Café des voyageurs #7 : été indien

Voyager hors saison

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Bon en temps normal, hors scenario post-apocalyptique de 2020, cette période de l’année est celle d’où l’on se ravit d’un peu de douceur au mois de septembre. En s’imaginant marchant sur la plage, pieds nus, jean retroussé et cheveux dans le vent à la manière de Joe Dassin dans le clip de l’Eté Indien (désolée, fallait bien que je la place). Cette année fait exception, en ce moment, chez moi c’est la canicule et je t’avoue qu’entre le masque et la chaleur, je rêverais juste d’être seule dans un igloo…

Cette semaine, je t’emmène…

De nouveau en Finlande, mais cette fois-ci dans le Sud du Pays, dans la petite ville de Rauma. La vieille ville est une petite merveille médiévale, aux façades colorées qui fait partie du Top Ten de notre voyage en Finlande. Mais ce n’est pas dans la vieille que j’ai envie de t’emmener mais à quelques kilomètres de là aux abords du Poroholma Resort.

J’ai choisi cet endroit…

Après avoir visité la vieille ville, nous nous étions arrêtés pour manger à l’Osteria da Filippo, un pizzeria tenue par un italien expatrié en Finlande. Très vite, comme d’habitude, la belle solidarité nationale des italiens s’est mise en oeuvre et Filippo est venu discuter à notre table et nous suggérer des visites pour cette après midi. Nous avions envie de voir la mer et les iles, il nous a donc proposé de nous rendre de reprendre la voiture et de nous rendre aux abords de Poroholma, une espèce de camping, village vacances de luxe noyé en pleine nature.

En ce 14 août 2018, alors que chez nous la saison battrait son plein, les enfants se préparent déjà à retourner à l’école et le camping a des airs de Madrague à la fin de l’été. La plage est déserte. Les oies ont repris leurs quartiers sur le sable et il ne reste que quelques chanceux encore en vacances. Sur les rochers, une prof d’art donne un cours en plein air à quelques étudiants et des promeneurs se baladent. Le calme après l’agitation de l’été.

On a vraiment été charmés par cet endroit. Ce doit être un lieu très agréable pour passer ses vacances avec des enfants : le resto est un galion pirate à quai, un joli kiosque borde la rive, la réception ressemble à un manoir. On se croirait dans un décor de cinéma pour un film vintage. Et la nature est omniprésente. En 10 minutes de marche, on se retrouve loin des camping-car, seul au bord de l’eau dans un paysage qui n’est pas sans faire penser à ceux de Tove Jansson dans Le livre d’un été. Si je devais résumer cette après-midi en deux mots ce serait sérénité et douceur.

Pendant que nous étions lovés dans ce cocon de tranquillité, l’Italie pleurait ses morts. Le pont Morandi de Gênes, que nous empruntions plusieurs fois par an venait de s’effondrer. Il y a des informations qui te marquent au point que tu peux dire exactement où tu étais et ce que tu faisais quand tu les as apprises. Celle-là en fait partie et a sonné la fin de cette belle après-midi d’été indien. Peut-être trouveras-tu que ce n’est pas le lieu pour aborder ce drame mais pour moi, les deux sont maintenant intimement liés et c’est aussi un moyen de rendre un hommage aux victimes de cette catastrophe que d’en parler en même temps que je t’évoque ce souvenir agréable.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Si je ne devais choisir qu’une photo de ce moment ce serait celle-ci.

La photo a été prise juste à notre arrivée, j’avais adoré le dégradé de couleurs des chaises longues vides sur la plage où les quelques touristes présents côtoyaient les oies. Comme si, on avait commencé à « ranger les vacances dans des valises en cartons« . (Oui Messieurs, Dames, aujourd’hui je suis d’humeur vintage, j’ai sorti mon tourne disque et mes vinyles…). Comme si, pour une fois, on avait la chance de partir en congé hors vacances scolaires. Comme si, pour une fois, on partait en vacances hors saison. Et déjà, avant même de découvrir les alentours, ça avait le prix du luxe.

Thème du 23 septembre : couleurs d’automne

Thème du 30 septembre : en forêt

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine

À bientôt 😉

Le retour du jeune prince, Alejandro G. Roemmers

Il était une rencontre

Voilà un livre qui était dans ma wishlist depuis sa sortie. J’ai une affection toute particulière pour le texte de Saint Exupery qui m’a accompagné dans de nombreux moments de transition au point d’en avoir la rose tatouée sur ma peau. Aussi lorsque j’ai vu passer cette version 2.0 du Petit Prince sur les réseaux sociaux, il a tout de suite rejoint la liste de mes lectures à venir.

L’histoire

« Aime tes rêves et grâce à eux tu pourras construire un monde plein de sourires et de tendresse … »

Un jeune homme errant sur une route dé Patagonie est recueilli par un automobiliste. L’adolescent est le prince d’une contrée lointaine qui explore l’univers. Dans les paysages désertiques et sauvages, les deux voyageurs, si différents, engagent un dialogue abordant avec simplicité les grandes questions de l’existence.

