Enigmes au coeur de la science de Victor Escandell et Ana Gallo aux éditions Saltimbanque

Après avoir découvert juste avant Noël La fabuleuse histoire de la Terre d’Aina Bestard et Atlas le grand imagier de Pati Aguilera et Pascale Hedelin, nous avons a nouveau eu le plaisir de recevoir Enigmes au coeur de la science de Victor Escandell, une nouveauté des éditions Saltimbanque sortie le 5 février dernier. Après un premier tome qui mettait à l’honneur des énigmes policières, un second qui proposait de résoudre les mystères de l’histoire, l’illustrateur espagnol est de retour pour nous inviter à nous creuser les méninges à travers des problématiques scientifiques du quotidien soulevées par les textes d’Ana Gallo.

Résumé

Bienvenue dans le livre des énigmes de la science

Et si tu voyageais au coeur des sciences pour résoudre 25 fascinants mystères ?

Avec des biologistes, protège le monde d’une épidémie.
Grâce à la chimie, décrypte des messages secrets.
En étudiant la météo, trouve comment survivre dans la jungle.
En appliquant les lois de la physique, rattrape le dessert d’un chef.

En solo ou en équipe, deviens un vrai détective des sciences !

Observe, réfléchis avec méthode, fais appel à ton sens de l’observation, à ta logique et à ton intuition !

Et grâce aux nombreuses expériences proposées à la fin du livre, deviens un scientifique en herbe !

Notre avis

Voilà un drôle de zèbre parmi les parutions de cet hiver de Saltimbanque. Mi livre-jeu, mi documentaire, Enigmes au coeur de la science, nous propose de découvrir 25 situations plus ou moins quotidiennes qui mettent en jeu des phénomènes scientifiques dans des domaines aussi larges que la physique, la géographie, l’optique, la biologie, l’astronomie etc… Le principe sous jacent étant de faire enfiler à nos petits leur costume de chercheur en herbe pour mettre en oeuvre la démarche d’investigation scientifique à travers les principes définis dans les pages 4 et 5. Pour cela, ils sont accompagnés par les indications de Stephen Hawking, Marie Curie, Albert Einstein et Rosalind Franklin.

Chère Maman ou Papa qui nous lit, je te vois déjà frémir à l’idée de mettre dans les mains de tes chères têtes blondes un livre qui va les inciter à jouer les petits chimistes et à faire sauter la maison. Pas de panique ! Tout est sous contrôle ! Les dernières pages proposent des expériences à tester pour résoudre les énigmes. De plus, elles sont classées par degré de difficulté (facile, moyen, difficile). Si certaines d’entre elles ne demandent que d’observer attentivement les images et de lire le texte en faisant attention à toutes les informations, d’autres font appel à un plus haut degré d’abstraction. Petits et plus grands y trouveront facilement leur compte, d’autant que la page 6 propose de tester les énigmes sous la forme de défis par équipe afin de créer un collectif de recherche. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

Voilà donc les enfants parés à percer les mystères du changement d’heure, du principe d’Archimède ou de l’inertie, ou à jouer les agents secrets en écrivant des messages à l’encre invisible.

Nous avons eu l’occasion de profiter des vacances pour tester en famille quelques unes des énigmes. Nous avons beaucoup aimé le trait humoristique de Victor Escandell. Les textes d’Ana Gallo mettent en mots de façon tout à fait adaptée pour des enfants de 6 ans et plus les problèmes scientifiques. Le ton un peu décalé fait de la sciences un objet ludique et de curiosité quotidienne. Cette dernière n’est plus cantonnée à un laboratoire avec des gens sérieux et en blouse blanche. Elle s’expérimente partout, en forêt, dans la savane, en montagne, à travers l’observation du ciel et des étoiles. Cela m’a fait penser à Dis Jérôme, Les secrets de la physique, un livre que j’avais dans ma bibliothèque quand j’étais petite et que j’adorais. Le journaliste Jérôme Bonaldi y abordait la science et à travers les exemples de sa grand-mère franchement rock ‘n roll à qui il arrivait toujours des aventures un peu folles.

Pas d’usine à gaz ou d’organisation trop compliquée. Les expériences proposées sont facilement réalisables avec du matériel présent dans la maison (bouteilles, stylos, papier, crayon, ballon de baudruche, ustensiles de cuisine et ingrédients de base…) et pourraient aussi tout bonnement être mises en place en classe. Les explications pas à pas, permettent de tester les hypothèses émises par les Schtroumpfs et de valider ou d’invalider leurs théories. Alors cher parent prépare toi à en entendre des vertes et des pas mûres… J’ai eu droit à quelques justifications capillotractées pour la numéro 2, Promenade automnale. On n’était pas loin de convoquer le Doc et Marty McFly et de monter à bord de la Delorean avant de penser au changement d’heure.

