Un documentaire merveilleux à glisser sous le sapin !
Aujourd’hui c’est un peu Noël avant l’heure… J’ai récupéré à la poste mon colis des éditions Saltimbanque contenant La fabuleuse histoire de la Terre et Atlas le grand imagier. Inutile de te dire que deux paires de petits pieds nus m’attendaient tapies dans l’ombre, prêtes à me dérober les deux merveilles qui allaient sortir du paquet.
Je tiens à remercier les éditions Saltimbanque pour ce premier service presse et leur confiance.
Quatrième de couverture
Aucune histoire n’est aussi longue que celle de la Terre !
Et quelle histoire !
Partez à la découverte de ce fabuleux voyage long de plusieurs milliards d’années.
Et assistez en direct à la formation du Soleil, de la Terre, des premiers continents et à l’émergence de la vie.
Une histoire époustouflante magnifiée par la talentueuse artiste Aina Bestard.
Notre avis
Il n’y a rien que je redoute plus que les questions sur la formation de la Terre. Étant une bille en géologie, quand je vois se profiler une question du style : « Maman, comment sont apparus les premiers animaux ? » ou « Maitresse, comment s’est formée l’eau dans la mer ? » je croise souvent les doigts de toutes mes forces pour qu’une puissance bienveillante veuille bien détourner l’attention de cette question, pour autant très intéressante, mais à laquelle, je ne sais jamais répondre… Alors merci à Aina Bestard et aux éditions Saltimbanque pour ce très bel ouvrage qui a le double effet kiss cool de répondre aux questions des enfants et d’accroitre la culture générale de Maman. Mais trêve de plaisanterie, partons à la découverte de cette pépite qui, si tu es en panne d’idées cadeaux à glisser sous le sapin, pourrait te sortir une épine du pied.
Parlons d’abord de l’objet livre. Avec sa couverture tissée, ses rabats, ses calques, ce documentaire de 80 pages est un très bel ouvrage. On prendra plaisir à le découvrir, calés autour d’un fauteuil ou d’une table, pour apprendre en famille. En effet, sur le communiqué de presse il est destiné à tous les publics mais, il faudra, je pense le glisser entre les mains d’enfants ayant déjà l’habitude d’utiliser des livres à rabats ou avec des calques. Comme toute petite merveille, elle est fragile et à manipuler avec le plus grand soin. Concernant les illustrations, Aina Bestard a pris le parti de rester la plus fidèle possible de la tradition de l’illustration paléontologique. Avec ses gravures, ses jeux de trames et de points, elle donne vie aux origines de la Terre et nous embarque, dès la première page dans ce voyage cosmique. Le graphisme est donc très loin de ce que l’on a l’habitude de trouver dans les ouvrages qui traitent le sujet à destination des enfants. C’est ce qui en fait la force. J’y vois volontiers une porte d’entrée vers l’univers des premières illustrations des ouvrages de Jules Verne, comme De le Terre à la Lune ou Voyage au centre de la Terre.
Des rabats Des calques Et de superbes planches colorées
Le livre envisage l’histoire de la création de la terre d’un point de vue chronologique à travers dix grands thèmes. Les deux premiers, comme tout ouvrage scientifique posent le cadre temporel ainsi que les questions de méthodologie d’acquisition des connaissances dans ce domaine. Dans les 8 suivants, on assiste au Big Bang, à la formation de la Terre, aux débuts et au développement de la vie sous l’eau puis sur Terre, au règne des grands reptiles avant de voir les mammifères peupler la planète. Chaque partie est agrémentée soit de calques, soit de planches anatomiques.
