15 idées d’activités gratuites ou presque à faire partout et tout le temps en voyage en famille

En voyage, soyons honnêtes, le budget conditionne souvent les activités choisies. Si le passage à l’Office de tourisme révèle parfois de bonnes surprises te proposant des visites d’ateliers ou de musées à faire sans bourse délier, je te propose dans cet article une petite liste d’activités à faire en famille, inspirées de mon expérience de sorties scolaires, de L’art de Voyager sans partir loin et de How to be an explorer of the world de Keri Smith, une autrice artiste que j’aime beaucoup et dont je t’ai déjà parlé ici, avec Saccage ce carnet. Prêt ? C’est parti…

Tu trouveras à la fin de cet article 2 grilles de bingos à proposer aux enfants pour gagner un petit plaisir : tour de manège, glace, ciné…

À faire partout

1 – Jouer les chasseurs de trésors

Photo de cottonbro sur Pexels.com

Géocaching, ce nom ne t’évoque peut-être rien si tu es un Géomoldu, comprendre un non pratiquant du Geocaching. Le principe est simple, s’adonner à un jeu de pistes à partir de l’application Geocaching, qui te propose de te géolocaliser et de trouver des caches dissimulées dans la ville ou en pleine nature. Une façon sympa et gratuite d’explorer la ville ou la campagne avec un but motivant pour les troupes. À la fin, le trésor reste en place pour les futurs chercheurs mais on a le plaisir de noter nos trouvailles sur le logbook de la cache et de le partager avec les autres Geocacheurs. On l’a testé et validé plusieurs fois, à Toulouse, le long du Canal du Midi, et près de chez nous. Si tu veux en savoir plus, je te propose d’aller faire un tour sur leur site. Je suis sûre que si tu te lances, tu trouveras sûrement des caches insoupçonnées à proximité de chez toi.

Si l’idée de télécharger une appli et d’utiliser des satellites pour trouver des Tupperware cachés dans la ville ou la nature ne t’inspire pas, la version old school, papier crayon fonctionne aussi. Les offices de tourisme en proposent souvent. Mais pourquoi ne pas en construire une toi même en fonction des centres d’intérêts de ta tribu et de vos envies.

2 – S’arrêter pour dessiner un paysage qui nous plait

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Un parc, le bord d’une rivière, un banc qui donne sur le plus beau monument de ta destination. Voilà une activité sympa à faire pour se poser quelques temps quand on sent la fatigue pointer le bout de son nez. Tout le monde sort son carnet de voyage, ses crayons ou ses aquarelles et roule ma poule, on croque ce qu’on voit, et on échange. Ça marche à tous les âges, ça fait de beaux souvenirs pour le carnet de voyages et ça permet de soulager les petits pattes engourdies par la marche.

3 – Faire une carte sonore

Si le dessin n’est pas du goût de ta famille, tu peux aussi t’installer dans un coin, tranquille ou pas, sortir un carnet et un crayon et faire la carte sonore des bruits que tu entends. Je faisais souvent cette activité lors des sorties scolaires avant le goûter histoire de calmer ma horde. Le principe est simple. Prendre une feuille au format paysage. Tracer les diagonales et faire un gros point à l’intersection de ces dernières. Ça va ? J’ai perdu personne pour l’instant ? L’intersection de ces deux diagonales représente le point ou vous êtes. Pendant le temps que vous choisissez d’écouter ce qui se passe autour de vous, tout ce que vous entendrez à devant vous sera noté en haut de la feuille, tout ce que vous entendrez derrière vous en bas de la feuille, tout ce que vous entendrez à votre droite à droite et à votre gauche à gauche. C’est toujours bon ? Vous êtes toujours là ?

Maintenant, faites silence pendant quelques minutes et notez ou dessinez ce que vous entendez dans la bonne case. Les oiseaux, le vent, l’aboiement d’un chien, le passage des voitures, la sonnerie d’un portable, les conversations de joggers, le klaxon d’un vélo, la sirène des pompiers, les cloches des vaches…. Vous serez surpris de comparer vos résultats…

Variante possible : faire une carte olfactive

4- Glaner des souvenirs pour la boîte à trésors du voyage

Photo de Pixabay sur Pexels.com

Tickets de bus, plans de la ville, dépliants touristiques, cartes de visite de restos, jolis petits cailloux, coquillages, plumes, feuilles, petites fleurs, les enfants ont souvent tendance à ramasser toutes sortes de choses sur le bord du chemin en voyage. C’est l’occasion soit de les garder pour leur faire une boite à trésors, soit d’en faire une jolie création artistique. En rentrant, ils seront ravis de se replonger dans les petits souvenirs de leur aventures et qui sait, peut-être les faire découvrir à la famille et aux amis.

5 – Interviewer un habitant

Photo de Ketut Subiyanto sur Pexels.com

Je vois ton sourcil prendre une forme circonflexe. Non, il ne s’agit pas de te prendre pour Jean-Yves Lafesse et faire un micro-trottoir avec les passants dans la rue, mais simplement de prendre le temps de discuter, avec un artisan, un serveur, une personne qui sur le pas de la porte semble avoir envie d’engager la conversation quand tu te balades dans un village… S’intéresser à leurs parcours, aux lieux qu’ils aiment, à la vie en dehors du cadre touristique. Grâce à ces rencontres et ces moments d’échanges, nous avons découvert des personnalités attachantes : A. à Remedios, Filippo à Rauma en Finlande, qui nous a permis de découvrir le site dont je te parlais dans l’article du Café des Voyageurs sur l’été indien, ou encore Valerie, maître enlumineur à Conques qui nous avait fait découvrir son chef d’oeuvre, partager sa passion et ses expériences sur le chemin de Compostelle. On garde toujours en général de très beaux souvenirs de ces rencontres et on en repart riches de belles idées pour la suite du voyage.

6- Mettre les doudous et les jouets à l’honneur

Alerte : les gladiateurs Playmobil sont sortis des arènes

Quand on voyage avec des petitous, les doudous, poupées et autres jouets sont bien souvent de toutes les visites alors pourquoi ne pas leur offrir aussi leurs photos souvenirs. Lorsque j’avais encore ma classe en maternelle, je me baladais partout où l’on partait en voyage avec la mascotte de la classe, le Loup de la célèbre série d’Orianne Lallemand et Éléonore Thuillier. Je sortais donc régulièrement Loulou de mon sac pour le prendre en photo devant la tour Eiffel, devant un bus rouge, devant la Tour de Pise, avec l’impression de ressembler à Armelle, baladant le Nain de Jardin du père d’Amélie Poulain. À la maison, les petits se régaleront de raconter les aventures du doudou et pourquoi pas d’en faire un roman-photo…

Avec des plus grands, pourquoi ne pas mettre en scène des playmobils ou des légos. Le large choix de thématiques proposées par ces marques permet de se plonger dans à peu près toutes les époques et de nombreux lieux touristiques. Les prendre en photo en décors réels peut-être une super activité pour monter un film ensuite et n’oubliez pas de prendre des photos des coulisses du reportage pour le making-of, c’est aussi particulièrement drôle… Je te laisse en juger avec quelques photos que nous avons faites à Nîmes et près du Pont du Gard avec des Playmobils romains et gladiateurs.

7- Monter tout en haut du point culminant du lieu et observer le panorama

Photo de Maxime Francis sur Pexels.com

Nous parlions de vertige en début d’année dans le Café des Voyageurs. Malgré le fait que cette sensation soit particulièrement désagréable pour moi, nous passons très souvent un moment de nos vacances à grimper les escaliers d’une tour ou à gravir des collines. Prendre de la hauteur nous permet de pouvoir admirer la région sous un autre angle et repérer des sites à visiter ou au contraire, retrouver ceux que nous avons déjà pu découvrir. Outre le dépassement de soi, plus ou moins intense selon la hauteur du point choisi, ce type de visite est souvent l’occasion de faire un bilan sur le voyage…

8 – Faire la liste de tous les animaux rencontrés dans la journée

Voilà une activité qui peut occuper et passionner les plus petits des schtroumpfs. Les nôtres adoraient ça quand ils étaient petits et l’avantage, c’est que cette activité marche aussi bien à la ville qu’à la campagne ou à la montagne. On peut choisir de repérer de vrais animaux ou des faux, de partir à la recherche des traces qu’ils ont laissés (plumes, empreintes, mues si l’on veut rester soft et que l’on ne souhaite pas dans un premier temps se lancer dans une enquête à la manière de La petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête). Alors on ouvre grand les yeux, les oreilles et son nez et c’est parti…

Plutôt en ville

9- Partir à la recherche de l’art dans la rue

Je te vois déjà me dire qu’en France les musées sont loin d’être gratuits et qu’aller voir les trésors de l’Histoire de l’Art en famille peut assez vite représenter un budget considérable. Je ne peux que te donner raison. Cependant, laisse-moi te suggérer un bon plan si tu es amateur de chef d’oeuvres gardés bien au chaud entre les murs des musées. En France, les musées et monuments nationaux sont gratuits pour les enfants toute l’année et pour toute la famille les premiers dimanches du mois. Bon à savoir si tu passes par Paris à cette occasion.

Toutefois, l’art ne se résume pas à ce qu’il y a dans les musées. Une balade en ville est particulièrement propice à parler sculpture, architecture, musique comparer les styles, chasser les formes et les graphismes… Si tu nous suis depuis quelques temps, tu sais que l’on adore découvrir au détour d’une balade des oeuvres de Street Art. Nous t’avons déjà parlé d’Invader. Nous t’avons emmené dans les rues du Panier à Marseille. Chacun de nos voyages est l’occasion de retrouver un artiste international déjà rencontré ou de découvrir des créateurs du cru. On s’amuse alors à photographier ces petites pépites qui viennent apporter de la couleur à nos carnets de voyage et puis si l’occasion se présente, à jouer avec les oeuvres pour se mettre en scène dans des photos rigolotes. On peut aussi passer un moment à écouter un musicien, regarder des danseurs ou des mimes présenter leur spectacle de rue.

10 – Faire le marché

Acklam food market, quartier de Portobello à Londres

Quoi de mieux pour se plonger dans l’ambiance d’une ville ou d’une région que de faire le marché ? Les marchands qui t’apostrophent pour te vendre leur marchandise. Toi qui te laisse tenter par ces jolis beignets typiques à peine sortis de la friteuse ou par ce fromage qui pourrait offrir un moment de béatitude à Jean Pierre Coffe. Je ne sais pas toi mais c’est une activité que l’on aime beaucoup placer au programme de nos voyages car elle nous permet de nous familiariser avec les accents, les couleurs, les odeurs et de découvrir les spécialités locales. Qui plus est, voilà qui nous permet d’allier l’utile à l’agréable : faire les courses pour maîtriser le budget repas surtout s’il est serré et découvrir la culture culinaire de notre destination. Alors, tu l’auras compris, qu’ils soient couverts ou à ciel ouvert, on apprécie ces balades animées dans les allées des marchés et en plus, cette activité nous offre une transition parfaite avec la suivante…

11 – Faire un pique-nique

Après avoir passé une heure à sentir et voir toutes ces bonnes choses défiler sous nos yeux, et fait quelques emplettes évidemment, on a faim. Pour éviter d’exploser le budget alimentaire pendant les vacances, le pique-nique est souvent notre ami. Toutefois, outre le côté économique et le côté pratique qui nous permet de ne pas passer deux heures au resto et de continuer à profiter de la ville, on aime beaucoup cette petite pause en pleine nature ou sur un banc à observer les passants.

12 – Trouver un décor de cinéma ou de littérature

Alice’s à Londres, la célèbre boutique de Mr Grubers dans Paddington

L’année dernière, j’avais partagé tout un article qui invitait à visiter Londres à travers le prisme des héros du 7eme art ou des grands romans qui lui servent de décor. Chez nous les Schtroumpfs adorent se retrouver dans un cadre qui leur rappelle leurs héros préférés. Voilà comment tu te retrouves avec des petits, à écouter et à chanter à tue-tête la musique de Shaun le mouton à travers les Lacs du Connemara ou la BO de Luca le dernier Disney lors de ton voyage dans les 5 Terres ou encore à chercher l’une des horcruxes dans les falaises de Moher. Et voilà comment avec des plus grands, tu visites Naples en mangeant des sfogliatelle à la recherche des héroïnes de Serena Giuliano et Elena Ferrante, le Paris du Da Vinci Code ou les décors de Fast and furious sur le Malecòn de La Havane. Je m’arrête là, parce qu’en vérité, cette section pourrait être sans fin, mais je crois que tu as compris le principe.

13 – Jouer le programme d’une journée au hasard

Aller où tes pas et tes rencontres vous portent ? Cela t’est déjà arrivé au cours d’un voyage d’avoir une journée avec 0 plan ? Une journée où rien n’est prévu et où tout ne sera que surprise ? Dans L’art de voyager sans partir loin, de nombreuses expériences sont proposées en utilisant ce principe. Se laisser guider à distance par des amis via les réseaux sociaux, jouer la journée au dé, laisser le choix du parcours aux enfants ou à ton compagnon à quatre pattes, voilà quelques possibilités pour découvrir ta destination d’une autre façon.

Ces journées non écrites, nous ont amenés à partir à la découverte de sites suggérés par les locaux ou trouvés complètement par hasard avec le plaisir de Champollion posant les yeux pour la première fois sur la Pierre de Rosette. Attention toutefois si tu choisis de te laisser guider par les enfants, l’expérience gratuite pourrait basculer très vite dans une virée shopping digne d’un roman de Sophie Kinsella ou une folle débauche d’achat de friandises et de tickets de tours de manège… Alors tenté ?

14 – Suivre une ligne de transports de bout en bout

Ça y est, l’heure du crime est arrivée. Ils ont mal aux jambes, ils sont fatigués, ils besoin de se reposer mais il est encore trop tôt pour rentrer… Le bus touristique est, comme à son habitude exagérément cher pour une famille de 4 alors pourquoi ne pas en profiter pour découvrir le réseau de transport de ta destination ? En général, les Schtroumpfs adorent prendre les transports en commun, s’asseoir dans le bus ou le tram et voir défiler le paysage devant eux ou découvrir les noms rigolos des stations de métro et les scènes de vie quotidienne qui s’y passent. Alors arrête toi à l’arrêt le plus proche, grimpe dans le premier bus qui passe et laisse toi guider à travers la ville jusqu’à son terminus.

15 – Rappeler sa bulle de bonheur du jour

Photo de Markus Spiske sur Pexels.com

C’est une activité que les Schtroumpfs nous demandent souvent en voyage pour débrieffer des découvertes et des émotions de la journée. En effet, les journées, sur un voyage et notamment à l’étranger sont souvent intenses et pleines de nouveautés. Le moment où l’on se retrouve à table ou le moment où l’on va se coucher sont souvent l’occasion de partager notre bulle de bonheur du jour, ce moment que l’on a particulièrement aimé, qui nous a rempli le coeur et que l’on gardera longtemps dans nos souvenirs de voyages. C’est en général un joli moment d’échange. Je ne te cache pas qu’il arrive que parfois la journée ait été dure pour l’un d’entre nous et il n’y en a pas du tout mais cela nous permet d’en discuter et de revoir le programme du lendemain pour que tout le monde y trouve son compte. Souvent, ces moments sont très différents et cela nous permet de nous refaire le film de la journée en revoyant s’envoler une flopée de petites bulles colorées. Et puis il est des journées de grâce où tout le monde a eu le même coup de coeur. On se glisse alors avec joie tous les quatre dans cette bulle immense qui a fait de la journée qui vient de s’écouler un moment magique que l’on a envie de prolonger en partageant nos ressentis.

Nous voilà à 15, bien sûr, la liste n’est pas exhaustive. N’hésite pas à partager en commentaire les activités gratuites que tu aimes faire avec ta tribu. Comme promis en intro, voici les grilles de bingos prêtes à l’emploi pour occuper ta petite famille en voyage sans trop dépenser.

J’espère que ce premier article voyage depuis très longtemps t’a plu. Si c’est le cas, n’hésite pas à le partager où à le garder au chaud sur Pinterest.

À bientôt 😉

Cet été je visite la France #6 : suivre le chemin de Compostelle, au départ du Puy en Velay

Un road trip médiéval en terres du milieu, du Puy en Velay à La Couvertoirade

Pour ce dernier article de cette série estivale, je te propose de nous suivre dans notre road trip cette fin d’été qui nous a menés sur les traces de pèlerins de Compostelle mais aussi sur les pas de nos ancêtres aveyronnais.

Il était un voyage

35° degré dans notre Provence, plages et rivières bondées, forêts fermées pour risque d’incendies, en ce début de mois d’août caniculaire sous nos latitudes, on n’avait qu’une seule envie, fuir. Fuir très vite vers un endroit où on aurait besoin d’une petite laine pour le soir, où les arbres ne tordraient pas de désespoir par manque d’eau et auraient gardé un semblant de vert sans forcément partir à l’autre bout de la France.

Les chemins de Compostelle et le GR Stevenson étant des destinations qui sont dans le tiroir à voyages depuis quelques temps. C’est assez naturellement que l’on a pensé au Puy-en-Velay et aux villages traversés par le chemin de Compostelle jusqu’à Conques pour ce road trip sous la tente, en attendant de se lancer dans la folle aventure de les parcourir à pieds.

Avant de partir

Guides et autres liens utiles

À part le Geoguide sur l’Auvergne emprunté à la bibliothèque et que l’on n’a quasiment pas ouvert, pour ce voyage, on a presque tout fait à l’ancienne. Le bouche à oreille des copains, lieux traversé par le chemin de Compostelle et l’histoire familiale ont naturellement tracé notre parcours. Toutefois, si tu as besoin d’infos voici quelques sites qui pourront t’aider à t’organiser

https://www.auvergne-destination-volcans.com

https://www.tourisme-aveyron.com/fr

Itinéraire

Jour 1 : Marseille – Le Puy en Velay

Jour 2 : Le Puy en Velay

Jour 3 : Viverols (balade à la journée)

Jour 4 : Le Puy en Velay – Laguiole – l’Aubrac

Jour 5 : Laguiole – Nasbinals

Jour 6 : Laguiole – Saint Chely d’Aubrac – Estaing – Conques

Jour 7 : Entraygues sur Truyere – Conques

Jour 8 : Conques – Salles la source – Bozouls – Laissac – Camarès

Jour 9 : Sylvanes (rando à la journée)

Jour 10 : Le plateau du Larzac : La Couvertoirade – Nant

Jour 11 : retour

Transports

Pour cette aventure, nous avons choisi l’option voiture. Toutefois, si tu souhaites t’adonner au cyclotourisme ou à la grande randonnée, la région s’y prête facilement. Les voies vertes et les GR sont nombreux (Compostelle, Chemin Stevenson, Tour de l’Aubrac…).

Si tu souhaites visiter les étapes du Chemin de Compostelle ou du Chemin de Stevenson sans voiture mais sans marcher pour autant, des bus relient les différentes étapes quotidiennement.

Hébergements

Pour limiter les frais, nous avons décidé pour ce road trip de choisir l’option camping.