Voilà donc un livre qui permettra aux petits comme aux plus grands d’apprendre en s’amusant, tout en mettant la main à la pâte…

Et vous ? Vous aimez les livres-jeux ? Quels sont vos préférés ? Dites nous tout en commentaire…

À bientôt 😉

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Atlas : le grand imagier de Pati Aguilera et Pascale Hedelin aux éditions Saltimbanque

Un grand atlas pour les petits

On se retrouve aujourd’hui pour ce troisième article de ce défi de fin d’année pour découvrir Atlas, le grand imagier de Pati Aguilera et Pascale Hedelin paru chez Saltimbanque et dans les librairies depuis le 16 octobre 2020. En début de semaine, nous avions eu la chance de recevoir deux services presse de la part de cette maison d’édition et lundi, je t’avais livré mon avis sur La fabuleuse histoire de la Terre d’Aina Bestard. Je reviens donc te donner mon avis sur ce deuxième documentaire. C’est une nouvelle fois l’occasion de remercier les éditions Saltimbanque pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Un atlas festif grand format pour voyager autour du monde en un clin d’oeil : on y découvre les monuments les plus spectaculaires, les objets utilisés au quotidien ainsi que les animaux et les plantes qui font la richesse de chaque continent… De Big Ben au palétuvier, en passant par le piège à rêves amérindien, embarquez pour un tour du monde vif et coloré. Dès 6 ans.

Notre avis

À peine arrivé et sorti de son enveloppe, Atlas : le grand imagier a disparu de mon champ de vision, promptement subtilisé par deux schtroumpfs surexcités. Il faut dire que la couverture, avec ses couleurs pleines de peps et ses dessins d’objets venant des quatre coins du monde donne envie d’aller découvrir ce qui se cache derrière les pages de ce documentaire. Son très grand format, 27 x 33, ajoute encore plus d’attrait pour les petites mains curieuses de découvrir le monde. Alors enfilez vos costumes d’explorateurs, Pati Aguilera et Pascale Hedelin nous entrainent donc dans un tour du monde en 64 pages.

Les six premières doubles pages sont consacrées à une vue d’ensemble de notre planète. On y retrouve :

  • Un planisphère coloré reprenant l’ensemble des pays du monde
  • un récapitulatif de tous les drapeaux
  • quelques exemples de monnaie
  • des moyens de transports
  • un défilé de costumes traditionnels
  • quelques instruments de musiques du monde

Puis pour chaque continent (hors Antartique) on retrouve :

  • Une page d’informations
  • Une carte du continent
  • Un focus sur les monuments
  • Une collection d’objets de curiosités façon cabinet d’explorateur du XIXè siècle
  • Une double page sur la vie sauvage représentant la faune et la flore de la région

La page documentaire qui ouvre chaque chapitre est construite de la même façon. Après un court texte d’introduction, Pascale Hedelin nous donne les caractéristiques du continent : superficie, population, nombre de pays, pays le plus grand et à l’inverse le plus petit, les villes les plus peuplées, le plus long fleuve, la plus haute montagne, le plus haut volcan, ainsi que l’origine du nom du continent. Les trois ou quatre derniers points de cette page sont consacrés à des spécificités de chaque continent. Elle laisse ensuite une très large place aux illustrations de Pati Aguilera pour nous amener à travers une balade à travers le continent. Les couleurs chatoyantes et contrastées ainsi que le graphisme enfantin des dessins sont un vrai régal dans ces doubles pages d’imagier. Elles sont accompagnés d’un texte d’une dizaine de lignes apportant brièvement des informations sur chaque sujet.

L’Atlas est indiqué à partir de 6 ans, et de par sa structure c’est un livre qui peut accompagner les enfants un petit moment. Chez nous, Mini Schtroumpf, du haut de ses 7 ans, a adoré découvrir le monde à travers le filtre de la vie sauvage, et des pages consacrées à la faune et la flore. Grand Schtroumpf quant à lui, avec ses 9 ans et quelques bananes, a bien aimé les pages sur les animaux mais a tout autant apprécié la découverte géographique, la multitude de pays et de drapeaux. Il a aimé découvrir de nouvelles monnaies et a été surpris de retrouvé le billet de 3 pesos cubains qui nous avait été donné à La Havane par la gardienne du Templete qui commémore la fondation de la ville, ou les carpes koi volantes que sa marraine lui a ramenées du Japon.

Atlas : le grand imagier est donc un excellent outil pour découvrir le monde mais aussi pour se replonger dans des souvenirs de voyages. Il peut se lire de façon linéaire, mais aussi de façon thématique, pour répondre à une question ponctuelle pour un exposé par exemple. Pascale Hedelin, qui a à son actif de nombreux articles pour des revues destinées aux enfants ainsi que de nombreux documentaires et docu-fictions jeunesse, livre aux enfants dans un vocabulaire adapté les informations nécessaires à la compréhension de la diversité du monde, de ses beautés naturelles et de ses cultures.

