Reading classics Challenge 2021 : L’amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez

Me voilà de retour après plus de trois mois sans publications pour une lecture commune avec Priscilla du blog Livresque78. En début d’année, lorsque pleine d’optimisme j’avais fixé mon menu pour le Reading classics challenge, nous avions planifiée toutes les deux, cette lecture pour le mois de juin. Prise dans un tourbillon depuis le mois de mars, j’ai complètement délaissé le blog et une bonne partie des lectures que je souhaitais faire. Je voulais donc avant toutes choses remercier Priscilla d’avoir partagé cette lecture avec moi. Cela m’a permis, d’une part de découvrir ce classique de la littérature qui me faisait envie depuis longtemps et d’autre part de me forcer à trouver le temps de me remettre à alimenter le blog.

Quatrième de couverture

À la fin du XIXe siècle, dans une petite ville des Caraïbes, un jeune télégraphiste pauvre et une ravissante écolière jurent de se marier et de vivre un amour éternel. Durant trois ans ils ne vivent que l’un pour l’autre, mais Fermina épouse Juvenal Urbino, un jeune et brillant médecin. Alors Florentino, l’amoureux trahi, se mue en séducteur impénitent et s’efforce de se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu’il ne cessera d’aimer, en secret, cinquante années durant. L’auteur de Cent ans de solitude et de Chronique d’une mort annoncée, prix Nobel 1982, donne libre cours à son génie de conteur, à la richesse de son imagination et à l’enchantement baroque de son écriture.

Mon avis

C’est avec L’amour au temps du choléra, publié en 1985, que je découvre la plume de Gabriel Garcia Marquez. Dès les premières lignes, l’auteur nous embarque vers les Caraïbes, dans une ville portuaire de la fin du XIXè siècle pour suivre les amours contrariées du pauvre Florentino Ariza, enfant illégitime de l’un des dirigeants de la Compagnie Fluviale des Caraïbes et de Fermina Daza, fille d’un homme d’affaires aux pratiques douteuses.

Florentino, alors jeune homme et passionné de poésie, tombe littéralement sous le charme de la belle Fermina. Dès lors, rien ne peut arrêter son imagination pour tenter de séduire sa douce avec laquelle il entretient une relation épistolaire grâce à la complicité de la tante de cette dernière. Le père de Fermina, homme d’affaire parvenu, ne l’entend toutefois pas de cette oreille et met un point d’honneur à trouver à sa fille un parti à la hauteur de ses aspirations sociales.

Exit le pauvre Florentino, qui n’a plus qu’à aller noyer sa tristesse et pleurer ses amours déçues dans une dépression dont les symptômes évoquent à s’y méprendre le choléra, qui sévit alors dans la région. Un peu comme « une maladie d’amour » comme dirait l’autre, dont chaque rechute fait ressurgir les maux de la précédente crise. Fermina, de son côté, épouse en grandes pompes le Docteur Juvenal Urbino, médecin reconnu dans toute la ville pour avoir apporté d’Europe les dernières avancées de la science en matière de traitement des maladie infectieuses.

Penser cependant que l’amour de Florentino envers Fermina pouvait s’éteindre ainsi, est une grossière erreur. Les 443 pages de cette saga post coloniale en sont la preuve. On y voit notre protagoniste gravir les échelons de la société afin de se rendre respectable pour sa Dulcinée, dans l’espoir qu’un jour le destin les réunisse. On le voit aussi devenir un expert de la séduction et accumuler les conquêtes pour tenter le temps d’une étreinte d’oublier celle à qui il a donné son coeur.

J’ai beaucoup aimé le style de Gabriel Garcia Marquez. Dès nos premiers échanges avec Priscilla, nous étions d’accord pour dire que L’amour aux temps du choléra, n’était pas un roman qui se dévore mais un livre qui se savoure, petit à petit. Ses pages ont la langueur et la chaleur des Caraïbes et on le lirait volontiers sur un rocking chair avec un verre de rhum vieux en espérant découvrir au fil des pages un happy ending.

J’ai été admirative devant la dévotion de Florentino envers Fermina qui n’a d’égale que sa détermination. Malgré les années qui s’écoulent, son amour de jeunesse demeure intact. Lorsqu’enfin il parvient à la conquérir, il n’a plus la fougue de ses jeunes années mais garde pour elle une tendresse propre à celle des amours tardives. Toutefois, j’ai eu quelques difficultés à concevoir son rapport aux autres femmes qui ne sont là que pour lui permettre d’oublier momentanément sa solitude. Certaines relations, comme celle qu’il entretient avec sa filleule de 14 ans alors qu’il a déjà atteint un âge avancé, ont même été complètement malaisantes. Fermina de son côté apparait comme une femme indépendante, peu encline à se laisser dicter sa conduite par les hommes en général, son père, et son époux en particulier. Sa fougue la conduit à évincer Florentino, lorsqu’elle s’aperçoit qu’il n’est pas celui qu’elle avait imaginé, à ignorer son père des jours entiers ou à quitter momentanément son mari dont elle vient de découvrir l’adultère. Ce n’est qu’à la mort de ce dernier qu’elle met un peu d’eau dans son vin pour s’adoucir grâce aux lettres dactylographiées de Florentino. Souvent hautaine et froide, j’ai eu du mal à m’attacher à se personnage de femme perpétuellement insatisfaite, un tantinet capricieuse et toujours en quête d’exotisme.

J’ai apprécié aussi, au fil des longs chapitres de ce livre de voir les paysages se transformer. Au fil des décennies la ville évoluent sous l’impulsion du couple Urbino della Calle. Elle s’assainit et accueille de nombreuses mondanités et événement culturels qui sont l’occasion pour Florentino d’y revoir l’élue de son coeur. Toutefois, toutes les transformations ne sont pas positives. L’épidémie de choléra qui fait rage, la guerre civile et le progrès affectent aussi les décors du roman. Les deux voyages le long du fleuve, mettent les personnages face au temps qui passe, au progrès et à la nécessité de sauvegarder la faune et la flore pour préserver les activités humaines. Le premier voyage le long du fleuve effectué par Florentino est plein de contrastes. Malgré son coeur en miettes, il s’émerveille des crocodiles, des oiseaux et des bruits de la forêt qui accompagnent sa croisière. Les dernières pages sont certes une ode à l’amour de nos deux héros mais aussi au respect de la nature à travers les figures disparues de la forêt et du fleuve telles que les singes et les lamantins. Enfin, le spectacle qui s’offre à eux n’a plus rien à voir avec celui qui avait pu accompagner Florentino des années auparavant, la forêt n’est plus et les rives du fleuves sont muettes.

Pour finir, je te dirais volontiers que voilà un classique de la littérature Sud Américaine que j’aurais dû lire bien plus tôt et que l’oeuvre de ce cher Gabriel Garcia Marquez vient de sauter dans ma wishlist. Pour finir de te convaincre, je t’invite à aller faire un tour du côté du blog de Mag et Priscilla pour aller découvrir sa chronique.

Si tu l’as lu, n’hésite pas à me dire en commentaires ce que tu en as pensé.

À bientôt 😉

Portraits de voyageurs #4 : Milène du blog Les voyages de Kiki et Sounette

Après Mélanie qui voyageait seule, Magali qui avait choisi un temps l’expatriation, K. avec qui je partage ma passion des voyages et de la lecture, je te propose de découvrir un nouveau blog dans le cadre de ce quatrième numéro de Portraits de voyageurs.

Cet été, j’ai découvert le compte Instagram Les voyages de Kiki et Sounette. Comme nous, Milène tient un blog où elle raconte les aventures qu’elle mène avec sa petite famille en France, en Europe et bien plus loin encore. Si tu ne la connais pas encore, je te propose de découvrir son univers dans cette nouvelle interview.

