héberger pour la nuit. On est assez loin des atmosphères cosy et agréables que l’on a connu au début du séjour. Je continue ma métaphore cinématographique ici, point de Zorro mais un décor de telenovela kitsch à souhait avec une hôtesse qui vous sert une soupe à la grimace en guise de bienvenue. Pas besoin de lui faire de la mauvaise pub en affichant le nom de l’établissement, des casas à Remedios y en a pas 36 et il n’y en a qu’une où les avis comparent la patronne à Soeur Sourire… On fait assez peu cas des commentaires quand on va sur tripadvisor d’ordinaire mais là, force est de constater que l’on se retrouve face à une matronne échappée des Feux de l’amour, toute fière de montrer toute sa collection d’argenterie et de vaisselle… Quand wanderlustdad, toujours prems à mettre les pieds dans le plat, lui a demandé si l’entrée était un musée, elle a failli le mordre… D’autant plus qu’on l’a achevée en lui disant que l’on préfèrerait manger dehors et pas dans son salon XVIIIè. Tu parles avec nos deux bébés éléphants je n’aurai pas donné cher de son magasin de porcelaine. J’aurais passé tout le repas en apnée. On sort donc manger des sandwichs sur la place et boire un petit coup à la Taberna de los 7 Juanes en attendant l’heure du concert…

A. nous a gardé des places tout devant, elle est vraiment trop chou. Nous, on lui a ramené tout le matériel scolaire que l’on avait amené dans notre valise dans l’hypothèse où l’on irait visiter une école. Avec elle, il sera entre de bonnes mains. Si pendant votre séjour à Cuba vous avez l’occasion de passer par Remedios, n’hésitez pas une seconde à aller la voir à la casa de Cultura. C’est un personnage ! Le concert commence à peu prêt à l’heure… Moyenne d’âge de la salle ? au-dessus de 60 ans… Mais ils sont mignons ces papis et mamis nostalgiques qui reprennent en choeur les boleros de leur jeunesse les yeux plein de souvenirs… Certains s’endorment aussi sur la balustrade, signe que le marchand de sable n’est pas loin de passer, d’autres ne peuvent s’empêcher de danser sur leurs chaises ou dans des petits coins. C’est le cas de A. qui ne tient tellement plus qu’elle vient inviter wanderlustdad…

Il lui avait promis une danse, impossible de se dérober. La chanteuse démarre un classique de Gilberto Santa Rosa quand elle vient le chercher. La vidéo de ce moment est un dossier classé secret défense, mais je peux t’en faire un petit résumé. Il joue les stars sur la piste avec une A. en folie, la moitié des spectateurs a sorti son portable pour filmer ce drôle de touriste à casquette, il a dû finir sur fesse de bouc c’est sûr ! Les moments comme celui-ci me laissent rêveuse… C’est tellement improbable. L’après-midi tu t’abrites sous un porche pour éviter de finir trempé comme une soupe et le soir tu finis par danser avec des gens que tu ne connaissais pas le matin même et que tu ne reverras jamais. La magie de la musique et des vacances !!!

À la fin du concert, on nous présente L. petite mamie, octogénaire, qui félicite wanderlustdad pour son déhanché alors que je l’ai vue danser sur de la rumba avec le charme toujours intact de ses 20 ans. Laisse tomber, moi je signe avec les mains, les pieds et même les trous de nez pour danser comme elle a son âge. Elle était tellement belle ! Légère ! Gracieuse ! J’ai toujours eu une affection particulière pour les visages marqués par le temps. J’ai passé nombreuses de mes vacances d’adolescente dans le Sud Italie à sillonner des villages perdus dans les montagnes à la recherche de ces petites mamies que l’on voit sur les cartes postales. J’en ai fait de nombreux portraits. Ce soir, mon appareil photo est resté à la casa, je suis dégoûtée, j’aurais tellement aimé ajouter la douceur du sourire et le swing de cette Mémé Rumbera à ma galerie. Tant pis de toutes façon, elle est gravée dans ma mémoire.

Cette nouvelle soirée, complètement improvisée a été totalement surréaliste, fera partie de nos meilleurs souvenirs de Cuba, de ces belles rencontres qui rendent les voyages uniques. On va donc se coucher tous un peu euphoriques.

Demain nous mettrons le cap sur Trinidad pour trois jours immergés entre nature et culture.

À bientôt 😉