Au fil de leurs aventures, chacun apprend à écouter le cœur de l’autre et à tenter de trouver le vrai sens de la vie. Ce voyage se trouve le vrai sens de la vie. Ce voyage se transforme peu à peu en une véritable quête spirituelle. Et, au bout de ce chemin, il y a le secret d’un mystère que nous passons parfois une vie entière à chercher : le bonheur …

Mon avis

14 millions d’exemplaires, traduit en 288 d’après cet article de Marie Claire daté de 2016, maintes fois adapté au cinéma et en dessin animé… S’attaquer à l’un des records d’édition et de traduction du XXeme siècle tel que le Petit Prince était un pari franchement osé.

Plus de 70 ans après sa parution, Alejandro G. Roemmers nous offre l’occasion de retrouver ce héros de notre jeunesse avec quelques années seulement en plus (il faut croire que vivre dans l’espace conserve plutôt bien…). Après quelques années à profiter de sa rose et de son mouton sur sa planète, le voilà de retour sur Terre.

Cette fois-ci, point d’aviateur ni de désert, ce sont les grands espaces de la Patagonie qui servent de décor à cette adaptation moderne mais le principe reste le même. Un automobiliste, découvre sur le bord de l’une de ces routes interminables de la Cordillère des Andes un jeune homme et le prend en stop.

Le petit prince, même si il a grandi et se questionne sur les motivations des actes des adultes, a gardé l’innocence qu’on apprécie tant chez lui. Avec l’automobiliste par contre, j’ai eu plus de mal. Discours trop bien pensant, fortement empreint de philosophie religieuse, j’étais un peu nostalgique de l’aviateur, de ses dessins poétiques et de ses discours universels. On verrait presque dans les paroles du conducteur, le Jeune Prince comme un messie des temps modernes, revenu sur Terre pour prêcher la bonne parole et remettre un peu d’enfance dans le coeur des adultes trop sérieux.

Cependant, Le retour du Jeune Prince reste une lecture agréable, fraîche et pleine de positivité très joliment illustrée par Laura Hastings. Et après le pavé que je venais de terminer c’était vraiment très relaxant de ne pas se prendre la tête et de se laisser porter par les nouvelles aventures de ce héros de notre enfance.

Tout au long de ces 165 pages, j’ai pas mal pensé aux articles de Mélanie, du blog Ose voyager seule, qui a passé plusieurs mois à faire du stop sur les routes de Patagonie et aux paysages magiques qu’elle nous a fait partager lors de précédentes éditions du Café des voyageurs. Et franchement, ça donne envie de s’envoler pour l’Argentine et de tailler la route jusqu’à Ushuaia.

Et vous ? Vous l’avez lu ? Il vous tente ?

À bientôt 😉

C’est lundi que lisez-vous ? #15

Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blog I Believe in Pixie Dust.

Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Qu’êtes vous en train de lire ?

Que lirez-vous ensuite ?

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Chez maman

Me voilà de retour cette semaine après une rentrée fracassante qui m’avait enlevé tout temps disponible pour lire. J’ai donc cette semaine pris le temps de finir, Alleluia !, Le pèlerin désorienté qui cherchait Kyoto à Compostelle, et d’en faire la chronique.

Après cela, j’avais très envie d’une lecture légère et courte, je suis donc allée piocher dans ma pile à lire de l’été Le retour du Jeune Prince de A.G Roemmers, un bouquin que j’avais très envie de lire depuis sa sortie et qui m’a fait passer une excellente soirée et dont la chronique sortira dans le courant de la semaine.

Je me suis aussi lancée dans la lecture de mon premier manga. Grand Schtroumpfs et l’un de mes élèves cherchaient une lecture manga et m’avaient demandé de lire Promised Neverland. En bonne maman et maîtresse, pas question de le leur mettre dans les mains sans avoir jeté un oeil au bouquin… J’ai franchement bien accroché à l’intrigue et je pense que je les lirai pour moi mais en ce qui concerne les loulous, ils attendront encore un peu d’avoir l’âge de le lire.

Chez les Schtroumpfs

On a enfin fini Geronimo Stilton ! Youpi ! Youpi !

Pour le reste, je t’avoue avoir perdu le fil de leurs lectures. Cette semaine, ils sont partis dans tous les sens. On a fait un raid à la bibliothèque, ils ont retrouvé des J’aime lire et du coup, ils se sont pris de passion pour Ariol dont ils ont lu plusieurs tomes.

GrandSchtroumpf a toutefois dévoré Les dinosaures en manga. Un chouette documentaire sur les dinosaures qui sort de l’ordinaire. La collection compte aussi un autre tome sur l’Espace qui a l’air tout aussi réussi.

Qu’êtes-vous en train de lire ?

Chez maman

En parallèle, le lis Dérive des âmes et des continents de Shubhangi Swarup. Sa couverture m’a tout de suite tapé dans l’oeil et quand NetGalley et les éditions Métailié. J’ai terminé la première partie du bouquin. Je dois dire que j’aime vraiment beaucoup à la fois l’univers et le style de l’autrice.

Chez les schtroumpfs

Je crois qu’en ce moment, ils lisent tout ce qui leur passe sous la main. Ils viennent de retrouver un vieux bouquin chez mes parents du film Stuart Little 2, c’est donc lui qui va nous accompagner pendant quelques soirs.

Que vais-je lire ensuite ?

Il faut que je me bouge de terminer mes services presse donc ce sont eux qui auront la priorité en ce qui me concerne.