Voici donc ceux qui nous ont accueillis :

  • Le camping de Bouthezard : ce petit camping familial est situé à 15 minutes à pieds du centre du Puy en Velay. Nous y avons passé trois nuits tranquilles. Les équipements sont propres, récents et l’équipe y était très sympathique.
  • Le Camping des Monts d’Aubrac : c’est le camping municipal de Laguiole. Il est situé sur les hauteurs du village et on peut se rendre en centre ville à pieds. On y trouve les équipements de base. Seul bémol, pas de salle d’animation ou autre lieu pour s’abriter pour manger en cas de pluie.
  • Le Camping Beau Rivage : à une vingtaine de minutes à pieds du coeur de Conques, ce camping propose de nombreux équipements : aire de jeux pour les enfants, piscine, tables de ping pong…
  • Le camping de la résidence du Rouguier : la résidence du Rouguier propose dans le parc du château une vingtaine d’emplacements de camping. Le bloc sanitaire est équipé d’une machine à laver (gratuite). La piscine ainsi que les aires de jeux sont à disposition.
  • Le camping des Canoles : situé à quelques kilomètres en voiture du village templier de La Couvertoirade, cette aire de camping à la ferme a été le dernier camping de notre séjour. Si le site est très agréable avec ses formations karstiques, il est aussi un spot d’escalade et nous avons eu la surprise de voir des gens venir poser leurs tapis juste à côté de notre tente… Les équipements se résument au strict minimum (bloc sanitaire) et leur état laisse à désirer.

Sur place

À voir / À faire

Autour du Puy en Velay

3 jours pour découvrir les alentours du Puy en Velay étaient bien entendus trop courts. Nous avons beaucoup aimé la région, sa verdure, son histoire médiévale très forte.

  • Se recueillir dans la cathédrale du Puy en Velay : que l’on soit croyant ou pas, la cathédrale du Puy en Velay porte en elle une symbolique très forte. Point de départ de la via Podensis qui relie Le Puy en Velay à Saint Jean Pied de Port pour rejoindre ensuite le Chemin de Compostelle, elle accueille chaque jour de nombreux pèlerins sur le départ.
  • Flâner des les ruelles du centre historiques : regarder ses pieds et chercher les coquilles qui vous indiquent le chemin ou regarder en l’air à la recherche des statues, gargouilles et autres emblèmes, chacun son style… Mais la visite vaut clairement le détour. Si tu es adepte du geocaching, active ton plan, il y a quelques caches dans les parages.
  • Grimper jusqu’à la chapelle St Michel d’Aiguilhe : pas un séjour sans que l’on se retrouve d’une façon ou d’une autre en train de monter les escaliers interminables d’une tour ou d’un campanile. Cette fois-ci, c’est en plein air que nous avons grimpé, je ne sais pas combien de marches j’en arrêté de compter, pour aller visiter la Chapelle Saint Michel d’Aiguilhe. Mais, je vous garantis sur facture que ça en vaut la peine. Cette chapelle construite tout en haut de ce qui reste de la cheminée d’un volcan est une petite merveille avec ses fresques médiévales et ses vitraux. Surtout si comme nous, vous avez la chance d’être accueillis à votre arrivée par un concert de musique sacrée.
  • Le Puy de Lumières : chaque soir pendant l’été, à la tombée de la nuit, le Puy en Velay pare les façades de ces monuments de lumières. Pas juste trois petits spots comme à la Cité de Carcassonne vendus au prix de l’or (WanderlustDad n’avait toujours pas digéré la visite nocturne de la Cité de Carcassonne et là, ça a été le coup de grâce). Non messieurs, dames, c’est un vrai spectacle son et lumière et gratuit qui plus est, qui attend les visiteurs aux pieds des grands monuments de la ville. Un moyen de profiter autrement des grands sites du Puy en Velay et de découvrir de façon ludique la culture locale. Nous y sommes allés deux soirs. Toute la famille a beaucoup aimé déambuler dans les ruelles du centre historique au gré des spectacles et des animations. Ambiance magique garantie pour les petits comme pour les grands.
  • L’Hôtel des Lumières : on connaissait les Carrières de Lumières des Beaux de Provence et on avait entendu parler des Bassins de Lumières à Bordeaux… Dans la même famille, on a donc eu le plaisir de découvrir L’Hôtel des Lumières. Situé dans l’ancien Hotel-Dieu, juste à côté de la Cathédrale du Puy en Velay, ce centre d’art numérique propose deux salles d’expositions. Pour cette session, l’une était consacrée à un Voyage au centre de la Terre et l’autre aux peintres impressionnistes. Je peux te dire que toute la famille a beaucoup aimé cette visite. Les garçons ont été fasciné par cette plongée super immersive dans le centre de la planète avec ses volcans, ses océans, ses forêts et pour ma part j’ai trouvé la deuxième salle très belle avec ses multiples tableaux et son fond musical signé Satie, Gabriel Fauré et bien d’autres… Attention toutefois, si cette visite venait à faire partie des incontournables de ton futur séjour, pense à réserver à l’avance tes billets. Arrivés le jeudi, nous n’avons trouvé de la place pour visiter l’expo que le dimanche midi.

  • Faire du pédalo ou du paddle sur le lac du Bouchet : cet ancien cratère volcanique est aujourd’hui un lac aux eaux calmes dans lesquelles ont été aménagées une plage et une base nautique. Si tu as l’oeil et que tu y vas à la bonne saison, tu auras peut-être la chance de trouver dans la forêt des framboises et des fraises des bois…
  • Visiter les villages environnants : les alentours du Puy regorgent de villages de caractères, sur la route, nous avons beaucoup aimé le village de Cayre, celui de Craponnes et son marché du samedi.
  • Écouter les histoires de la bête du Gévaudan : c’était l’un des grand sujet d’interrogation des enfants (et aussi un peu de craintes en dormant sous la tente), pourquoi y a-t-il un loup dessiné ou sculpté de partout ? Est-ce qu’il va venir nous manger tous crus… Je t’avoue que l’on a très vite dû réviser nos classiques, sur wikipedia, pour leur raconter les grandes lignes de l’histoire et calmer leur imagination galopante. Note à toi, avant de partir, se faire un petit shot de Vincent Cassel et Monica Bellucci en regardant le Pacte des Loups.
  • Goûter aux spécialités locales : plutôt lentilles ou verveine ? Nous on a opté pour les deux. Confiture de verveine et lentilles vertes achetées à la boutiques Sabarot
Autour de Laguiole

Après trois jours en Haute-Loire, nous avons traversé le Cantal, la Lozère, pour nous rendre sur la partie aveyronnaise du plateau de l’Aubrac, à Laguiole. Connu pour ses ateliers de coutellerie, son taureau et son fromage, j’avais très envie de faire découvrir ce charmant village à mes trois hommes. Mais quoi voir et quoi faire dans le coin ?

  • Poser devant la statue du taureau : emblème de la ville, ses attributs sont aussi décolorés que le nez du sanglier de Florence ou le sein de Juliette à Vérone. Il semblerait donc cela porte bonheur…
  • Visiter des ateliers de coutellerie : Laguiole a bâti sa renommée à l’international sur la fabrication de couteaux, souvent contrefaits depuis la Chine, le Pakistan ou même la France. Si de nombreuses boutiques sont présentes au coeur du village, il n’y a sur place que deux sites de fabrication, la coutellerie Honoré Durand et la forge de Laguiole qui maîtrisent le processus de fabrication de A à Z puissent se visiter. Nous avons visité la première. Elle propose un temps d’explication et de présentation de l’histoire du couteau de Laguiole, un temps d’observation de l’art d’un coutelier, un petit musée, la visite de la forge et bien sûr une boutique. Si comme moi tes hommes sont branchés coutellerie, prends ton mal en patience et fais déjà une minute de silence pour ta carte bleue. Prix de départ 70 € jusqu’à plusieurs milliers d’euros. À noter pour une idée de beau cadeau (près de 400 € tout de même), la forge que nous avons visité propose aussi un stage de coutellerie à la journée à l’issue de laquelle les stagiaires repartent avec le fruit de leur travail.

Avant d’attaquer la suite je te propose un petit interlude musical, histoire de se mettre en appétit. Ne me remercie pas c’est cadeau !!!

  • Visiter la fromagerie de Laguiole : pour les gourmands, qui dit Aubrac dit aligot, et qui dit aligot dit fromage de Laguiole. J’espère que tu as aimé la petite vidéo, c’était un peu la bande son de nos vacances aveyronnaises entre charcut’, fromages et autres douceurs, ce n’est pas moi qui chante même si je chante aussi juste mais j’adore cette version… À l’entrée du village en venant de Chaudes Aigues, tu trouveras donc la coopérative Jeune Montagne où est fabriqué le fameux fromage. Si tu veux la voir en fonction, mieux vaut y aller le matin car l’après midi, tu ne verras que les machines et la boutiques. Après un bref film de présentation qui montre comment les vaches de l’Aubrac sont belles et font du bon lait (faut bien vendre le truc…), un guide t’explique le processus de fabrication du fromage de la récolte du lait jusqu’à l’affinage. Ce n’est qu’après cela que l’on passe aux choses sérieuses avec la dégustation et bien sûr le passage en boutique.
  • Profiter des eaux thermales de Chaudes Aigues : comme son nom l’indique, le village abrite des sources chaudes connues depuis l’Antiquité. Si tu es adepte du thermalisme ou que tu as simplement envie de te faire chouchouter, tu trouveras donc de quoi faire. Si le temps le permet et que tu as envie de barboter en famille, le parc de la piscine dispose d’une grande piscine en plein air et ainsi que de nombreuses installations sportives.

  • Saluer les vaches : elles sont vraiment belles ces vaches de l’Aubrac avec leur couleur si caractéristique, alors n’hésite pas à t’arrêter en bordure de champ pour le faire un petit coucou.
  • Manger de la Fouace au petit déjeûner : cette brioche parfumée à la fleur d’oranger est la madeleine de Proust de mes vacances aveyronnaises de petite fille. J’ai essayé d’y convertir les garçons mais ils n’ont pas validé… Tant pis, il y en avait plus pour moi 😉
  • Visiter Nasbinals : à une vingtaine de kilomètres de Laguiole en passant par la station de ski, le village médiéval de Nasbinals est l’une des étapes de la Via Podensis. Nous n’avons malheureusement pu le visiter que très rapidement car le village nous a accueilli avec un orage de grêle puis une pluie battante. Nous qui avions décidé de venir saluer les ancêtres de ma famille qui venaient de là-bas, on était un peu déçus qu’ils n’aient pas apprécié la visite. À ne pas manquer, l’église et la boutique La Grange au thé dont je te parlerai tout à l’heure dans la partie shopping.
  • Faire du cheval à Saint Chély d’Aubrac : j’avais découvert cette ferme équestre en cherchant un camping à la ferme et j’avais été charmée par l’esprit de l’endroit. Étant complet pour l’hébergement, nous avons tout de même eu la possibilité d’aller y faire une balade. Les garçons ont pu faire une initiation au poney avec Mathilde et nous les avons suivi à pieds à travers la forêt. C’était vraiment un moment très agréable et nous espérons pouvoir y retourner pour profiter d’une expérience complète comprenant hébergement en roulotte, et balade équestre en famille cette fois-ci.
De Saint Chély d’Aubrac à Conques

Mathilde, de la ferme équestre les Esprits sauvages de Saint Chély d’Aubrac, nous a laissés avec tout un tas d’idées de visites et d’explications sur le passé templier et hospitalier de l’Aubrac. Alors avant d’arriver à Conques, notre route nous a conduits à :

  • Passer par Espalion et Saint Côme d’Olt et ne pas faire comme nous, s’y arrêter pour de vrai… Je n’ai d’Espalion que des souvenirs de vacances de petite fille mais je me rappelle de parties de pêche au bord de la rivière. Donc si vous aimez taquiner le goujon, pensez à prendre vos équipements et vos cartes de pêches…
  • Visiter Estaing : autre étape du chemin de Compostelle, avec son château, son église, ses ruelles, ses maisons à colombages, ses ponts et les bords du Lot et de la Coussanne, dans laquelle les garçons ont adoré patauger. La ville d’Estaing a été un vrai coup de coeur pour WanderlustDad, je crois qu’il aurait pu y rester des heures si nous n’avions pas dû reprendre la route pour arriver à Conques.
Conques

Nous voilà donc à Conques, après avoir traversé des merveilles du Moyen-Âge, nous arrivons enfin au coeur du Rouergue. Lorsque l’on a fait le parcours de ce road trip, elle faisait partie des incontournables avec son abbatiale. Il faut dire que chaque année, WanderlustDad fait découvrir à ses élèves ce joyau classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Il était temps qu’il vienne l’admirer ailleurs que sur le papier glacé de son livre d’histoire.

  • Monter au village par la rue Charlemagne : nous avons préféré laisser notre voiture stationnée au camping, c’est donc à pieds que nous sommes partis à la découverte de Conques. On avait déjà l’air de petits joueurs par rapport aux pèlerins qui marchaient depuis des jours et qui avaient le plaisir de découvrir le village comme une récompense alors, il fallait bien un peu d’efforts avant de se mettre en condition pour profiter du spectacle. La rue Charlemagne, toute en montée, est bordée de vieilles maisons à colombages, de fontaines et de jolis rosiers.
  • La chapelle Saint Roch : au tout début de la rue Charlemagne, ne manque pas la bifurcation pour la chapelle Saint Roch. Elle était fermée et nous n’avons pas pu la visiter mais le panorama sur la vallée du Dourdou est magnifique.
  • L’abbatiale : après cette montée d’une dizaine de minutes par la rue Charlemagne, la voilà qui se dresse majestueuse, l’abbatiale. Ce chef d’oeuvre de l’art roman construit entre le XI et le XIIè siècle est consacré à Sainte-Foy. Sur le tympan, sont sculptés et représentés de nombreux passages de la bible, témoins de ce temps où les églises représentaient les livres de pierre à l’intention de ceux qui ne savaient pas lire. À l’intérieur, les vitraux, contemporains et minimalistes sont signés Pierre Soulages dont on peut visiter le musée à Rodez.
  • Le cloître : dans le cloître, se poursuit le mariage entre architecture médiévale et art moderne.
  • Le trésor : c’est là que tu retrouveras entre autres le reliquaire de Sainte Foy. Comme le tympan, il est la grande star des livres d’histoire. 85 cm de bois recouvert d’or, c’est au XIIIè siècle, après plusieurs évolutions dans sa structure qu’elle prend la forme qu’on lui connait aujourd’hui.
  • Le musée Joseph Fau : son entrée est couplée au billet pour le trésor. Tu y découvriras de l’art lapidaire ainsi que des tapisseries et autres pièces de mobilier.
  • Les ruelles du villages et leurs artisans : Conques met un point d’honneur à valoriser les savoir-faire anciens et les artisans. Tu trouveras dans ses rues des maroquiniers, un enlumineur-miniaturiste (avec qui nous avons passé un moment remarquable, si vous avez l’occasion de passer par Conques, n’hésitez pas à aller visiter son atelier, elle est très pédagogue et disponible pour vous parler de son art), des créateurs de bijoux, des couteliers, des potiers, des sculpteurs, des artistes des mots, une toute petite librairie avec une sélection vraiment très chouette…
  • Le pont roman : Sur le chemin par lequel les pèlerins quittent Conques, il enjambe le Dourdou. La vue en contre-plongée sur la ville y est très sympa.
  • Entraygues sur Truyère : un peu plus loin, en voiture, à la recherche d’une superette pour se ravitailler et d’un endroit où faire l’essence, nous avons découvert cette petite ville située au confluent de la Truyère et du Lot. L’office du tourisme propose un petit parcours de découverte de la ville à travers les petites rues jusqu’à la confluence. Tu pourras aussi, si tu t’y prends suffisamment à l’avance, réserver pour une après-midi de kayak dans les environs.
De Conques à Camarès

Après avoir baigné dans le Moyen-Âge à Conques, nous avons repris la route. Ce jour-là, la route s’est apparentée à un grand n’importe quoi… Concrètement, on s’est arrêtés à peu près à toutes les pierres. Le seul endroit que l’on se soit épargné sont les caves de Roquefort mais nous ne sommes pas vraiment fan… Voilà donc les villages et les villes que nous avons traversé en cette journée chemin des écoliers.

  • Salles-la-Source : c’est Mathilde des Esprits sauvages qui nous avait conseillé de nous y arrêter et on ne l’a vraiment pas regretté. Avec sa cascade qui coule au milieu du village. C’est un endroit vraiment particulier qui mérite un détour un peu plus approfondi que ce que nous avons pu lui consacrer. En effet, si tu as envie de faire une petite randonnée, la forêt abrite un site mégalithique, accessible sur un circuit d’une dizaine de kilomètres.
  • Bozouls et son canyon : nous avons continué notre route avec un autre site naturel, le canyon de Bozouls. Lui aussi faisait partie de mes vacances de petite fille, sauf qu’à l’époque l’appelait le « Trou de Bozoul » ça fait moins grands espaces américains, et plus campagne française. Nous on a choisi l’option descente à pieds, avec la chaleur de ce jour-là, on a clairement été des grands malades parce qui dit canyon dit descente une première fois, puis remontée de l’autre côté, puis redescente et remontée pour regagner le parking et ta voiture. Si tu es donc plutôt tranquille, le petit train touristique de permettra de découvrir le site. Si au contraire, tu es comme on dit chez nous en mode craint degun et que le vide ne te fait pas peur, il existe une tyrolienne qui passe au dessus de la rivière… Nous, on a préféré laisser mesurer les autres…
  • Laissac : à quelques kilomètres de Bozouls, tu trouveras Laissac et son traditionnel marché au bestiaux du mardi. Nous on y est pas passé un mardi, c’était simplement un retour aux sources familiales pour saluer de lointains cousins et marcher dans les pas des arrières grands parents, des grands parents et de ma mère dont c’était le fief estival.
  • Observer de loin de viaduc de Millau
  • Découvrir les paysages des Rouguiers autour de Camarès.
  • Faire le tour de Sylvanès : attention coup de coeur, résumer cette visite en quelques lignes ne lui rendrait pas justice. Je te prépare pour cette randonnée un article complet avec trace, photos et conseils pratiques…
Le Larzac

Quand j’en ai marre de ma vie de citadine marseillaise, je dis souvent que j’irais bien élever des chèvres sur le plateau du Larzac. Alors du coup c’était le petit bonus de cette escapade aveyronnaise. Pas du tout prévu au programme, il a été décidé sur un coup de tête, quand nous nous sommes rendus compte que nous devions reprendre le chemin du retour un samedi classé noir par bison futé. On a donc préféré découvrir le patrimoine templier du Larzac plutôt que d’aller s’enfermer dans la voiture en pleine canicule. Bon en fait, le Larzac, en pleine canicule, c’est une fausse bonne idée. Étant un plateau assez sec, il y a relativement peu d’ombre et de fraicheur. Wanderlust ne valide donc pas du tout mon projet d’élevage de chèvres dans une autre vie… Blagues mises à part au cours de notre bref passage sur le plateau du Larzac, nous avons

  • Visité la Cité médiévale de la Couvertoirade : Beaucoup plus petite que son homonyme audoise, elle est cependant classée parmi les plus beaux villages de France. Au coeur de ses remparts, du trouveras de nombreux artisans, un château templier, une église médiévale, un cimetière avec quelques tombes rapatriées depuis d’autres sites. À l’extérieur, l’été, tu pourras profiter d’un spectacle de fauconnerie (payant) et d’animations tir à l’arc. Ne manque pas la vue depuis le moulin, elle est vraiment exceptionnelle.
  • Le village de Nant : lui aussi sur la route des templiers, tu y trouveras de jolies ruelles, un pont médiéval et un rocher qui ressemble un peu à un troll d’après les garçons…

Où faire du shopping ?