Bonjour Milène et bienvenue sur My wanderlust family. Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, pourrais-tu nous présenter ta petite famille ?

Je m’appelle Milène j’ai 32 ans et je suis mariée à Lionel 46 ans. Dans la vie je suis Assistante de Direction et mon mari est facteur. Nous sommes les heureux parents de Timéo 8 ans (Kiki) et Thaïs 6 ans ( Sounette). Nous vivons en Savoie près d’Albertville. Nous sommes passionnés par les voyages et c’est pour cela que depuis quelques mois nous avons crée notre blog pour échanger avec vous sur ce thème. Sur notre compte vous trouverez toute sorte de voyages : des voyages en couple, des voyages en famille, des week-end ou des séjours plus long, des voyages en France, en Europe ou plus loin … Bref vous l’aurez compris chez nous tout est prétexte au voyage, à la découverte et à l’émerveillement ! Et quoi de plus beau que de partager ces moments merveilleux avec ceux qu’on aime !

Crédit photo Les voyages de Kiki et Sounette
Parle nous de vos voyages, quels sont les pays ou villes que vous avez découvert en famille ?

Depuis l’arrivée des enfants, nous avons eu l’occasion de visiter la partie Est de la Corse, Paris, Center Parcs Village Nature, le château de Chambord, Orléans, le Morbihan et une partie du Finistère Sud, le Portugal (Algarve), Barcelone, une partie de la Costa Brava. Sur la côte d’Azur, nous avons visité Fréjus, Saint Raphaël, Nice, Cannes, Bormes les mimosas. Nous avons aussi visité Marseille et Monaco. Puis côté Roussillon, nous avons séjourné à Carcasonne, Vias, Montpellier, Marseillan, Cap d’Agde, Grau du roi …

En juin 2020 nous avons fait une halte de quelques jours en Ardèche. Et nous avons aussi eu l’occasion de découvrir la Camargue !

Comment se choisissent les destinations chez vous ?

Dans un premier temps, cela dépend surtout du nombre de jours de vacances. Pour quelques jours nous privilégions des destinations proches de chez nous ou des capitales. Par dessus tout, notre but est de découvrir des endroits nouveaux, que nous ne connaissons pas. Et puis surtout nous nous fixons un budget à ne pas dépasser. Nous préférons partir plus souvent à petits budgets.

Si tu devais nous recommander une destination kidsfriendly parmi toutes celles que vous avez découvertes, laquelle choisirais-tu ?

J’ai posé la question à mes enfants. Timéo est complètement tombé sous le charme de la capitale, il a donc répondu Paris sans hésiter. Et je le rejoins. Paris est une très belle ville et il y a énormément de monuments à visiter. Paris permet d’apprendre beaucoup de choses aux enfants en terme d’histoire et de culture. Il y a de superbes activités à faire en famille comme la Cité des Sciences, la Tour Eiffel, une croisière sur la seine, les musées etc…

Et pour Thaïs sa réponse est le Village Nature ! J’étais la première à hésiter et à ne pas vouloir partir 1 semaine à Center Parc de peur de m’ennuyer. Puis nous avons quand même voulu tenter l’expérience et nous avons été séduits par le concept. C’est un véritable paradis pour les enfants et le cadre est vraiment très reposant. La qualité des logements et des infrastructures est remarquables. Le parc aquatique est grandiose et il y a vraiment de quoi séduire toute la famille.

Quelles sont les activités préférées de ta petite famille en voyage ?

Notre priorité c’est de visiter le plus possible les environs. Mais nous aimons aussi le farniente sur les plages. Notre but est surtout de découvrir de nouvelles choses tout en prenant le temps de décompresser, de se reposer et de profiter à fond des vacances.

Une fois la crise sanitaire passée, quelles sont les destinations qui vous feraient rêver ?

Notre rêve serait de découvrir un pays d’Asie, pourquoi pas la Thaïlande. Nous aimerions également pouvoir faire découvrir les États-Unis à nos enfants.

Comment es-tu passée de voyageuse en famille à blogueuse voyage ?

Pour l’instant je ne me considère pas vraiment comme blogueuse, bien que la visibilité de notre site Internet ne cesse de progresser. Cependant nous avons décidé de créer le blog pour échanger avec des personnes qui partagent la même passion que nous. Le but étant de pouvoir s’échanger des conseils, des bons plans pour optimiser son temps, choisir ces visites, trouver de bons restaurants etc…

Dans tes articles, j’admire le côté carré de ton organisation. Comment prépares-tu vos voyages ?

Nous avons pour habitude d’utiliser d’une part le guide vert (guide Michelin) et d’autres part nous n’hésitons pas à entrer en contact avec des internautes qui ont fait le voyage que nous convoitons.

Quels conseils donnerais-tu à nos lecteurs ?

En priorité de bien choisir son voyage en fonction de l’âge des enfants. Voyager doit rester un plaisir pour toute la famille. Et puis dans un second temps bien préparer son voyages et son itinéraire. Prévoir aussi son budget logement, restaurant et visite. Anticiper son voyage permet bien souvent de faire des économies. Et pour finir, ne pas hésiter à entrer en contact avec des gens qui ont déjà fait le même voyage que vous, tous les conseils sont bons à prendre et vous permettront d’organiser au mieux votre programme !

Où peut-on te retrouver sur les réseaux sociaux ?

Site internet : http://lesvoyagesdekikietsounette.com/

Facebook : https://www.facebook.com/Les-voyages-de-kiki-et-sounette-112101840490515/

Instagram : https://www.instagram.com/lesvoyagesdekikietsounette/?igshid=1xw3ki5n4yxam

Pinterest : https://www.pinterest.fr/kikisounette/

La dernière question est toujours une carte blanche. Alors c’est à toi, quelle question aurais-tu aimé que l’on te pose et quelle serait ta réponse ?
La covid est-elle un frein au voyage ?

Absolument pas ! La covid ne nous empêchera pas de continuer à voyager. Ceci dit il faut accepter de voyager différent !

En décembre nous avons fait le choix de partir à Barcelone malgré un contexte peu favorable et nous ne regrettons pas notre choix. Nous avons passé un super séjour et nous avons même pu visiter les monuments dans des conditions exceptionnelles car il y avait vraiment très peu de monde. En revanche, cela a été plus compliqué avec les restaurants mais il y a toujours des solutions alternatives.

La covid vous forcera à organiser votre voyage de façon méticuleuse car comme les visites sont limitées, il faut impérativement réserver vos billets à l’avance.

Continuez à voyager, c’est bon pour le moral:)

Ah Barcelone !!! Les photos de Milène m’ont faite voyager pendant que nous étions coincés à la maison pendant les fêtes car Covid positifs… Je vous conseille donc vivement d’aller faire un tour sur la page FB et le compte Insta de Les voyages de Kiki et Sounette pour en prendre plein les yeux. Pour ma part, je vous dis à très bientôt pour un portrait de voyageurs qui sera consacré à Estelle, pour qui voyage et volontariat sont très étroitement liés. Stay tuned l’article est presque prêt et devrait arriver très vite !

A bientôt 😉

Cuba : ma booklist : des guides, des livres et autres petites références pour te mettre dans l’ambiance

Et voilà l’un des derniers articles de ma série cubaine. Avec cet article, je boucle le quatrième opus de mon défi de fin d’année.

Ça y est tu t’es décidé(e) à prendre ton billet d’avion pour La Havane ou Santiago et tu cherches quelques compagnons de voyages à glisser dans ta valise ? Ou alors tu es en manque de lectures cubaines ? Je te propose la sélection qui m’a accompagnée dans les mois de préparation, sur place et encore maintenant quand j’ai envie de retrouver l’ambiance de l’île.