La première partie présente une frise reprenant les 4 éons, ces étapes géologiques qui ont conduit à la formation de la Terre telle qu’on la connaît aujourd’hui. Chacun d’eux est représenté avec des couleurs et résumé par une phrase simple. On parle en Giga années au début de la frise, alors pour les enfants qui, dès qu’ils voient apparaitre un cheveu blanc sur ta tête te demandent si tu as connu les dinosaures, cela peut-être difficile à se représenter. Fort heureusement, un zoom est fait sur l’éon phanérozoïque, dans lequel nous vivons encore aujourd’hui. On y voit donc se succéder les ères Paléozoïques, Mésozoïques et Cénozoïque, là encore avec un code couleur que l’on retrouve par la suite dans chaque partie du livre et des illustrations qui ne laissent plus aucun doute quant au fait que dinosaures et humains n’ont jamais pu se croiser. J’espère donc que grâce à Aina Besnard, les enfants arrêteront de croire que quand j’étais petite, Denver le dernier dinosaure était mon animal de compagnie…
La deuxième partie, est plus technique. Elle reprend les outils de bases du paléontologue et du géologue. On y découvre donc les roches, les fossiles, les squelettes ainsi que le principe de la stratigraphie expliquées à travers des exemples illustrés sur deux doubles pages.
Les parties suivantes reprennent toutes le même schéma. Une première page de synthèse qui pose le cadre chronologique et apporte quelques éléments théoriques avec un vocabulaire adapté. Elle est suivie d’une page reprenant les thèmes clés qui vont apparaître dans les pages suivantes. Ces dernières laissent la part belle au talents d’illustratrice d’Aina Bestard, et sont complétées par quelques lignes de textes qui expliquent chacun des phénomène de façon claire.
Produire un ouvrage de vulgarisation à destination des enfants n’est jamais chose facile. Il faut faire transparaître les connaissances scientifiques, sans tomber dans un côté trop simplifiant ou trop simpliste. Ici la caution scientifique apportée par le Musée des Sciences Naturelles de Barcelone, qui en toute transparence à la fin du livre reconnait à l’illustration un caractère artistique qui dépasse parfois les données reconnues par la science. Voilà donc un livre qui nous donne très envie d’aller visiter le Musée Blau et le Musée Martorell lors de notre prochaine visite en Catalogne.
Je ne vais pas être très originale dans mon avis sur ce documentaire. Je vais rejoindre celui de mes libraires de La boite à histoires et celui de Les blablas de Tachan. Cet ouvrage est une petite merveille qui ravira les passionnés de dinosaures, de fossiles et autres animaux préhistoriques. Il fera le bonheur des petits curieux qui ne cessent jamais de se questionner sur les origines du monde.
J’ai découvert le travail d’Aina Bestard avec cet album, et j’en ai profité pour aller faire un tour sur son site internet. Si les illustrations merveilleuses de La fabuleuse histoire de la Terre t’ont pu, elle y propose des impressions en grand format de certaines planches pour décorer les murs d’une chambre d’enfants ou d’un salon.
Les garçons ont eu un coup de coeur pour les illustrations et leur niveau de détails. Ils ont adoré découvrir « les poissons féroces et bizarres de la Préhistoire », en apprendre plus sur la formation des continents, sur les ancêtres des plantes et retrouver la mégafaune de la préhistorique à laquelle ils s’intéressent beaucoup.
Pour ma part, j’ai apprécié l’équilibre entre les connaissances théoriques et la façon dont celles-ci sont proposées aux enfants. Les gravures sont absolument magnifiques. J’aime aussi beaucoup la clarté apportée aux repérages temporels par les rappels faits à chaque partie et les associations périodes / couleurs. Ce livre est à la fois un livre à découvrir d’une traite, de façon linéaire, comme un documentaire de National Geographic qui proposerait une plongée dans le temps. Mais c’est un ouvrage à consulter ponctuellement pour répondre à l’une de ces questions fort intéressantes dont je te parlais au début de cet avis qui surgissent souvent à l’heure d’aller au lit et qui maintenant sauront trouver une réponse.
Merci encore aux éditions Saltimbanque, à Aina Bestard et aux Musée des Sciences Naturelles de Barcelone pour ce merveilleux voyage.
Et vous ? Vous l’avez lu ? Il vous tente ?
A bientôt 😉