Renouveler nos gardes robes n’était clairement pas prévu au programme. Quoi qu’après tout le shopping gourmand que l’on a pu faire, cela s’est imposé au retour. Avec ses marchés de producteurs, ses fromages, ses charcuteries et ses douceurs, ses brasseries artisanales difficile de ne pas repartir avec son panier plein.

Au Puy en Velay
  • Les dentelles du Puy : tu en trouveras dans toutes les boutiques du centre ville
  • Les lentilles et la verveine : qui dit Puy en Velay dit lentilles et verveine. Côté spécialités je te conseille d’aller faire un tour au marché du samedi, de passer chez Sabarot et de balader dans les halles.
Autour de Laguiole
  • La coopérative Jeune Montagne (Laguiole) : si ma parodie de la reine des neiges t’a donné une folle envie de goûter à l’aligot ou à la truffade, tu ne résisteras pas à ton passage par la boutique de la coopérative.
  • La coutellerie Honoré Durand (Laguiole) : en boutique au village elle nous avait paru moins chère que la forge de Laguiole, c’est pourquoi on a choisi de la visiter. On en est ressortis avec deux couteaux dont on a fait graver la lame avec des motifs personnalisés.
  • La grange au thé (Nasbinals) : comme je te le disais plus haut, Nasbinals nous a accueillis sous des trombes d’eau mais, avant de repartir, j’avais tout de même très envie de découvrir ce magasin avec sa devanture décorée de fleurs en train de sécher. Et quelle découverte ! La grange au thé représente vraiment ce qu’il me plait de découvrir en vacances, un lieu, des traditions et des gens passionnés. La grange au thé, c’est l’histoire d’une fleur, appelée le thé d’Aubrac, au goût mentholé, qui était utilisé par les anciens en infusion digestive. Tombée en désuétude, elle a failli disparaître du plateau. Mais c’était sans compter sur quelques passionnés qui ont décidé de la faire pousser dans leurs jardins et la contribution de partenaires et d’artisans locaux comme les lycées agricoles et autres pâtissiers et confiseurs mobilisés dans la transformation des produits. Au final, ça donne : des sirops, des herbes séchées, des confiseries, des produits de slow cosmétiques et ça j’adore !!!
Conques
J’ai été super sage 😇
  • La librairie Chemins d’encre : si tu commences à nous connaître tu sais qu’il ne fait pas bon me laisser entrer dans une librairie. J’ai toujours du mal à en sortir les mains vides. Celle-ci n’a pas fait exception. Il faut dire à ma décharge, qu’elle avait une très belle sélection de livres autour du Chemin de Compostelle et un livre que j’avais rencontré au cours de ma lecture des Carnets de Sylvain Tesson que je ne trouvais nulle part et de nombreux livres de la maison d’édition locale, les Editions du Rouergue dont j’aime beaucoup les albums jeunesse. Même si elle est toute petite, elle a vraiment tout d’une grande.
  • L’atelier l’Appel du Chemin : je t’en parlais tout à l’heure, l’Appel du Chemin est l’atelier de Valérie, enlumineur-doreur qui a depuis peu posé son sac à dos dans les rues de Conques après avoir à deux reprises fait le Chemin de Compostelle. Dans cette petite boutique, tu trouveras des cartes postales, des marques pages et des carnets qui reproduisent le travail de son chef d’oeuvre qu’elle a eu la gentillesse de nous faire découvrir dans son intégralité. Avec beaucoup de patience et de pédagogie, elle a expliqué aux garçons, qui buvaient ses paroles, son travail et son parcours. Nous avons vraiment eu un coup de coeur pour cette toute petite boutique. Attention toutefois, elle ne prend pas la carte bleue.

Où manger / où boire un coup

Pour ces vacances, nous avons préféré consacré notre budget aux activités plutôt qu’aux restos… Nous avons donc peu de coup de coeur à te conseiller.

  • L’hôtel restaurant Gilles Moreau à Laguiole : alors l’idée de départ c’était de manger un aligot fermier, un peu comme mon Elsa dans la Reine des Neiges vois-tu. Sauf que la ferme que nous avions repérée était fermée le lundi midi et que ce soir là, l’orage s’est déchaîné. Impossible de manger sous la tente (les joies du camping) et restriction covid oblige, capacité des salles des brasseries réduites. Nous avons donc poussé la porte de ce restaurant des Logis de France sans ce douter que l’on arrivait dans un semi gastronomique. Alors certes, tout était très bon mais l’aligot a franchement eu un goût de trop peu.
  • Au parvis à Conques : si tu veux manger pour un petit budget à Conques avec l’abbatiale en face de toi, c’est là qu’il te faut aller. Cette crêperie propose des galettes à base de produits locaux. Attention toutefois à réserver à l’avance si tu veux manger en terrasse.

Voilà pour ce dernier article de l’été, resté dans les tiroirs avec l’approche de la rentrée. Si tu nous suis sur Insta ou FB, je vais essayer de consacrer plusieurs publications à ce road trip… Cet automne, j’ai bien envie de t’emmener hors de nos frontières. Je réfléchis encore à la destination… J’espère t’avoir en tous cas donné envie de découvrir quelques unes de nos belles régions et te remercie de nous avoir suivis dans nos aventures.

À bientôt 😉

En route pour Cuba – épisode 5

Emerveillement entre nature et culture à Trinidad

Aujourd’hui, je t’emmène avec nous découvrir Trinidad. Pour te mettre dans l’ambiance je te propose cette petite merveille que j’avais en tête tout au long de nos trois jours là-bas. En vérité, ce n’est pas de la Trinidad de Cuba que l’on parle mais de Trinidad et Tobago mais j’adore cette chanson, dans toutes ses versions et en plus, je trouve qu’elle va à merveille avec l’esprit de la ville et son charme désuet.

Comme je te le disais dans l’article précédent, Trinidad, est l’une des immanquables du séjour. Avec ses parcs naturels, son architecture coloniale classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO et son ambiance festive, elle avait tous les ingrédients pour nous ravir… Et sans vouloir spoiler, nous n’avons pas été déçus. Je me suis rendu compte que l’article sur La Havane avait été particulièrement long car j’avais voulu d’embarquer avec nous dans un résumé détaillé des trois jours que nous y avions passé mais je me suis laissée emportée.

Aussi pour ce nouvel article, je tiens à préserver l’esprit carnet de voyage mais je vais essayer d’être plus brève.

Dimanche 14 avril : à la découverte de Trinidad

Après un dernier petit tour dans Remedios, nous sommes heureux de retrouver notre chauffeur et de partir enfin à la découverte de Trinidad. Je crois que c’est l’une des premières villes pour laquelle j’ai eu un coup de coeur à Cuba. L’ambiance que j’y voyais sur les photos me faisait penser à une vieille saga de l’été que j’avais regardé quand j’étais petite, je ne sais pas si tu te souviens, ça s’appelait Terre Indigo. Je te vois déjà prêt à me chambrer sur mes coups télévisuels vintage, mais j’assume… J’étais déjà amoureuse avant d’y aller de ses couleurs et de son ambiance hors du temps.

C’est par la montagne que nous avons accédé à la ville. La route n’est pas dans un état formidable, mais on y a rencontré tout un tas de marchands qui vendent leurs récoltes de fruits sur le pas de leur porte. Et ce matin, C. a décidé de nous faire faire le plein de vitamines siffle les vendeurs pour pour acheter des bananes directement prélevées de leur régime et nous faire découvrir le namey. C’est un gros fruit à la chair orange, qui ressemble un peu à une mangue. La graine est énorme, on l’a gardée en souvenir dans notre boite à trésors du voyage en souvenir de ces arrêts improvisés.

Sur le chemin, nous avons aussi fait un arrêt à Mañaca Iznaga. Postée à quelques pas de la voie ferrée, aujourd’hui empruntée par le petit train touristique, une grande tour y surplombe toute la Valle de Los Ingenios. Dans le temps, elle servait à surveiller les esclaves dans les plantations de canne à sucre. Aujourd’hui, elle offre toujours un panorama à couper le souffle sur la vallée et accueille un charmant marché artisanal, où tu pourras trouver les fameux colliers de graines, mais aussi de très belles nappes, petits hauts brodés et de délicieuses petites robes pour les petites filles. Ne pars pas de là sans goûter au guarapo, le jus extrait de la canne à sucre, qui te laisse une moustache toute blanche. Si tu arrives à l’heure du repas, tu trouveras aussi un restaurant où déjeûner mais je ne pourrais pas t’en dire plus car nous n’y avons pas mangé.

Pour les 4 prochains jours, nous séjournerons à la Casona. Cette maison de maîtres sur les hauteurs de Trinidad dispose d’un grand parc arboré où se baladent des caméléons, une écurie, un potager, et ce qui était avant une piscine, fermée dorénavant car les casas particulares n’ont plus le droit d’offrir cette prestation à leurs clients. C’est donc là que nous disons au revoir à C. que nous retrouverons en fin de semaine pour nous reconduire à l’aéroport.

Après un cocktail de bienvenue, nous allons déposer nos valises et nous partons explorer le parc. Malgré la chaleur ambiante, il fait relativement frais sous les arbres du parc et les garçons se prennent à jouer les photographes animalier et à shooter sous tous les angles les caméléons du parc.

La fin d’après midi est consacrée à l’organisation des excursions des prochains jours, la Valle de los Ingenios et la visite du Parc de Topes de Collante et à la découverte de la ville, de ses façades colorées, ses balustrades ouvragées, ses petits stands d’artisanat.

Mais qui dit Trinidad, dit salsa, encore plus qu’à la Havane, les rues sont pleines de musique, de la Casa de Cultura – où l’on s’est littéralement fait hâper par des petits vieux pour assister au balleti comme on dit chez nous du dimanche après midi, et après l’épisode endiablé de la veille où Wanderlustdad s’est retrouvé en dieu de la piste, c’est à mon tour d’honorer un gentil cavalier – en passant par les restos et la mythique, Casa de la Musica, où tout le monde se mélange pour écouter sur les marches, des groupes qui se succèdent du milieu de l’après midi jusqu’à tard dans la soirée.

Elle nous a longtemps fait rêver cette Casa de la Musica, on appréhendait un peu d’y aller avec les enfants mais c’est vraiment très familial, un endroit vraiment sympa où se poser pour simplement écouter de la musique ou si le coeur d’en dit commencer à danser. Il n’y a pas un soir, où l’on y est pas passé et l’ambiance de la salsa en live ! Comment te dire ? Magique !

Lundi 15 avril : la Valle de los Ingenios

Après une nuit marquée par une chasse au crabe de terre dans les chambre des garçons, (heureusement qu’ils dormaient à ce moment là et qu’ils ne se sont pas réveillés, on les aurait entendus hurler jusqu’en Chine je crois), on se lève très enthousiastes à l’idée de l’aventure qui nous attend. Aujourd’hui, nous allons visiter la Valle de los Ingenios à cheval. Je te passe encore une fois le petit déjeûner gargantuesque, tu commences à y être habitué mais la Casona fait partie du top 3 des petits déjeûners cubains que nous avons pu prendre.

Rendez-vous est donné à 10h00, devant notre terrasse qui donne sur les écuries pour partir à la découverte de la Valle. Contrairement à Viñales où on avait monté nature peinture, ici notre guide tient à nous équiper de pied en cap. Autant je valide l’aspect sécuritaire, autant quand il fait 40°, avec les chaps, liposuccion lowcost du mollet garantie et sous la bombe, il y a des chances que ta cervelle fonde…

À la sortie de la casa, on continue notre découverte des ruelles de Trinidad, hors du centre historique et touristique, la pauvreté est partout et on ne se sent pas toujours très à l’aise. Pas parce que l’on s’y sent en insécurité mais plutôt parce que l’on se prend vraiment la misère dans la figure lorsque l’on sort de notre « cage dorée ». On a l’impression que le temps s’est arrêté, un cordonnier tient boutique devant sa porte. Très vite, on arrive à la sortie de la ville. La rupture est très nette, dès le passage des deux obélisques qui marquent l’entrée de Trinidad, on est immergés en pleine campagne. Inutile de te dire qu’on est pas les seuls. C’est un peu l’autoroute du cheval à cet endroit là. De nombreux groupes attendent de pouvoir descendre dans la vallée.

Heureusement que l’itinéraire que nous fait emprunter J.C notre guide est plus tranquille. On y croise de petites maisons, des vaches qui broutent, des papillons de toutes les couleurs et on goûte au calme de la verdure. C’est encore mieux que ce qu’on avait pu voir sur les guides. Au bout d’une bonne petite heure, nous descendons de nos montures, payons les quelques CUC demandés pour l’accès au sentier et nous finissons le chemin à pied, nous arrivons à une cascade où nous pouvons faire une pause baignade pour nous rafraîchir. Là encore, nous ne sommes pas les seuls, ça crie, ça plonge, ça fait des bombes dans toutes les langues possibles pendant que les cowboys patientent à la buvette en échangeant sur leurs groupes respectifs. Cette petite parenthèse aquatique, bien que fréquentée est très agréable pour affronter ensuite le retour sous le soleil du début d’après midi.

Et oui, parce qu’une chose est sûre : sortir de l’eau, te rhabiller et remonter en salle, sous la chaleur, je te raconte pas le choc thermique. Le retour est assez long et gourmand en eau. Malgré le plaisir d’être toujours immergé dans le vert, on a hâte de rentrer parce que le soleil ne pardonne pas. Petit conseil, si tu dois planifier ce genre d’excursion, privilégie la fin d’après midi. Ce sera sûrement plus agréable.

C’est aussi rouges que le crabe de terre qui s’est invité pendant la nuit que l’on arrive à l’hôtel et que l’on file prendre une douche et faire une sieste bien méritée.

Pour la fin de l’après-midi, on décide d’aller se renseigner à la gare pour notre transfert vers Cienfuegos et tester la balade photo proposée dans le Lonely Planet. L’idée c’est d’aller se perdre dans les ruelles derrière la Plaza Mayor, jusqu’au Barrio Los Tres Cruces.

Le quartier est plutôt modeste et entre deux scènes de vie quotidienne, c’est souvent que l’on nous arrête pour nous demander si on n’a pas un peu de savon, des vêtements pour les enfants dont on voudrait se débarrasser. Si tu prévois d’aller à Trinidad, penses à récupérer les savonnettes et les shampooings dans les hôtels et à les glisser dans ton sac, tu feras sûrement des heureux, au fil des rues…

Le tour se finit par le temple de Yemaya, puis on file manger à la Terraza Colonial, où on est les premiers clients de la soirée. C’est un chouette petit resto, la cuisine y est bonne et les prix sont raisonnables.

La soirée se termine par un peu de musique à la Casa de la Musica et une canchanchara, cocktail emblématique de Trinidad à base de Rhum vieux, limonade citron et miel et qui à notre humble avis dépasse très largement le mojito mais elle est abrégée par une averse tropicale. Croisons les doigts pour le temps soit clément demain…

Mardi 16 avril : Topes de Collante et Vegas Grande

Aujourd’hui au petit déj’ on retrouve nos voisins de l’avion, comme quoi l’ile est vraiment toute petite… C’est chouette d’échanger nos impressions de voyage, d’autant que l’on a pas eu les mêmes itinéraires.

Le déjeûner est assez rapide car nous avons rendez-vous assez tôt et assez loin de la casa pour le départ de notre excursion. C’est l’une des seules que nous avons réservé avec cubanacan, nous nous sommes toujours débrouillés avec nos hôtes ou par nous même jusqu’à présent.

Le programme, choisi par les garçons, la visite du parc de Topes de Collante en camion soviétique avec repas inclus pour une trentaine de CUC par adulte et la moitié pour les enfants de mémoire. Une journée placée sous le signe de l’aventure, d’autant que notre guide ressemble à s’y méprendre à Dwayne Johnson, ils ont l’impression d’avoir entamé une partie de Jumanji. Espérons, que les éléments ne se déchaînerons pas contre nous aujourd’hui. Après une pause pipi et un arrêt au musée du Café où l’on retrouve tout ce que l’on a appris à Viñales lors de notre visite à la finca l’Armonia, (tu te souviens ? j’en avais parlé ici) on remonte dans notre camion pour une espèce de Space Mountain à travers les routes à lacets jusqu’à l’entrée du sentier de Vegas Grande (à savoir si tu souhaites t’y rendre par tes propres moyens que l’accès au sentier est payant entre 6 et 10 CUC par personne de mémoire).

La randonnée est accessible pour les enfants bien qu’un peu rude sur à la remontée. On a pu y voir des colibris, des tokororos, l’oiseau emblématique de Cuba avec ses plumes aux couleurs du drapeau. C’était assez sympa pour eux de se perdre au milieu de la jungle, quant à la cascade de Vegas Grande, elle est très impressionnante et plutôt fréquentée pour la baignade en fin de matinée. Contrairement aux autres excursions que l’on a pu faire, celle-ci est minutée, 1h00 pour la baignade, un horaire prévu pour le repas, un temps prévu pour l’observation du panorama, monte du camion, descend du camion. Pour nous qui n’avons pas l’habitude des voyages organisés, c’est assez déconcertant. Ça passe sur une journée mais je ne m’imagine pas faire ça sur plusieurs jours. Le restaurant Mi restauro, en bord de route avant l’entrée du parc de Topes de Collante, propose un repas correct pour être compris dans le prix de l’excursion mais ce n’est pas non plus la folie culinaire, on a connu des jours meilleurs…

Débarqués du camion à Trinidad, on profite pour visiter l’église San Francisco de Paula, puis on remonte en direction de la casa pour aller se reposer un peu avant notre dernière soirée à la casa de la musica de Trinidad. Ce soir encore ce sera glace, pizza et canchanchara pour les grands et piña colada sans alcool pour les enfants, dans l’une des tavernes du centre. Les groupes se suivent et ne se ressemblent pas mais on apprécie ce soir encore la fraîcheur des escaliers, la musique live et la danse…

Bref, on a adoré Trinidad, sa nature verdoyante, son histoire et sa musique, mais l’aventure ici se termine. Demain nous mettons le cap sur Cienfuegos, autre bijou du Sud et ville hautement musicale, mais je t’en dirai plus la prochaine fois. Pour terminer cet article je te laisse avec cette session live d’Alexander Abreu qui rend tellement bien l’esprit de la Casa de la Musica de Trinidad. Mes pieds bougent déjà, je vais faire deux ou trois pas de rumba avant de m’échauffer pour écrire le prochain article sur Cienfuegos.

En attendant, tu peux continuer de nous suivre sur Facebook et sur Instagram.

À bientôt 😉

Disneyland Paris en mode slow ? Si ! Si ! Je t’assure, c’est possible…

Il y a quelques temps, j’avais accordé un article sur le slow tourisme. Si le sujet t’intéresse, l’article est par là…

Voyage : et si on passait en mode slow…

Je te l’accorde, parler de slow tourisme à Disneyland Paris relève un peu de l’oxymore au premier abord. Envie de profiter de ta journée à Disneyland Paris en famille en toute sérénité? Sans avoir l’impression de participer à la course RunDisney, cet article est pour toi ! Je te propose quelques conseils pour organiser ta journée, et prévoir des moments de décompression afin que ton séjour au pays des rêves ne tourne pas au cauchemar.