Pour ma part, je considère qu’un Atlas est un indispensable d’une bibliothèque pour enfant. C’est une façon de découvrir la géographie à travers une thématique. J’apprécie de cet Atlas qu’il ne vise pas un sujet en particulier mais plusieurs thèmes. Bien sûr, il n’est pas exhaustif, comment l’être en 64 pages en abordant autant de sujets ? Il est toutefois un point d’entrée très intéressant pour aiguiser la curiosité de nos chers petits, ou préparer un voyage. Ils auront tout leur temps par la suite pour découvrir des outils plus pointus. J’ai particulièrement aimé le travail de graphisme, de lettrage et les illustrations chatoyantes de Pati Aguilera qui dessine aussi bien pour les adultes que pour les enfants et dont je découvre ici le travail. Elle réussit avec brio le challenge de produire des illustrations réalistes tout en proposant un design fun et accrocheur pour les plus petits.

Atlas : le grand imagier a donc trouvé une place de choix dans notre bibliothèque et trouvera je pense une place de choix dans des sélections de livres pour les bibliothèques de classe et d’écoles. Je remercie encore chaleureusement les éditions Saltimbanque pour cet envoi.

Ils en parlent aussi : Les idées de Ju, les blablas de tachan

Et vous ? Vous le connaissez ? Il vous fait envie ?

A bientôt 😉

La fabuleuse histoire de la Terre de Aina Bestard – éditions Saltimbanque

Un documentaire merveilleux à glisser sous le sapin !

Aujourd’hui c’est un peu Noël avant l’heure… J’ai récupéré à la poste mon colis des éditions Saltimbanque contenant La fabuleuse histoire de la Terre et Atlas le grand imagier. Inutile de te dire que deux paires de petits pieds nus m’attendaient tapies dans l’ombre, prêtes à me dérober les deux merveilles qui allaient sortir du paquet.

Je tiens à remercier les éditions Saltimbanque pour ce premier service presse et leur confiance.

Quatrième de couverture

Aucune histoire n’est aussi longue que celle de la Terre !

Et quelle histoire !

Partez à la découverte de ce fabuleux voyage long de plusieurs milliards d’années.

Et assistez en direct à la formation du Soleil, de la Terre, des premiers continents et à l’émergence de la vie.

Une histoire époustouflante magnifiée par la talentueuse artiste Aina Bestard.

Notre avis

Il n’y a rien que je redoute plus que les questions sur la formation de la Terre. Étant une bille en géologie, quand je vois se profiler une question du style : « Maman, comment sont apparus les premiers animaux ? » ou « Maitresse, comment s’est formée l’eau dans la mer ? » je croise souvent les doigts de toutes mes forces pour qu’une puissance bienveillante veuille bien détourner l’attention de cette question, pour autant très intéressante, mais à laquelle, je ne sais jamais répondre… Alors merci à Aina Bestard et aux éditions Saltimbanque pour ce très bel ouvrage qui a le double effet kiss cool de répondre aux questions des enfants et d’accroitre la culture générale de Maman. Mais trêve de plaisanterie, partons à la découverte de cette pépite qui, si tu es en panne d’idées cadeaux à glisser sous le sapin, pourrait te sortir une épine du pied.

Parlons d’abord de l’objet livre. Avec sa couverture tissée, ses rabats, ses calques, ce documentaire de 80 pages est un très bel ouvrage. On prendra plaisir à le découvrir, calés autour d’un fauteuil ou d’une table, pour apprendre en famille. En effet, sur le communiqué de presse il est destiné à tous les publics mais, il faudra, je pense le glisser entre les mains d’enfants ayant déjà l’habitude d’utiliser des livres à rabats ou avec des calques. Comme toute petite merveille, elle est fragile et à manipuler avec le plus grand soin. Concernant les illustrations, Aina Bestard a pris le parti de rester la plus fidèle possible de la tradition de l’illustration paléontologique. Avec ses gravures, ses jeux de trames et de points, elle donne vie aux origines de la Terre et nous embarque, dès la première page dans ce voyage cosmique. Le graphisme est donc très loin de ce que l’on a l’habitude de trouver dans les ouvrages qui traitent le sujet à destination des enfants. C’est ce qui en fait la force. J’y vois volontiers une porte d’entrée vers l’univers des premières illustrations des ouvrages de Jules Verne, comme De le Terre à la Lune ou Voyage au centre de la Terre.

