Café des voyageurs #4 : une destination kidsfriendly

Une destination kidsfriendly

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Dernière semaine avant la rentrée, j’ai décidé de mettre les enfants à l’honneur pour ce café des voyageurs. Qu’ils s’agisse de la chair de notre chair, de nos neveux, nièces ou filleuls ou simplement que l’enfant que l’on a été et que l’on est encore un peu, si on allait visiter ces lieux qui nous font briller les yeux…

Cette semaine, je t’emmène…

À Londres… C’est l’une des premières grandes capitales que les schtroumpfs ont eu la chance de visiter. Nous avons eu la chance de la découvrir sous les lumières de Noël en 2017 et nous sommes tous tombés sous le charme de la capitale britannique. Il faut dire qu’entre le Winter Wonderland, les flocons de neige, les patinoires et les décos, elle avait sorti le grand jeu.

J’ai choisi ce lieu car…

J’avais très envie de commencer à écrire sur Londres et le thème s’y prête vraiment bien. Dans l’imaginaire des enfants, c’est une destination assez facile à emmener grâce à des héros comme Mary Poppins, Paddington, Peter Pan, Sherlock Holmes et bien sûr ce cher Harry Potter. Quel que soit leur âge, Londres a donc de beau que tu réussis toujours à trouver quelque chose à leur mettre sous la dent. Les garçons avaient 4 et 6 ans lors de notre voyage mais malgré leur jeune âge, le plus dur n’a pas été de trouver quoi faire mais de faire des choix parmi toutes leurs envies. Leur check list de l’époque était trop mignonne :

  • Monter dans un bus rouge
  • Donner des noisettes aux écureuils de Hyde Park et voir la statue de Peter Pan
  • Appeler Mamie dans une cabine téléphonique rouge
  • Visiter le Museum d’histoire naturelle
  • Acheter un petit jouet à Hamley’s et visiter le Lego Store
  • Voir des gardes anglais
  • Faire du manège au Winter Wonderland
  • Voir la neige
  • Monter dans le Poudlard Express
  • Manger des fish and chips

Hormis la dernière option, qui pour le coup représente un poste budgétaire important dans une visite londonienne, tout le reste a le mérite de se faire sans que tu aies besoin de braquer Gringott’s. En effet, les musées nationaux sont gratuits et les multiples parcs de la ville sont autant d’endroits pour se dégourdir les pattes après une journée de visite. Pour ce qui est du reste (Mrs Tussaud’s, London Eye…) les prix peuvent vite flamber pense à regarder du côté des billets groupés.

Aujourd’hui, ils sont plus grands, mais seraient ravis d’y retourner pour découvrir de nouveaux lieux, en phase avec leurs envies et passions du moment.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Le choix d’une seule photo a été particulièrement difficile, d’autant qu’à la période où nous y sommes allés, le Victoria&Albert Museum proposait une exposition absolument magnifique sur Milne & Shepard l’auteur et l’illustrateur de Winnie l’ourson dans leur version originale. Dessins originaux et mise en scène exceptionnelle, je t’avoue l’espace d’une heure avoir eu l’âge des garçons et avoir eu l’oeil humide devant la vraie carte de la forêt des rêves bleus. Mais pour ce café des voyageurs, j’ai choisi de te proposer un lieu que tu as pu visiter ou que tu pourras retrouver quelle que soit le moment de ta visite à Londres.

Cette photo a été prise à la sortie National History Museum. Après une visite qui a duré près de 5h00… Je te vois déjà te mettre les mains sur la tête en te disant que nous sommes des tortionnaires faisant subir des heures de visites de musées indigestes à de pauvres enfants innocents. Que nenni, très cher ! C’est moi qui ai fini par écourter la visite sur la fin parce que si je les avais écoutés, on y serait encore… Entrés à 10h00, en espérant en sortir pour midi, nous avons finalement dû faire un arrêt au stand à la cafétéria du musée (très chouette aussi) avant de reprendre notre visite à la recherche de Dippy le squelette de Diplodocus que les garçons avaient découvert dans leur documentaire sur Londres.

Ce musée est un endroit unique, tant par son architecture, qui lui donne des airs de cathédrale que par ses collections mises en scènes dans une rare modernité. De l’entrée par un grand escalator qui nous conduit tout droit au centre de la Terre, en passant par les collections de fossiles, de minéraux, d’insectes, de dinosaures animés et aux animaux naturalisés, les garçons ne savaient plus où regarder. L’arrivée au haut des escaliers du Hintze Hall sous les yeux de Hope la baleine bleue, qui a remplacé Dippy à l’accueil des visiteurs est clairement l’un des moments les plus fous de la visite, dans ce grand hall, sous ce squelette monumental, on se sent vraiment minuscule devant les merveilles de la nature.

Dans leurs petits yeux, j’ai retrouvé l’excitation des grands jours chez Mickey. Je les ai rarement vus aussi empressés, tirant nos mains pour nous faire courir partout malgré la foule pour tout voir et tout apprendre de ce musée hors du commun. Outre l’histoire naturelle, ce musée est un véritable hommage aux sociétés savantes qui oeuvrent depuis la Renaissance au progrès de la connaissance en matière de sciences naturelles qui ne peut que plaire aux petits comme aux grands.

Et vous ? Où nous conduira votre tribu ou l’enfant qui sommeille en vous ?

Thème du 2 septembre : une merveille près de chez vous

Thème du 9 septembre : back to the begins, votre premier grand voyage

Thème du 16 septembre : Eté indien

Thème du 23 septembre : couleurs d’automne

Thème du 30 septembre : en forêt

Ce rendez-vous est aussi le vôtre, donc n’hésitez pas si vous avez des envies ou des propositions de thème à les suggérer en commentaire pour que je les intègre au mois d’octobre.

En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle dernière ligne droite avant la rentrée.

À bientôt 😉

C’est lundi que lisez-vous ? #13

Cette semaine c’est encore un lundi que lisez-vous express. La reprise du boulot approche à grands pas et j’ai pas mal de choses à préparer pour être fin prête. Mais j’ai encore quelques jours de vacances devant moi et j’en ai profité pour bouquiner.

Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blog I Believe in Pixie Dust.

Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Qu’êtes vous en train de lire ?

Que lirez-vous ensuite ?