Avant de réserver, sois stratégique…

Choisis bien tes dates

Photo de Bich Tran sur Pexels.com

Premier conseil, avant de réserver ou de planifier une journée sur les parcs Dinsey, consulte les prévisions de fréquentations sur le site météosensible.

http://meteosensible.free.fr/disneyland.html

Elles seront très utiles pour concilier tes disponibilités et la fréquentation des parcs, parce qu’il y a des jours où il est tout de même plus facile de profiter du mode slow que d’autre. Bannis les journées noires, préfère les jours de semaines au week-end (même si je sais que c’est parfois compliqué) et préfère partir en dehors des temps de vacances de la région parisienne et des week-ends prolongés du mois de mai.

Une fois tes dates choisies, réfléchis à ton hébergement si tu pars sur plusieurs jours

Commence par faire un point sur les besoins et les envies de la famille. Si les enfants sont petits, mieux vaut peut-être choisir un hôtel du parc, qui évitera de faire de trop nombreux allers-retours si tu as besoin de rentrer te reposer. En plus, comme je te le disais dans le premier article de cet univers Disney, les formules proposées comprennent les billets d’entrées et peuvent s’avérer plus rentables que les formules Do It Yourself.

Si tu nous découvres avec cet article, tu peux découvrir nos conseils ici pour réserver ton séjour à Disneyland Paris sans te fâcher avec ton banquier ici…

Comment organiser un séjour à Disneyland Paris sans mettre ton banquier en PLS ?

Séjourner dans les hôtels Disney te permettra d’accéder aux parcs dès 8h30 dans le cadre des Heures de Magie en Plus. L’ouverture au grand public n’étant qu’à 10h00, cela te laissera un peu de marge pour profiter de quelques attractions très fréquentées sans trop attendre.

Les hôtels Sequoia, New Port Bay Club, New York et Disneyland Hotel disposent de piscines qui pourront être un moyen de se détendre et de faire une pause entre deux files d’attentes si il s’avérait que les parcs était trop plein.

De plus, ils proposent une formule club qui inclut le petit déjeûner, le goûter et un billet coupe file supplémentaire. Cela peut valoir le coup de payer un peu plus cher pour s’octroyer un peu de tranquillité.

Quelques jours avant ton arrivée

Commence à télécharger l’application Disneyland Paris sur ton téléphone. Elle te permettra d’anticiper un peu les temps d’attentes et de voir à quelle sauce tu pourrais être mangé pendant ton séjour. C’est aussi l’occasion de faire un point sur les incontournables de chacun et de voir quels sont les moments de la journée les plus propices pour chaque expérience. Certaines rencontres avec les personnages ne sont maintenant plus en accès libre mais doivent être réservées sur l’application Lineberty. Point positif : plus de files d’attente interminables ! Point négatif : l’application est souvent surchargée et les places sont limitées et peuvent partir très vite. Attention aux déceptions !

Une fois sur place…

Si tu arrives par le train, jette un coup d’oeil en sortant de la gare à la file d’attente aux contrôles, elle peut être un bon indicateur du nombre de visiteurs sur le parc. Si tu résides dans un hôtel du parc et que tu n’as pas opté pour l’option Disney Express qui te permet de déposer tes bagages à la gare et de récupérer tes billets d’entrée, il va falloir aller chercher tes précieux sésames. Personnellement, même lorsque l’on séjourne à l’hôtel Cheyenne, ou au Santa Fe, on préfère se rendre à l’hôtel à pied plutôt que d’attendre la navette avec les enfants surexcités à juste titre d’être enfin arrivé chez Mickey. Cela permet à tout le monde de se mettre dans l’ambiance en passant par le Disney Village et de canaliser les débordements d’énergie.

Arrivé à la réception, tu vas maintenant devoir attendre pour déposer récupérer tes billets, tes coupons si tu as réservé une formule de demi-pension, selon ton hôtel ta carte d’accès à la piscine, déposer tes valises et repartir en direction du Parc.

C’est là qu’intervient le premier choix…

Quel parc visiter en premier ?

Là encore, cela dépend de vos envies. Toutefois, avec des petits pour lesquels c’est la première fois, si tu veux la prendre cool et ne pas changer de parc trop souvent, il vaut mieux privilégier le Disneyland Park aux Studios.

En effet, de nombreuses attractions des Walt Disney Studios sont actuellement en réhabilitation et pour encore un petit moment encore. Aussi, si ta famille n’est pas trop friande de sensations fortes, il vaut mieux garder les studios pour la fin de journée quand le monde commence à défluer ou pour un moment où tout le monde pourrait avoir envie de se poser. Pour cela, regarde le programme des spectacles sur l’application ou à l’entrée du parc.

Comment éviter les files d’attente à rallonge ?

Certaines filent d’attente selon les jours peuvent flirter avec les 2h00. Personnellement, je me refuse à attendre autant de temps avec les enfants même pour une attraction sans FastPass. Aussi, voilà quelques astuces…

Profite des Heures de Magie en Plus

Les Heures de Magie en Plus ou EMH dans le jargon Disney, sont réservées aux résidents des hôtels Disney, comme je te le disais plus haut. Elles te permettent d’accéder au parc à partir de 8h30 quand l’ouverture au public se fait à 10h00. Hors contexte de crise sanitaire, c’est un moment où tu peux rencontrer des personnages à l’entrée des deux parcs. Et d’accéder en avant-premières à certaines attractions. Cela vaut le coup par exemple à ce moment-là de faire Crush’s Coaster, les montagnes russes inspirées du monde de Nemo. L’attraction, n’est pas éligible aux FastPass et atteint des temps d’attente qui descendent rarement en dessous de 90 minutes en journée.

Utilise les FastPass

En scannant tes entrées tu as accès un certain nombre de fois dans la journée à des billets coupe-file sur les attraction qui affichent le dispositif FastPass. On te donnera un rendez-vous pour revenir faire l’attraction à un certain moment de la journée. Attention, certaines bornes sont reliées entre elles. Tu ne peux prendre que jusqu’à 3 FastPass à la fois : un aux Walt Disney Studios, un au Disneyland Paris pour toutes les attractions sauf Indiana Jones et Star Tours, un pour Indiana Jones ou Star Tour. Il faudra attendre que ton FastPass soit terminé pour en reprendre un autre ou alors payer à ton arrivée à l’hôtel ou à la réservation pour obtenir des FastPass illimités.

À noter que les résidents dans les formules Club du Sequoia Lodge (Golden Forest Club), NewPort Bay Club (Compass Club), New York (Empire State Club) ainsi qu’au Disneyland Hôtel bénéficie d’un FastPass hotel supplémentaire par jour. Les résidents en suites ou au Castle Club, bénéficient de l’option VIP FastPass qui permet de passer par la file FastPass de toutes les attractions éligibles à volonté.

Fais comme le saumon, navigue à contre courant…

Il y a des heures dans la journée où les files se vident comme par magie. Les heures des repas et celle de la Parade ou des spectacles, qui drainent un grand nombre de public assis.

Profite de ces moments là pour faire les attractions pour lesquelles tu n’as pas pu avoir de FastPass si tu estimes que le temps d’attente te convient.

Si tu tiens absolument à voir la Parade, place-toi à l’endroit où elle sort. Tout prêt de l’attraction It’s a Small World. Tu pourras ainsi repartir dès qu’elle sera terminée pour faire tranquillement les attractions de Fantasyland, Adventureland et Frontierland pendant que les chars continuent leur chemin jusqu’à Main Street.

De même, profite des parcs jusqu’aux horaires de fermeture. En effet, tu peux accéder aux files d’attentes jusqu’au dernier moment. Cela te permettra d’attendre moins longtemps. En effet, lorsque les gens commencent à se positionner pour le spectacle du soir, il y a moins d’attente aux attractions.

Et si les enfants venaient déguisés ?

Tu verras de très nombreux enfants déguisés sur les parcs. Pour t’éviter de dépenser une cinquantaine d’euros dans un déguisement sur place, pense à glisser le déguisement préféré de tes Schtroumpfs dans la valise. D’autant que si il se rapporte à l’univers d’une attraction, le déguisement te permettra de passer par la file des FastPass. Un costume de Peter Pan, Clochette ou Crochet pourra te permettre de squizzer la file de Peter Pan’s Flight par exemple. Un costume de Woody, celle de Big Thunder Mountain… Manque de bol, les costumes ne facilitent pas l’accès au pavillon des princesses et aux rencontres avec les personnages, mais cela rajoute une touche de magie aux photos.

Une pause s’impose ?

Même si en suivant nos conseils précédents tu as relativement peu attendu, tu es peut être déjà fatigué et tu as envie d’une pause. Plusieurs options, là encore, s’offrent à toi.

Prendre le temps de manger

Il est bientôt l’heure du repas et comme Winnie l’Ourson ton petit bedon commence à gargouiller ?

Si tu amènes ton repas de la maison (ce que je comprends largement parce que les fastfood sont exagérément cher à Disneyland Paris) choisis un endroit qui te plait, il y a des bancs près du théâtre du Château, d’autres près de Meet Mickey ou des murets non loin de Star Tours. Attention, le pique-nique glacière est interdit dans le parc, prévois donc quelque chose de discret.

Si au contraire tu souhaites manger au calme, tu peux profiter des nombreux restaurants avec service à table. Certains sont plus recherchés que d’autres et il faut les réserver à l’avance, soit directement de chez toi, en appelant la centrale de réservation des restaurants, soit à ton arrivée à l’hôtel en demandant à la réception, ou bien encore directement au restaurant dans la journée si il reste des places. Pense à anticiper les restaurants en amont en réservant une formule de demi pension (qui te fera bénéficier du petit déjeuner gratuitement), parce que le budget peut vite s’avérer salé, surtout si tu vises des restaurants avec rencontres avec les personnages. Pour info, Disneyland Paris prend les chèques vacances mais pas les tickets restaurants.

Je te propose ici, en attendant un article plus complet sur les restos avec service à table, quelques uns de nos chouchous par tranche de budgets :

  • Esprit FastFood : le Lucky Nuggets Saloon (il est un peu plus cher que les Fast food classique mais le cadre est super chouette et tu peux même avoir la chance d’avoir le pianiste en concert live)
  • Buffet à volonté : nous n’avons jamais eu l’occasion de les tester mais tu en trouveras plusieurs sur le parc. Plaza Garden, Agrabah,
  • Menu au choix : le Bistrot Rémy (la déco est top, c’est à faire avec des enfants et la carte est assez chouette), le Walt’s (plutôt pour un repas en tête, son ambiance cosy et chic au dessus de Main Street, permet selon l’heure de voir passer les animations)
  • Rencontres avec les personnages : Si tu as envie de joindre l’utile, manger à l’agréable, rencontrer les personnages sans te faire une heure de queue, parfois dans un endroit clos et surchauffé avec des enfants qui commencent à ne plus en pouvoir d’attendre et d’être à ça de rencontrer leur héros préféré, tu peux opter pour des repas avec les personnages. Pour les restaurants qui proposent cette expérience, il est conseillé de réserver à l’avance. Pour une famille de 4 personnes compte à minima 200 € si tu n’as pas prévu la demi pension. Je te l’accorde c’est vraiment très cher. Aux Inventions, buffet à volonté du Disneyland Hotel, tu pourras rencontrer les classiques (Mickey, Minnie, Bourriquet, Crochet, Pluto, Dingo etc…) le midi et le soir du lundi au samedi. Le dimanche est consacré à des brunchs à thèmes, avec des personnages rares ou en costume spécial et pour le coup, c’est encore plus cher. À l’Auberge de Cendrillon, tu pourras rencontrer la jolie princesse bleue et deux autres princesses. Le repas est à la carte, la cuisine se veut raffinée mais plus que pour ce que tu as dans ton assiette, tu paies pour la présence des princesses et les étoiles dans les yeux des enfants. Si tu as envie de Tex Mex, et d’aventures en mode cowboy, tu pourras aussi rencontrer les personnages au Buffalo Bill Wild West Show. L’ambiance du diner-spectacle est vraiment très chouette et le repas très copieux.

Si tu as envie d’un petit goûter, et que tu n’as pas réservé en formule Club, tu peux t’installer dans les petites boutiques de Main Street. Il y en a plusieurs qui proposent des pâtisseries qui donnent envie d’y croquer dedans. Pour les boissons chaudes, personnellement, je passe mon tour, elles sont assez chères et pas très bonnes. Si tu veux un bon café avec ton cheesecake, préfère le Starbucks du DisneyVillage, pour le même prix, ce sera vraiment meilleur. Si le budget n’est pas un problème, ou si tu veux te faire une petite folie, tu peux aussi aller goûter au calme du Disneyland Hotel. Au premier étage, en face de l’entrée du restaurant les Inventions, se trouve le café Fantasia. Il est en général assez tranquille et propose une carte sympa. Tu pourras peut être bénéficier de la présence du pianiste et dans ce cas là, l’ambiance devient magique.

Prendre soin de toi

Photo de Pixabay sur Pexels.com

On le sait, les journées à Disneyland Paris ne sont pas de tout repos. Tu peux donc aussi te ménager des pauses dans la journée.

Si tu as opté pour un hôtel avec piscine, pourquoi ne pas profiter d’un moment où le parc est bondé pour aller faire un petit plouf ? Tu reviendras tout frais et régénéré, prêt à réattaquer les files d’attentes et la foule.

Certains hôtels proposent aussi une salle de sport. N’étant pas de grands sportifs nous n’avons jamais tenté mais elles ont le mérite d’exister.

Au Disneyland Hotel, près de la piscine, tu trouveras aussi le Celestia Spa. Il est accessible à tous, résidents de l’hôtel ou non. Le Spa propose des formules couples et parent-enfant. Il est conseillé de réserver à l’avance. Tu trouveras plus d’infos par ici sur les tarifs, les formules et les modalités de réservation par ici.

https://www.deepnature.fr/fr/spa-celestia-spa-disneyland-hotel

Les messieurs pourront aussi, si ils le souhaitent, aller voir le barbier. Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable boutique de barbier se cache dans les recoins de Main Street, dans le Disneyland Park. Cette boutique est un hommage au père de Walt Disney dont c’était la profession.

https://www.disneylandparis.com/fr-fr/boutiques/parc-disneyland/dapper-dans-hair-cuts/

Marre des files d’attentes et des attractions ?

Là encore, tu n’as que l’embarras du choix si tu as envie de te changer les idées.

Et si au lieu d’attendre la dernière minute, tu profitais d’un moment de surcharge pour faire ton shopping ?

Dans la famille, ce n’est pas vraiment notre activité de prédilection, mais on a pu remarquer que certains moments dans la journée sont plus propices que d’autres. Si tu veux faire les magasins en toute tranquillité, oublie le rush de la fermeture. À la fin de la journée, tout le monde se rue sur les magasins de Main Street et sur ceux du Disney Village. C’est franchement loin d’être agréable. Alors je t’entends déjà me dire, que je suis bien gentille mais tu n’as pas très envie de te trimballer tes paquets tout au long de la journée dans les attractions. Mais que nenni, tu ne te retrouveras point chargé comme un âne !!! Si tu résides dans les hôtels du parc, saches que tu peux faire tes emplettes dans la journée et te les faire livrer à ton hôtel. Si, au contraire, tu ne résides pas sur les hôtels du resort ou que c’est ton dernier jour, tu peux, faire tes achats et passer les récupérer en boutique en fin de journée.

Envie de t’asseoir tout simplement ?

Si tu es comme nous, il n’est pas rare de terminer une journée à Disneyland Paris en ayant fait aux alentours de 10km. Aussi, parfois, on a tout simplement envie de s’asseoir, et de regarder ce qui se passe autour.

Profite des offres de spectacles du parc. Que ce soit aux Walt Disney Studios ou au Disneyland Park, tu en trouveras tout un tas. Certains changent en fonction des saisons et des événements prévus, mais d’autres sont de grands classiques. Ne manque pas le merveilleux, Mickey et le Magicien, et le Stitch Live, grands chouchous de la famille, ainsi que Moteur ! Action ! Stunt show spectacular ! qui te permettront d’être confortablement assis pendant une petite demi-heure.

Tu peux aussi t’installer dans les confortables banquettes du Molly Brown, le bateau à aube de Frontierland pour une balade sur le lac ou prendre le train qui fait le tour du parc ou les transports anciens de Main Street lorsqu’ils fonctionnent ou simplement, profiter de l’ambiance feutrée et de l’odeur d’ambre de la réception du Disneyland Hotel, accessible même aux non-résidents.

Et si tu prenais ton temps pour faire des photos sympas ?

Se balader, simplement, à la recherche de détails que tu n’avais jamais remarqué prendre des photos originales et décalés. Le parc est truffé d’endroits plus ou moins cachés pour prendre des photos rigolotes. Tu peux prendre la grosse tête avec le chapeau du Chapelier fou, retrouver Carl et Russel à la pêche, frotter la lampe pour essayer de faire apparaître le Génie, t’attarder sur les détails du quartier français de Rémi, prendre la pause devant la boutique de parapluies ou essayer de trouver Push la poubelle qui parle (promis, on n’avait pas abusé ce jour là de substances illicites 😉 ). La tombée de la nuit offre un très beau moment pour photographier certaines attractions, je pense à Orbitron ou Mad hatter’s tea cups par exemple. Pourquoi ne pas se lancer avec des plus grands un défi-photo à thème ?

Et si tu redécouvrais quelques attractions négligées ?

Il y a des attractions qui ne semblent pas en être vraiment et que l’on oublie souvent au cours de nos visites par manque de temps et d’envie aussi souvent. Elles peuvent cependant s’avérer des pauses sympa entre deux attractions. Es-tu déjà allé rentre visite au Dragon du Château dans sa Tanière? As-tu déjà essayé de jouer les Robinsons dans leur cabane perchée, ou les pirates sur le Jolly Rogers ? As-tu déjà pris de la hauteur en visitant le Château, les vitraux sont absolument magnifique et la vue sur les parcs vaut le détour ? Ou au contraire, t’es-tu déjà aventuré à 20 000 lieues sous les mers à bord du Nautilus, ou dans les ruelles d’Agrabah à travers le Passage d’Aladin ?

Voilà, j’espère que ces petits conseils pourront t’aider à envisager ton prochain séjour à Disneyland Paris en toute sérénité. En attendant, n’oublie pas que tu peux suivre nos aventures dans le monde magique de Mickey mais pas que… sur notre page Facebook

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Et toi quelles sont tes astuces pour envisager ton Disney en mode slow ?

À bientôt 😉

Voyager éthique à Cuba

À mi chemin de notre série d’articles façon carnet de voyages à Cuba, je te propose une petite série de conseils pour voyager éthique à Cuba. Comme je te l’ai déjà dit dans mon premier article de cette série, nous attendions ce voyage depuis tellement longtemps qu’il était pour nous hors de question de nous enfermer dans un hôtel d’état et de ne voir Cuba qu’à travers la vitrine qu’on voulait nous montrer. Jamais je ne le serai sentie à l’aise dans mon hôtel 5 étoiles à siroter des mojitos pendant que dehors, le peuple fait des triples saltos pour arriver à vivre à peu près dignement.

D’ordinaire, c’est moi qui me colle à l’aspect logistique de l’organisation des voyages, de la réservation des vols et des logements. Mais ce voyage-là était particulier, et nous ne voulions pas partir à l’aventure à l’autre bout du monde sans avoir un minimum d’assurance. Aussi lorsque sur les conseils d’un ami, nous avons contacté l’équipe de la casa Malecòn 663 à la Havane, nous avons été très clairs sur l’aspect éthique dans notre voyage.