Pour ce qui est des lectures jeunesse, j’ai encore le grand plaisir cette année d’être sélectionnée dans le cadre de mon travail pour participer au Prix du Livre de Jeunesse de la Ville de Marseille. Une initiative que j’aime beaucoup et qui nous permet à chaque fois de découvrir des tas de nouveautés et qui me donne l’occasion de travailler avec notre librairie préférée. Alors l’année s’annonce livresque et pleine de surprises 🙂

A bientôt 😉

Wikidstravel, vous connaissez ?

Aujourd’hui pour cet article, j’avais envie de te parler une fois n’est pas coutume non pas de bouquins mais d’un chouette site que j’ai découvert il y a quelques mois, Wikidstravel.

Wikidstravel, Kesako ?

Ça y est, je te vois déjà froncer le sourcil et de demander pourquoi j’ai le don de te parler de choses avec des noms bizarres qui commencent par un W. Mais non, je ne souffre pas du tout d’un traumatisme lié à une lecture trop poussée de W ou le souvenir d’enfance de Georges Perec. J’ai simplement envie de partager avec toi cette petite mine d’informations pour laquelle j’ai eu un coup de coeur.

Créé par trois mamans, Delphine, Mylène et Véro, voyageuses au long cours, c’est une sorte de Wikipédia du voyage en famille. Je les laisse se présenter par elles-mêmes, elles font ça à merveille… Chaque semaine, leur page FB et leur compte Instagram mettent à l’honneur des destinations et des familles voyageuses qui souhaitent partager leur expérience autour d’une destination, en France, en Europe ou à l’autre bout du monde. Au programme, itinéraires, budget, suggestions de visites et une mine de conseils pratiques pour organiser tes prochains voyages avec toute ta tribu qu’elle soit composée d’un tout jeune bébé ou d’une horde d’ados…

J’ai découvert Wikids en même temps que j’ai commencé à me balader sur Instagram et j’ai beaucoup aimé l’esprit de nos trois globe trotteuses. J’adore leur story au ton souvent décalé. Humour, bienveillance, ouverture sur le monde mais aussi un vrai soucis de produire pour chaque destination un guide de qualité à destination des familles, ce que l’on trouve rarement dans les guides papier ou uniquement sur certaines destinations très ciblées.

J’avais déjà épinglé quelques articles des destinations qui sont dans notre tiroir à voyage sur Pinterest, quand j’ai pris mon courage à deux mains et je les ai contactées pour me lancer à mon tour et rejoindre les familles contributrices de Wikidstravel.

Wikidstravel nous voilà !

Début juin, je me suis donc collée avec grand plaisir pour la première fois à l’exercice de l’interview. Après beaucoup de temps consacré à écrire l’introduction sur la Finlande et à retravailler le texte que je leur avais envoyé avec cartes, jolis dessins et belle présentation, nos aventures ont été publiées cette semaine. Et Waouh ! Le rendu est simplement magnifique ! Merci du fond du coeur les filles !

Dans les premiers cafés des voyageurs, certains d’entre vous m’ont demandé des conseils pratiques sur notre voyage en Laponie et je vous avais promis un article à venir. Rendez-vous donc sur Wikidstravel pour découvrir notre itinéraire, notre budget et nos coups de coeur pour cette destination.

En attendant notre prochaine collaboration, déjà dans les tuyaux, et les suivantes parce qu’on les adore et que si elles ont besoin de retour d’expérience sur certaines destinations, on adorera leur filer un petit coup de main… File vite remplir ton tiroir à voyages sur leur site et découvrir les aventures d’autres familles voyageuses…

À très bientôt 😉

Le pèlerin désorienté qui cherchait Kyoto à Compostelle, Gideon Lewis Kraus

Il était une rencontre

Partir à Compostelle n’était pas du tout dans mes projets de lectures en ce beau mois d’août. J’avais une pile à lire digne du Mont Everest, mais celui-ci m’a clairement fait de l’oeil, au détour d’une colonne dans ma bibliothèque préférée. On venait de terminer notre périple à pieds le long du canal du midi et on devait partir une semaine aux alentours du Puy en Velay, point de départ de la Via Podensis. Avec son titre à la Romain Puertolas, je m’attendais à trouver un livre tordant qui serait un compagnon de voyage fort agréable pour notre road trip.

L’histoire

Tiens ton slip cher lecteur, la quatrième de couverture vend du rêve. Voilà donc l’histoire vraie de Gideon, notre auteur, en pleine recherche de soi. Las d’une vie bien rangée à San Francisco, il s’envole à l’aube de la trentaine passer une vie de bohème à Berlin. Au bout de plusieurs mois à errer de soirée arties en bar underground, il ne sait plus très bien où il en est. Aussi lorsqu’une nuit, un ami lui propose de prendre part avec lui au pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, il accepte… Sauf qu’au petit matin, il a tout oublié de sa promesse, et doit donc abandonner sa vie de Patachon berlinois pour un mois de marche à travers les Pyrénées.