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Chez maman

J’ai mis en stand by le temps d’une après-midi Mon pélerin désorienté qui cherchait Kyoto à Compostelle pour découvrir la Théorie des poignées de mains de Fabienne Betting, un roman qui m’a été proposé par NetGalley et les Éditions Les Escales et que j’ai dévoré en une après-midi. Tu trouveras ma chronique complète ici.

Chez les schtroumpfs

Ça y est, le drame est arrivé, nous sommes presque en panne de lectures sympas. Grandschtroumpf attend avec impatience la suite de SOS créatures fantastiques de Tui et Kara Sutherland, dont la suite devrait bientôt arriver dans notre bibliothèque et nous avons terminé Les lapins de la couronne d’Angleterre, un franc coup de coeur dont on te parle plus largement par là.

On a trié la bibliothèque, rangé les vieux bouquins, retrouvé quelques reliques dont un Stéphanie Blake qu’ils aimaient beaucoup étant petits, Je suis le plus grand ! Je pensais que ça leur aurait passé mais non, l’humour pipi-caca de Simon et Gaspard marche toujours avec mes deux grands dadets. Mais Simon n’a fait qu’un temps et il a fallu d’urgence retourner à la bibliothèque pour trouver quelque chose à leur mettre sous la dent.

Qu’êtes-vous en train de lire ?

Chez maman

Cela m’arrive rarement mais je suis en train de lire deux livres en même temps. Je continue ma lecture de Le pèlerin qui cherchait Kyoto à Compostelle. Avec son titre un peu décalé, je m’attendais à un bouquin dans la veine du fakir de Puertolas, je trouve au final, récit de voyage très documenté et légèrement teinté d’autodérision, qui, après m’avoir conduit sur le Chemin de Compostelle, m’emmène à présent sur le chemin des 88 temples au Japon mais ce n’est pas pour me déplaire.

En parallèle, le lis Dérive des âmes et des continents de Shubhangi Swarup. Sa couverture m’a tout de suite tapé dans l’oeil et quand NetGalley et les éditions Métailié ont répondu positivement à ma sollicitation, je n’ai pas pu attendre. Je lis plutôt lentement depuis l’ordinateur et je ne progresse pas autant que ce que j’aimerais mais j’apprécie de voyager dans la lenteur des îles d’Andaman, archipel de l’Océan Indien dans un univers onirique empreint de philosophie bouddhiste donc chaque mot est pesé pour que le tout se relève d’une grande poésie.

Chez les schtroumpfs

Le retour de la bibliothèque, en l’absence de roman fantastique au goût du grand, s’est soldé par une razzia de Yakari, qu’ils lisent en autonomie, et un petit roman de Geronimo Stilton que je dois m’astreindre à lire tous les soirs… Dieu que Timmy Poil Fauve, mon lapin so british préféré, me manque !!! J’ai vraiment beaucoup de mal avec cette collection que je trouve trop cartoonesque et pas assez aboutie, mais les enfants adorent alors je respecte leur droit de lire n’importe quoi, même si pour le coup j’adorerais faire valoir le mien de ne pas lire…

Grand Schtroumpf de son côté a fini par trouver chaussure à son pied avec le tome 2 de la grande aventure Pokemon, à qui je prévois, comme tous les mangas de cette série qui passent dans la maison, une durée de vie très limitée.

Que vais-je lire ensuite ?

Il faut vraiment que je m’attaque à Les veilleurs de Sangomar de Fatou Diome que je dois rendre bientôt à la bibliothèque. J’ai encore récupéré quelques titres dont Marcher la vie, de David Le Breton, le premier tome de la nouvelle trilogie de Ransom Riggs, La carte des jours et Dieu n’habite pas La Havane de Yasmina Khadra, en plus de tous les autres…

Et vous que lisez-vous ce lundi ?

Les lapins de la couronne d’Angleterre tome 1 – Santa Montefiore, Simon Sebag Montefiore et Kate Hindley

Il était une rencontre

En matière de littérature jeunesse, je dois avouer que souvent, je suis bien contente de pouvoir me cacher derrière mes enfants. Et pour ce qui est des Lapins de la couronne, j’admets sans vergogne avoir craqué davantage pour moi que pour eux qui au départ n’en avait rien à faire de cette histoire et ne juraient que par les Royaumes de feu. Heureusement que ma libraire jeunesse me connaît bien et qu’à défaut de mes gosses quand ils ne sont pas coopératifs, je peux me cacher derrière mon boulot…

À ma décharge, il faut dire qu’ils avaient mis le paquet chez Little Urban entre cette couverture so vintage rappelant les livres d’aventures à la Jules Verne et les illustrations en noir et blanc au charme désuet à la Béatrix Potter relayés à grand renfort de stories et de publis sur Instagram, j’étais été faible, j’ai fini par craquer. Tous les enfants ont eu leur livre, les petits comme la grande ! Et nous avons embarqué en famille pour une lecture feuilleton du soir à deux voix avec Timmy Poil Fauve et les valeureux Lapins de la Couronne d’Angleterre.

L’histoire

Timmy est le dernier lapin de sa portée. Chétif et affublé d’un cache œil, il est le bouc émissaire de ses frères et sœurs qui ne manquent pas une occasion de l’embêter.

Heureusement, il a l’habitude de trouver refuge auprès d’Horatio, un Vieux Lapin blessé dans on ne sait quelles batailles. Dans son terrier, Timmy écoute des heures durant les histoires des valeureux lapins qui prêtèrent le serment de défendre les chevaliers de la table ronde et de leurs descendants qui aujourd’hui, mieux que le MI-5 défendent avec ferveur la famille royale d’Angleterre.

Tout cela aurait pu rester ne rester qu’une légende si Timmy, alors qu’il tentait une nouvelle fois de fuir les farces de son frère aîné, n’était pas venu à la connaissance d’un terrible complot fomenté par les Ratzis, des rats, affreux, sales et puants prêts à voler l’âme des célébrités en dérobant des clichés vendus à prix d’or sur scélérat.com.

Horatio est formel, il faut prévenir les Lapins de la Couronne et c’est à Timmy que revient cette mission. Quitter sa garenne natale et prouver son courage dans la grande capitale pour déjouer ce complot et sauver l’honneur de la reine.

Notre avis

Cet avis, une fois n’est pas coutume sera écrit à six mains et non à deux…

Contrairement à d’autres romans que l’on a l’habitude de lire en relais, pour celui-ci, j’ai tenu à lire ou écouter toute l’histoire. Grandschtroumpf qui n’a pas encore l’âge préconisé par l’éditeur était très content d’en lire tout seul quelques pages avant de me donner le change pour la lecture de la fin du chapitre.