Côté guides

Question guides, je suis une fan inconditionnelle des éditions Autrement. J’aime beaucoup les lignes éditoriales de Lonely Planet pour leur côté exhaustif. J’adore aussi les National Geographic et Geoguide pour la qualité des illustrations et des photos et leur aspect plus journalistique et leur éthique de voyage. C’est donc vers eux que je suis allée chercher lorsque j’ai fait un tour à la bibliothèque à la recherche d’inspiration pour les visites. Je ne sais pas vous, mais j’ai un peu de mal à acheter des guides de voyages car si ils sont très utiles avant et pendant le séjour, ceux qui me plaisent sont souvent assez chers et je ne sais jamais trop quoi en faire une fois rentrée. Alors ils finissent par trôner dans ma bibliothèque en mode ramasse poussière… Du coup, depuis quelques années, je préfère les emprunter…

Concernant Cuba, le plus difficile n’est pas de trouver un guide sur la destination mais de choisir parmi la pléthore de propositions sur le marché. Nos trois chouchous ont donc été

Cuba, National Geographic

Bien conçu, il est intéressant si tu prévois de passer une grande partie de ton séjour dans le grand Nord. Ce guide, comme son nom l’indique n’est pas consacré à la Finlande uniquement mais à toute la Laponie. Aussi, si tu prévois de pousser l’aventure jusqu’au Cap Nord ou découvrir la Suède et la Norvège, c’est celui-ci qu’il te faut car il fait un tour d’horizon de toutes la Laponie. Il a aussi l’avantage de son petit prix, d’exister en version numérique pour moins de 10 € et en version l’essentiel de la Laponie pour moins de 5€.

En ce qui nous concerne, nous y avons trouvé des idées de visites intéressantes comme celles de la mine de Pyha-Luotso que nous avons précieusement notées avant de le ramener à la bibliothèque.

Cuba, Lonely Planet, 24 €

Très complet, il aborde à la fois le côté culturel qui me tient tant à coeur et les suggestions d’hébergement ou de visites. Après de longues soirées d’études, c’est finalement celui-ci qui a sauté dans notre valise et nous a accompagné pendant notre road-trip.

Nous avons utilisé la seconde édition du guide. Nous avons bien aimé ses propositions d’itinéraires qui nous ont aidées à organiser nos hébergements et les étapes de notre séjour et la qualité égale de ses suggestions quelles que soient les régions que nous avons visitées. Une fois sur place, il nous a apporté les compléments d’information dont on avait besoin pour mieux aborder ou compléter nos visites.

Pour moi, son seul point négatif, c’est son prix…

Coté littérature

Pour les classiques : Le vieil homme et la mer, d’Ernest Hemingway

Ernest Hemingway a passé de longues années à La Havane, au point d’en faire aujourd’hui partie du décor. Dans ce roman, publié en 1951 et qui reçut le prix Pulitzer, nous partons en mer avec Santiago, un vieux loup de mer cubain pour une partie de pêche au gros.

Attention, point ici de yacht à moteur suréquipé, ni de canne avec des moulinets. Santiago pêche à l’ancienne, à la ligne, à la seule force de ses mains pour remonter ce marlin qui lui donne tant de fil à retordre et avec qui pendant de longues heures, il partagera ses considérations sur la vie.

La version que j’ai lue pour ma part était extraite des Oeuvres complètes d’Hemingway publiées chez la Pléiade, mais pour une lecture plus familiale, cette version illustrée par François Place dont tu peux retrouver quelques planches ici est particulièrement réussie.

Si tu es fan de BD, tu peux aussi aller voir du côté de l’adaptation de Thierry Murat chez Futuropolis.

Pour découvrir la figure du Che : Carnets de voyages, Ernesto Guevara

Voyage à motocyclette, Ernesto Che Guevara

Dans ce livre, adapté au cinéma par Walter Sales dans le film Carnets de Voyages, on découvre les aventures d’Ernesto, alors étudiant en médecine, et de son ami, Alberto Granado. Au début de l’année 1952, pendant plusieurs mois, à bord de la Poderosa, leur moto, ils sillonnent les routes d’Amérique du Sud, à travers l’Argentine, la Bolivie, le Chili. Les rencontres faites le long de ce voyage, les injustices sociales qu’il rencontre au cours des étapes de son voyage ainsi que son engagement auprès des populations locales vont poser les bases de son combat politique qui va ensuite le conduire à rejoindre le mouvement du 26 juillet et la guerilla menée par Fidel Castro.

Une plongée dans l’histoire d’une icône du XXè siècle : La femme qui pleure de Zoé Valdes

Zoé Valdes est exilée à Paris depuis de nombreuses années. En 2007, elle entreprend de raconter le voyage qui a conduit Dora Maar, photographe égérie des surréalistes et maîtresse éconduite de Picasso, à Venise, en compagnie de James Lord et Bernard Minoret. Ce roman est un va et vient entre les recherches et les rencontres de Zoé Valdes et les épisodes de la vie de Dora Maar, qui l’ont conduite à la folie et à ce voyage à travers les rues de la Serenissime.

Au fil des pages, l’autrice nous livre les grandes lignes de la vie de cette femme indépendante mais elle revient aussi sur son existence sur son île, son engagement politique et ses années d’exil.

Un journal apocryphe : Poser nue à La Havane de Wendy Guerra

Autre plume cubaine connue pour son engagement politique, Wendy Guerra nous livre dans ce journal apocryphe sa version de la venue d’Anais Nin à La Havane, au début des années 20. La jeune fille, alors fiancée à un riche Américain quitte New York pour quelques semaines afin d’aller rendre visite à sa famille à Cuba. On y découvre une capitale cubaine au sommet de sa splendeur, la langueur de la vie dans les plantations, mais aussi l’engagement de la jeunesse. Wendy Guerra interprète donc à partir des bribes de son journal, son éveil à la sensualité, ses premiers pas en tant que modèle pour les artistes de l’Ecole Nationale des Arts de La Havane.

Ce roman de 312 pages est assez différent de ces productions habituelles, plus contemporaines et davantage consacrées aux changements que connaît l’île depuis quelques années. Elle est aussi l’auteur de Tout le monde s’en va, Mère Cuba et Un dimanche de Révolution.

Un roman musical : Dieu n’habite pas La Havane de Yasmina Khadra

J’ai découvert ce livre il y a peu. Je ne l’avais donc pas lu avant d’aller à Cuba mais il se trouve que le hasard fait bien les choses. Dans ce roman sorti en 2016, Yasmina Khadra, auteur algérien dont la plume a été maintes fois récompensée, nous amène suivre Don Fuego, un guitariste et chanteur sexagénaire qui se voit du jour au lendemain remercié du cabaret dont il faisait les beaux jours, ou plutôt les belles nuits, depuis des années. Sans emploi, privé de public et de la flamme qui l’habite, il se retrouve à errer dans les rues de La Havane à la recherche d’une gloire qui l’a désormais quitté. De retour dans son quartier, il rencontre Mayensi, une jeune fille, rentrée clandestinement dans la capitale à la recherche d’une vie meilleure. Il en tombe sous le charme, prêt à oublier les 40 ans qui les sépare.

On voyage dans ce livre entre La Havane des touristes et les quartiers de Regla et Casablanca que nous avions visité lors de notre séjour dans la capitale cubaine. Le style est beau, les personnages sont attachants et je me délecte à redécouvrir ces deux quartiers qui nous avaient permis de prendre une pause alors que nous étions fatigués de l’agitation de Habana Vieja et du Malecòn.

Une romance : L’année prochaine à La Havane, de Chanel Cleeton

Je te laisse avec le résumé éditeur de cette romance publiée chez Charleston que je viens tout juste de découvrir dans le C’est lundi que lisez vous ? du blog Les paravers de Millina.