Depuis quelques années, notre petite famille essaie de mettre en place une façon de vivre minimaliste et moins axée sur le matériel pour pouvoir vivre d’expériences et non de biens. Alors je te vois déjà arriver de là en mode, ouais tu prends l’avion déjà c’est pas éthique… Oui, c’est vrai et j’assume, mais aller à Cuba en pédalo, comment te dire, l’idée nous a traversé l’esprit mais on s’est finalement dit que c’était quand même drôlement moins pratique… Alors bilan carbone mis à part, je te propose quelques conseils pour voyager éthique, c’est à dire en respectant, la nature et les habitants et en laissant en quittant l’île l’image d’un visiteur que l’on aura plaisir à accueillir de nouveau et non d’un envahisseur râleur, à Cuba.

Conseil n°1 : profite de ton avant voyage pour te mettre sérieusement à l’espagnol

Un jour, en nous baladant dans La Havane, nous avons rencontré un vendeur d’affiches qui après nous avoir vendu l’affiche que l’on voulait avait envie de parler. Nous étions à Cuba depuis quelques jours, et après avoir goûté à la tranquillité de l’Oeste, nous passions notre première journée à La Havane, un peu stressés par l’ambiance de la ville. C’est là qu’il nous a servi une constatation assez triviale, mais d’une grande sagesse :

« Lorsque tu débarques à La Havane, tu perds ta condition d’être humain pour devenir un citron à presser jusqu’à ce qu’il n’ait plus de jus ».

C’était assez dur pour nous d’entendre que quelles que soient les motivations qui se cachent derrière ton voyage, au final, tu es un touriste comme un autre. Et dans la capitale, comme dans certains autres endroits, tu n’es pas à l’abri de petites arnaques à la monnaie, ou de gens qui sous couvert de gentillesse souhaitent se faire inviter à boire ou à manger.

Dans ce contexte-là, lorsque tu poses le cadre en t’exprimant dans un espagnol potable et en maintenant la conversation en espagnol, on est moins tenté de te la jouer à l’entourloupette mais dans des contextes plus sereins tu crées aussi de la confiance. Selon l’endroit où tu te trouves, cela peut clairement t’ouvrir des portes et te faciliter certaines rencontres. À plusieurs reprises, le fait de parler espagnol nous a permis d’aller au-delà du discours convenu et de découvrir la Cuba que nous étions venus chercher ou de passer des moments sympas dans les casas de la cultura.

Conseil n°2 : Loge chez l’habitant

À Cuba, il y a deux systèmes d’hébergement pour les touristes. Les hôtels d’Etat qui appartiennent au régime et, depuis quelques années, les casas particulares, équivalent de nos chambres d’hôtes. Bien sûr, les hôtes sont triés sur le volet et ont pour consigne de scanner ta pièce d’identité dès que tu arrives de sorte que l’on sache toujours où tu es. Bien sûr, les hôtes versent une partie de leurs gains à l’Etat, mais au moins tu aides une famille à arrondir sa fin de mois et tu partages son quotidien et ses repas.

Question confort, tu en trouveras pour tous les goûts et pour toutes les bourses. De l’Hacienda de luxe sur les hauteurs de Trinidad, à la ferme familiale en passant pas les anciens séchoirs à tabacs ou les résidences d’artistes, tu peux maintenant trouver des casas, un peu partout sur les grands sites de réservation… Surtout n’hésite pas à lire les commentaires et les avis des hôtes précédents, en général, ils en disent assez long sur la personnalité de ton futur hôte. Si par contre, tu souhaites faire trempette dans une piscine un cocktail à la main, tu ne pourras malheureusement pas le faire. Les piscines des casas particulares qui en avaient ont été condamnées il y a quelques années. Seuls les hôtels peuvent offrir ce service.

Les petits déj’ gargantuesques sont souvent inclus dans la nuitée et les repas du soir sont proposés en option. Partout où nous sommes allés, nos hôtes ont mis un point d’honneur à nous faire découvrir leurs spécialités et leur culture gastronomique encore mieux qu’au restaurant et te proposeront parfois une partie de pêche ou une soirée musicale qui restera sans nul doute dans ton top 10 des souvenirs de voyage…

Conseil n°3 : garde toujours à l’esprit que tu es dans un pays sous embargo

Tu le liras partout, Cuba manque de tout. Si pour les touristes tout est fait pour que tu ne manques de rien, au quotidien pour les cubains, ce n’est pas la même affaire. Lorsque tu te balades dans certains quartiers de Trinidad ou de La Havane, tu reçois une sacré claque.

Pense donc bien à tout ce dont tu pourrais avoir besoin avant de partir car si à La Havane, tu pourras trouver de tout facilement, selon les endroits où tu iras, il se peut que cela soit plus difficile. Nous avions prévu dans la valise certains vêtements pour adultes dont on aurait pu se séparer à la fin du séjour, des petits jouets, des cahiers, des crayons et des bonbons, des échantillons de savons et de parfum. À la fin de notre séjour, ce que l’on a laissé le plus volontiers c’étaient les médicaments, car là encore c’est compliqué.

Si un jour on devait repartir, on chargerait sûrement nos valises de produits pour les bébés. Soyons lucides, dans certains cas, toutes ces choses ne servent qu’à alimenter le marché noir, mais au moins, elles aident à améliorer un peu le quotidien.

En gros, chaque semaine ou quinzaine, les familles cubaines reçoivent leurs provisions de première nécessité prévues par la carte de rationnement. Tu peux connaître les jours en voyant la queue devant les échoppes. Pour le reste, il y a les petits commerçants qui vendent leur production de fruits et légumes ou les supermarchés d’état où tout s’achète à prix d’or. Certaines choses qui à tes yeux d’occidental paraissent d’une simplicité évidente, peuvent se révéler difficiles d’accès à Cuba.

Pendant notre séjour, nous avons rencontré un couple franco-cubain, qui nous a expliqué qu’avoir en même temps tous les ingrédients pour faire des crêpes leur avait pris un an et demi. Le boeuf, dont l’abattage est régi par l’état, et la langouste sont réservés aux touristes. Tout ce qui vient de l’étranger vaut 3 fois son prix. Exit donc tout ce qui pourrait provenir de la Coca Cola company tu le paierais 3 fois le prix, profite des refrescos et des jus de fruits frais locaux (en vérifiant si ils sont coupés qu’ils le soient à l’eau minérale si tu ne veux pas avoir de mauvaises surprises). Bref, profite des mangues et des ananas, tu n’en mangeras plus jamais des comme ça, consomme local !

On a souvent, au cours de notre séjour entendu des gens râler sur le wifi, la qualité des routes, le manque de ceci ou de cela ! C’était limite dérangeant surtout quand tu te prends en pleine poire la misère des ruelles de Habana Vieja ou des hauteurs de Trinidad. Fais comme les cubains, prend ton séjour comme il vient avec le sourire et laisse-toi porter, tu verras ça va bien se passer.

Conseil n°4 : fais attention à ce que tu dis et à ce que tu fais.

On aurait tendance à l’oublier devant les paysages de carte postale et les airs de salsa qui t’invitent à gozar la vida du matin au soir, mais les panneaux à la gloire du Che et de Fidel sont là pour te le rappeler sur les bords des routes.

Concrètement, en tant que touriste, tu ne risques absolument rien du tout hormis quelques petites arnaques de rue. De ce point de vue là, Cuba est un pays très sûr.

Cependant, mieux vaut éviter de la jouer Antoine de Maximy en mode J’irai dormir chez vous. Pour les cubains, pas question de loger ou de transporter des touristes sans autorisation, sous peine de s’exposer à des poursuites. L’un de nos taxis, qui avait oublié de prendre sa licence avant de partir, en a fait l’amère expérience lors d’un contrôle routier. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne rigolent pas, il a dû payer une amende équivalent le prix de la course, soit à peu près 500 pesos cubains (plus ou moins un mois de salaire).

Fais aussi attention aux questions que tu poses, certains sujets sont tabous. Je me revois filer des grands coups de pieds dans le siège de wanderlustdad qui à peine débarqué à La Havane demandait à notre chauffeur de taxi comment on vivait dans un pays sous embargo, pendant que ce dernier le regardait d’un air de dire « Mais de quoi il parle celui-là, embargo ? On est sous embargo nous ? ». Cuba tient à maintenir son image de petit paradis. Aussi, si tu vois les personnes avec qui tu discutes se fermer comme des huîtres ou rester dans le flou lorsque tu leur poses une question, change de sujet… Ce sera mieux pour tout le monde.

Conseil n°5 : essaie d’anticiper avant de partir ta consommation de bouteilles d’eau

Cuba est un spot magnifique pour la plongée et les randonnées de toutes sortes. Le pouvoir en place, les scientifiques et les cubains font de gros efforts pour préserver les ressources naturelles et les beautés de l’île. Les parcs naturels sont nombreux et merveilleusement entretenus. Toutefois, certains endroits isolés particulièrement fréquentés par les touristes, tendent à ressembler à des poubelles avec leurs cadavres de cannettes, de bouteilles et autres emballages…

Au quotidien à la maison, nous essayons de limiter le plus possibles les déchets que l’on produit, le plastique notamment. On se voyait donc mal partir à Cuba et leur laisser en cadeau nos bouteilles d’eau. D’autant qu’à quatre, avec la chaleur, le rythme de consommation est assez soutenu. Alors certes ! Tu me diras, les jus de fruits sont excellents et tu peux toujours boire des mojitos mais là encore sur la route, ils sont servis dans des verres en plastique avec leurs pailles tout aussi en plastique et puis selon l’heure, le mojito c’est moyen… Et sur place, pas question de boire de l’eau non bouillie ou décontaminée.

Donc pour préserver ta conscience écologique sans te payer une méga tourista, fais un tour à la pharmacie avant de partir et achète des pastilles pour désinfecter l’eau. On en a eu pour une dizaine d’euros pour 100 pastilles et la tranquillité pendant tout notre séjour d’utiliser l’eau du robinet dans nos thermos au bout d’une heure sans passer par la superette toutes les cinq minutes et sans aucun désagrément. Donc n’oublie pas tes gourdes et tes pailles en inox avant de partir et si le coeur t’en dit, profites-en pour te préparer un petit kit du voyageur zéro déchet…

Conseil n°6 : fais confiance à tes hôtes pour t’aider à trouver de supers excursions / activités qui te ressemblent

Les guides c’est chouette pour débroussailler le terrain, mais une fois sur place, n’hésite pas à demander conseil à tes hôtes pour visiter les alentours. Ils ont souvent de chouettes idées de visites à te suggérer. On se souviendra longtemps de cette balade sur le sentier Enigma de las Rocas, suggérée par nos hôtes, aux environs de Playa Larga. Avec sa faune exceptionnelle, ses cenotes, il est assez peu présent sur les guides mais vraiment de toute beauté ou de la visite de la Finca Armonia à Viñales, qui aura été un très chouette moment d’échange, sans parler des soirées musicales d’O. à Cayo Levisa… Ils connaissent le territoire et savent faire appel à des personnes qui répondront à tes attentes.

Conseil n°7 : si tu choisis de faire des activités impliquant des animaux, garde un oeil sur leur bien être.

À Cuba, tes rencontres avec les animaux pourront être nombreuses. De la balade à cheval dans les montagnes de Viñales ou de Trinidad à la rencontre avec les iguanes ou les dauphins en passant par la plongée sur la barrière de corail, toutes sortes d’expériences sont proposées aux visiteurs. On a même vu un boeuf, tirer une charrette pleine de touristes, tu parles d’une expérience authentique… Je veux bien concevoir que le boeuf soit encore utilisé là-bas pour les travaux des champs mais il y a quand même des limites.

Aussi, avant de partir à cheval, jette un petit coup d’oeil à ton destrier, histoire de voir si il te semble d’attaque pour la balade. Avant de mettre ton plus beau maillot pour aller nager avec les dauphins, regarde les vidéos d’autres touristes ayant vécu cette expérience. Pour notre part, on a volontairement zappé le Delfinarium lors de notre passage à Cienfuegos… La loi du karma s’est suffisamment rappelé à nous lorsque l’on a voulu faire des trucs qui n’était pas tout à fait alignés avec nos valeurs.

Si tu penses aller te balader en forêt, prévois des jumelles, car tu pourras voir des merveilles si tu lèves la tête vers la cîme des arbres, colibri, tocororo, urubu à tête rouge, caméleons et autres lézards arboricoles. Pour les enfants, chaque rencontre a été magique.

Voilà voilà ! J’espère que tu auras pu trouver dans cet articles des conseils utiles pour préparer ton séjour.

À bientôt 😉

En route pour Cuba – ép. 4 : de La Havane à Remedios

Des kilomètres, un lieu mythique et une soirée improbable…

Voilà, ça y est on est prêt à quitter le presse citron de La Havane pour aller retrouver un peu de jus à Trinidad. La distance entre les deux villes n’est pas énorme, mais ce sont beaucoup de petites routes alors, l’équipe de Malecòn 663, nous a prévu une petite étape à Remedios avec en prime, un arrêt à Santa Clara pour saluer el Comandante.

Samedi 13 avril

Dernier petit déjeûner à Malecòn 663. On prend des forces pour cette longue journée de voiture, puis on salue G. qui n’a de cesse de bisouiller les garçons qui ne demandent pas mieux. Vers 10h00, la voiture arrive et on retrouve C. le chauffeur qui nous a conduit à Viñales et notre super voiture de ministre qui entre temps a pris un petit coup de jeune. À Cuba, les voitures sont certes des pièces de musée, mais à part leur carrosserie, certaines n’ont plus grand chose d’origine.

On quitte rapidement la ville pour la autopista nacional en direction de Santa Clara. Ce soir nous dormirons à Remedios, une petite ville de la province de Villa Clara à 3h00 de la capitale. C., toujours aux petits soins, recueille nos impressions sur La Havane, pas plus étonné que ça.

Avec wanderlustdad, ils débrieffent notre visite à Regla. Il nous parle de son orisha, Elegua, associé dans la Regla de Ocha à Saint Antoine de Padoue ou au Saint enfant d’Atocha, avec ses couleurs le rouge et le noir (mais pas comme chez Stendhal, n’est-ce pas ?), il protège le voyageur, celui qui est en chemin, il est le messager. Pour lui qui est toujours sur la route, ça tombe à pic. Peut être serait-il notre protecteur à nous aussi, la wanderlust family ? On est assez curieux de tout ça avec wanderlustdad, car la musique et la danse sont au centre des cérémonies religieuses, et ce sont elles qui ont donné naissance à la rumba et plus tard à la salsa. Alors, Elegua, Chango, Yemaya… nous on les a dans les oreilles depuis un bail et on est ravis de faire leur connaissance d’un peu plus prêt…

En recherchant, un bon vieux morceau de salsa dédié aux orishas sur youtube, pour t’illustrer mon propos, je viens de tomber sur ça… C’est un peu différent de ce que je cherchais mais c’est une pure merveille de douceur, une découverte à creuser et qui va très bien avec le climat de douceur qui règne dans la voiture pendant que les petits essaient de retrouver des formes dans les nuages, que l’on observe à perte de vue les champs de canne à sucre et que l’on s’arrête pour aider un autre taxi en panne sur le bord de la route.

Mais comme chez nous c’est un peu comme en boite, deux salles deux ambiance, je te laisse aussi avec l’un des morceaux chouchous de wanderlustdad, dans sa version vintage (laissons tomber celle de Marc Anthony, l’ex M. Jennifer Lopez…), Hector Lavoe et Willie Colon c’est quand même plus la classe !!!

Bon c’est pas tout ça, mais parler ça creuse un petit peu. On s’arrête au Ranchon Te Quedaras, un petit restaurant au bord de l’autoroute pour une pause pipi, casse croûte. C. nous fait goûter aux galetas caseras cubaines, de petits biscuits salés. C’est super bon !!! En fond sonore, un monsieur joue de la guitare. Sur le parking, un bus sans âge s’arrête, il est peut-être aussi vieux que les vieilles américaines que l’on a pu prendre comme taxi. C. nous dit que c’est un bus pour les cubains, une espèce de taxi collectif géant, sans clim, dont les gens sortent en agitant des éventails plus vite qu’Usein Bolt court un 100 mètres… On a beau être sur l’île depuis une semaine, mais j’ai encore beaucoup de mal à me faire à cette différence de statut entre touristes et locaux, et je pense que je ne m’y ferai pas du tout…

On reprend la route en direction de Santa Clara, car qui dit voyage à Cuba, dit aussi visite au Mémorial du Che. Que le personnage nous soit sympathique ou pas, il n’en reste pas moins ici une figure de la Révolution l’un des pères de la patrie avec Fidel Castro et Camillo Cienfuegos et plus de 50 ans, le mythe reste entier. L’icône de la photo d’Alberto Korda est omniprésente, et en fait l’un des souvenirs à ramener de l’île. L’arrêt devant le mémorial sera bref, wanderlustminischtroumpf dort et wanderlustgrandschtroumpf s’en bat le derrière de l’oreille avec une chaussette… Ils sont encore un peu petits pour s’intéresser à tout ça, même si ils nous questionnent fréquemment sur ces messieurs dont on retrouve le portait partout. Il fait très chaud lorsque l’on sort de la voiture.

Le Mémorial impressionne, par son architecture brute, ses bas-reliefs et sa monumentale statue du Che. Hommage y est rendu aux morts de la bataille de Santa Clara, tournant de la révolution. À ce moment là, le Che n’est déjà plus le médecin idéaliste qui traversait l’Amérique Latine à bord de la Poderosa dont j’admirais adolescente les Carnets de voyage (et la version cinématographique avec Gael Garcia Bernal) mais il n’est pas encore le boucher de la Cabaña. Certains trouvent que les dernières photos du Che après sa mort en Bolivie, lui donnent un air de Christ. Une chose est sure, ici on en a fait un saint. Ici, pas une trace du côté obscur du personnage, comme dirait l’autre ici il ne reste que la clarté… On remonte dans la voiture et on reprend la route en direction de Remedios ¡ Hasta Siempre Comandante !

La route vers Remedios devient moins fréquentée. Il faut dire que la ville n’est pas bien grande et que la période des Parrandas, fin décembre, qui lui valent sa renommée est terminée depuis longtemps et les fêtes de la Saint Jean ne sont qu’au mois de juin. Nous sommes donc en pleine période creuse. Nous découvrons donc une petite ville tranquille, à l’architecture coloniale, avec sa grand place, son église, ses arcades. Je suis franchement désolée pour la luminosité des photos qui est vraiment toute pourrite, comme dirait mon fils, mais tu la vois la belle averse tropicale qui se prépare ?

Cette ville, elle me donne l’impression de débarquer dans un décor de cinéma, un décor de western des années 50. On pourrait s’attendre à voir Zorro surgir sur son cheval à chaque coin de rue. Dans les ruelles, les joueurs de dominos ont sorti des tables et les voix montent… Les rues de Remedios ont des accents de partie de cartes de Pagnol, l’histoire est toujours la même où que l’on se trouve. Quand on joue, c’est du sérieux…

Le tour de cette charmante ville est tout de même vite fait, d’autant qu’il commence à pleuvoir. Comme à Cayo Levisa, lorsqu’il se met à pleuvoir, ce n’est pas pour rire. La gardienne de la Casa de la Cultura nous propose de venir nous abriter à l’intérieur. A. est une toute petite dame d’une cinquantaine d’année pleine d’énergie et toute dévouée à son travail. Elle nous fait visiter le bâtiment et nous présente les activités qui s’y conduisent, tout ce qui s’y fait pour les enfants, elles nous montre les photos des spectacles et les réalisations des petits et des grands. Il nous viendrait difficilement à l’idée de pousser spontanément la porte de l’un de ces établissements, qui ressemble à nos MJC et pourtant, la visite, bien entendu, tout en espagnol est très riche culturellement. D’autant qu’elle nous offre une alternative à la soirée que nous imaginions déjà assez morne, coincés par le mauvais temps dans la chambre de notre casa. Ce soir à la casa de Cultura, se tient un concert de musique traditionnelle… Ça ne coûte de revenir voir plus tard.