Le livre envisage l’histoire de la création de la terre d’un point de vue chronologique à travers dix grands thèmes. Les deux premiers, comme tout ouvrage scientifique posent le cadre temporel ainsi que les questions de méthodologie d’acquisition des connaissances dans ce domaine. Dans les 8 suivants, on assiste au Big Bang, à la formation de la Terre, aux débuts et au développement de la vie sous l’eau puis sur Terre, au règne des grands reptiles avant de voir les mammifères peupler la planète. Chaque partie est agrémentée soit de calques, soit de planches anatomiques.

La première partie présente une frise reprenant les 4 éons, ces étapes géologiques qui ont conduit à la formation de la Terre telle qu’on la connaît aujourd’hui. Chacun d’eux est représenté avec des couleurs et résumé par une phrase simple. On parle en Giga années au début de la frise, alors pour les enfants qui, dès qu’ils voient apparaitre un cheveu blanc sur ta tête te demandent si tu as connu les dinosaures, cela peut-être difficile à se représenter. Fort heureusement, un zoom est fait sur l’éon phanérozoïque, dans lequel nous vivons encore aujourd’hui. On y voit donc se succéder les ères Paléozoïques, Mésozoïques et Cénozoïque, là encore avec un code couleur que l’on retrouve par la suite dans chaque partie du livre et des illustrations qui ne laissent plus aucun doute quant au fait que dinosaures et humains n’ont jamais pu se croiser. J’espère donc que grâce à Aina Besnard, les enfants arrêteront de croire que quand j’étais petite, Denver le dernier dinosaure était mon animal de compagnie…

La deuxième partie, est plus technique. Elle reprend les outils de bases du paléontologue et du géologue. On y découvre donc les roches, les fossiles, les squelettes ainsi que le principe de la stratigraphie expliquées à travers des exemples illustrés sur deux doubles pages.

Les parties suivantes reprennent toutes le même schéma. Une première page de synthèse qui pose le cadre chronologique et apporte quelques éléments théoriques avec un vocabulaire adapté. Elle est suivie d’une page reprenant les thèmes clés qui vont apparaître dans les pages suivantes. Ces dernières laissent la part belle au talents d’illustratrice d’Aina Bestard, et sont complétées par quelques lignes de textes qui expliquent chacun des phénomène de façon claire.

Produire un ouvrage de vulgarisation à destination des enfants n’est jamais chose facile. Il faut faire transparaître les connaissances scientifiques, sans tomber dans un côté trop simplifiant ou trop simpliste. Ici la caution scientifique apportée par le Musée des Sciences Naturelles de Barcelone, qui en toute transparence à la fin du livre reconnait à l’illustration un caractère artistique qui dépasse parfois les données reconnues par la science. Voilà donc un livre qui nous donne très envie d’aller visiter le Musée Blau et le Musée Martorell lors de notre prochaine visite en Catalogne.

Je ne vais pas être très originale dans mon avis sur ce documentaire. Je vais rejoindre celui de mes libraires de La boite à histoires et celui de Les blablas de Tachan. Cet ouvrage est une petite merveille qui ravira les passionnés de dinosaures, de fossiles et autres animaux préhistoriques. Il fera le bonheur des petits curieux qui ne cessent jamais de se questionner sur les origines du monde.

J’ai découvert le travail d’Aina Bestard avec cet album, et j’en ai profité pour aller faire un tour sur son site internet. Si les illustrations merveilleuses de La fabuleuse histoire de la Terre t’ont pu, elle y propose des impressions en grand format de certaines planches pour décorer les murs d’une chambre d’enfants ou d’un salon.

Les garçons ont eu un coup de coeur pour les illustrations et leur niveau de détails. Ils ont adoré découvrir « les poissons féroces et bizarres de la Préhistoire », en apprendre plus sur la formation des continents, sur les ancêtres des plantes et retrouver la mégafaune de la préhistorique à laquelle ils s’intéressent beaucoup.

Pour ma part, j’ai apprécié l’équilibre entre les connaissances théoriques et la façon dont celles-ci sont proposées aux enfants. Les gravures sont absolument magnifiques. J’aime aussi beaucoup la clarté apportée aux repérages temporels par les rappels faits à chaque partie et les associations périodes / couleurs. Ce livre est à la fois un livre à découvrir d’une traite, de façon linéaire, comme un documentaire de National Geographic qui proposerait une plongée dans le temps. Mais c’est un ouvrage à consulter ponctuellement pour répondre à l’une de ces questions fort intéressantes dont je te parlais au début de cet avis qui surgissent souvent à l’heure d’aller au lit et qui maintenant sauront trouver une réponse.

Merci encore aux éditions Saltimbanque, à Aina Bestard et aux Musée des Sciences Naturelles de Barcelone pour ce merveilleux voyage.

Et vous ? Vous l’avez lu ? Il vous tente ?

A bientôt 😉