La Havane, Cuba, 1958
Elisa Perez et ses trois soeurs sont les joyaux de la dynastie sucrière familiale. Tandis que les hommes Perez président à la destinée du pays, elles évoluent dans un monde fait de luxe et d’oisiveté. Pourtant, les combats font déjà rage dans l’est du pays et bientôt la guerre civile frappera au cœur même de La Havane. Tandis qu’un monde s’éteint, un autre est en train de naître. Et la rencontre d’Elisa avec Paulo, un jeune révolutionnaire idéaliste, la précipitera au cœur du conflit.
Entre loyauté familiale, passion et idéologie, son destin va basculer, ainsi que celui de tout un peuple.
Soixante ans plus tard, la petite-fille d’Elisa, Marisol, découvre La Havane, cette ville qui a abrité les plus grandes joies et les plus grands drames de la vie de sa grand-mère…

Elle a piqué ma curiosité avec ce titre qui vient de sauter dans ma wishlist, je viendrai te dire ce que j’en ai pensé dès que je l’aurai lu.

Et pour les schtroumphs alors ?

Sur Cuba, les publications ne se bousculent pas au portillon pour les enfants. Outre des éditions sympas du Vieil homme et la mer dont on a parlé plus haut, la littérature jeunesse, je n’ai trouvé que deux titres pour raconter Cuba aux enfants.

Un recueil de contes pour enfants : 18 contes de Cuba de Françoise Rachmuhl

18 contes de Cuba de Françoise Rachmuhl

J’avais trouvé ce petit recueil de contes des origines à la bibliothèque. Il est plutôt chouette pour découvrir les histoires et les traditions qui se cachent derrière les orishas. Aujourd’hui il n’est plus édité mais il est encore disponible sur les sites de libraires spécialisés dans l’occasion.

Un album graphique : KO à Cuba de Camille de Cussac

K.O à Cuba Camille de Cussac

En voyant cet album à la bibliothèque, je me suis empressée de le glisser dans mon sac pour t’en parler dans cet article. Les albums sur Cuba sont tellement rares. Au final, j’ai eu du mal à accrocher à cette histoire de combat de boxe et malgré ses illustrations graphiques et pleines de couleurs, je n’ai pas réussi à rentrer dans cette histoire.

Côté ciné : des classiques aux blockbusters

Cuba et le cinéma, quelle histoire ! Malheureusement, on n’a que peu accès aux productions cubaines à l’international. Mais avant de partir pour te mettre dans l’ambiance voici quelques films à voir absolument. La Havane a tout d’un décor de cinéma et l’article que je lui avais consacré dans notre carnet de voyage cubain était d’ailleurs truffé de références au 7è art.

Le classique : Buenavista Social Club de Wim Wenders

Si tu ne dois en voir qu’un avant de partir, c’est sûrement celui-là. Sorti en 1999 et maintes fois primés, il a ramené sur le devant de la scène les joyeux papis du Buenavista Social Club, quarante ans après la destruction de leur fief.

Dans ce documentaire qui suit la reformation du groupe et son ascension à l’international, Wim Wenders, nous fait un joli portait de ces guajiros musiciens qui ont vu suite à la sortie du film leur fin de carrière prendre un second souffle.

C’est à travers ce film que j’ai attrapé le virus de Cuba, et mis le pied dans le monde de la musique cubaine. Où que tu ailles, ce sera la bande son de ton séjour, alors, cours le regarder si tu ne l’as pas encore fait… Chan chan finira sûrement par te faire le même effet qu’All I want for Christmas is you en période de fêtes…

La comédie musicale pour les romantiques indécrottables : Dirty Dancing 2 – Havana Nights

Avant toutes choses, je me dois d’être honnête avec toi. Si tu ne l’as pas vu, ce n’est pas vraiment une suite de Dirty Dancing, ni un prequel. C’est simplement un film qui reprend le principe que l’on a adoré dans Dirty Dancing. Une jolie fille de riche qui tombe éperduement amoureuse d’un serveur de son hôtel de luxe qui se voudrait être une espèce d’Hotel Nacional, dans La Havane à la veille de la chute de Batista. Bien entendu, la danse les rapproche et la suite, pas besoin d’être scénariste à Hollywood pour la deviner.

Ce film n’a de cubain que son intrigue et la référence dans son titre, pour le reste, il a été tourné en studios et pour les prises extérieures à Porto Rico. Ce n’est pas là que tu pourras te familiariser aux vues de La Havane, mais la BO est plutôt sympa et les scènes de danse sont plutôt réussies.

Les blockbusters : Fast and furious 8 et The Cuban Network

Le tournage de ce huitième volet de la franchise Fast and Furious à La Havane avait fait le buzz. Fort de symboles, il marquait le début du rapprochement de Cuba avec l’industrie du cinéma hollywoodien. Il faut dire qu’ils avaient mis les petits plats dans les grands entre vues aériennes, carros dopés à la nitro et reggaeton pour faire de La Havane et de ses vieilles américaines l’une des stars du film au même titre que le casting du film.

J’avais vu les deux premiers films quand j’étais ado pour suivre les copains au ciné et n’étant pas une grande fan de sports mécaniques, je t’avoue que je n’ai regardé celui-ci que pour son décor… Je crois que WanderlustDad s’est endormi une fois qu’ils ont quitté Cuba. Mais aussi bien pour le symbole, que pour ces premières scènes, il vaut la peine d’être vu. Si tu aimes le reggaton, la BO est plutôt cool avec ses titres signés Pitbul, Camila Cabello, Pinto Wahin, Ricky Luna…

Avec son casting de rêve dans lequel on retrouve Penelope Cruz et Gael Garcia Bernal qui avait déjà joué le Che dans Carnets de voyages de Walter Sales dont je te parlais plus haut, voilà un film que je n’ai pas encore eu l’occasion de voir depuis sa sortie en début d’année mais que j’ai très envie de découvrir en VO.

Voilà pour cette petite sélection, qui peut encore s’enrichir de nouvelles lectures. Et toi déjà parti ou en partance, quels sont tes livres de chevet ?

A bientôt 😉

Défi de fin d’année

1 article par jour jusqu’au 31 décembre

Pour fêter en beauté la fin de cette année fort étranger et s’approcher tout doucement du premier anniversaire du blog, je relève le défi lancé par le blog Lire à la folie et qui propose de rédiger un article par jour jusqu’au 31 décembre.

Voilà donc le programme que je te propose de découvrir en cette fin d’année :

J’espère que ce menu de fêtes vous plaira et que vous serez nombreux pour terminer cette année bloguesque en beauté.

Bonnes fêtes à tous ! 😉

À bientôt ! 😉

La fabuleuse histoire de la Terre de Aina Bestard – éditions Saltimbanque

Un documentaire merveilleux à glisser sous le sapin !

Aujourd’hui c’est un peu Noël avant l’heure… J’ai récupéré à la poste mon colis des éditions Saltimbanque contenant La fabuleuse histoire de la Terre et Atlas le grand imagier. Inutile de te dire que deux paires de petits pieds nus m’attendaient tapies dans l’ombre, prêtes à me dérober les deux merveilles qui allaient sortir du paquet.

Je tiens à remercier les éditions Saltimbanque pour ce premier service presse et leur confiance.

Quatrième de couverture

Aucune histoire n’est aussi longue que celle de la Terre !

Et quelle histoire !

Partez à la découverte de ce fabuleux voyage long de plusieurs milliards d’années.

Et assistez en direct à la formation du Soleil, de la Terre, des premiers continents et à l’émergence de la vie.

Une histoire époustouflante magnifiée par la talentueuse artiste Aina Bestard.