En attendant, on rentre donc à la casa qui va nous héberger pour la nuit. On est assez loin des atmosphères cosy et agréables que l’on a connu au début du séjour. Je continue ma métaphore cinématographique ici, point de Zorro mais un décor de telenovela kitsch à souhait avec une hôtesse qui vous sert une soupe à la grimace en guise de bienvenue. Pas besoin de lui faire de la mauvaise pub en affichant le nom de l’établissement, des casas à Remedios y en a pas 36 et il n’y en a qu’une où les avis comparent la patronne à Soeur Sourire… On fait assez peu cas des commentaires quand on va sur tripadvisor d’ordinaire mais là, force est de constater que l’on se retrouve face à une matronne échappée des Feux de l’amour, toute fière de montrer toute sa collection d’argenterie et de vaisselle… Quand wanderlustdad, toujours prems à mettre les pieds dans le plat, lui a demandé si l’entrée était un musée, elle a failli le mordre… D’autant plus qu’on l’a achevée en lui disant que l’on préfèrerait manger dehors et pas dans son salon XVIIIè. Tu parles avec nos deux bébés éléphants je n’aurai pas donné cher de son magasin de porcelaine. J’aurais passé tout le repas en apnée. On sort donc manger des sandwichs sur la place et boire un petit coup à la Taberna de los 7 Juanes en attendant l’heure du concert…

A. nous a gardé des places tout devant, elle est vraiment trop chou. Nous, on lui a ramené tout le matériel scolaire que l’on avait amené dans notre valise dans l’hypothèse où l’on irait visiter une école. Avec elle, il sera entre de bonnes mains. Si pendant votre séjour à Cuba vous avez l’occasion de passer par Remedios, n’hésitez pas une seconde à aller la voir à la casa de Cultura. C’est un personnage ! Le concert commence à peu prêt à l’heure… Moyenne d’âge de la salle ? au-dessus de 60 ans… Mais ils sont mignons ces papis et mamis nostalgiques qui reprennent en choeur les boleros de leur jeunesse les yeux plein de souvenirs… Certains s’endorment aussi sur la balustrade, signe que le marchand de sable n’est pas loin de passer, d’autres ne peuvent s’empêcher de danser sur leurs chaises ou dans des petits coins. C’est le cas de A. qui ne tient tellement plus qu’elle vient inviter wanderlustdad…

Il lui avait promis une danse, impossible de se dérober. La chanteuse démarre un classique de Gilberto Santa Rosa quand elle vient le chercher. La vidéo de ce moment est un dossier classé secret défense, mais je peux t’en faire un petit résumé. Il joue les stars sur la piste avec une A. en folie, la moitié des spectateurs a sorti son portable pour filmer ce drôle de touriste à casquette, il a dû finir sur fesse de bouc c’est sûr ! Les moments comme celui-ci me laissent rêveuse… C’est tellement improbable. L’après-midi tu t’abrites sous un porche pour éviter de finir trempé comme une soupe et le soir tu finis par danser avec des gens que tu ne connaissais pas le matin même et que tu ne reverras jamais. La magie de la musique et des vacances !!!

À la fin du concert, on nous présente L. petite mamie, octogénaire, qui félicite wanderlustdad pour son déhanché alors que je l’ai vue danser sur de la rumba avec le charme toujours intact de ses 20 ans. Laisse tomber, moi je signe avec les mains, les pieds et même les trous de nez pour danser comme elle a son âge. Elle était tellement belle ! Légère ! Gracieuse ! J’ai toujours eu une affection particulière pour les visages marqués par le temps. J’ai passé nombreuses de mes vacances d’adolescente dans le Sud Italie à sillonner des villages perdus dans les montagnes à la recherche de ces petites mamies que l’on voit sur les cartes postales. J’en ai fait de nombreux portraits. Ce soir, mon appareil photo est resté à la casa, je suis dégoûtée, j’aurais tellement aimé ajouter la douceur du sourire et le swing de cette Mémé Rumbera à ma galerie. Tant pis de toutes façon, elle est gravée dans ma mémoire.

Cette nouvelle soirée, complètement improvisée a été totalement surréaliste, fera partie de nos meilleurs souvenirs de Cuba, de ces belles rencontres qui rendent les voyages uniques. On va donc se coucher tous un peu euphoriques.

Demain nous mettrons le cap sur Trinidad pour trois jours immergés entre nature et culture.

À bientôt 😉

En route pour Cuba – épisode 3 : La Havane

La Havane… ENFIN !!!

Me voilà de retour pour un article que j’ai eu un peu de mal à écrire, pour plusieurs raisons je pense. La première, c’est que nous avons passé 4 jours et 3 nuits à La Havane, et ça en fait des choses à raconter. La deuxième, c’est que je préfère écrire sur ce que j’aime et La Havane, alors que j’en rêvais depuis des années, m’a laissée un souvenir plutôt mitigé. Je te laisse découvrir ça après.

(Voix off de série télé on) Précédemment dans « En route pour Cuba »… (Voix off de série télé off)

Nous avons essuyé une tempête tropicale sur Cayo Levisa, île-hôtel qui a été loin pour nous d’être à la hauteur du rêve qu’on nous avait vendu. Nous avons finalement, après un suspense digne des pires blockbuster catastrophe américain, pu retrouver avec soulagement la terre ferme et nos hôtes merveilleux pour une fin d’après midi mémorable et un repas gargantuesque. Je t’avais laissé alors que nous allions nous coucher avec des étoiles plein les yeux après une soirée magique au clair de lune de Palma Rubia.

Mercredi 10 avril

Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes réveillés tôt par le soleil qui passe à travers les persiennes. On finit de boucler les valises et de régler quelques affaires avant d’aller petit déjeuner. Là encore, nous avons été plus que gâtés. La table est pleine, et pour ce dernier repas chez eux, O. et Y. ont tenu à ce qu’ils soit mémorable. On ne boude pas notre plaisir de pouvoir manger des ananas et des mangues qui ont nettement plus de goût que ce que l’on trouve toute l’année chez nous, le frère de O. nous fait aussi découvrir el fruto del dragon, un fruit exotique énorme et plein de piquants que l’on utilise pour les glaces et les jus de fruits. Oreja, le chien est toujours en bonne place au cas où quelque chose finisse par tomber.

On est tous vraiment triste de quitter cet endroit, les garçons s’y sont faits des copains et nous, on s’y sent vraiment bien, mais il est temps de commencer à se dire au revoir. Le taxi va bientôt arriver. On prend quelques photos souvenirs, on échange des contacts pour prolonger la magie de cette rencontre, les garçons laissent quelques petits cadeaux à leurs copains et en retour, O. nous tend un énorme sachet avec les mangues du jardin pour que l’on pense à eux pendant le reste du voyage. C’est tellement gentil !

C’est donc l’oeil un peu humide qu’après de nouvelles embrassades, on charge la voiture et on monte dans le taxi. On en a à peu près pour 2h00 de route pour arriver à la Havane, la majeure partie sur des routes de campagnes. On croise tout de même quelques petites villes. Bahia Onda s’agite dans tous les sens, on y croise des écoliers en uniformes, des jeunes qui jouent sur le terrain de base-ball, des anciens qui vendent sur le pas de leur porte, des mamas qui font des courses. L’ambiance a l’air drôlement chouette, les animaux sont en liberté et un cochon n’a rien de mieux à faire que tenter de se suicider sous les roues de la voiture… C’est vraiment sympa de passer par les itinéraires bis. À la sortie de la ville, on roule pendant des kilomètres au milieu de la végétation, quelques bohios, les cabanes traditionnelles, avec leurs rockings chairs.

À un embranchement B., notre chauffeur prend la route de Las Terrazas. Sacrifié, on le sait désormais à tort, sur l’autel de Cayo Levisa, nous avions fait une croix sur l’éco-village de las Terrazas. Ce sera avec El Nicho, l’un de mes plus grands regrets. On n’en avait pas parlé dans la voiture, mais quand il tire le frein à main pour aller faire une pause pipi au bar du village, je suis joie !!! Même si on a pas le temps de faire une randonnée ou de visiter le musée du regretté Polo Montañez, on a au moins le temps de se remplir les yeux avec cette verdure.

Au bar, un groupe joue le X-ième Chan Chan du séjour, à croire que leur CD du Buena Vista Social Club est resté bloqué en mode repeat one, sur cette chanson. Moi, dans ma bulle, je voyage dans le temps, les copains me rejoignent et c’est celle-ci que j’entends…

3 cafés et deux sodas cubains plus tard, on reprend la route vers La Havane. On quitte bientôt la verdure de Las Terrazas pour rejoindre la autopista nacional. B. nous raconte un peu sa vie, c’est l’avantage de parler espagnol. Il nous raconte qu’il a tenté l’aventure à l’étranger, et qu’il y serait bien resté si il n’avait pas dû rentrer s’occuper de ses parents. Là encore, il nous raconte à demi-mots le côté obscur de l’île, les interdictions pesant sur la population quand les touristes ont tous les droits, les monopoles d’état sur la viande de boeuf et sur la langouste qui peuvent amener en prison l’agriculteur ou le pêcheur qui oserait détourner pour sa consommation personnelle le fruit de son travail ou de sa pêche… Bref, nous on continuera à manger du poisson ou du poulet…

C’est sur ces considérations que le Che nous salue Plaza de la Revoluciòn et que l’on arrive à proximité du Malecòn. Notre casa, est dans Centro Habana, avec vue directe sur le front de mer. Un pélican nous accueille sur le muret, comme pour nous souhaiter la bienvenue. C’est quand même plus classe que les mouettes du Vieux-Port… Nous saluons B. et arrivons déposons nos valises dans le hall de la casa. Ici, c’est une autre ambiance.

Malecòn 663 est une casa très particulière, très impliquée dans le milieu artistique de la capitale. Pendant notre séjour, elle accueille d’ailleurs une installation de la Biennale d’art contemporain de La Havane et des soirées. Elle a été ouverte il y a assez peu de temps, dans un vieil immeuble de la façade maritime entièrement renové, on y trouve un peu de wi-fi, une décoration vraiment soignée dans le moindre détail et un rooftop avec une vue à couper le souffle sur le Malecòn. Pas que cela nous ait manqué mais cela nous permet d’appeler nos familles qui n’ont de nos nouvelles depuis le début du séjour que par SMS. Nous sommes pris en charge par K., un petit bout de jeune fille, d’une douceur digne d’un bonbon. Elle nous fait visiter notre chambre, pendant trois nuits, le séjour à La Havane s’annonce sous le signe de la Dolce Vita… Mon jukebox intérieur appelle Camilla Caballo à travers la voix de Madilyn Bailey…

Jusqu’à ce que je sente une grande démangeaison sur mes jambes et que je baisse les yeux… HORREUR !!! Le karma est de retour ! On dirait que j’ai la varicelle ! Des pustules de partout qui grattent comme jamais !!! Dans l’article précédent, je vous racontais comment je m’étais régalée à jouer les petites sirènes sur la plage alors que le mauvais temps se levait… Moment rêvé pour les puces de plage pour faire leur entrée… Donc, voilà, c’est cool, je ressemble à Madame Mim à la fin de sa battle avec Merlin dans Merlin l’Enchanteur. On pourrait jouer au morpion sur mes jambes, que je m’arracherais tellement j’ai mal, et il faut faire avec les moyens du bord avec les médicaments que l’on a porté… Deuxième effet kiss-cool !!! Parfait ! Heureusement, je suis la seule à avoir été attaquée, les garçons se portent bien, mais je peux dire adieux aux shorts et aux petites robes (c’est ballot, il n’y avait à peu près que ça dans ma valise !!!)

Finalement, après une lessive, un grignotage et une petite sieste afin de faire passer le gros de la chaleur du début d’après, on part à la découverte de la ville, un peu à l’aveuglette et à pieds. Un clocher se détache au dessus des habitations à quelques pâtés de maisons de la casa. Après tout, pourquoi pas, le centre ville peut attendre. On remonte donc une petite rue bordée de petits immeubles délabrés avant d’arriver sur l’avenue Simon Bolivar. Le clocher qui, sans que nous ayons regardé la carte, nous a appelé, un peu comme un phare appelle les marins, c’est celui de la Iglesia de San Ignacio. Hasard ou coïncidence, nos pas en voyage nous amènent souvent dans des édifices consacrées à ce saint… Dans cette église néo-gothique du début du XXè siècle se croisent catholiques et pratiquants de la santerìa, tout de blanc vêtus. Le calme de l’intérieur de l’église contraste avec le bruit de la rue.

En sortant de l’église, on prend la direction du centre en descendant la calle Salud. Le nom de cette rue, me parle, il sonne comme familier. Mais oui, bien sûr, c’est le titre de l’un des derniers albums de Compay Segundo. De ceux que j’ai écouté jusqu’à le connaître par coeur, jusqu’aux transitions entre les morceaux. Il y règne une ambiance de ville du Sud, de l’Europe, de la musique, tout le temps, des gens dehors, des étals. Mais l’atmosphère suranée des titres de Compay Segundo est en passe de laisser sa place dans la Calle Salud. Le linge pend toujours aux fenêtres, on prie toujours les orishas devant des autels domestiques, on roule toujours quelques cigares sur le pas de sa porte, mais on surfe aussi sur la vaguelette du wi-fi qui passe légèrement dans la rue et les basses du reggaeton de Gente de Zona est en train de remplacer le son du tres.

Rien de tel que la flânerie pour prendre le pouls d’une ville. Et La Havane, pulse, elle bouge tout le temps. Les quartiers que l’on traverse ne sont pas des quartiers à touristes. Dans les églises que l’on visite, des familles viennent présenter leurs nouveaux nés, ou allumer des cierges… On assiste à des scènes du quotidien, à ces attroupements près des places pour trouver un spot de wi-fi. On traverse Dragones et le quartier chinois avant de se retrouver devant le Capitole, ses grands hôtels et sa concentration de voitures anciennes qui te vendent la visite de la ville en vieille américaine.

Si jusqu’à présent, nous avions été assez peu sollicités. En moins de 5 minutes, on nous a proposé de visiter Habana Vieja, en taxi, en calèche, en vieille américaine, en coco-taxi, en bici-taxi, il manquerait plus que la balade à dos d’âne et on aurait fait la quine et le carton plein. On nous a proposé d’aller manger des tapas alors que c’est l’heure du goûter et de goûter à trois endroits différents au meilleur mojito de La Havane. Aurait-on le mot pigeon subitement tatoué sur le front ? Devant la vitrine du Floridita, je ne peux m’empêcher de vérifier. Je frotte pour faire partir toute trace potentielle, sait-on jamais…

Ici a englouti des doses et des doses d’alcool le grand Ernest Hemingway. Il tenait tellement bien le comptoir que quand il a quitté l’île, une statue a été posée à sa place, juste à côté du barman. Ici c’est le temple du Daïquiri. Alors je veux bien te croire sur parole mon Ernest, j’aurais pu l’aimer tel que tu l’as connu mais aujourd’hui c’est surtout une usine à touristes, une machine à fourguer du Daïquiri à flots à toute heure de la journée et à encaisser des CUC par brassées parce que « Ernest was here »… Quelle tristesse, tu es devenu un vulgaire élément de marketing… Il est l’heure du goûter et il n’y pas l’ombre d’une place, on fait donc comme les petites marionnettes, trois petits tours et on s’en va…

Il fait tout de même très chaud, alors que l’on met le cap sur Calle Obispo, on trouve un petit glacier où l’on peut payer en monnaie nationale. Le choix des parfums est sommaire mais c’est bien suffisant pour rafraichir toute la famille.

Calle Obispo est une rue commerçante, avec toutes ses couleurs et ses groupes qui jouent dans tous les bars, je te laisse deviner quoi… C’est un endroit où se mixent cubains et touristes. On y trouve un petit marché d’artisanat, des bouquinistes et vendeurs d’affiches en tous genres. La sérigraphie est un art très répandu à La Havane. Coté bouquins par contre, pas de quoi faire des folies. Juste les quelques publications autorisées par l’Etat.

À la recherche d’une affiche pour notre séjour, on tombe sur une sérigraphie du concert des Stones à La Havane en 2016. On tient notre souvenir ! J’imagine même pas la folie que ça devait être ces jours là avec les Papis du Rock dans la Capitale ! Seul exemplaire de la boutique, on a l’impression d’avoir trouvé une pièce rare… Tu parles, on n’a pas fait 10 mètres que l’on trouve la même chez un autre marchand 5 fois moins cher… #paietatetedepigeon. On continue notre tour dans Habana Vieja, des artistes de rue défilent, des dames en costume proposent de poser sur des photos aux touristes qui passent, on se fait arrêter par un groupe de mariachis (ah mince on me souffle dans l’oreillette qu’on est pas à Mexico, le principe est le même pourtant…) et un couple nous aborde en italien pour nous proposer de nous inviter, à nos frais bien sûr, boire le meilleur mojito de la ville à la Bodeguita del Medio, le grand classique du jinetero dont on te rebat les oreilles à longueur de guide touristique… Bon visiblement, je n’ai pas frotté assez fort, c’est toujours écrit, à moins que ce ne soit tatoué à l’encre invisible.

On commence à se poser sérieusement la question lorsque l’on pousse la porte d’une petite cour. De la grille, on a vu que c’était aussi un magasin d’affiches. Le vendeur, A. a visiblement envie de parler, c’est un étudiant en théologie, qui a encore une fois beaucoup à dire sur Cuba. Cette petite pause, qui durera quasiment une heure, est culturellement très riche, il nous parle des rites de la santerìa, du fonctionnement des cartes de rationnement, de ses recherches généalogiques pour retrouver un ancêtre espagnol afin d’avoir un visa de sortie et partir pour l’Europe. Avec beaucoup d’humour, il met des mots sur les situations que nous venons de vivre et qui nous énervent un peu depuis tout à l’heure. « Lorsque tu arrives à La Havane en tant que touriste, tu perds ta condition d’être humain pour devenir un citron, à presser jusqu’à ce qu’il n’ait plus de jus… ». Ah ben voilà, tout s’explique !!!

Je sens que la Dolce Vita, à la Havane que on l’avait imaginé va s’annoncer un peu moins fun que ce qu’on pensait, compte tenu du fait que la planche à billet n’est pas infinie… Il va falloir reprendre les bons vieux réflexes de vigilance et redescendre vite fait de notre nuage du pays des Bisounours dans lequel on a vécu depuis le début du séjour. Bien sûr, il y a eu la fois, où à Viñales, les guides ont fait durer l’excursion plus longtemps pour gagner plus ou se sont fait inviter et ont sûrement récupéré une petite commission après mais jamais rien n’a été fait en nous forçant la main. Là, on a juste l’impression d’être des distributeurs de cash sur pattes.

On en est presque à 10 km de marche, et on décide de rentrer vers la casa, si les garçons marchent gentiment depuis le début de l’après midi, il a fait très chaud et les réserves d’eau sont en train de baisser. On finit notre visite de Habana Vieja en rentrant par El Paseo del Prado, sur la longue promenade, il y a de nombreux artistes qui vendent leurs créations. Quelques musiciens et danseurs de hip hop se sont aussi installés. De petites flamencas, justaucorps, jupes longues et fleur dans les cheveux rentrent de leur cour à la casa de Cultura. Sur le Malecòn, des couples se baladent, des pêcheurs attendent que ça morde à l’hameçon, les grosses américaines baladent les touristes alors que le soleil commence à tomber.

Quand on arrive, K. nous a préparé une clé usb avec des muñequitos, comme elle dit, des dessins animés classiques cubains à mettre sur la télé. Les garçons sont super contents et lui font un câlin avant d’aller s’effondrer sur le lit. Ils sont cuits et nous aussi. On en profite pour se reposer un peu avant d’aller manger.

On dinera sur le Malecòn, pas question de prendre un taxi, ni de faire des kilomètres, le restaurant la Abadia fera parfaitement l’affaire. On y mange plutôt bien, en plein air et il est assez bon marché…

Jeudi 11 avril

Ce matin, la journée commence par une petite grasse matinée et un petit déjeûner au soleil sur le toit terrasse. La vue y est vraiment magnifique et c’est presque un brunch tant il est copieux et varié.

À quelques mètres de l’hôtel, un bici-taxi nous propose d’embarquer avec lui. Nous avons déjà beaucoup marché hier et les garçons ne sont pas contre le fait de s’épargner quelques kilomètres pour se rapprocher du Habana Vieja. On se met donc d’accord pour 10 CUC de l’heure. Il est 10h30 passées… J. nous balade à travers les rue de Centro Habana, nous fait traverser le Prado, nous fait passer devant le musée de la Revoluciòn pour admirer la reproduction du Granma’, bateau mythique par lequel Fidel est revenu à Cuba pour mener la révolution. Il nous raconte sa vie et nous propose de nous arrêter nous faire goûter un mojito, il est un peu tôt, on dit qu’on préfère n’en prendre qu’un et le partager. Qu’à cela ne tienne, il revient 2 verres à la main, un pour nous, un pour lui et nous fait payer les deux verres… A partir de ce moment là, c’est à croire qu’il s’arrête à toutes les pierres pour faire passer le temps plus vite. Il nous propose de nous arrêter à nouveau à la Bodeguita del Medio, pour la magie du lieu, mais il ne faut pas exagérer. Cela ne fait que 3/4 d’heures mais la balade commence à nous taper sur le système.

Devant la Cathédrale de La Havane, on décide de couper court. On continuera à pieds. C’est là qu’il nous annonce qu’ayant dépassé l’heure, nous lui devons 20 CUC. C’est bien tenté Coco, mais j’ai regardé l’heure quand on est montés dans le taxi, tu as gratté un mojito, acheté sans demander un truc dont on ne voulait pas et essayé de nous le faire payer, on veut bien être sympa mais faut pas non plus nous prendre pour des nouilles… On lui paie donc ses 10 CUC, et on essaie d’aller retrouver un peu de paix dans la Cathédrale.Elle est magnifique… L’agitation de la place est vraiment loin, à peine passe-t-on le pas de la porte. Surtout que dans le secteur, de l’agitation, il y a en a aujourd’hui, la Biennale se prépare aussi dans le centre. Le recueillement y règne, mêlant cubains et touristes.

À la sortie, nous retournons sur nos pas, pour en direction de la Bodeguita del Medio, certes il y est trop tôt pour y boire un verre, mais l’endroit mérite quand même un détour plus calme que l’arrêt avec consommation forcée de tout à l’heure. Chacun y va de sa signature sur le mur comme pour dire, j’y étais. De près comme de loin, le rendu est assez joli. Les photos de célébrités affichées en font le Walk of Fame de la Havane… Et des stars qui sont passées par là, il y en a… Ce qui explique sûrement que bien qu’il soit encore relativement tôt, le bar soit déjà plein comme un oeuf et que les gens attendent dans la rue pour prendre un verre.

Ayant goûté à l’ambiance du temple du mojito de La Havane, on découvre les abords de la Plaza Catédral. Là encore, des dames en costumes d’époque proposent contre quelques CUC de faire une photo souvenir, les cafés et restaurants se remplissent. Un panneau aiguise notre curiosité : Taller de Arte Grafica. Comme je te l’ai déjà dit, La Havane est connue pour ses arts graphiques. Dans l’ateliers, grosses machines de sérigraphies côtoient des productions originales. Rien à voir avec ce que l’on peut trouver dans les boutiques pour touristes, le papier et l’encre sont de qualité supérieure, les productions sont signées et témoignent des idées de la Movida de La Havane, que l’on peut retrouver dans les bouquins de Wendy Guerra et Zoé Valdes (je t’en reparlerai dans ma booklist sur Cuba). C’est un petit lieu de vie, certains artistes ont installé des échiquiers pour se détendre entre deux dessins et deux clients. Un endroit vraiment sympa pour faire une pause, si tu aimes l’art moderne et contemporain. J’aurais pu y rester des heures…

On poursuit notre route en direction de Calle Obispo et la Plaza de Armas, on y croise de trop mignons petits chien errants, visiblement mascottes de je ne sais quelle institution avec leur petite pancarte qui rappelle leur prénom. On passe aussi devant l’hôtel Ambos Mundos, hôtel historique de La Havane et autre pilier du business Ernest à La Havane. Ici dans la chambre 511 ont vu le jour des classiques du XXè siècle. L’ambiance est ici assez tranquille, à l’ombre de la Plaza de Armas, un homme joue des airs traditionnels sur son tres.

Non loin de là trône, El templete, temple dorique qui fait office de mémorial de la fondation de la ville. L’année dernière, la capitale fêtait ses 500 ans… Dans le jardin, une colonne à l’effigie de Christophe Colomb et un grand ceiba accueillent le visiteur, ce n’est pas l’arbre originel, celui-ci a été planté dans les année 60. D’après la tradition que nous explique la gardienne des lieux, il faut faire trois fois le tour de l’arbre, exprimer un souhait et enterrer à ses racines une pièce. On se plie donc au rite, comme on jetterait une pièce en tournant le dos à la fontaine de Trevi. Puis on continue notre chemin vers le Castillo de la Real Fuerza et ses impressionnantes fortifications.

Longeant ensuite l’entrée du port de La Havane, nos pas nous mènent, vers un marché de bouquinistes et de curiosités. D’ordinaire, j’adore flâner dans les marchés de bouquinistes. Tu sais maintenant si tu suis le blog à quel point j’aime lire et j’aime les livres, mais les livres anciens, ont toujours eu un statut particulier pour moi. Un peu comme des vieux sages, avec leurs pages cornées, tâchées, qu’ils aient eu un propriétaire ou qu’ils soient passés de mains en mains, je me plais toujours à imaginer leur histoire et ce qui les a amenés ici, sur cet étal, en ce jour, prêts à être adoptés par une nouvelle famille. Ici, les candidats à l’adoptions se ressemblent tous cruellement, récits de pères de la révolutions, écrits de propagandes, affiches à la gloire de Fidel et du communisme, quelques sérigraphies revisitant de grands classiques du cinéma cubain ou américain, et de temps à autres, El Principito, Le Petit Prince, comme une rare concession à la littérature pour les enfants. A part une affiche, nous n’adopterons personne, bien que lisant l’espagnol, mais nous reviendrons plusieurs fois dans ce petit marché à ciel ouvert avec ses airs de village d’Astérix de la culture.

Nous continuons à avancer vers le port, vers le Terminal Sierra Maestra, là où arrivent d’énormes paquebots de croisiéristes. Ils sont nombreux à quai et les cars s’affairent pour récupérer les passager à débarquer pour une excursion express dans la ville et ses environs. Nous, on poursuit notre route vers le couvent de Saint François d’Assise, sur la place, les garçons jouent avec les pigeons en attendant que l’on entre dans l’église. La chaleur du midi approchant, on y trouve un peu de fraicheur bien appréciée.

À la sortie, les panneaux indiquent l’église San Francisco de Paula, on a déjà visité beaucoup d’églises depuis ce matin, mais celle-ci nous intrigue vraiment. Comment se fait-il que Saint François de Paule, saint d’origine calabrais, dont le sanctuaire se trouve à une cinquantaine de kilomètre du village d’origine de wanderlustdad, puisse se retrouver ici, à l’autre bout du monde ? Vu que pour la journée, nous sommes en mode va où ton coeur te porte, on se dit que c’est une bonne idée d’aller y faire un tour, en empruntant les petites rues. Au passage, on en profite pour se reposer quelques minutes au frais dans le square Umboldt, voir El Palacio del Gobierno, El Coche Mambi, un wagon du début du XXè sur Churraca qui a servi de voiture présidentielle, devant la mosquée de La Havane, le Musée Havana Club, la Cathédrale Orthodoxe… Au bout d’un petit kilomètre de marche, on trouve enfin l’église de San Francisca de Paula. C’est une église moderne aux vitraux ouvragés qui est loin du charme de celle de San Francisco de Asis.

On fera le chemin du retour vers le centre en passant par les ruelles de Habana Vieja. L’ambiance est vraiment pesante, à part les rares immeubles dont la réhabilitation est prise en charge par des fonds venues d’Arabie Saoudite, on a l’impression que tout est à l’abandon. Malgré quelques oeuvres de street art pour donner des couleurs au quotidien, on sent bien la misère dans cette partie de la ville moins fréquentées des touristes. Les gens sont dans la rue, essaient de vendre devant leur porte quelques cigares ou autres petites choses glanées ci et là au marché noir. Des enfants, derrière les fenêtres grillagés de leur appartement nous demandent des bonbons, que l’on a bien sûr oubliés à l’hôtel… À ce moment, comme à Palma Rubia et comme plus tard à Trinidad, je ne me sens pas vraiment à ma place. Pas à l’aise du tout… Heureusement que les bêtises des garçons qui jouent les acrobates sur les canons sont là pour nous changer les idées. De retour sur Calle Obispo, on trouve une sandwicherie qui fait des pizzas que l’on peut payer en moneda nacional, on s’installe dans un petit square pour pique niquer, comme on peut avoir l’habitude de faire quand on est en vacances et là encore, ce qui se passe autour de nous m’interroge. Ma petite voix me dit : « Tu voulais voir l’envers du décor, et ben voilà, tu es servie, La Havane nue et crue, sans ses artifices pour les touristes. Celle qui mendie pour arranger les fins de mois alors que l’on est tout juste le 11, celle qui arnaque pour gagner quelques pesos qui vit presque en cage et qui noie son chagrin dans le rhum… »

Il commence à faire très chaud et on a tous vraiment besoin de se remettre de nos émotions, on retourne en direction du Floridita et on prend un Coco-taxi pour rentrer à l’hôtel. C’est un moyen de transport sympa, un peu comme un triporteur, tout jaune, les schtroumphs ont adoré. Nous on a bien aimé aussi, si ce n’est que comme d’habitude, alors que la course avait été convenue à 8 CUC, le chauffeur n’avait pas la monnaie sur 10…

De retour à l’hôtel, on allume la clim, et on essaie de trouver un plan pour passer une journée du lendemain plus agréable, marre de faire le pigeon est d’être toujours sur le qui-vive pour éviter de se faire arnaquer. La Havane nous a déjà bouffés en 1 jour et demi. On a besoin de calme, de silence et de fraîcheur. Une virée à Las Terrazas apparait alors comme une évidence, impossible de réserver une place en car avec Viazul via leur site, il faut que l’on aille se renseigner à la gare routière. En prévision de tout cela, il faut aussi que l’on aille changer de l’argent à l’Hotel Nacional.

Vers 17h00, on part donc en mission, change et gare routière. K. nous hèle un taxi en bord de Malecòn pour nous conduire à l’Hotel Nacional et à la gare routière. Il nous propose une course à 30 CUC, bon Okay, soit, il va devoir attendre pendant que nous sommes au bureau de change. Arrivés sur le parking nous annonce qu’il faut en plus payer 5 CUC pour le stationnement alors qu’aucun panneau ne l’indique et qu’il n’y a pas de gardien. À l’intérieur sens que ça commence à bouillir… On prend toutes nos affaires et on se dirige vers le hall de l’hôtel. Tant sur le plan de l’architecture que des personnalités qui s’y sont succédées, ce Palace est exceptionnel. Entrer ici, c’est un peu comme entrer au George V. C’est vraiment magnifique ! Le change se situe près de la piscine, on y entre une personne à la fois, alors pendant que wanderlustdad se charge des formalités au guichet, nous de loin, on observe la piscine. Le lieu et l’ambiance ont un air de déjà vu, comme dans l’introduction de Dirty Dancing 2, Havana Nights, pseudo suite qui se passe en fait avant les événements du mythique Dirty Dancing de 1987 avec Patriiiiiiiick… Je sais pas si je suis très claire…

Enfin bref, je disais donc que tout ça ressemble étrangement à la scène d’ouverture de Dirty Dancing 2, des jeunes filles qui font bronzette et buvant des cocktails sur fond de musique cubaine… Si tu ne connais pas le film, tu ne perds pas grand chose, on est dans le classique de danse film cul-cul la praline, où la demoiselle fraichement arrivée des Etats Unis avant le début de la Révolution, vient prêter main forte au serveur cubain qui lui amène des Cuba Libre sous son parasol et devient sa partenaire pour un concours de danse. Evidemment, comme Jennifer Grey, au début, elle est aussi raide et gracieuse qu’un frigo américain, mais comme Patrick Swayze, qui y fait une brève apparition, Diego Luna est magicien et il parvient à la faire danser avec grâce et légèreté, le tout dans un temps record bien sûr… Ah la magie du cinéma, ça laisse rêveur… Parce que toi dans la vraie vie : 1/ tu peux bronzer sur le bord de la piscine, ça ne t’arrive jamais, 2/ Même avec le talent de danseur de Patrick, au bout d’une semaine, tu peux te gratter pour être la reine de la Rosa Negra, tu ressembles toujours à l’hippopotame de Fantasia quand tu alignes deux pas de mambo… Mais bon, la BO, bien qu’anachronique pour une histoire sensée se passer à la fin des années 50 est plutôt sympa. Je le pose là, en même temps que j’écris, ça va me détendre pour la suite, parce que notre journée en mode citron n’est pas terminée…

En effet, un oeil sur la piscine, perdue dans mes pensées, et l’autre vers le guichet, je dois tout de même vite revenir à la réalité, wanderlustdad je vois wanderlustdad recompter ses billets et essayer de se dépatouiller dans son itagnol (mélange d’italien et d’espagnol) approximatif, encore une fois, les employés du change essaient de l’estourbir. Il me dira après que si il n’avait pas recompté, on aurait perdu 100 CUC. Je continue à faire du yoga… Il va me falloir de la patience pour retrouver notre chauffeur de taxi qui lui aussi à l’air tout disposer à nous presser jusqu’à plus de jus. On paie donc les 5 CUC fictifs de parking et on repart en direction de la gare routière. Là encore, il nous propose de nous accompagner demain à Las Terrazas lui même, de nous arrêter acheter de l’artisanat chez un copain à lui, je ne peux même pas l’écouter d’une oreille puisque c’est moi qui traduit, mais à chaque fois que j’ouvre la bouche, je dois faire taire le Capitaine Haddock, qui est dans ma tête et qui est en train de jurer comme jamais. Non, je ne veux pas que tu m’emmènes à Las Terrazas et faire le pigeon toute la journée de demain, je veux juste aller à la gare routière me renseigner et rentrer à l’hôtel. Le trajet semble durer des heures. Arrivés devant la gare, il nous annonce que la course était un aller-simple, et que si l’on veut rentrer ce sera 20 CUC de plus. Je crois que la fumée me sort par les oreilles à ce moment là… On lui paie son dû et on lui dit au revoir… On rentrera à pieds, on n’est plus à 10 bornes près, ça nous calmera…

Bien entendu, au guichet Viazul, on nous annonce que les cars sont complets jusqu’au mardi suivant et que du coup, Las Terrazas demain, ce ne sera pas possible. Il va falloir chercher une autre option pour passer une journée tranquille loin des sentiers battus. K. sera, je suis sûre, pleine de ressources. En attendant, on avale les kilomètres sur les grandes artères, de la Plaza de la Revoluciòn. Ce soir, personne n’est d’humeur à aller assister au Cañonazo au Moro Cabano, tout le monde est énervé et fatigué. On s’arrête au Café Samantha, un dinner cubain, à deux pas de la casa, où pour 20 CUC on mange à 4. Les garçons des burger et nous de la roba vieja et de la fricassée de porc.

De retour à Malecòn 663, on raconte nos (més)aventures à K. Toute désolée, elle se propose même de nous trouver un plan de secours en taxi, mais le séjour est encore long, et on préfère éviter de se lancer dans une excursion à une bonne centaine de CUC la journée sans savoir ce que le reste des vacances nous réserve. Et vu le compte des dépenses à la fin de cette journée, mais vaut être raisonnable. Le train Hershey a fermé, quel dommage ! Elle nous conseille de sortir un peu du centre de la ville et de prendre la Lanchita et d’aller visiter Regla. Elle rejoint en cela ce que nous avait conseillé la gardienne d’El Templete, ce matin.

En fait, elle est plutôt contente que l’on soit rentrés plus tôt ce soir car c’est son dernier soir avec nous, les prochains jours elle sera de repos et nous laissera entre les mains de G., qui s’est occupée de l’organisation de notre séjour à distance. On parle de tout et de rien, elle nous raconte ses études, nous montre ses dessins magnifiques et nous parle de sa vie à l’extérieur de la casa. Elle nous raconte aussi qu’elle aime travailler ici, les gens sont sympas, elle a même rencontré Owen Wilson et quelques célébrités, qui ont séjourné ici pendant leur séjour à La Havane. On prend quelques photos et on échange nos contacts, les garçons lui font un câlin d’au revoir et on se quitte pour aller se coucher après cette journée qui semble avoir duré 36 heures.

Vendredi 12 avril

Aujourd’hui est un nouveau jour, on se réveille bien décidé à laisser derrière nous les mauvaises ondes et expériences de la veille. Le programme : s’éloigner du centre de La Havane sans claquer notre PEL (c’est à dire en utilisant nos pieds et les transports en communs) et traverser la baie pour aller rendre visite à Yemaya à Regla puis assister à la cérémonie del Cañonazo à 21h00 au Moro Cabaño, mais avant cela, il faut prendre des forces.

G. nous attend sur la terrasse avec le petit déjeûner. On a encore de quoi tenir jusqu’au goûter si l’on prend un petit en-cas à midi. On se régale toujours autant de la vue sur le Malecòn qui se réveille aussi. G. est très différente de K. Si K. était un petit bonbon, G. est un rayon de soleil. Aussi grande que K. était petite, aussi solaire que K. discrète, elle est déjà prête à croquer les garçons de bisous. Elle parle très bien le français. Elle a vécu en région parisienne pendant quelques années avant de revenir à Cuba. Nous avons pas mal discuté avant de nous rencontrer en personne, c’est elle qui a répondu, avant notre arrivée à la moindre de nos interrogations, et inutile de te dire qu’il y en avait. Elle a été d’une patience d’ange…

Elle valide notre programme de la journée et nous signale que La Biennale de La Havane ouvre aujourd’hui, en plus de l’installation devant la façade de la casa, il faut que l’on ouvre les yeux, des oeuvres sont cachées dans toute la ville. Quitte à se payer une randonnée urbaine, parce que de là où l’on est jusqu’au Muelle de Regla, il y a une trotte qui se compte encore en une bonne dizaine de kilomètre, autant qu’elle soit artistique. On a déjà repéré quelques pépites de street art hier, mais on n’est pas contre non plus un peu d’art contemporain, même si parfois on ne comprend pas tout…

Sur le Malecòn, les pêcheurs partagent leur espace avec les ouvriers qui déchargent des caisses entières et montent les oeuvres in-situ. Certaines commencent déjà à prendre forme, pour les autres, on aura la surprise plus tard. Au bout du Malecòn, nos pieds commencent à connaitre le chemin tous seuls, on remonte El Paseo del Prado et on coupe par Calle Habana, c’est un peu le chemin que l’on a pris la veille en bici-taxi mais sans sollicitations permanentes.

On repasse avec plus de tranquillité devant la Bodeguita del Medio, où l’on s’autorise un petit rhum à partager en deux pour ne pas être pompettes, puis on bifurque dans une traverse près de la Plaza Catedral, ça bouge, beaucoup, du monde partout qui entre dans le centre Wilfredo Lam, l’un des centres d’exposition de la Biennale de La Havane. Entre curieux et artistes présents pour l’occasion, ça en fait du monde… Il est assez difficile de se frayer un chemin pour accéder aux oeuvres et les garçons ne comprennent pas tout. Pour éviter d’en prendre un en cour de route, on quitte donc le centre. Peut-être pourra-t-on revenir une autre fois, quand la foule sera passée, profiter des toiles de l’un des maîtres du surréalisme cubain, de l’un de ceux qui ont côtoyé Picasso sous l’occupation allemande et à qui Zoé Valdes concède plusieurs passages de Sa femme qui pleure, de l’un de ces nombreux artistes qui ont pris la voie de l’exil…

Comme la veille, on remonte Calle Obispo, on longe la Plaza de Armas, on remonte par les quais cette fois-ci vers el Muelle de Habana Vieja. L’embarcadère est plutôt sommaire, la traversée coûte quelques CUC et à bord du bateau, on doit être à peu près les seuls touristes. La lanchita, sert surtout aux habitants de l’autre côté de la baie à regagner le centre de La Havane. Beaucoup traversent avec leur vélo. La traversée n’est pas très longue. On est à Regla en quelques minutes.

Regla est une municipalité de La Havane, elle est divisée en trois quartiers, Guaicanamar, Casablanca et Loma Modello. On aura l’occasion de visiter ce soir l’autre quartier. Nuestra Señora de Regla, vierge noire d’Andalousie, protectrice de La Havane nous accueille quasiment à l’arrivée. Mais ici ce n’est pas tant la vierge que l’on vient prier si l’on en croit le nombre de fidèles vêtus de blanc. Ici c’est à Yemaya que l’on rend grâce. Ici tenue correcte exigée, une dame à l’entrée tend aux demoiselles trop dénudée un petit morceau de tissu pour se couvrir épaules et nombril. L’église est pleine, beaucoup plus que les autres que l’on a pu visiter jusqu’à présent. Et devant la statue de la Virgen de Regla, il règne un grand recueillement. Yemaya, dans son manteau bleu, veille.

A la sortie de l’église, en attendant le prochain bateau, on se balade un peu dans la rue principale de Guaicanamar. L’ambiance est très différentes de celle que l’on a pu connaître ces derniers jours. Ici, chacun vaque à ses occupations sans se préoccuper de nous. Il n’y a pas de vieilles américaines, pas de taxi jaune, quelques taxis noirs, payables en monnaie nationale. Les gens se baladent à vélo ou à pieds ou travaillent sur le pas de leur porte. On ira pas beaucoup plus loin pour ne pas râter le bateau, mais on retrouve ce que l’on a pu voir dans les environs de la casa.

Il est près de midi lorsqu’on embarque sur la Lanchita pour regagner le centre de La Havane. Comme la veille, ayant bien déjeûné, à notre arrivée de l’autre côté on grignote deux bricoles et on s’installe aux tables du glacier Los Marinos en face de l’embarcadère. Il est payable en CUC et en monnaie nationale, on est quasiment les seuls, il y a pas mal de choix, même si le goût est loin des classes à l’italienne que l’on peut connaître. Cette petite pause nous permet de regagner un peu d’énergie pour rentrer à la casa. On commence à être KO.

On retourne en direction de Parque Central par des ruelles improbables. Les portes entrouvertes nous laissent apercevoir des tranches de quotidiens. Prières aux orishas, cuisine ou simplement farniente devant la télévision, la vie s’écoule tranquillement loin du tumulte des rues plus commerçantes. Nos pas nous emmène sur Plaza Vieja à qui la Biennale a donné des faux airs de Japons avec ses koi nobori, tu sais, ces manchons à air en forme de carpe. C’est du plus bel effet ! Sur le Prado aussi, l’art est à l’honneur, malgré la chaleur du début d’après midi, les artistes profitent du public de la Biennale. Nous, on flâne, à l’ombre jusqu’à regagner la casa. On a encore beaucoup marché ce matin, tout le monde profite donc pour aller se reposer au frais à peine la porte de la chambre passée.

En fin d’après midi, on se met en route pour aller assister à la cérémonie des coups de canons. On est un peu à l’heure anglaise niveau alimentation, gros petit déjeûner, repas de midi léger. On a donc assez faim et on décide de retourner manger au Café Samantha. On y avait mangé correctement la veille et pour pas cher. Le menu est à peu près le même que la veille mais qu’importe.

À la fin du repas, on retrouve le Malecòn. Les installations de la Biennale sont en place ça y est. Certaines sont drôles, d’autres font réfléchir, d’autres encore, comme d’habitude, sont à des années lumière de ce que l’on peut comprendre sans connaître l’univers de l’artiste exposé. On retrouve donc pour la dernière fois les pêcheurs, les musiciens et les danseurs de l’entrée de la rade. On remonte une dernière fois le Prado, Calle Obispo et la Plaza de armas sans trop de nostalgie. On fait encore un tour au marché des curiosités. On y retrouve le patron du vendeur d’affiches avec qui nous avions passé autant de temps le premier jour. Il nous reconnait tout de suite et il ne lui en faut pas beaucoup pour se lancer dans un nouveau discours pro-régime et balancer encore une fois qu’il ne partage pas du tout les opinions de son employé. C’est un personnage celui-ci, cheveux grisonnant, casquette militaire à la Fidel et bouchon à la rigolade. Il nous fait passer un petit quart d’heure sympa et nous aide même dans la recherche d’une affiche que nous avions repérée mais qu’il n’a pas. Tant pis pour la version arts graphiques de l’affiche de Fast and Furious à La Havane, ce sera l’excuse pour revenir à Cuba 😉

Nous quittons le marché et nous prenons la direction de l’embarcadère, le même que celui de ce matin mais en prenant cette fois-ci la direction de Casablanca. A cette heure-ci, il y a peu de touristes. L’heure de la cérémonie est encore loin. Une fois arrivés de l’autre côté, le fort est encore loin. Il faut monter, longtemps, jusqu’à arriver à la maison du Che et au Christ qui surplombe la baie de La Havane. La vue est spectaculaire. C’est un endroit que je te conseille au coucher de soleil. C’est juste magnifique !

On traverse la base militaire où les avions et autres véhicules historiques sont exposés jusqu’à arriver au Morro Cabaño. La forteresse construite a la fin du XVIIIè siècle par les Espagnols a été tour à tour lieu de défense, prison et tribunal militaire. Aujourd’hui, c’est un site touristique, qui accueille parc, musée et qui est le théâtre tous les soirs de la cérémonie du coup de canon, El canonazo. Cette cérémonie rappelle le coup de canon qui était tiré à l’époque de l’édification de la forteresse. À 21h00, chaque soir était tiré un coup de canon pour signifier la fermeture des portes de la ville pour la préserver des attaques de pirates et de corsaires. 3 siècles plus tard, rien n’a changé, nous sommes accueillis par des militaires en costume d’époque.

Nous sommes très en avance, nous avons le temps de passer à la billetterie, et de nous faire arnaquer au passage par la guichetière, qui dans un premier temps « oublie » de nous rendre une partie de la monnaie, puis après le lui avoir fait remarqué, nous rend le compte mais avec un billet de 10 en peso cubains et pas en CUC (alors que l’on est à une caisse spéciale CUC…). Note à toi, toujours vérifier plusieurs fois ta monnaie. Nous on s’est fait avoir, on ne s’en est rendu compte qu’en payant le taxi du retour…

Le musée est fermé mais les petits stands d’artisanat et le parc sont ouverts. Les garçons se régalent à courir partout au milieu des boulets de canons et nous on profite du calme avant l’afflux de touristes à l’heure de la cérémonie. Le soleil se couche, et le Malecòn se teinte d’orange, c’est vraiment sublime. Une petite heure avant le début de la cérémonie, on arrive sur la place où se tient la cérémonie, il n’y a encore personne, on sera au premières loges. Des militaires en treillis répètent les mouvements à faire pour que le spectacle soit calé au millimètre. Ils ont l’air si jeunes pour certains. En fond, alors que la nuit tombe, on commence à entendre des roulements de tambours, les crieurs en costumes annoncent le début imminent de la cérémonie dans une procession au flambeau. Le monde commence à affluer. Touristes et cubains se mélange pour assister à ce voyage dans le temps, ce retour à l’époque des pirates et des commodores. À 21h00 nos militaires refont surface, ils ont troqué leurs treillis contre des costumes coloniaux. Ils refont les gestes maintes fois répétés tout à l’heure pour donner lieu au tir de canon. Attention les oreilles ! Pour les plus petits c’est assez fort !

La cérémonie est assez rapide en soit, et à la fin, le mouvement de foule est assez important. Difficile d’imaginer qu’il y avait autant de monde qui assistait au spectacle quand on accède au goulot d’étranglement des ruelles du fort. On se fraie un chemin en se tenant très fort et en zigzagant entre les gens pour trouver un taxi. À cette heure-ci, pas question de refaire à pied le chemin en marche arrière.

Heureusement, on trouve très vite un chauffeur à la sortie du fort qui nous propose de nous ramener à l’hôtel pour 10 CUC. Musique à fond, pied au plancher, il nous embarque à travers le tunnel sous le Port et le Malecòn ambiance Fast and Furious, Vin Diesel en moins… Il nous dépose devant la casa en moins de temps qu’il nous faut pour faire ouf et repart aussi vite à la recherche d’autres touristes à ramener. On traverse le Malecòn, et on regagne la casa, c’est notre dernier soir à La Havane et ainsi s’achève notre expérience.

Demain, C. le chauffeur que nous avons eu au début du séjour viendra nous chercher pour nous amener à Remedios puis Trinidad. Si nous avons été très bien accueillis par l’équipe de Malecòn 663, toujours aux petits soins pour toute la famille, nous ne sommes cependant pas mécontents de quitter l’agitation de la capitale pour de plus petites villes, plus en phase avec notre façon de voyager…

Voilà, j’espère que cette escape à La Havane aura été à ton goût et de permettra soit d’y trouver des suggestions de visite et des conseils pour organiser ton séjour soit des souvenirs d’une expérience que tu as vécu. Dans tous les cas, n’hésite pas à mettre un j’aime ou un commentaire pour me dire ce que tu en as pensé.

À bientôt 😉

Notre kit de survie pour un voyage de plusieurs heures dans un espace clos

Photo de Lina Kivaka sur Pexels.com

Les vacances viennent de démarrer et avec elle son lot de départs et de longues heures de voyage. Même si les wanderlustschtroumpfs ont été habitués depuis tout-petits à des voyages en voiture de plusieurs milliers de kilomètres plusieurs fois dans l’année, il n’en demeure pas moins que le temps est long pour tout le monde… Pour nous les adultes, pas question de voyager de nuit car si les enfants peuvent dormir, ce n’est pas notre cas et impossible de démarrer une journée avec tête ressemblant à un tableau de Picasso au sommet de sa période cubiste quand les schtroumpfs, frais comme la rosée du matin, se réveillent en mode pump it up ! (Tu vois la scène ?)

Alors pour survivre à cette épreuve ultime épreuve qui te rapproche du Graal tant attendu de tes vacances, je te propose de découvrir le kit de survie qui nous accompagne maintenant depuis quelques années avec le moins d’écran possible parce qu’après la tranquillité de l’écran tu dois souvent composer avec son deuxième effet Kiss Cool, l’agitation et dans un espace clos, ça peut vite devenir dur à gérer. Tu trouveras quelques variantes en fonction de l’âge des loupiots.

Un carnet et des crayons de couleurs

Carnet de coloriage, simple cahier ou cahier d’activités, les garçons adorent, dans la voiture, dessiner, colorier ou écrire des histoires ou faire des petits jeux à partir de leurs héros préférés ou des choses qu’ils ont pu rencontrer sur le trajet…

Pour des questions pratiques, on préfère les crayons (aquarellables) aux feutres.

  • Les crayons, c’est zéro déchet puisque c’est compostable et la planète te dit merci… (Oui je sais dans un trajet à émission carbone +++ c’est super cohérent tout ça…)
  • Les crayons c’est moins embêtant que les feutres car si tu perds un bouchon dans la voiture, avant de t’arrêter pour le retrouver t’es un peu embêté…
Carnet format A6, Hema 1,5€

Côté carnets, on aime bien ceux de Hema pour leur petit prix (1,50 € le format A6 et 2,50€ le format A5) leur couverture en carton sur laquelle on peut dessiner aussi ou coller les tickets de visites, et leur format mini qui rentre dans le sac à dos et qui nous évite de nous balader avec 500 feuilles volantes dans la voiture, le train ou l’avion. Seul bémol l’élastique ne tient pas toujours très bien.

Pour les carnets d’activités, c’est un peu selon l’humeur du moment. Si on a passé la période stickers et gommettes (tellement cool pour la concentration et le calme que ça procure pendant une heure), en ce moment on est dans les livres-jeux. Je te laisse faire un tour chez ton libraire pour trouver celui qui te laissera des heures de paix, chez nous en ce moment c’est à base de Pokémon ou du Loup en slip, miniwanderlustschtroumph est complètement fan de cette BD qui le fait hurler de rire. A faire tous ensemble, on a aussi adoré Saccage ce carnet partout de Keri Smith qui nous a occupé sur la route et nous a suivi pendant tout un été. C’est tellement jouissif de gribouiller, déchirer, coller et faire tout ce qu’on a d’ordinaire pas le droit de faire sur un livre !!! On s’est tellement amusés que j’en ai acheté un nouveau pour notre prochain séjour à Disneyland Paris, mais chuuuut ! C’est une surprise !

Un livre

Je t’entend déjà dire, « mais ils vont avoir mal au coeur ! » ou « et si ils savent pas encore lire »… Pour le mal au coeur, je ne peux que te dire, c’est toi qui gères… Pour le fait de savoir lire ou pas, les nôtres ont toujours eu des livres à disposition en voiture, souvent des gros imagiers ou des cherche et trouve sur les animaux sauvages parce qu’ils adoraient ça avec de plein de belles images et de détails pour les occuper.

Maintenant qu’ils sont plus grands, BD, Manga ou guides adaptés aux enfants (les documentaires sur les villes de chez Kididoc, la collection expliqué aux kids de Lonely Planet…) et ils sont aux anges…

Des petits jeux de sociétés

Petite, je me souviens que pas un départ en vacances ne s’accompagnait par la préparation dans le sac à dos de tout un tas de mini jeux de société avec des mini-dés et des pièces magnétiques dont on passait notre temps à chercher les morceaux dans la voiture. Pour les garçons c’est la même chose.

Leurs chouchous sont chez Djeco (Bataouaf) et Bioviva (dans la famille Défi Nature) pour leur tout petit format, leur petits prix et leur conception qui ne nécessite pas forcément de savoir bien lire pour y jouer, contrairement à un 7 familles classiques par exemple. Ils ont l’avantage de se jouer sans la présence de l’adulte une fois qu’ils ont compris comment ils fonctionnent.

Mais ils adorent aussi jouer sans support matériel aux devinettes et là pour le coup tout le monde est sur le pont, même papa et maman.

Des histoires et toujours des histoires…

Nos schtroumphs sont de grands fan d’histoires, ils adorent ça. Alors pas question d’affronter un long trajet sans une ou plusieurs histoires à écouter.

Nos voyages s’accompagnaient donc de livres CD empruntés à la bibliothèque (ah les tellement magnifiques albums CD de Didier Jeunesse ou la collection écouter lire de Gallimard !!!) ou de j’aime lire à écouter. Mais le problème c’est que nous étions aussi obligés de les écouter alors La guerre des slips et consorts, ça va bien une fois ou deux mais à notre rythme de longs trajets on commençait à les connaître par coeur.

Et puis un jour, je suis tombée sur la Lunii… Tu as peut être déjà vu cette petite boite bleu-vert sur les étals des magasins de jouer qui promet aux enfants des heures d’histoires à composer sans écrans. Aaaaah la Lunii, mais c’est la vie ! Un jeu de casques branchés en dérivation et à nous la liberté d’écouter ce que l’on veut !

Les garçons peuvent passer des heures à fabriquer des histoires avec la petite boite magique. Une fois lassés du pack d’histoires de Suzanne et Gaston, tu peux télécharger sur le Luniistore de nouveaux packs d’histoires. En tant que maman j’apprécie l’initiative, Lunii c’est une petite start up française, avec une équipe très disponible et à l’écoute en cas de pépin (réponse dans la journée par mail du SAV) et qui accorde beaucoup d’importance à la qualité et à la diversité de ses supports. Certains packs d’histoires sont téléchargeables en plusieurs langues (pour nous c’est super cool parce qu’on peut faire partager aux copains en Italie !) et la ligne éditoriale est vraiment soignée avec des collaborations avec les éditions Didier Jeunesse, l’école des loisirs, Quelle histoire et la Bibliothèque nationale de France.

Une playlist qui va bien et un petit blindtest

Je ne suis pas mécontente d’être sortie de la phase « Souris verte » et « crocodiles » mais la playlist a quand même l’avantage de les occuper aussi un bon moment. Ils chantent et pendant ce temps là normalement, ils ne se disputent pas et ne se mettent pas les doigts dans les yeux… Premier luxe !

Deuxième luxe, tu leur fais réviser les chansons qu’ils apprennent à l’école, et là, c’est la maîtresse qui te remercie ;).

Notre playlist du moment est faite à base des CD de la série We love Disney et Jazz Loves Disney, de musiques de films pour enfants ou des chansons qu’ils aiment bien écouter à la radio, et plus de chanter, le blindtest est de rigueur…

Un doudou pour dormir

La team Loup prête à faire le tour du monde…

Même si ils sont grandets maintenant, il n’y a pas un départ sans qu’ils fourrent une peluche dans leur sac. Ils ont toujours une phase où ils y jouent avec et une autre où ils s’en servent de coussin pour se reposer dans la voiture. Selon la peluche, il nous arrive même de nous la jouer comme Armelle dans Amélie Poulain… Le Loup de la série le Loup qui… a fréquemment posé sur nos photos de vacances devant la Tour de Pise, à Londres, ou à Paris comme dans l’album le Loup qui voulait faire le tour du monde… Qu’est ce qu’il faut pas faire…

Et vous ? Que mettez-vous dans votre kit de survie ?

À bientôt ! 😉