La famille Blaireau-Renard – Vivre ensemble

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Une sélection toute mignonne pour clôturer le mois de la BD

Il était une rencontre

Comme tu l’auras compris en suivant nos derniers c’est lundi que lisez-vous les garçons se sont pris d’amour pour le 9ème art. Nous avons donc, allègrement fêté le mois de la BD, en ce mois de septembre…

A la recherche de titres nouveaux à partager avec eux, je suis donc tombé l’autre jour sur NetGalley sur la famille Blaireau-Renard publié chez Dargaud. J’ai donc sauté sur l’occasion en ai sollicité la lecture. Avant de te donner mon avis, je te propose un petit résumé.

L’histoire

Après les émotions et les arbres, la famille Blaireau Renarde nous présente une thématique plus large mais fondamentale : le vivre ensemble. La liberté, la citoyenneté, la fraternité, l’égalité, la tolérance, etc, sont, par exemple, des notions expliquées de façon amusante et pédagogique aux jeunes enfants. Ce titre répond à des questions parfois aussi simples que « comment prendre une décision ensemble malgré nos différences ? » et constitue une excellente introduction à la vie en société. Instructif, drôle et magnifiquement illustré par Eve Tharlet, star de l’édition jeunesse

Notre avis

Le thème et la douceur des illustration d’Eve Tharlet m’avaient conduite à demander à découvrir cet ouvrage et je n’ai pas été déçue. C’est une très belle bande dessinée qui explique par des petites mises en situations puis avec des mots simples, des valeurs aussi essentielles que la liberté, l’égalité ou la fraternité.

Pour chaque notion la structure et la même, on part du situation vécu par les petits héros, qu’ils racontent à leurs parents à leur arrivée à la maison. On change alors de format, et la BD cette la place à une partie documentaire pour éclairer la notion. Chacune d’elle est expliquée avec des mots simples et adaptés dès la fin de la maternelle.

Avec ses jolies couleurs d’automnes, ses personnages attachants et ses situations qui sentent tellement le vécu quotidien des enfants, cette bande dessinée, est un formidable outil pour les adultes afin d’aborder la tolérance et le vivre ensemble de façon originale.

Je remercie chaleureusement les éditions Dargaud et NetGalley pour m’avoir permis de la découvrir.

Et toi ? Tu la connais ? Elle te tente ?

À bientôt ! 😉

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Dérive des âmes et des continents – Shubhangi Swarup

Après ma première chronique sur NetGalley, j’ai eu le grand plaisir que les éditions Métailié me fassent confiance pour chroniquer ce livre qui m’a tout de suite attirée avec sa couverture toute en douceur et en poésie.

Il était une rencontre

Dans la sélection de mes livres sur NetGalley, j’essaie toujours de suivre la ligne de notre blog et de solliciter les éditeurs autour de romans qui abordent la question du voyage ou du dépaysement. Après la couverture, le résumé de ce roman pour le moins atypique a fini de me convaincre.

L’histoire

Difficile de résumer ce roman qui m’a complètement transportée, je te laisse donc avec sa quatrième de couverture :

Magistral premier roman indien où le paysage, la terre, la mer, les montagnes et les personnages principaux (deux jeunes mariés, un yéti mélancolique, un géologue, une tortue…) semblent inventer un genre en soi : la fiction de la nature.

Un roman tellurique, où les histoires semblent surgir organiquement le long d’une ligne de faille qui fait trembler la terre et tout ce qu’elle contient de l’océan Indien à l’Himalaya. Peut-être le premier roman où la nature s’exprime directement.

Deux jeunes mariés s’installent dans une ancienne demeure coloniale, sur les îles Andaman, et tentent de s’apprivoiser. Ils savent qu’ils se sont déjà aimés dans d’autres vies. Girija Prasad est un scientifique fasciné par les volcans lilliputiens et les phénomènes naturels de l’archipel. Chanda Devi est un peu sorcière ; elle sait amadouer les éléphants en colère, prévoir les tremblements de terre et parler aux fantômes qui peuplent les îles (soldats japonais, lord anglais, mangeurs d’escargots, une chèvre bêlante).

Plusieurs personnages plus loin (un jeune révolutionnaire, un trafiquant désabusé, un yéti mélancolique, une tortue, une strip-teaseuse…), on retrouve leur descendant le long de la ligne de faille sismique : un géologue chargé de s’assurer que le prochain sommet himalayen, prévu pour être plus haut que l’Everest, surgira bien dans le cadre des frontières de l’Inde, pour encourager le tourisme.

Premier roman au souffle incroyable, Dérive des âmes et des continents surprend par sa puissance narrative, à la hauteur des tsunamis qu’il contient.

Mon avis

Quand j’ai choisi ce livre, j’étais loin de m’imaginer être à ce point transportée. Je lis rarement de littérature asiatique et je pense après cette expérience que c’est une chose à laquelle je vais essayer de remédier rapidement.

Dérive des âmes et des continents est un livre qui, comme un tsunami, vous attrape et vous transporte vers de lointaines contrées des îles d’Andaman, à la Birmanie, en passant par le Népal et les contreforts de l’Himalaya. Il nous propose un voyage dans le temps, et dans l’histoire géologique mais aussi contemporaine de cette région du monde. Entre conflits mondiaux, guerres d’indépendance, installation des dictatures, les destins d’inconnus se lient et se délient, représentant un fil rouge entre les différentes parties du roman.

Le style de Shubhangi Swarup est lyrique et empreint de poésie et on retrouve bien à travers sa façon de décrire le monde, les philosophies indiennes, selon lesquelles, en chaque être vivant se cache une âme. La galerie de portraits qu’elle nous propose est particulièrement attachante.

D’un scientifique obnubilé par les îles et la techtonique des plaques à un autre chargé d’observer le désert de glace de glace de l’Himalaya que plusieurs générations séparent, on se plait à se perdre en forêt avec une femme qui comprend les plantes, entend les fantômes de l’île et à des intuitions sur le futur, à espérer avec une mère la libération de son fils, à écouter les récits des marchands et contrebandiers qui voyagent de la Birmanie au Pakistan, à écouter les histoires de déesses fleuves et de créatures fantastiques racontées par des anciens. On tremble aussi parfois, face à la cruauté de l’homme…

J’ai beaucoup aimé ce livre car sous son attrait poétique et onirique, qui ravira les amateurs de belles plumes, il est aussi très documenté scientifiquement sur les questions géologiques. J’ai été un peu en retard sur la publication de cette chronique car je me suis laissée déborder par la rentrée au boulot mais il fait partie des livres que je recommanderais volontiers. En effet, à chaque fois que j’ai allumé mon ordinateur pour retrouver cette lecture, je n’avais qu’une envie, terminer la partie pour savoir quel serait le personnage qui nous emmènerait visiter la prochaine curiosité géologique, quel pan de l’histoire nous allions recomposer avant de boucler la boucle.

Et vous ? Vous l’avez lu ? Il vous tente ?

À bientôt 😉