Notre avis

Il n’y a rien que je redoute plus que les questions sur la formation de la Terre. Étant une bille en géologie, quand je vois se profiler une question du style : « Maman, comment sont apparus les premiers animaux ? » ou « Maitresse, comment s’est formée l’eau dans la mer ? » je croise souvent les doigts de toutes mes forces pour qu’une puissance bienveillante veuille bien détourner l’attention de cette question, pour autant très intéressante, mais à laquelle, je ne sais jamais répondre… Alors merci à Aina Bestard et aux éditions Saltimbanque pour ce très bel ouvrage qui a le double effet kiss cool de répondre aux questions des enfants et d’accroitre la culture générale de Maman. Mais trêve de plaisanterie, partons à la découverte de cette pépite qui, si tu es en panne d’idées cadeaux à glisser sous le sapin, pourrait te sortir une épine du pied.

Parlons d’abord de l’objet livre. Avec sa couverture tissée, ses rabats, ses calques, ce documentaire de 80 pages est un très bel ouvrage. On prendra plaisir à le découvrir, calés autour d’un fauteuil ou d’une table, pour apprendre en famille. En effet, sur le communiqué de presse il est destiné à tous les publics mais, il faudra, je pense le glisser entre les mains d’enfants ayant déjà l’habitude d’utiliser des livres à rabats ou avec des calques. Comme toute petite merveille, elle est fragile et à manipuler avec le plus grand soin. Concernant les illustrations, Aina Bestard a pris le parti de rester la plus fidèle possible de la tradition de l’illustration paléontologique. Avec ses gravures, ses jeux de trames et de points, elle donne vie aux origines de la Terre et nous embarque, dès la première page dans ce voyage cosmique. Le graphisme est donc très loin de ce que l’on a l’habitude de trouver dans les ouvrages qui traitent le sujet à destination des enfants. C’est ce qui en fait la force. J’y vois volontiers une porte d’entrée vers l’univers des premières illustrations des ouvrages de Jules Verne, comme De le Terre à la Lune ou Voyage au centre de la Terre.

Le livre envisage l’histoire de la création de la terre d’un point de vue chronologique à travers dix grands thèmes. Les deux premiers, comme tout ouvrage scientifique posent le cadre temporel ainsi que les questions de méthodologie d’acquisition des connaissances dans ce domaine. Dans les 8 suivants, on assiste au Big Bang, à la formation de la Terre, aux débuts et au développement de la vie sous l’eau puis sur Terre, au règne des grands reptiles avant de voir les mammifères peupler la planète. Chaque partie est agrémentée soit de calques, soit de planches anatomiques.

La première partie présente une frise reprenant les 4 éons, ces étapes géologiques qui ont conduit à la formation de la Terre telle qu’on la connaît aujourd’hui. Chacun d’eux est représenté avec des couleurs et résumé par une phrase simple. On parle en Giga années au début de la frise, alors pour les enfants qui, dès qu’ils voient apparaitre un cheveu blanc sur ta tête te demandent si tu as connu les dinosaures, cela peut-être difficile à se représenter. Fort heureusement, un zoom est fait sur l’éon phanérozoïque, dans lequel nous vivons encore aujourd’hui. On y voit donc se succéder les ères Paléozoïques, Mésozoïques et Cénozoïque, là encore avec un code couleur que l’on retrouve par la suite dans chaque partie du livre et des illustrations qui ne laissent plus aucun doute quant au fait que dinosaures et humains n’ont jamais pu se croiser. J’espère donc que grâce à Aina Besnard, les enfants arrêteront de croire que quand j’étais petite, Denver le dernier dinosaure était mon animal de compagnie…

La deuxième partie, est plus technique. Elle reprend les outils de bases du paléontologue et du géologue. On y découvre donc les roches, les fossiles, les squelettes ainsi que le principe de la stratigraphie expliquées à travers des exemples illustrés sur deux doubles pages.

Les parties suivantes reprennent toutes le même schéma. Une première page de synthèse qui pose le cadre chronologique et apporte quelques éléments théoriques avec un vocabulaire adapté. Elle est suivie d’une page reprenant les thèmes clés qui vont apparaître dans les pages suivantes. Ces dernières laissent la part belle au talents d’illustratrice d’Aina Bestard, et sont complétées par quelques lignes de textes qui expliquent chacun des phénomène de façon claire.

Produire un ouvrage de vulgarisation à destination des enfants n’est jamais chose facile. Il faut faire transparaître les connaissances scientifiques, sans tomber dans un côté trop simplifiant ou trop simpliste. Ici la caution scientifique apportée par le Musée des Sciences Naturelles de Barcelone, qui en toute transparence à la fin du livre reconnait à l’illustration un caractère artistique qui dépasse parfois les données reconnues par la science. Voilà donc un livre qui nous donne très envie d’aller visiter le Musée Blau et le Musée Martorell lors de notre prochaine visite en Catalogne.

Je ne vais pas être très originale dans mon avis sur ce documentaire. Je vais rejoindre celui de mes libraires de La boite à histoires et celui de Les blablas de Tachan. Cet ouvrage est une petite merveille qui ravira les passionnés de dinosaures, de fossiles et autres animaux préhistoriques. Il fera le bonheur des petits curieux qui ne cessent jamais de se questionner sur les origines du monde.

J’ai découvert le travail d’Aina Bestard avec cet album, et j’en ai profité pour aller faire un tour sur son site internet. Si les illustrations merveilleuses de La fabuleuse histoire de la Terre t’ont pu, elle y propose des impressions en grand format de certaines planches pour décorer les murs d’une chambre d’enfants ou d’un salon.

Les garçons ont eu un coup de coeur pour les illustrations et leur niveau de détails. Ils ont adoré découvrir « les poissons féroces et bizarres de la Préhistoire », en apprendre plus sur la formation des continents, sur les ancêtres des plantes et retrouver la mégafaune de la préhistorique à laquelle ils s’intéressent beaucoup.

Pour ma part, j’ai apprécié l’équilibre entre les connaissances théoriques et la façon dont celles-ci sont proposées aux enfants. Les gravures sont absolument magnifiques. J’aime aussi beaucoup la clarté apportée aux repérages temporels par les rappels faits à chaque partie et les associations périodes / couleurs. Ce livre est à la fois un livre à découvrir d’une traite, de façon linéaire, comme un documentaire de National Geographic qui proposerait une plongée dans le temps. Mais c’est un ouvrage à consulter ponctuellement pour répondre à l’une de ces questions fort intéressantes dont je te parlais au début de cet avis qui surgissent souvent à l’heure d’aller au lit et qui maintenant sauront trouver une réponse.

Merci encore aux éditions Saltimbanque, à Aina Bestard et aux Musée des Sciences Naturelles de Barcelone pour ce merveilleux voyage.

Et vous ? Vous l’avez lu ? Il vous tente ?

A bientôt 😉

Un Noël avec Emily Blaine

Après avoir dévoré en deux soirs Un Noël avec Caro M. Leene, je me suis lancée dans un deuxième recueil de romances ce Noël, cette fois-ci signé Emily Blaine. Je remercie les éditions Harlequin et NetGalley pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Parce que l’amour est le plus beau des cadeaux… et la garantie d’un Noël inoubliable !

All I Want for Christmas
Cette année, à part une compilation de chants de Noël et le secret pour manger sans grossir, Emma n’a rien à inscrire sur sa liste. Mais, quand le père Noël prend l’apparence de Yann, son meilleur ami de toujours qu’elle découvre soudain très séduisant et dangereusement charmeur, elle regrette très vite d’avoir enfilé ses grosses chaussettes de laine au lieu de les suspendre au-dessus de la cheminée…

Tout en haut de ma liste
Paumé, Jefferson a accepté de participer à une étude sociologique qui promet de le faire tomber amoureux d’Alana, la jolie cobaye embarquée avec lui, en trente-six questions… Coincée par ses mensonges, Olivia doit présenter à ses parents son fiancé imaginaire… Callum, son ami qui a accepté de tenir ce rôle, pourrait bien prendre goût à ce jeu… Étouffé par sa célébrité, Mason a répondu à une petite annonce pour retaper un vieux chalet en échange du gîte, du couvert… et d’un coup de foudre ? 