Mais Gideon n’est pas un pèlerin comme les autres, de confession juive, il aborde ce pèlerinage en terres catholiques comme un voyage au bout de soi et une aventure amicale, plus que comme un voyage vers Dieu. Au gré de ses rencontres, on en apprend plus sur sa famille pour le moins atypique et ses motivations, qui vont le pousser à aller toujours plus loin et toujours plus haut comme le disent les pèlerins sur le chemin des étoiles et à découvrir d’autres chemins de pèlerinages, de nouvelles traditions et à s’interroger sur les motivations qui nous poussent à nous mettre en chemin.

Mon avis

Il était devenu l’indélogeable de mes « C’est lundi que lisez-vous ? » de ces dernières semaines. Avec ses 431 pages, ce beau bébé des éditions Marabout sorti en 2015, m’a accompagnée depuis notre retour de vacances et m’a fait voyager aux quatre coins du globe.

Comme je te le disais en introduction, je m’attendais à un livre dans l’esprit de L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ou de Touriste, de Julien Blanc-Gras. Un roman déjanté, et drôle. J’ai été très surprise de découvrir au fil des pages, un vrai livre de fond, un récit autobiographique, documenté et réfléchi, sur le sens du pèlerinage dans différentes cultures.

On y découvre dans un premier temps, la vie de l’auteur à Berlin. On partage avec lui Le Chemin de Compostelle avant de repartir pour Shikoku et le pèlerinage des 88 temples via Berlin et Shangai, puis de retrouver les siens à San Francisco avant de partir pour un dernier pèlerinage familial à Ouman, en Ukraine.

Après 70 pages de présentation et d’introduction, j’ai donc pris le Chemin tant attendu de Compostelle avec Tom et Gideon depuis Saint Jean Pied de Port, jusqu’à Finisterre. Tout au long de ce chemin, on voit leur amitié évoluer. Ils ont choisi de faire ce voyage à deux et malgré les divergences de points de vue sur le sens de ce pèlerinage, sur le parcours, les ampoules, les douleurs, les sacs trop lourds, ils sont prêts à aller jusqu’au bout.

Au fil des kilomètres, des comptes rendus qu’il envoie à sa famille et de ses méditations, on en apprend plus sur les motivations qui conduisent Gideon à marcher et sur les relations qui le lient à sa famille et surtout à son père, qui après avoir été un rabbin reconnu par sa communauté a décidé de vivre au grand jour son homosexualité. On voit aussi se créer de nouvelles amitiés entre le binôme Gideon-Tom et d’autres pèlerins rencontrés dans les auberges et sur le bord du chemin. On partage avec eux les levers aux aurores pour marcher à la fraîche, les courbatures, la fatigue, la déception de voir certains compagnons terminer le voyage plus tôt que prévu. Je t’avoue avoir eu l’oeil humide avec eux, quand, l’arrivée approchant, la fine équipe prenait conscience avec joie qu’elle touchait enfin au but attendu mais avec tristesse qu’elle allait bientôt devoir se séparer. Pour moi l’histoire aurait pu s’arrêter là, sauf qu’elle continue sur 250 pages environ après…

Si j’ai dévoré la partie Compostelle, pour le reste, cela a été plus compliqué. Gideon, une fois rentré à Berlin, se retrouve dans la posture que tout voyageur connait bien à savoir celle où il faut redescendre de son nuage et reprendre une vie normale. Cette transition est pour lui assez difficile et comme beaucoup d’entre nous, il n’a qu’une seule envie, boucler à nouveau son sac à dos et repartir, en direction du Japon cette fois-ci pour devenir un O-henro-san, et parcourir le Chemin des 88 temples de Shikoku dont lui ont parlé certains compagnons de voyage en Espagne.

Après une visite à son frère Micah, à Shangaï, le voilà donc à nouveau en chemin. Ce pèlerinage, méconnu des occidentaux, est particulièrement prisé au Japon. Il diffère cependant fondamentalement de celui de Compostelle par sa structure, circulaire et non linéaire, sa philosophie et ses paysages. Le long de ce sentier, Gideon dont il partage quelques étapes du début avec son grand père, nous livre une réflexion plus personnelle sur son existence. En proie à la solitude, c’est pour lui l’occasion de réfléchir aux liens qui le lient à son père, aux raisons qui font qu’il lui en veut autant, et à ce qui pourrait finalement les rapprocher. Tout au long des pages de cette partie, on sent Gideon nostalgique de l’Espagne et je ne te cache pas que moi aussi, la fraîcheur des premiers chapitres n’est plus là et j’ai parfois eu l’impression de mettre le nez dans des affaires de famille qui ne me regardaient pas.

Après avoir bouclé la boucle japonaise, Gideon, se sent enfin près à avoir une discussion avec son père. Pour que cette dernière ait lieu, il l’embarque donc, ainsi que son frère en Ukraine, à Ouman, lors de la commémoration annuelle qui a lieu chaque année entre Roch Hachana et Yom Kippour. Ce pèlerinage, qui n’est ni linéaire, ni circulaire mais ponctuel est l’occasion pour les trois hommes de se parler, vraiment, de faire le lien entre passé et avenir.