L’écriture est fluide et l’humour est assez fin, cela a nécessité quelques explications par moments mais c’est aussi ça qui fait la richesse d’une lecture. J’ai en tous cas beaucoup apprécié les multiples niveaux de lectures et l’humour parfois pipi-caca avec les rats qui ont fait hurler de rire les garçons et parfois plus so british avec la distinction de Nelson et Horatio qui en font une vraie lecture à partager en famille.

Outre le personnage de Timmy, tellement attachant, et des Ratzis, ces gros rats degueus tellement tordants, on découvre au fil des pages toute une galerie de personnages, de l’amiral Nelson au Tapeur Zeno, qui pour GrandSchtroumpf ressemble beaucoup au Lapin de Pâques des 5 Légendes de Dreamworks dans son illustration et sa façon de parler en passant par Laser, lapine d’élite au grand cœur (ça fait plaisir de voir des filles dans ce rôle là !) et Belle de Patte, gouvernante cleptomane aux airs de Castafiore. Tous sont très réussis tant au niveau de l’écriture que du dessin qui est vraiment le gros atout de ce roman.

Minischtroumpf lui, prenait un plaisir à feuilleter les pages à la recherche de la prochaine illustration et insistait lourdement sous la tente pour qu’on l’appelle quand il y aurait l’image pour qu’il la voie bien…

Inutile de te dire donc qu’on a tous adoré. Les garçons étaient petits lorsque nous avons visité Londres mais si tu t’apprêtes à y aller, c’est sans conteste un livre à glisser dans la valise des enfants pour les accompagner pendant le voyage. En tous cas si on devait y retourner il est clair que Timmy&Co seraient du voyage.

Sauf que voilà, alors que l’on avait patiemment fait durer le plaisir au rythme d’un chapitre par soir, avant-hier, n’y tenant plus, on a dévoré goulument les trois derniers chapitres pour mettre fin au suspens… Il faut attendre maintenant la suite des aventures des Lapins de la couronne d’Angleterre, en espérant que les auteurs ne soient pas aussi long que G.R.R Martin avec Le trône de fer… Alors Little Urban faites vite ! Un fan club attend le tome 2 avec impatience dans la Wanderlust family !

Throwback thursday livresque #11

Thème cuisine

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

À partir de cette semaine, pour le Throwback Thursday j’ai décidé de me lancer dans une double sélection. Une sélection adulte et une sélection schtroumpfesque.

Chez maman

Cette semaine, le thème ne m’inspirait pas vraiment, j’ai longuement hésité entre Rendez-vous au Cupcake Café de Jenny Colgan dont chaque livre te fait prendre à peu près 5 kilos et Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrow. C’est finalement le second que j’ai choisi. Je me souviens qu’à sa sortie, j’avais été très intriguée par le titre pour le moins insolite et cette couverture au charme désuet. J’avais finalement craqué au bout de quelques temps mais avais dû m’y reprendre à plusieurs fois avant d’en venir finalement à bout avec plaisir. À cette époque, je lisais beaucoup moins qu’aujourd’hui.

J’avais en effet été charmée par ce roman épistolaire qui au fil des pages lie les destins de Juliet Ashton, journaliste humoristique londonienne à celui des habitants de l’île anglo-normande de Guernesey. À la fin de la seconde guerre mondiale, lorsque cette dernière reçoit une lettre de la part de Dawsey Adams lui demandant des précisions bibliographiques autour de l’un de ses auteurs choucous, Juliet vient à la connaissance d’un drôle de cercle littéraire monté de toutes pièces un soir pour justifier la violation du couvre-feu imposé par l’occupant allemand. Les participants, jusqu’alors peu enclins à parler littérature, prennent l’habitude de se retrouver chaque semaine autour de cette fameuse tourte aux épluchures de patates qui devient la signature du club. Elle décide de raconter cette drôle d’aventure dans son journal et se met à échanger des lettres avec chacun des membres du cercle littéraire.

Sous ce titre léger se cache donc une réalité plus dure, celle de l’occupation, de la déportation, des difficultés de la reconstruction d’après-guerre dans un Londres que Juliet ne reconnaît plus, tempérée fort heureusement aussi de la solidarité de ce peuple d’insulaire haut en couleurs et une bien jolie histoire d’amitié et plus si affinités.

Chez les Schtroumpfs

Chez les Schtroumpfs pour ce thème cuisine, aucune hésitation par contre, le choix s’est imposé de lui-même avec ce livre magnifique d’Anna Llenas, bien connue pour La couleur des émotions devenu en peu de temps un classique de la maternelle.

Théo la tornade raconte l’histoire d’un petit animal survolté, qui dès le matin met sans dessus-dessous son terrier, a beaucoup de mal à se concentrer à l’école, épuise ses parents, ses amis, son enseignante au point qu’il se sait plus comment se défaire de toutes les étiquettes qu’on lui colle sur le dos (hyperactif, TDAH, méchant, impulsif, fatigant…) et que plus personne ne sait plus par quel bout le prendre. Jusqu’au jour où ses parents tombent sur l’annonce de la Magicienne de la forêt. Cette lapine, avec patience et douceur, parvient à aider Théo à canaliser son énergie, à trouver son chemin (tu l’auras deviné, il s’est découvert une passion pour la cuisine) et à surprendre tout son entourage par une merveilleuse réalisation.

J’aime beaucoup l’univers d’Anna Llenas, ses illustrations pleines de douceur poésie et ses mots toujours très justes. La première fois que je suis tombée sur Théo la tornade, je dois t’avouer que j’ai été émue presque aux larmes devant ce livre qui racontait avec des mots si simples l’histoire de nombreux enfants qui ne rentrent pas dans le cadre de l’école. J’ai reconnu ce désarroi de la maîtresse, parfois démunie devant ces gentils boulegons qui ont besoin de tellement d’attention qu’elle aimerait leur donner mais qu’elle doit partager entre 30 autres enfants, l’inquiétude des parents qui ne savent plus comment faire et culpabilisent, la solitude de Théo dont personne ne veut à cause de sa différence. J’ai énormément apprécié cette touche d’espoir amenée par Berta la lapine, un peu psychologue, un peu psychomot’, orthophoniste ou maîtresse d’adaptation qui permet à Théo de découvrir sa voie et de retrouver avec le monde des relations apaisée. Le livre est donc une très belle ode à la différence et aux intelligences multiples à lire et à relire en famille, comme à l’école et pour moi l’un des meilleurs de l’autrice avec Le Vide.

Et vous qu’avez-vous choisi pour ce thème cuisine ?

Café des voyageurs #3 : Face à la mer

Assister à la naissance des tortues Caouannes dans le Sud de l’Italie

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Cette semaine, je t’emmène…

En bonne marseillaise, j’aurais pu t’emmener chez moi dans les calanques mais cette semaine, j’ai décidé de t’emmener avec nous dans le Sud de l’Italie, en Calabre. Depuis l’ouverture du blog, hormis quelques chroniques littéraires, je me rends compte que j’ai consacré assez peu d’articles à notre deuxième chez nous. Ce n’est pourtant ni les idées, ni l’inspiration qui manquent. Aussi, en ce troisième café des voyageurs, j’ai décidé de t’emmener près de Brancaleone, dans la province de Reggio Calabria sur la Costa delle Tartarughe.

J’ai choisi ce lieu car…

Depuis de nombreuses années, je rêvais devant les reportages du National Geographic de ces éclosions massives sur les plages du Costa Rica et je me disais qu’un jour peut-être, nous pourrions avoir l’immense chance d’y assister moyennant un aller-retour à quatre pour San José. Mais c’était sans compter sur Maman Tortue et l’action d’une formidable association, Caretta Calabria Conservation, qui chaque année, passe une partie de son été à arpenter les plages pour repérer les traces des pontes de tortues et sécuriser les nids afin que les oeufs puissent arriver à terme.

Il y a 4 ans de cela, lorsque mon beau-père est rentré du travail m’annonçant que des tortues avaient niché sur la côté à quelques kilomètres du village, j’étais toute joie… Malheureusement, cette année-là, nous n’étions pas équipés pour nous lancer dans une veillée, les schtroumpfs étaient bébé, la plage était bondée, et le nid malheureusement n’avait donné que très peu d’éclosions, il parait que ça arrive…

L’année suivante, nous nous sommes donc équipés. Nous avions prévu la tente et les duvets pour permettre aux schtroumpfs de se reposer si le spectacle venait à trop tarder. Maman Tortue cette année-là n’était toutefois pas disposée à pondre à côté de chez nous. Qu’à cela ne tienne, c’est nous qui sommes allées jusqu’à elle. Pendant tout le mois, nous avons checké, jour après jour, la page Facebook de l’association dans l’attente d’un faire de part de naissance, et à l’annonce de l’imminente éclosion du nid de Brancaleone, nous avons chargé la tente et les duvets dans la voiture pour une folle épopée de 500 km à travers la Calabre qui nous a conduit dans les villages de Gerace et Stilo avant de passer notre nuit sur cette plage.

Que dire, l’ambiance était magique, entre les volontaires très pédagogues, les enfants excités comme des puces, les touristes attirés par le spectacle et respectueux de ce moment de grâce qu’offrait la nature. Nous avons fait partie des rares à dormir à la belle étoile, à profiter des naissances à la lumière rouge et attendant les dernières éclosions au petit matin. Et notre patience a été récompensée, alors que les bénévoles ramassaient leurs affaires et que les garçons se préparaient à aller prendre un bain matinal, le sable a commencé à bouger. L’équipe nous a appelé, et nous avons assisté à l’éclosion diurne d’une dizaine de petites tortues.

Je ne sais pas comment t’expliquer à quel point ce moment est émouvant, voir le sable qui remue tout doucement, puis ce petit point noir apparaitre, cette tête qui finit par émerger et ces petites pattes qui s’activent de toutes leurs forces pour rejoindre la mer au plus vite tout en prenant en même temps des informations capitales pour sa future reproduction avant de disparaitre dans le ressac. Car c’est ici que d’ici une trentaine d’années, si elle survit aux prédateurs, aux filets des pêcheurs et à nos sacs plastiques que maman tortue reviendra déposer ses oeufs.

C’est donc sur cette plage de Palizzi que nous avons eu la chance d’assister à ce merveilleux spectacle. C’est sur cette plage déserte qu’une fois les bénévoles partis, nous sommes restés tous les quatre un peu sonnés, avec la sensation d’avoir assisté à un moment de grâce de la nature, et d’être là comme au premier matin du monde… Un souvenir que nous garderons à jamais.

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Je pourrais te parler du lever du soleil, du vent de ce matin là, de la douce fatigue, qui a précédé une crève sans nom… Mais en ce lieu, la seule image que je retiendrai c’est celle de ces petites courageuses qui dès leur naissance vont devoir affronter la mer et ses prédateurs.

Et toi, où nous emmènes-tu pour ce thème ? Plutôt ambiance plage de rêve ? Nature sauvage ? Bottes en caoutchouc et côte bretonne ?

N’oublie pas de déposer le lien vers ton article en commentaire pour nous faire découvrir ton coup de coeur pour ce thème « face à la mer »…

Semaine du 26 août : votre lieu kidsfriendly préféré

En attendant le prochain rendez-vous au café des voyageurs, tu peux aussi nous rejoindre sur les discussions de notre page Facebook et sur Instagram. Je me ferai un plaisir de partager tes coups de coeur en story.

A bientôt 😉

La théorie des poignées de mains – Fabienne Betting

Avec cet article s’ouvre une nouvelle catégorie du blog, Collaborations et partenariats. Je tenais donc avant toutes choses à remercier les éditions les Escales de m’avoir fait confiance pour chroniquer ce roman dans le cadre de mon inscription sur NetGalley.

Il était une rencontre

Si tu suis nos aventures, tu sais que j’adore lire et voyager. Si j’ai la possibilité de lier l’un à l’autre, je signe tout de suite. Je n’avais pas encore entendu parler de ce roman, sorti au mois de mai dernier. Cependant, je n’ai pu résister devant cette jolie couverture remplie de visas et ce résumé qui promettait de m’emmener au quatre coins du monde. J’ai sauté le pas et cédé à une rencontre livresque sur internet et délaissé pour une fois mon bien aimé livre papier.