L’amour est très gourmand
Depuis qu’il a croisé cette charmante inconnue dans un embouteillage, Duncan n’arrive pas à l’oublier. Son sourire a suffi à faire renaître l’espoir en lui : son cœur, éteint depuis si longtemps, peut battre à nouveau. Alors, quand la jeune femme franchit le seuil de sa pâtisserie, Duncan sait qu’il ne doit pas laisser passer cette nouvelle chance.

A propos de l’auteur
Révélée par la série phénomène « Dear You » et confirmée par le succès de chacun de ses nouveaux titres, Emily Blaine est devenue, avec plus de 500 000 exemplaires vendus, la reine incontestée de la romance moderne à la française. 

Mon avis

J’ai partagé mes impression pour cette lecture avec Camille, du blog Les paravers de Millina. Elle a pris le parti de faire trois chroniques différentes.

All I want for Christmas

Dans ce premier roman, direction Paris pour découvrir les aventures d’Emma et Yann. Amis depuis 10 ans, ils n’ont jamais envisagé leur relation sous un autre jour que celui d’une grande complicité. Elle est en tête de sa liste de numérotation rapide au boulot. Il est celui qu’elle appelle à sa pause. Ensemble, ils sont de redoutables compétiteurs aux soirées Pictionary mensuelles de leur groupe d’amis. Mais l’arrivée de Thomas, un collègue de travail de Yann, dans leur entourage va bouleverser l’équilibre qu’ils se sont efforcés de construire depuis toutes ces années.

En effet, celui-ci n’est pas insensible au charme d’Emma et réveille en Yann, les sentiments qu’il avait enfoui depuis de nombreuses années. Il se lance alors dans une opération de séduction qui va bouleverser les codes de leur relation.

J’ai passé un chouette moment avec ce roman dont la playlist de Noël est fort sympathique, mais vu le titre, on pouvait s’en douter… Mariah Carey en tête pour le peps et Sinatra et Ottis Redding pour le romantisme. Cette interprétation du classique de la comédie romantique avec le meilleur ami amoureux est une lecture agréable, drôle et tendre. On connaît déjà bien sûr la fin avant de commencer mais, je me suis plu à voir naître l’histoire de Yann et Emma, la valse de leurs incertitudes, le jeu du chat et de la souris auquel ils se livrent et l’accueil de leurs amis à la version 2.0 de leur relation.

J’ai lu la première romance d’une traite. J’ai beaucoup aimé l’ambiance du groupe d’ami et de ces deux meilleurs amis qui se tourne autour même si tout est allé un peu vite à mon goût et c’est peut-être un peu trop appuyé sur les moments oleole haha 😆. Mais franchement sympa comme ambiance !!

L’avis de Camille

Tout en haut de ma liste

Le deuxième roman est un roman choral dans laquelle l’histoire se construit à travers les points de vues de ses personnages. On découvre donc comment Olivia, se retrouve prise au piège du mensonge d’une de ses amies au mariage de sa soeur. Elle doit jouer la comédie du couple parfait avec son meilleur ami Callum, lors du réveillon de Noël organisé chez ses parents alors qu’elle pense être éperdument amoureuse de Scott son crush de petite fille. Avec la finesse d’un 36 tonnes, elle se lance dans un speed dating dans le bar de Callum pour engager celui qui sera sa doublure. Mais Callum n’a pas l’intention de laisser qui que ce soit prendre sa place à ce jeu et a bien l’intention de cocher toutes les cases du Super Bingo du père d’Olivia.

On découvre aussi l’histoire de Jefferson, le serveur de Callum qui pour faire plaisir à sa soeur accepte de participer à une expérience de psychologie sociale dont l’autre sujet est une jolie jeune fille du nom d’Alana. 36 questions sont-elles suffisantes pour que deux personnes tombent amoureuses ?

Enfin, on voit petit à petit se former le couple de Mason, acteur hollywoodien en plein crise existentielle venu chercher un peu de tranquillité et d’anonymat chez Stella. Cette dernière, de son côté, n’imaginait pas, lorsqu’elle a déposé son annonce à la recherche de main d’oeuvre pour l’aider à retaper son chalet voir débarquer le plusieurs fois récompensé Mason Graham pour venir monter ses meubles et déneiger son allée.

Tous ces petits bouts d’histoires construites au fil des chapitres finissent par se rejoindre, ou pas, à la soirée d’inauguration du chalet de Stella pour n’en former qu’une seule.

Oui, les histoires vont très vite… Oui, c’est parfois aussi improbable que de rencontrer Brad Pitt entre deux stations de métro. Oui ça n’arrive jamais dans la vraie vie. Mais la magie de Noël est saupoudrée de partout et ça fait du bien un peu de légèreté en ce moment. Et puis l’alternance des narrateurs et le passage d’une histoire à l’autre fait que l’on a très envie de tourner les pages pour savoir ce qu’il va advenir des autres couples que l’on voit se former.

Bref j’ai passé un très bon moment en compagnie de ces 6 personnages.

La deuxième était bien sympa aussi avec ces trois histoires d’amour entremêlé sur le thème du coup de foudre. Olivia et Callum sont trop chou même si on perd peut-être un peu vite Scott le gros coup de coeur d’Olivia depuis ces 7 ans. Elle l’abandonne un peu vite. Mais c’est géniale.

L’avis de Camille

L’amour est très gourmand

Dans L’amour est très gourmand est une nouvelle dans laquelle on retrouve Olivia et Callum, les protagonistes du roman précédent, au restaurant avec Duncan, le frère de ce dernier.

Pâtissier de renom, porté aux nues par la presse, il est tombé sous le charme d’une belle inconnue alors qu’il était coincé dans les embouteillages. Si les petites mamies qui fréquentent sa boutique n’ont qu’un seul objectif, le caser avec leurs petites filles, lui ne souhaite qu’une chose : oublier le chagrin de son divorce dans le travail. Lorsque la mystérieuse inconnue des bouchons, frappe à la porte de la boutique pour venir mettre un peu d’ordre dans la déco de sa devanture, il ne peut plus ne pas croire au hasard.

Même si j’étais très contente de retrouver deux de nos héros du roman précédent, cette dernière nouvelle est mon petit bémol sur ce recueil. Trop courte, trop dense, on a du mal à savourer l’histoire de Duncan et Susan. On aimerait clairement en savoir plus et on reste sur notre faim, j’aurais apprécié qu’ils prennent davantage leur temps et que leur histoire soit plus développée.

Trois histoires, formats de narration différents mais de jolies histoires d’amour nées sous la neige. J’ai dévoré ce recueil aussi vite que le précédent et le conseille à celles qui souhaitent des lectures légères et pleines de magie de Noël…

La nouvelle est sympa et porte bien son nom même si elle est peu probable mais c’est un beau rêve

L’avis de Camille

Sa chronique complète est à retrouver ici.

Ils en parlent aussi :

Et vous ? Vous l’avez lu ? Avez-vous d’autres romances de Noël qui trainent dans votre pile à lire ?

A bientôt 😉

Hébergement insolite : dormir chez les Hobbits dans le Var

Et si on ouvrait une nouvelle catégorie, voire deux sur blog… Hébergement insolite et éco-tourisme ? Parce que clairement, avec les jours assez sombre qui s’annoncent pour le tourisme, se projeter dans l’organisation de grands voyages est compliqué. On réfléchit aussi pas mal au bilan carbone de nos voyages. Aussi on a plutôt envie de se pencher vers des destinations proches et des éco-lieux pour des courts voyages que vers des city-breaks en Europe qui nécessitent de prendre l’avion pour 3/4 jours.