Voilà donc un livre qui cache bien son jeu, et qui vous surprend là où vous ne l’attendiez pas. Une lecture franchement dépaysante, parfois drôle, parfois émouvante, sans être larmoyante. J’ai trouvé quelques longueurs sur la partie japonaise et j’avais vraiment hâte de toucher au but mais l’esprit de famille et l’aventure ukrainienne de la fin m’ont fait passer une belle fin d’été. Je vous le conseille donc vivement si le Chemin de Compostelle vous attire. Je l’ai trouvé beaucoup plus intéressant en terme de description de l’expérience et en terme de vécu que Le pèlerin de Compostelle de Coelho que j’ai fini par dépit mais qui m’a semblé tellement éloigné de la réalité de ce qu’est un pèlerinage. Le parti pris de continuer le récit au-delà de l’arrivée à la Cathédrale de Santiago, là où normalement les autres ouvrages s’arrêtent était osé, mais c’est finalement un pari réussi. Gideon Lewis-Kraus, nous livre une belle réflexion sur le voyage, le pèlerinage et le rôle que ces derniers peuvent avoir dans nos évolutions personnelles.

Et vous, vous le connaissiez ? Il vous tente ?

À bientôt 😉 …

Café des voyageurs #6 : Back to the begins

Notre premier Interail

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Pour cette semaine, retour vers le passé avec LE voyage qui nous a tous marqué. Celui qui a été le premier d’une longue série d’autres… Celui qui nous a donné l’envie de partir à travers le monde le sac sur le dos, de sauter de trains en trains ou d’avions tel un Phileas Fogg des temps modernes, ou de partir marcher le long des chemins de France et de Navarre.

Cette semaine, je t’emmène…

Entre Strasbourg, Prague et Venise, pour un voyage en Interail pour notre premier voyage en amoureux. C’est en 2007, on était tous les deux étudiants et pour les 25 ans de WanderlustDad, j’avais eu envie de marquer le coup en lui faisant retrouver Prague, qu’il avait adoré visiter quand il était au lycée et que je ne connaissais pas. Budget ultra serré obligé, 1200€ max pour 10 jours de voyage comprenant les hôtels, le transport etc. A l’époque Ryanair et consort n’étaient pas très nombreuse et l’offre low cost au départ de Marseille n’était pas très développée. Notre choix s’était très vite porté vers la formule interrail Global pass avec 10 jours de train pour 1 mois. On partirait donc pour 10 jours à travers l’Europe avec notre sac à dos.

J’ai choisi ce voyage car…

C’est mon premier voyage de « grande ». Pour la première fois, j’ai dû me heurter à toute la partie organisation, budget, recherche de logements et de visites. À Prague que sur Venise, faire tenir notre budget riquiqui à une époque où airbnb n’existait pas non plus a relevé du casse-tête chinois… En écrivant ça, j’ai vraiment l’impression qu’une éternité s’est passée depuis ce voyage et je prends conscience que les géants d’internet ont beaucoup contribué à modifier notre façon de voyager en une dizaine d’années.

Au cours de ces dix jours, nous avons découvert Strasbourg, sa cathédrale, sa Petite France, appris que les transports en commun ne circulent pas le 14 juillet et dû aller en Allemagne à pieds pour réserver notre train de nuit de Francfort à Prague.

Et puis chéri a joué les Ciceron à Prague. On s’est fait arnaquer au change. On a payé des bouteilles d’eau plus chères que des bouteilles de bières. On s’est émerveillés devant l’horloge de la mairie. On a flané sur le Pont Charles et goûté à l’absinthe dans une taverne sous le pont Charles. On a acheté une marionnette en bois. On a visité les synagogues du Josefov et admiré la vue sur la Vlatava depuis le Château et Mala Strana. On a découvert la canicule qui frappe les pays de l’Est en plein mois de juillet et qui oblige les autorités à mettre des camions brumisateurs dans les rues. Puis on a pris un train de nuit en direction de Venise.

De nos nombreuses expériences de voyage, cette nuit dans ce train couchette restera sûrement l’une des plus improbables. Dans notre compartiment cette nuit là, il y a un groupe de 4 étudiants Sud coréens, deux couples comme nous qui voyageaient à travers l’Europe. Très vite, nous avons commencé à échanger sur nos itinéraires, nos parcours, nos vies ici et là-bas et la soirée s’est finie avec des jeux dignes de ceux des chaînes japonaises que l’on voit parfois passer au zapping. Je crois que l’on a rarement autant ri avec des voisins de trains et que les compartiments voisins ont dû se demander ce qui pouvait bien se passer puis on s’est salués le matin sur le quai de la gare en se souhaitant bonne continuation.

Puis nous sommes sortis de la gare et nous avons découvert la Sérenissime et sa magie. Il ne nous restait plus grand chose dans les poches alors il a fallu jouer de stratégie et d’économie dans le choix des lieux à visiter. Venise déjà à l’époque était une ville très chère, nous avons pris le Pass Chorus pour visiter les églises. On a dû acheter des casquettes à des vendeurs de rues qui auraient pu concourir au titre de la casquette la plus moche de la création parce qu’avec la réverbération de l’eau et la chaleur, c’était intenable. On a énormément marché parce que la gondole était hors budget et que le prix des vaporetto à la course est prohibitif. On a tout de même pris une journée pour visiter, Murano et ses souffleurs de verre, Burano, sa dentelle et ses façades aux mille couleurs et enfin Torcello et son église. On a visité les installations gratuites de la biennale et on s’est débrouillés pour faire tenir les repas dans notre budget. Pas de restos près du Rialto, ni de café sur la place Saint Marc, mais la découverte de glaciers hors des sentiers battus et des sandwichs fait maison à l’épicerie du coin et mangé sur des bancs le long du Canal.

Ces trois jours à Venise sont plein de ces petits souvenirs que tu ramènes dans tes bagages de tes voyages de jeunesse. L’un deux est à mon annulaire droit depuis, puisque c’est sur un pont caché, m’a demandée en mariage. L’autre nous est resté dans le coeur, comme ce merveilleux pique nique improvisé en tous jeunes fiancés, fait de pizza à emporter, d’une bouteille de spumante bu dans une tasse à café rouge qui s’est ébréchée entre l’épicerie et les bord du Canal Grande. Sur fond de coucher de soleil et de Pont du Rialto, on a dû passer des heures ce soir là à regarder passer les bateaux qui trinquaient volontiers avec nous sans savoir ce que l’on célébrait.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Une grande partie des photos de ce voyage sont en argentique, et tirées sur papier, aussi, je ne te raconte pas la qualité… Mais je ne manquerait pas à la tradition de ce café des voyageurs de ne choisir qu’une image pour résumer ce voyage.

En vérité, c’est l’une de mes meilleures amies qui m’a donné l’idée de cet article. Il y a quelques temps, elle m’a ramené un paquet de guides touristiques pensant qu’ils étaient à moi. Parmi eux, Europe on a shoestring de Lonely Planet. En revoyant ce guide, tout le voyage et l’organisation sont remontés à la surface comme si c’était hier. Cet énorme guide, tout en anglais est un condensé d’informations pour qui souhaite faire un tour d’Europe à petit budget. Aujourd’hui, je ne sais pas si on garderait ce poids dans son sac à dos mais à l’époque cette bible des backpackers avait été un compagnon de voyage indispensable.

Et vous, où vous a emmené votre premier grand voyage ?

Thème du 16 septembre : Eté indien

Thème du 23 septembre : couleurs d’automne

Thème du 30 septembre : en forêt

En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine

À bientôt 😉

Throwback thursday #13

Thème : sur les bancs de l’école

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Si la semaine dernière, le thème m’avait donné quelques sueurs froides, cette semaine, le thème est un petit pain béni. Tant pour les schtroumpfs que pour moi, trouver des histoires qui parlent d’école est une chose plutôt facile, déformation professionnelle oblige.

Côté Maman

Cette semaine, mon choix s’est porté spontanément sur Et soudain tout change de Gilles Legardinier. Je ne connaissais pas du tout l’univers de l’auteur avant qu’une copine ne me l’offre dans le cadre d’un swap et je dois dire que j’ai trouvé cette découverte très agréable.

La couverture est plutôt trompeuse. Ici le personnage principal n’est pas cet adorable petit chat. L’auteur raconte l’histoire d’une joyeuse bande de lycéens en terminale, entre préparation des épreuves du bac et de celles que chacun va devoir traverser dans la vraie vie. Dans cette année qui les verra entrer dans leur vie d’adultes et prendre chacun des chemins différents, on y suit leurs engagements et leurs affaires de coeur. On partage quelques cours avec des profs que l’on aurait adoré avoir ou qui au contraire nous auraient franchement tapé sur le système. On vit cette année intensément avec Camille, ses parents, son frère et ses amis et au fil des pages, on s’attache volontiers à cette galerie de personnages.

Un livre à la fois drôle et émouvant.

Côté schtroumpfs

Ploum, ploum, ploum, ça sera toi que je choisirai… Bon en vérité ça ne s’est pas vraiment passé comme ça… J’étais très tentée de choisir Harry Potter étant une fan inconditionnelle, mais je me suis dit que je ne serais pas la seule à le choisir. Je t’avais déjà parlé du très beau livre d’Anna Llenas, Théo la tornade, dans le Thowback thursday sur la cuisine. J’ai pas mal de livres chouchous pour la rentrée entre ces deux-là, impossible de choisir. Alors voilà pour les Schtroumpfs, je te propose comme en boîte de nuit, deux salles, deux ambiances avec Je veux pas aller à l’école, de Stéphanie Blake et Petite Tache de Lionel le Neouanic.

Le premier est un album qui dédramatise l’entrée à l’école maternelle. On y retrouve Simon, le personnage récurrent de Stéphanie Blake et son caractère bien trempé. En ce premier jour d’école, il a décidé de faire entendre sa voix, il ne veut pas aller à l’école. Le trajet, la séparation, les émotions de cette drôle de journée et puis tout ce qui se passe dès que la porte se ferme, la cantine, la récré, la sieste… Tout y passe avec l’humour qui caractérise les albums de Stéphanie Blake. Nous, on l’avait adoré…

Le deuxième est destiné à un public plus large. Ce n’est pas dans une école humaine ou animale qui l’on se rend cette fois-ci mais à l’école des formes et des couleurs où une Petite Tache d’encre noire et informe fait sa rentrée aux côtés des triangles, ronds et carrés. Dans cet album complètement graphique et abstrait Petite Tache est d’abord rejetée et, n’ayons pas peur des mots, harcelée par les formes colorées qui la trouvent moche et dysharmonieuse. Sauf que Petite Tâche a plus d’un tour dans son sac pour surprendre ses camarades. Elle est pleine de talents cachés. Elle nous emmène alors dans des univers artistiques aussi connus que ceux de Matisse, Mirò, du merveilleux illustrateur Léo Lionni et de son classique Petit Bleu et Petit JaunePetite Tache fait donc partie de ces albums feel good, de mes petits bonbons de littératures jeunesse, aussi beaux dans leur esthétique que dans le message qu’ils portent. Une pépite à mettre dans les mains des petits comme des plus grands pour parler de rentrée, d’émotions, de relations mais aussi d’art et surtout de tolérance.

Et vous qu’avez-vous choisi cette semaine ?

Café des voyageurs #5 : une merveille près de chez vous

Une merveille près de chez vous

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Ça y est, les vacances sont finies. On a rangé les pelles et les seaux. Finis les châteaux de sables et la chasse au bigorneau ! On a ressorti les cartables, les cahiers et retrouvé notre vie bien rodée… Nous non plus, on ne déroge pas à la règle. Aussi cette semaine, je te propose de voyager sans partir loin, en nous proposant de visiter une merveille près de chez toi. Pendant le confinement et dans les semaines qui ont suivi, je t’avais proposé un guide et quelques idées de balades aux alentours de mes 100 kilomètres. Mais aujourd’hui, j’ai très envie de faire un zoom particulier sur un lieu que j’affectionne vraiment.

Cette semaine, je t’emmène…

À Marseille, visiter le Couvent de Levat. C’est un lieu que j’ai eu l’occasion de découvrir il y a quatre ans lorsque dans le cadre de mon travail, je menais un projet avec l’artiste Mademoiselle Maurice, origamiste et faiseuse d’arc-en-ciel. Si vous avez l’occasion d’aller voir son insta, elle fait vraiment un chouette boulot. Si vous êtes sur Paris, n’hésitez pas à guetter la programmation de la Galerie Matgoth. Elle y expose fréquemment et ça vaut le détour.

Situé au coeur du quartier de la Belle de mai, coincé entre la gare et la friche, à la marge d’Euromed, le couvent hébergeait des soeurs jusqu’en 2016 et était donc fermé au public. Acquis par la ville de Marseille en 2017, il est fait partie d’un projet de rénovation urbaine et accueille depuis lors une résidence d’artistes gérée par l’Atelier Juxtapoz mais aussi une buvette, un jardin partagé à destination des écoles et des familles du quartier.

J’ai choisi ce lieu car…

C’est un endroit atypique, où se croisent des artistes locaux et internationaux, les gens du quartier qui viennent le temps d’un après midi, profiter de l’ombre du parc ainsi que des visiteurs attirés par la programmation musicale ou des événements comme le cinéma en plein air.

En franchissant son portail, on a l’impression d’entrer dans un monde à part, de quitter le tumulte et l’agitation du centre-ville et d’entrer dans un morceau de campagne où l’on retrouve le calme. On adore simplement s’asseoir dans l’herbe et n’y rien faire.

Et puis c’est un lieu riche, culturellement et humainement, parce qu’on y rencontre des gens venus de tous bords (luthier, potier, street-artistes, photographes, comédiens…), et porteurs de belles valeurs pour le monde de demain. Le Couvent de Levat est donc assez représentatif de ce qu’est Marseille aujourd’hui. Une ville puzzle, faite de multiples cultures, avec des associations engagées et de belles valeurs , loin de l’image d’Epinal que les médias ont tendance à faire de ses quartiers populaires. Une ville en mutation qui s’appuie sur son passé pour se tourner vers l’avenir.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Résumer le couvent en une photo n’est pas chose facile. Aussi je vous propose un morceau d’une planche contact que j’ai réalisée avec Olab, l’une des associations résidente au Couvent qui propose une fois par mois des stages d’initiation à la photo argentique. Je trouve que ce format va plutôt bien avec ce lieu qui est un assemblage de multiples univers qui finissent par ne former qu’un tout plutôt harmonieux.

Adolescente, je faisais beaucoup de photo argentique en Noir et Blanc et je passais tous mes mercredis après-midis à développer mes films et à faire mes tirages. Pour la fête des mères, mes hommes ont eu l’idée géniale de me remettre le pied à l’étrier pour retrouver le temps d’une journée les sensations de la chambre noire. Après une balade urbaine à la recherche de lieux à immortaliser et une exploration des jardins dans leurs moindres recoins, nous avons passé une super après-midi à développer les films, tirer les planches contact et quelques photos, moment que les garçons ont pu aussi partager. C’était génial !

Donc si tu passes par Marseille, n’hésite pas à aller faire un tour hors des sentiers battus pour découvrir cette petite merveille. L’association demande une adhésion de 2€ valable pour l’année pour accéder au jardin la première fois et la résidence n’est ouverte au public que dans le cadre d’événements spécifiques mais si tu as besoin d’une pause, c’est l’endroit idéal.

Et toi ? Quel petit trésor vas-tu nous faire découvrir ?

Thème du 9 septembre : back to the begins, votre premier grand voyage

Thème du 16 septembre : Eté indien

Thème du 23 septembre : couleurs d’automne

Thème du 30 septembre : en forêt

En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle dernière ligne droite avant la rentrée.

À bientôt 😉

C’est lundi que lisez-vous ? #14

Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blog I Believe in Pixie Dust.

Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Qu’êtes vous en train de lire ?

Que lirez-vous ensuite ?

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Cette semaine C’est lundi que lisez-vous ? pourrait s’appeler on prend les mêmes et on recommence. Mes lectures du moment avancent au ralenti. La saison 5 de Lucifer a eu raison de plusieurs soirs de lecture, mais comment résister à l’infernal duo entre le Diable et Chloé Decker ? Et le reste du temps, la fatigue de la reprise a fait son oeuvre… Résultat je m’endors sur mon bouquin après avoir lu trois pages et je vais être obligée de ramener des livres qui arrivent à échéance à la bibliothèque sans les avoir lus… J’ai eu les yeux plus gros que le ventre, comme d’hab.

Qu’êtes-vous en train de lire ?

Chez maman

Cela m’arrive rarement mais je suis en train de lire deux livres en même temps. Je continue ma lecture de Le pèlerin qui cherchait Kyoto à Compostelle. Je pédale un peu dans la semoule dans ce second pèlerinage au Japon, c’est un peu longuet. Je m’accroche pour connaître la fin mais il va bientôt falloir que je le rende donc il faut que j’accélère.

En parallèle, le lis Dérive des âmes et des continents de Shubhangi Swarup. Sa couverture m’a tout de suite tapé dans l’oeil et quand NetGalley et les éditions Métailié. J’ai terminé la première partie du bouquin. Je dois dire que j’aime vraiment beaucoup à la fois l’univers et le style de l’autrice.

Chez les schtroumpfs

Même histoire que chez Maman, on lit toujours Geronimo Stilton et La grande aventure Pokemon.

Que vais-je lire ensuite ?

J’ai plein de titres en attentes mais le temps va me manquer donc je ne sais pas, ce sera au feeling…

Et vous que lisez-vous ce lundi ? Comment vous sentez-vous en cette veille de rentrée ?

A bientôt 😉

Throwback thursday #12

Thème chien ou chat

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Quand j’ai vu le thème, j’ai un peu eu des palpitations… Autant pour la sélection jeunesse, le choix serait évident, autant pour la sélection adulte, je t’avoue avoir été en galère mais alors, bien bien… Je me suis donc rendu compte que je lisais relativement peu de livres qui parlaient d’animaux ou dans lesquels ils avaient une place prépondérante.

Finalement, j’ai réussi à trouver quelque chose à proposer, mais c’est franchement capilo-tracté… Je te laisse découvrir ma sélection de la semaine pour le thème…

Côté Maman

J’ai choisi Wonder de R.J Palacio… Tu vas sûrement me dire si tu l’as lu que le thème chien ou chat serait bien le dernier dans lequel tu le placerais et c’est vrai. Ce livre est une perle, à glisser entre les mains des adultes et des enfants qui commencent déjà à être un peu grands. Rien que la bande annonce du film, m’avait bouleversée, au point que j’avais refusé d’aller le voir au ciné et que j’ai attendu pour lire le livre que WanderlustDad ne soit pas là…

Wonder, comme son titre l’indique est une merveille. C’est l’histoire d’un petit garçon, August Pullman, né avec une maladie génétique qui a provoqué de graves déformations de son visage. Il a passé son enfance dans les hôpitaux enchaînant les opérations chirurgicales. Il vit entouré d’une famille aimante, et d’un chien qui l’a vu grandir, protégé comme dans un cocon, jusqu’au jour où il entre à l’école et se confronte au monde. On partage alors les angoisses de sa mère, l’enthousiasme de son père, les interrogations de sa soeur, tiraillée entre son amour inconditionnel pour son frère et ses préoccupations d’adolescente. Wonder comme tous les petits garçons de son âge découvre l’amitié mais et les premières inimitiés, qui sont d’autant plus violentes de la part de certains qu’il est différents.

Daisy, la compagne à quatre pattes de la famille est de toutes les confidences, un personnage à part entière auquel on s’attache forcément… Les pages qui lui sont consacrées sont particulièrement bouleversantes (je ne t’en dis pas plus pour ne pas spoiler) et feront sûrement écho à beaucoup d’entre nous.

Côté schtroumpfs

Là, c’était carrément facile !!! Comment ne pas parler sur ce thème de Tuffy, le chat assassin d’Anne Fine, dont les aventures ont donné lieu à une série de petits romans délicieux de mauvaise foi…

Tuffy, chat de son état, est un animal sauvage voyez-vous ! Il revendique fièrement ses instincts de chasseur. Sauf que voilà, lorsque sa famille s’émeut de ses prises au point de le punir de sortir ou de leur organiser des funérailles, pour lui c’en est trop. Les humains sont décidément désespérants de mièvrerie…

Lorsque j’ai découvert cette série de bouquins, j’étais encore étudiante et je n’avais pas encore d’enfants. J’ai cependant cédé à l’humour de ce drôle de chat et ressors très régulièrement ce livre à lire au deuxième ou troisième degré en le théâtralisant avec autant d’emphase que Tuffy. Parce qu’en plus d’être un chasseur redoutable il est aussi un excellent acteur.

Et vous qu’avez-vous choisi cette semaine ?