L’histoire

Jusqu’où seriez-vous prêts à aller pour valider une théorie ? Voilà la question à laquelle Antoine Cavallero, doctorant en mathématiques étudiant la théorie des six degrés de séparation, se retrouve contraint de répondre suite à son intervention au congrès scientifique de Corfou. Mis au défi par un professeur aussi peu sympathique que reconnu de prouver les premiers résultats de sa recherche. Le voilà obligé d’enquêter sur un illustre inconnu dont il ne dispose que du nom, de la date et du lieu de naissance et découvrir quels sont les six degrés de séparation qui les séparent. Pour cela, il ne dispose que de trois mois pour mener à bien cette mission et présenter des résultats concrets devant la communauté scientifique lors d’un congrès organisé par la Société des Sciences des Réseaux. Pour relever le défi, Facebook, Twitter et consorts lui seront interdits, les relations virtuelles ne seront pas admises. Il va devoir se confronter au monde et à la vraie vie. Mission impossible ?

Mon avis

« Le monde est petit ! »

Non ! Ce ne sont pas les paroles de la merveilleuse chanson qui entre dans ta tête à chaque fois que tu vas chez la souris à grandes oreilles et dont tu mets des jours à te débarrasser. Cette phrase, que j’ai encore prononcée pas plus tard que ce matin est le postulat de départ de ce roman inspiré de la théorie de la Chaîne de Frigyes Karinthy, à ce jour jamais prouvée scientifiquement.

On y suit donc les pérégrinations d’Antoine, héros malgré lui, joyeux mélange de Phileas Fogg et Sherlock Holmes des temps modernes, un poil Gaston Lagaffe à ses heures, sommé pour préserver sa crédibilité scientifique de relever une mission (presque) impossible… Je n’avais pas prévu de passer mon après-midi à lire mais je me suis bien vite retrouvée embarquée dans son aventure au point que je n’ai pu décrocher avant d’en connaître le fin mot. J’ai volontiers partagé ses rencontres, ses avancées, ses doutes, ses espoirs, ses remises en questions, ses déceptions jusqu’à la présentation finale. J’ai décollé et atterri autant de fois que lui. J’ai tellement voyagé en une après-midi que j’en ai presque le jetlag alors que je n’ai pas bougé de ma chaise longue.

Les personnages secondaires qui l’aident à reconstituer ce puzzle planétaire sont tout aussi attachants. On se découvre une tendresse particulière pour cet inconnu dont l’histoire se réécrit peu à peu sous nos yeux, celles qui l’ont recueilli et ses amis d’enfance perdus de vue. On en vient à détester cordialement le professeur Metelet – à l’origine du défi – et son côté Moriarty. Tout comme Pauline, mi Mademoiselle Jeanne mi Docteur Watson, on se plait à rechercher qui pourrait bien être à l’origine du bad buzz qui entoure son enquête et qui menace la crédibilité scientifique naissante d’Antoine. On n’a qu’une seule hâte qu’il soit bien vite lavé de tout soupçons.

Au fil des pages, l’aventure humaine et les petites histoires qui accompagnent la grande Histoire prennent le pas sur le pari scientifique, conduisant le jeune étudiant, qui jusque là, n’avait jamais quitté l’Europe, à voyager dans le temps et à faire des rencontres qui vont considérablement modifier son regard sur le monde qui l’entoure.

Le style est léger, rythmé, scientifique sans être trop technique. On tourne les pages aussi vite qu’Antoine saute d’avion en avion et sans que l’on s’en rende compte, c’est déjà terminé.

Fabienne Betting réussit donc le pari dans un roman de moins de 200 pages au sujet pour le moins original de nous faire voyager aux quatre coins du monde sur fond de guerre du Vietnam, de protestations pacifiques, de problématiques écologiques et d’enjeux scientifiques aussi actuels que les dynamiques de réseaux, la vitesse de propagation des informations, le big data et les fake news. Loin de s’en tenir au monde virtuel, il pose aussi la question cruciale des implications humaines de la théorie des six degrés si un jour elle venait à être prouvée scientifiquement.

Une découverte fort agréable qui me confirme qu’en ce moment, en matière de lectures, les rencontres fortuites sont les plus délicieuses.

J’espère que cette chronique t’a plu et qu’elle t’aura donné envie de découvrir à ton tour La théorie des poignées de mains.

À bientôt 😉

Cet été je visite la France #5 : Une pause urbaine à Lyon

Pour cette cinquième publication dans la rubrique Cet été je visite la France, je te propose de venir avec nous à Lyon. Cet hiver, wanderlustdad y a souvent été en déplacement pour le boulot et nous avons eu la chance de le rejoindre pour deux week-ends pour le moins intenses. Alors suis-nous, on t’emmène.

Il était un voyage

Lyon n’était pas spécialement prévue dans nos destinations cette année, mais l’opportunité s’étant présentée à deux reprises, nous avons sauté sur l’occasion pour faire découvrir à nos deux bonshommes la capitale des Gaules qu’ils ne connaissaient pas. Inutile de te dire qu’ils ont beaucoup aimé la ville et qu’ils apprécieront d’y retourner pour découvrir ce que nous n’avons pas eu le temps de visiter.

Avant de partir

Guides et autres compagnons de route

Nous n’avons pas vraiment utilisé de guide cette fois-ci. Nous avions déjà visité Lyon en amoureux, il y a quelques temps. Wanderlustdad, y avait fait depuis quelques séjours, nous étions donc assez au clair avec ce que nous souhaitions faire découvrir aux titis.

Toutefois, nous avons trouvé deux petits livres à destination des enfants qui pourront t’aider à préparer ta visite. J’aime beaucoup la collection Mes P’tites Questions, ils sont toujours très bien fait et celui de Londres nous avait vraiment bien aidé à préparer les garçons à notre visite de l’autre côté de la Manche. Aussi quand j’ai découvert qu’ils en avaient sorti un sur Lyon je n’ai pas hésité à l’emprunter à la bibliothèque.

Le second fait partie d’une collection moins connue mais pour autant assez bien faite, destinée à un public plus grand. On aime beaucoup son double aspect guide touristique avec cartes et infos historiques et culturelles et ses jeux de pistes et mini carnet de voyage.

Transports

En ce qui nous concerne, le meilleur moyen de gagner Lyon depuis Marseille reste le Ouigo. Attention toutefois, lors de la réservation à bien choisir ta gare. Bien souvent les trains roses et bleus desservent la Gare de St Exupéry située en banlieue de Lyon. Pour rejoindre le centre il faut donc prendre le Rhône Express, dont la course aller simple coûte près 17€ par personne. Aussi, si les horaires te conviennent mieux vaut privilégier les gares de Part-Dieu ou Perrache, directement reliées au réseau de métro.

Hébergement

Lors de notre premier passage par Lyon, nous avions opté pour l’hôtel Charlemagne, à deux pas de la gare de Perrache. Les chambres étaient soignées et le petit déjeuner copieux, parfait pour démarrer un journée de visite et partir à l’assaut de la colline de Fourvière…

Pour ces deux week-ends avec les enfants, nous avons privilégié des logements sur airbnb, situés sur les pentes de la Croix-Rousse, non loin de Caluire-et-Cuire.

Sur place

À voir / à faire

  • Visiter le Vieux Lyon : avec ses ruelles pavées, ses traboules et ses immeubles avec cette architecture si particulière ainsi que ses petites boutiques et ses restos, c’est l’endroit où toute la famille aime se perdre en quête d’un nouveau coin de rue à photographier ou d’une nouvelle oeuvre d’art éphémère à découvrir.
  • Prendre le funiculaire pour monter la colline de Fourvière et admirer la vue: les enfants ont adoré prendre ce drôle de mini-métro (bon en vérité, ils étaient surtout très contents de ne pas avoir à monter les escaliers…), et découvrir la vue depuis la terrasse qui jouxte la Basilique de Fourvière et apercevoir le Crayon et les autres gratte-ciel.
  • Découvrir les vestiges romains : en descendant, à pieds cette fois-ci, par le parc qui s’étend sous la ND de Fourvière, tu finis immanquablement par tomber sur les vestiges romains. Souvenirs d’une époque où Lyon, s’appelait Lugdunum et était la capitale des Gaules, tu pourras découvrir au coeur du parc archéologique de Fourvière le théâtre antique, l’odéon et marcher dans anciennes les ruelles pavées qu’empruntaient les romaines pour faire leur shopping.
  • Se perdre dans les rues et admirer les oeuvres de Street Art. Que se soit sur les pentes de la Croix-Rousse, dans le Vieux-Lyon, près des Confluences ou de la Part-Dieu, Lyon est une ville qui bouge sur le plan de l’art urbain et chaque visite est une surprise. Ouvre bien les yeux, et regarde partout. Au sol, tu trouveras souvent des nids-de-poules joliment comblés de mosaïques par l’artiste Ememem, qui apportent un peu de couleur et de poésie dans la grisaille du bitume. Sur le murs, peut-être tes pas te porteront-ils sur les traces de l’une des attaques menées par Invader en 2000 et 2005 ou sur un portrait de John Hamon. La surprise y est permanente…
  • Découvrir la tradition des marionnettes et visiter le musée Guignol : impossible d’aller à Lyon avec des enfants sans parler de Guignol et de la tradition de la marionnette. Je te ferai grâce de la chanson de Chantal Goya, tu risques sinon de me lancer des cailloux et de ne plus jamais vouloir lire ce blog ;). Tu trouveras au coeur du Vieux-Lyon, un tout petit musée situé au sous-sol d’une boutique qui retrace l’histoire de ce drôle de gône et de ses aventures avec Gnafron et le gendarme.
  • Se perdre dans le quartier de la soie et descendre les pentes de la Croix-Rousse. Autre voyage dans le temps, la Croix-Rousse nous invite à nous plonger dans l’histoire du Lyon du XIXè siècle et dans le travail de la soie. C’est dans ce quartier que les canuts et leurs métiers à tisser avaient élu domicile pour fournir une soie très appréciée des salons parisiens. Nous n’avons jamais eu l’occasion de le faire mais si le sujet t’intéresse, la maison des canuts retrace l’histoire de la soie lyonnaise.
  • Chiner chez les bouquinistes en bord de Saône : les ponts, la vue sur les pentes de la Croix-Rousse, la Saône qui s’écoule tranquillement et les étals des bouquinistes avec l’odeur si caractéristique du livre jauni, voilà un petit coin dans lequel je pourrais passer des heures…
  • Prendre le vaporetto de Confluence au Vieux Lyon. Non je ne me méprends pas, je n’ai pas abusé de brioche aux pralines roses ou de beaujolais nouveau en écrivant cet article, le sucre et l’alcool ne sont pas en train de me monter à la tête… Lyon, comme Venise a bien son vaporetto. Ce service de navette fluviale qui relie le tout neuf centre commercial des Confluences à Vaise est ouvert de mars à décembre et permet de découvrir la ville depuis la Saône et représente une alternative plutôt sympa au métro, au vélo ou la marche.
  • Visiter le musée de l’Institut Lumière. Qui dit Lyon, dit aussi frères Lumières et donc cinéma. À ne pas confondre avec le musée de la miniature et du cinéma, situé au coeur du Vieux Lyon, le musée de l’Institut Lumière, est assez excentré. Outre la découverte de la Villa de la famille Lumière, merveille d’architecture, le musée propose un voyage dans le temps, aux premières heures du cinéma avec non seulement des extraits des premiers films de Louis et Augustes Lumière mais aussi une découverte des objets qui ont conduit à l’invention du cinématographe. Les enfants apprécieront sans doute de découvrir les lanternes magiques et autres ancêtres du cinéma d’animation. De plus, le dimanche matin, il prévoit des séances adaptées au jeune public.
  • Faire une balade en famille au parc de la Tête d’Or et y voir un spectacle de Guignol. C’est le poumon vert de la ville. D’aucuns se plaisent même à le comparer à Central Park. Il faut dire que les deux parcs sont contemporains dans leur création et se ressemblent assez dans leur structure. En effet, la Tête d’Or, tout comme son homologue New Yorkais compte un zoo, un jardin botanique avec de magnifiques serres, un lac sur lequel on peut naviguer en barque pour une escapade romantique, et un théâtre de marionnettes qui ravira les plus jeunes. Pour les sportifs, c’est l’endroit idéal pour faire son jogging ou pédaler un peu en toute sécurité.
  • S’émerveiller devant les collections du Musée des Confluences. Il est parmi les derniers nés des grands musées de France. Ouvert depuis 2014, il est le fleuron de la rénovation urbaine du quartier de la Confluence. Il abrite des collections permanentes liées à l’histoire naturelle et à l’anthropologie et des expositions temporaires aux thèmes riches et variés, et à la scénographie particulièrement soignée. Les schtroumpfs ont adoré lors de notre visite l’exposition sur les mini-monstres de notre corps (esprit dégueu trashouille propre à l’enfance je pense…) et les installations à l’humour décalé de Plonk et Replonk. Côté collection permanente, franc succès pour la salle des fossiles de dinosaures, c’est toujours une valeur sûre avec les enfants, mais aussi pour les papillons et les scarabées aux mille couleurs. L’entrée pour les adultes est assez chère, mais les enfants ont droit à la gratuité jusqu’à 18 ans. Non loin du musée, tu trouveras aussi l’aquarium, mais nous gardons cette visite pour une prochaine fois.
  • Flâner sur les quais : quais du Rhône ou de la Saône, Lyon t’offre le double de possibilité pour te balader au bord de l’eau. Petit bonus coté rhodanien, les péniches faisant office de bar ou de resto, le skate park, la piscine à ciel ouvert chauffée même l’hiver.
  • Se poser sur les places : Bellecour, des Terreaux, place de l’Opéra ou celle des Célestins avec ses sublimes magnolias en fleurs au printemps, Lyon propose tout un tas de jolies places où faire une pause pour se reposer des nombreux kilomètres faits à pieds à travers ses rues.
  • Goûter à la gastronomie lyonnaise : impossible de passer par Lyon sans parler de gastronomie et de bonne chaire. Tu trouveras par la suite nos établissements chouchous. Il va de soit que dans toute escapade lyonnaise, les bouchons et les halles Paul Bocuse sont un passage obligé si tu es un fin gourmet.
  • Pour les footeux, le Groupama Stadium propose la visite du musée OL. Pour notre part, nous avons passé notre tour, pas pour une question de chauvinisme ou de rivalité entre les olympiques mais pour une simple question de temps et de centres d’intérêt.

Où faire du shopping ?

Envie de mode

Outre les grands centres de la Part-Dieu et des Confluences où tu retrouveras les grandes enseignes multi-nationales, tu trouveras surement ton bonheur dans les petites boutiques de créateurs de la rue romarin et du bas des pentes de la Croix-Rousse.

Pour ma part j’ai eu un vrai coup de coeur devant la vitrine de la Rumeur Blonde et ses headbands et autres accessoires en cuir magnifiquement travaillés. La seule chose qui m’a retenue de craquer étant le budget nécessaire à l’acquisition de l’une de ces petites merveilles, mais qui sait, peut-être pour une prochaine visite…

Coté chaussures, la fan de Dr Martens que je suis est comblée avec une boutique qui leur est totalement dédiée. N’en déplaise à Cristina Cordula, moi je ne troquerais le confort et la solidité de mes écrase-bouse contre aucun Louboutin du monde… Mais là encore, je ne fais que rêver…

Pour les schtroumpfs

Entre Guignol, le Petit Prince, et autres magasins de jouets traditionnels du Vieux-Lyon et la boutique du Musée des Confluences, les enfants trouveront sûrement leur bonheur pour ramener un souvenir de leur visite. Les nôtres, ont pour leur part choisi d’aller faire un tour du côté du Lego Store… Chez nous, la visite du Lego Store est un peu un passage obligé dans les découvertes d’une nouvelle ville. Londres, Rome, Milan, Disneyland Paris, les garçons trouvent toujours un moyen pour que l’on finisse par y faire un crochet afin d’admirer les constructions exposées. Celui de Lyon n’a pas fait exception, il n’a toutefois pas le charme de ses frères européens. Situé en pleine galerie commerciale de la Part-Dieu, on n’y retrouve pas de référence à Lyon, et les boites disponibles ne sont pas beaucoup plus nombreuse que dans une autre grande surface de jouets.

Pour les gourmets

Je te parlais tout à l’heure des halles Paul Bocuse, où tu trouveras sûrement de quoi ramener des souvenirs gourmands de ta visite lyonnaise. Pour notre part, pas de passage à Lyon sans retour à la maison avec un paquet de pralines roses, le petit péché mignon de la famille.

Où manger / où boire un coup ?

Le Vieux-Lyon regorge de petits bouchons, restos typiques et autres bonnes adresses. Tu trouveras sûrement ton bonheur en flânant dans les ruelles. En ce qui nous concerne, voici nos adresses coup de coeur à Lyon :

  • Le François Villon : rue boeuf. On adore l’ambiance de restaurant atypique où chaque visiteur est invité à laisser une trace de sa présence sur les murs. C’est un bon compromis pour un repas en famille : la cuisine lyonnaise traditionnelle est au rendez-vous pour les adultes amateurs et pour les enfants, les burgers permettront de reprendre des forces après une longue journée de visite. Petit plus le week-end, le goûter avec son chocolat chaud aux pralines roses… J’en salive encore…
  • Auberge Le Rabelais, 39 rue saint Jean. On reste dans les écrivains du Moyen-Age avec cette adresse typique du Vieux-Lyon, sa déco en bois sombre et sa cuisine traditionnelle. Pas de panique si la cervelle de canut ou le tablier de sapeur ne font pas rêver les schtroumpfs, le menu enfant propose lui aussi une alternative à la cuisine lyonnaise.
  • Le James Joyce, rue saint Jean : situé juste en face de l’auberge le Rabelais, ce pub irlandais propose de super fish and chips dans une déco cosy très agréable. Seul bémol, les enfants n’y sont plus admis à partir de 18h00. En ce qui nous concerne, nous avons profité d’un pub désert en y mangeant le midi.
  • La péniche la passagère, 13 quai Augagneur. Embarquement immédiat pour cette jolie péniche dans laquelle nous avons adoré nous réchauffer après une froide après-midi de visite. L’été, sa terrasse en bord de Rhône a aussi l’air des plus agréable pour un début de soirée.

Voilà, j’espère que cette escapade lyonnaise aura été à ton goût, la semaine prochaine, nous resterons en Auvergne Rhône-Alpes pour une découverte de la saison estivale du Puy-en-Velay et des premiers pas vers les chemins mythiques de Compostelle et de Stevenson.

À bientôt 😉

C’est lundi que lisez-vous ? #12

Cette semaine c’est un lundi que lisez-vous un peu rapide. J’ai profité des vacances, mais je me suis tout de même attelée à la lecture d’un gros bouquin.

Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blog I Believe in Pixie Dust.

Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Qu’êtes vous en train de lire ?

Que lirez-vous ensuite ?

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Chez maman

Cette semaine, j’ai embarqué avec Emile et Joanne a bord de leur camping car pour une escapade dans les Pyrénées. Avec son titre qui ressemble à la chanson de Vaiana et sa jolie couverture, il avait tout pour me plaire. Mais, je ne t’en dis pas plus. Tu trouveras ma chronique ici.

Qu’êtes vous en train de lire ?

Chez Maman

Voilà un bouquin au titre totalement déjanté qui ne pouvait que me plaire. Je viens de le commencer, je t’en dirai plus très vite.

Chez les schtroumpfs

La lecture des Lapins de la couronne d’Angleterre continue et on adore. Tout comme celle chez grand chouchou de SOS créatures fantastiques. Si il existe un dieu de la lecture, je le remercie très fort d’avoir mis entre les mains de mon grandschtroumpf les bouquins de Tui Sutherland. Il les dévore comme jamais il a dévoré des livres, au prix de pas mal d’efforts certes, mais aussi d’une grande satisfaction, de pousser un peu plus loin chaque jour ses compétences de lecteur pas encore très assurées.

Qu’allez-vous lire ensuite ?

Ma pile à lire s’est enrichie pendant les vacances de deux nouveaux bouquins après mon passage dans cette toute petite librairie de Conques, à la sélection fort sympathique : En route pour Compostelle, de Monika Peetz et De l’art d’ennuyer en racontant ses voyages de Mathias Debureaux. Ils attendront toutefois un petit peu, car ma pile à lire empruntée à la bibliothèque n’a pas beaucoup descendu et il faut que je me remette petit à petit au boulot.

Et vous, que lisez-vous ce lundi ?

À bientôt 😉

Tout le bleu du ciel – Mélissa Da Costa

Il était une rencontre

La première fois que j’ai croisé Tout le bleu du ciel, il était en tête de gondole d’une grande surface de produits culturels. Sa couverture, avec son joli combi vintage posé au milieu de l’herbe ne pouvait que me plaire… Mais, le résumé au dos ne m’inspirait guère. Pas envie pleurer, pas envie de me lancer dans la lecture d’un bouquin pour lequel j’allais, j’en étais sûre, passer une demi-boîte de mouchoirs… Avant même de l’ouvrir, il était déjà classé au côté de Nos étoiles contraires et autres classiques du genre… Dans la colonne des livres que je ne lirai jamais parce qu’ils risquent de me faire perdre toute dignité…

Et puis il y a eu Facebook, Insta et les groupes de lecteurs… En quelques mois, j’ai dû le voir au moins autant de fois que le livre a de pages. Les critiques étaient unanimes et encensaient à chaque fois ce joli roman : un chef d’œuvre, un bijou d’émotion… J’ai donc fini par le laisser tenter et je l’ai acheté avec la ferme intention de le garder pour une occasion particulière.

Impossible de lire ce livre enfermée entre quatre murs, ce bouquin, je le lirais en pleine nature. C’est donc le premier bouquin que j’ai embarqué dans mon sac à dos pour notre road trip en Aveyron et en Auvergne.

Résumé

Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.


Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence.


Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.

Mon avis

Comme je te l’avais dit en début d’article j’avais fini par me laisser convaincre et j’attendais avec impatience de lire ce livre et j’avais tout fait pour que notre rencontre soit magique. Jolis paysages, état d’esprit détendu… Tout y était. Tout, sauf l’alchimie et pourtant, Mélissa Da Costa cite souvent ce roman de Paolo Coelho…

Pour cet avis, je vais donc faire le saumon et remonter a contre courant. L’histoire est certes très belle et les personnages attachants mais moi qui n’attendait à passer du rire aux larmes, rien. Et pourtant je suis une vraie madeleine.

J’ai très vite vu où l’autrice voulait en venir dans l’histoire de Tom et pour le dénouement. Bref, j’ai été déçue. L’histoire avait pourtant beaucoup de potentiel : une aventure humaine, des paysages magnifiques, des personnages attachants, des carnets de voyages et d’autres dont je ne parlerai pas ici pour ne pas t’enlever le plaisir de la découverte. Toutefois, j’ai été gênée par la narration à la troisième personne qui dépersonnalise l’histoire, par les généralités et par l’accumulation de sujets dont on parle beaucoup en ce moment, comme si les traiter étaient garant du succès littéraire.

Le livre fait plus de 800 pages, les chapitres sont assez longs et ponctués d’aller retours entre le présent d’Emile et Joanne et les souvenirs de chacun d’entre eux. Certains d’entre eux, sont certes nécessaires pour comprendre les personnages, mais d’autres sont tellement longs qu’ils en arrivent à nous couper du fil de l’histoire et du présent, pourtant si précieux, des deux protagonistes, surtout dans la deuxième partie du livre. Ce qui est dommage pour une histoire qui prône l’ancrage dans le présent à longueur de pages.

Au final ce n’est donc pas le coup de cœur escompté même si la lecture était plutôt agréable pour les vacances. Un peu comme ce chocolat ou ce bon vin que tu gardes pour des retrouvailles avec des amis ou une occasion particulière et qui s’avère à la dégustation beaucoup moins exceptionnel que l’idée que tu t’en étais faite.

Et toi ? Tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ? As-tu déjà été déçu par un livre que tout le monde avait adoré ?

À bientôt 😉

Throwback thursday #10

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Dans votre pile à lire depuis trop longtemps…

Aujourd’hui, je vais vous parler de mon Everest littéraire… Celui qui traîne depuis des lustres sur ma table de nuit et que je regarde avec un air coupable à chaque fois que je choisis un autre livre.

Alors oui, c’est un classique de la beat generation, un monument de la culture américaine, un livre culte autour du voyage et du road trip, mais c’est plus fort que moi, avec Jack ça ne passe pas… Il arrive toujours un moment où je décroche.

J’ai pourtant essayé, deux fois… J’ai avancé un peu plus à chaque lecture mais j’ai du mal à dépasser son passage à San Francisco.

Alors je réessaierai plus tard, quand je serai plus disposée à m’attacher à ce drôle de personnage.

Et vous quels sont vos Everest littéraires ?

En attendant la prochaine semaine livresque, tu peux toujours nous suivre sur Facebook et sur Instagram.

À bientôt ! 😉