Les Cab’ânes du Varon

Si toi aussi, comme WanderlustDad, tu es un grand fan du Seigneur des anneaux, que tu rêves de passer un nuit dans une tanière de Hobbit mais que le voyage vers la Nouvelle Zélande pour aller visiter Hobbiton n’est pas prévu au programme, voilà un article qui devrait t’intéresser.

Aujourd’hui je t’emmène dans la campagne de Flayosc, à quelques kilomètres de Draguignan, dans l’arrière pays Varois, où Bilbon et Frodon ont élu domicile au milieu de la forêt dracénoise.

J’étais tombée par hasard sur les Cab’ânes en cherchant un site proposant des hébergements en cabanes dans les arbres et j’avais eu la surprise de découvrir que les Hobbits avaient une annexe de leur fameux village à une heure et demie de chez nous. Autant te dire, qu’il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour me convaincre d’y réserver une nuit pour fêter dignement l’anniversaire de notre WanderlustDad préféré.

Bien sûr, comme tous les hébergements insolites, les réservations pour les week-ends et les vacances sont très rapidement prises d’assaut à la belle saison. Il convient donc d’être assez flexible sur les dates où de t’y prendre (très) à l’avance si tu souhaites t’y rendre pour une occasion particulière.

Nous avons pour notre part eu la chance de séjourner dans la tanière de Bilbo pendant les vacances de la Toussaint. À notre arrivée, nous avons été accueillis par Christelle, la maîtresse des lieux, qui nous a présenté le site et ses occupants, dans un total respect des normes sanitaires en vigueur.

En effet, les Cab’ânes du Varon n’accueillent pas uniquement des créatures fantastiques toute droit venues de l’imagination de Tolkien, elles abritent aussi un élevage d’ânes miniatures et de moutons nez noirs du valais.

Après avoir garé la voiture et fini le chemin à pied pour rejoindre notre tanière, nous avons pris possession des lieux en nous lançant dans une chasse au trésor à l’issue de laquelle nous avons réussi à retrouver l’ anneau unique de Golum. Avant de partir, n’oubliez donc pas de réviser vos classiques pour retrouver la clé du cartouche pour libérer le précieux.

Je te laisse découvrir en images la tanière. Il a été porté un très grand soin aux détails afin de créer l’ambiance la plus immersive possible. À la tombée de la nuit, avec l’arrivée du froid, la lumière du poêle à bois ajoute une touche de chaleur à la décoration boisée. Au matin, un petit déjeûner complet et copieux nous attendait dans un petit panier en osier pendu au crochet tout prêt de la porte ronde. De quoi reprendre des forces

Dans le domaine, les enfants ont été ravis de pouvoir approcher les animaux et de donner à manger aux ânes, mais aussi de faire du trampoline et de profiter du jardin d’enfants. Vous pouvez prévoir à l’avance des bouts de pommes ou de carottes.

À voir autour

Aux alentours, nous avons pris le temps de visiter les villages de Flayosc, Tourtour, le monastère orthodoxe de St Michel et les falaises troglodytes de Cotignac, loin des grandes fréquentations touristiques de l’été. Si certains villages, ont clairement pris leurs quartiers d’hiver et affichent une atmosphère tristounette avec leurs magasins et restaurants fermés. D’autres sont encore très animés. Cotignac se préparait à sa fête du Coing.

Les lacs et les gorges du Verdon ne sont pas très loin non plus si tu es plus attiré par une balade nature… Bref, que tu aies envie de vacances gourmandes, insolites, culturelles ou nature, tu as de quoi faire dans les environs pour passer de belles journées.

Et vous, ça vous tente ? Quels sont les hébergements insolites que vous avez déjà testés ou qui vous font envie ?

En attendant de partir vers de nouvelles aventures, prenez bien soin de vous.

A bientôt 😉

Challenge booktrip en Europe : Une rencontre au bord de l’eau – Jenny Colgan

Et si on partait voyager à travers l’Europe. En ces temps où réserver un billet d’avion et arriver à destination s’avère être une aventure digne de l’un des plus grand Stephen King, ma copine blogueuse des Voyages de K. nous propose de nous embarquer dans un tour d’Europe livresque. L’idée voyager à travers l’Europe pendant un en postant une chronique par mois, ça me fait penser à ce que propose Lonely Planet dans l’Art de voyager sans partir loin. 12 mois – 12 livres – 12 pays… Moi ça me dit, alors j’ai embarqué avec grand plaisir et après t’avoir emmené au mois d’août en Italie, je te propose de décoller pour les Highlands et l’Ecosse.

Etape n°2 : Ecosse

Il était une rencontre

Cela fait quelques années maintenant que l’Écosse fait partie des destinations chouchou de notre tiroir à voyages. Aussi dès que je vois passer un bouquin sur la destination, je saute sur l’occasion. Après avoir donc lu Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan, l’Ecossais d’Anna Briac, et avant de m’attaquer à la saga Outlander, j’ai encore craqué sur une histoire romantique avec ambiance kilt, cornemuse, ciré et mouton écossais avec Une rencontre au bord de l’eau…

L’histoire

La suite des aventures de Flora et des habitants sur l’île de Mure, qui, bousculés dans leur quotidien bien tranquille, ouvrent leur horizon culturel !

Flora MacKenzie a troqué sa vie londonienne pour ouvrir un charmant café au bord de l’eau sur l’île écossaise de Mure, où elle a retrouvé sa famille. Elle vit désormais avec Joel, son ancien patron au caractère bien trempé. Mais Flora va découvrir que la vie lui réserve de nouvelles surprises, comme ces baleines qui s’approchent de la plage. Est-ce un bon ou un mauvais présage ? Avec Lorna, sa meilleure amie institutrice sur l’île, elles vont au même moment découvrir l’histoire de Saïf, un médecin réfugié, qui va bouleverser les habitudes des habitants de la petite île.

Mon avis

J’aime bien retrouver les bouquins de Jenny Colgan, pour moi ce sont un peu des livres-bonbons, des petites douceurs à savourer avec des cookies et un chocolat chaud.

Le premier livre de cette série, Une saison au bord de l’eau, m’avait bien plu et j’avais laissée Flora sur son petit nuage, réconciliée avec elle-même, sa famille et sa terre, à la tête d’un café dans lequel elle prenait plaisir à ravir la petite communauté de Mure grâce aux recettes héritées de sa mère et dans les bras de son patron dont elle était secrètement amoureuse depuis des années.

Sauf que voilà, ça ne pouvait pas durer. Joël, le fameux patron est subitement envoyé à New York pour régler les affaires de Coltron Rodgers, le milliardaire qui possède la moitié de l’île et qui est aussi le futur beau-frère de Flora. Toujours aussi maladroit dans sa façon de gérer ses émotions et ses sentiments, et éloigné de Mure et de celle pour qui il a des sentiments qu’il peine à assumer, il se noie dans le travail.

Ce nouvel opus de la saga est, à mon sens, plus réussi que le premier. Moins centré sur la cuisine, même si les délices de Flora et ses nouvelles activités de traiteur sont encore largement évoqués, il laisse plus de place au couple de Fintan et Colton, aux personnages de Lorna, Saif, mais aussi de Mark et Joël qui, après s’être perdu dans le travail doit apprendre à faire face à son histoire et à ses sentiments. On y découvre aussi une Flora plus mature, bien décidé à s’affirmer et à sauver sa boutique, tout en maintenant l’éthique qui est la sienne depuis les débuts de la Seaside Kitchen.

Mure est aussi un personnage à part entière. Même si en vérité, elle n’existe que dans l’imagination de l’autrice, je me plais toujours à imaginer les personnages se promenant sur l’Infinie, la plage de l’île, battue par les vents et la pluie, à me dessiner les fermes et les maisons de pierres ainsi que ces paysages désertiques où paissent les moutons.

Bien sûr tout n’est pas rose. Jenny Colgan sait aussi aborder les difficultés liées à l’insularité. Mure doit affronter l’exode des jeunes qui préfèrent souvent partir pour l’île principale pour trouver du travail. Lorna, la meilleure amie de Flora et enseignante de la toute petite école, fait des pieds et des mains pour maintenir ses effectifs afin d’éviter la fermeture d’une classe. Saif, médecin réfugié politique syrien, quant à lui vient prêter main forte au généraliste pour éviter que l’île ne devienne un désert médical. Mais la solidarité, la bonne humeur et les traditions écossaises, ainsi que les légendes vikings ont toujours le dernier mot.

Et toi ? Tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ? Quels sont tes coups de coeur si on te parle d’Ecosse ?

À bientôt… 😉

Throwback thursday #10

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Dans votre pile à lire depuis trop longtemps…

Aujourd’hui, je vais vous parler de mon Everest littéraire… Celui qui traîne depuis des lustres sur ma table de nuit et que je regarde avec un air coupable à chaque fois que je choisis un autre livre.

Alors oui, c’est un classique de la beat generation, un monument de la culture américaine, un livre culte autour du voyage et du road trip, mais c’est plus fort que moi, avec Jack ça ne passe pas… Il arrive toujours un moment où je décroche.

J’ai pourtant essayé, deux fois… J’ai avancé un peu plus à chaque lecture mais j’ai du mal à dépasser son passage à San Francisco.

Alors je réessaierai plus tard, quand je serai plus disposée à m’attacher à ce drôle de personnage.

Et vous quels sont vos Everest littéraires ?

En attendant la prochaine semaine livresque, tu peux toujours nous suivre sur Facebook et sur Instagram.

À bientôt ! 😉

Challenge booktrip en Europe : Mamma Maria – Serena Giuliano

Et si on partait voyager à travers l’Europe. En ces temps où réserver un billet d’avion et arriver à destination s’avère être une aventure digne de l’un des plus grand Stephen King, ma copine blogueuse des Voyages de K. nous propose de nous embarquer dans un tour d’Europe livresque. L’idée voyager à travers l’Europe pendant un en postant une chronique par mois, ça me fait penser à ce que propose Lonely Planet dans l’Art de voyager sans partir loin. 12 mois – 12 livres – 12 pays… Moi ça me dit, alors j’embarque avec grand plaisir et je t’emmène là où normalement je devrais être à cette période de l’année, en Italie avec Mamma Maria de Serena Giuliano.

Etape n°1 : Italie

Il était une rencontre

Tout juste sortie de la lecture de Ciao Bella qui m’avait profondément émue et bouleversée au point d’écrire dans la foulée une chronique et d’envoyer un message à l’auteur via Facebook. J’avais noté Mamma Maria dans ma wishlist espérant le trouver à la bibliothèque.

Hier en allant faire le stock de bouquins pour les vacances à la bibliothèque, il était là, me tendant les bras, en tête de gondole avec sa belle étiquette « Nouveauté 3e trimestre 2020 ». Inutile de te dire qu’on s’est claqué la bise comme de vieilles copines contentes de se retrouver et qu’il a immédiatement sauté dans mon super totebag made in Bookfairies.

Revenue avec une pile haute comme l’Himalaya postée sur FB, Mamma Maria est apparu assez vite comme l’un des trois coups de cœur du groupe Lire c’est rêver les yeux ouverts… Sauf que quand tu pars en camping, tu essaies de voyager léger et de prendre des livres dont tu sais qu’ils te tiendront plus qu’une soirée… Mais d’un autre côté, l’envie était trop forte.

Une fois les valises terminées, je me suis donc servie une limonade et je me suis installée dans ma chilienne sur mon balcon pour goûter à un répit bien mérité et découvrir cette histoire à deux voix racontée par Maria et Sofia (avec l’accent sur le i s’il te plaît et pas sur le dernier a)

Alors bienvenue chez Mamma Maria et en musique en prime !

https://m.youtube.com/watch?v=1TRM75eU7Uk

L’histoire

Un ristretto d’Italie

« Ciao, Sofia ! Qu’est ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto parce qu’il faut manger, ma fille.

– Oui, merci, Maria.»

Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin, depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir des glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout mes partenaires de scopa.

Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude, écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti.

Il fait quand même meilleur ici.

Et puis on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.

Bref, j’ai retrouvé mon village paisible.

Enfin, paisible, jusqu’au jour où…

Mon avis

Ce deuxième roman, est beaucoup moins personnel et beaucoup plus politique. Dans Ciao Bella j’avais eu beaucoup de mal à démêler la réalité de la fiction, la part d’histoire personnelle dans le romancé. Ici, il est plus facile de faire la part des choses.

À chaque chapitre s’alternent les points de vue de Maria et Sofia pour une narration croisée d’une histoire qui redonne foi en l’humanité. Comme je te le disais, le sujet est éminemment plus politique que dans son premier roman.

Ici il est question d’émigration, d’immigration, de la montée de l’extrême droite sur fond de question méridionale. À travers l’histoire de Souma et Mustafa, arrivés de Libye clandestinement et que Franco, veuf sans enfants de 82 ans trouve un beau matin cachés au fond de son poulailler et qui réveille dans le village un vent d’angoisse largement amplifié par les discours des médias et du ministère de l’Intérieur.

Il est aussi question de la situation du Sud de l’Italie et de ses jeunes, toujours plus nombreux à quitter leur terre après avoir fait de longues études pour aller tenter leur chance au Nord ou à l’étranger par manque d’opportunité de travail. De ses mamma qui part peur que leurs enfants ne meurent de faim à force de ne plus manger de ragù ou de parmiggiana envoie chaque semaine il pacco da giù. Je pense tout de suite à Casa Surace, un groupe de comiques originaire de Campanie qui fait des vidéos très drôles sur Facebook, si tu parles italien, je te conseille d’aller les voir c’est très drôle.

C’est le deuxième livre que je lis sur le sujet après Les aventuriers du Cilento de Michel Quint, qui abordait lui aussi la situation des migrants en Campanie mais sous un aspect plus dramatique. Je t’en parlerai bientôt.

Avec tous les livres que je lis en ce moment sur le Sud de l’Italie, je pense avoir assez de matière pour faire bientôt une book list.

Mamma Maria est à l’image du Sud de l’Italie, il est comme la rivière tumultueuse.

Comme dit avec sagesse ma belle mère,

Al fiume cittu’ t’annechesse.

Quand la rivière est silencieuse tu te noies. Ici ça crie, ça parle fort avec les mains souvent on n’est pas d’accord et on s’envoie promener avec gentillesse et bienveillance, comme le personnage de Maria, véritable archétype du Sud. Humaine et généreuse.

Car malgré l’info en continue, malgré les préjugés, le Sud de l’Italie garde en lui cette part d’humanité qui fait que l’on accueille avec bienveillance celui qui a fait un long voyage.

Franco, aurait pu être Zio F. qui a consacré sa vie à ses terres et t’ouvre toujours la porte de sa cave pour te faire goûter son merveilleux fragolino, son vin au goût de fraise. Dans Sofia et Lella, leur humanité et leur détermination, j’ai retrouvé la foi qui anime ma belle-sœur dans son travail de journaliste engagée qui n’hésite pas à parcourir chaque jour des centaines de kilomètres pour mettre un visage sur les mille galères du Sud et changer le monde avec douceur et une inégalable pugnacité. Dans le personnage de Luca, j’ai reconnu l’histoire de tellement de copains, qui ont quitté leur village dans l’espoir un avenir meilleur mais qui gardent en eux la nostalgie.

Je ne t’en dirai pas plus, pour te laisser le plaisir de la découverte. J’ai encore une fois passé un excellent moment en compagnie de Serena Giuliano et de ce roman délicieux à lire et à écouter avec en bonus sa playlist Celentano made in Maria et qui a en plus remporté le prix Babelio cette année.

Et toi ? Tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ?