Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.
Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.
Cette semaine, je t’emmène…
J’ai choisi ce lieu car…
Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?
Salut les voyageurs, nous voilà repartis pour un petit tour de confinement. Le mois dernier, nous avions décidé de mettre à l’honneur les couleurs. Après avoir consacré le mois d’Octobre au rose. Voilà que le mois de novembre se pare d’un orange chaleureux et doux.
Cette semaine, je t’emmène…
J’aime beaucoup photographier la couleur orange. Je trouve que c’est une couleur apaisante et équilibrante. Elle est l’une des raisons pour lesquelles l’automne est l’une de mes saisons préférées, avec l’arrivée de la fraîcheur et la période qui précède Noël. Aussi longuement hésité en parcourant ma galerie de photos sur l’endroit où j’allais t’emmener. Balade dans les vignes varoises à l’automne ? Spritz et coucher de soleil sur le Tibre ? rouguiers du plateau du Larzac ? Ocres de Roussillon ?
Puis je me suis dit que j’aurais tout loisir de t’emmener à Rome la semaine prochaine dans le cadre du thème escapade romantique, que les vignes varoises seraient bientôt à l’honneur et que les rouguiers du Larzac et les ocres de Roussillon avaient déjà eu leurs heures de gloire. Et puis, en ces temps où l’évasion ultime consiste à aller faire nos courses ou nous replonger dans nos souvenirs de voyage, j’ai décidé de remettre à nouveau le cap sur Cuba et La Havane.
J’ai choisi cet endroit car…
En relisant mon énooooorme carnet de voyage sur La Havane, je me dis que je n’ai pas toujours été très juste. Dans cet article, je te disais combien, après des années d’attente avant de visiter la capitale cubaine, nous avions été happés, ballotés et passés à la moulinette par la ville. Je te racontais à quel point nous avions été secoués par la vie de La Havane et son rapport au tourisme.
Toutefois, il est un moment de la journée, où que tu sois dans le monde, où le temps semble s’arrêter et les ardoises semblent se solder. L’heure où le jour cède sa place à la nuit. Alors, viens, ce matin, je t’emmène assister à un coucher de soleil sur la baie de La Havane, avec cette reprise de Camilla Caballo par Madilyn Bailey en fond sonore.
Touristes et cubains se mêlent sur la promenade du bord de mer. Certains profitent de la fin de journée pour pêcher, d’autres se retrouvent pour jouer de la musique, chanter ou danser. Les vieilles américaines passent bruyamment. On a l’impression que le temps qui s’est trouvé compressé, a enfin pris la décision de s’étirer aussi longuement que le boulevard.
Si tu choisis de prendre de la hauteur en fin d’après midi pour aller assister à la cérémonie des coups de canons sur la Forteresse San Carlos de Cabaña, tu pourras profiter de quelques minutes de tranquillité avant l’afflux de touristes. Admirer le coucher de soleil sur le port, avec les paquebots qui entrent et sortent, est un spectacle qui vaut le détour. La vue y est imprenable sur Habana Vieja. D’ici tu pourras mesurer le chemin que tu as parcouru à travers les ruelles et les grandes artères de la ville.
Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?
Aujourd’hui, je vais tricher, je n’ai pas pu trancher entre ces deux vues magnifiques de La Havane.
Lorsque je suis en voyage, il m’arrive souvent, lorsque je n’ai pas mon appareil photo ou mon carnet de voyage sous la main et qu’un paysage, une scène ou une situation m’émeut et que j’ai peur de l’oublier, de me mettre en retrait et de prendre un tout petit temps temps de réflexion, une profonde respiration et de me pincer légèrement le bout de l’index gauche entre le pouce et l’index droit.
J’avais vu cette technique dans un livre de développement personnel, dont j’ai complètement oublié le titre, mais j’avais trouvé cette technique intéressante, d’associer un moment, un souvenir, une odeur, une saveur, une sensation à un tout petit geste discret et que personne ne peut percevoir à part toi.
Coucher de soleil sur le Malecòn et l’Hotel Nacional
La première photo a été prise le premier soir, arrivé depuis quelques heures, nous avions baladé longtemps à pieds et nous étions sous le charme. Ça y est après des années à en rêver, à l’imaginer, à le voir sur des couvertures de papier glacé ou dans des clips de salsa, nous y étions finalement. Je ne sais pas toi, comment tu ressens ces moments où l’attente laisse place à la découverte mais en ce qui nous concerne, c’est souvent très fort et chacun de nous le manifeste différemment dans la famille. Je me souviens avoir fait coup double à ce moment là, avoir dégaîné l’appareil photo pour immortaliser ce coucher de soleil, et en même temps, avoir pincé mon doigt en même temps pour faire rentrer dans ma mémoire les bruits de la ville, les bribes de conversations des passants, les odeurs mélangées d’iode, d’essence et de cuisine et la sensation produite par le vent (en tentant d’oublier, la démangeaison des puces de plage qui avaient pris mes jambes pour un menu Big Mac XL, les vilaines…). Parce que oui, je m’étais lancée dans un élan poétique, mais n’oublie pas que nous sommes aussi les champions de la lose en voyage…
Coucher de soleil sur le Port de La Havane
La deuxième a été prise la veille de notre départ, la lune de miel havanaise avait été consommée et le mariage n’avait pas été aussi heureux que ce qu’on l’avait espéré. Fatigués du rythme de la ville, nous avions décidé de terminer notre escapade en assistant à la cérémonie des coups de canon, avec une envie et une seule, savourer cette dernière soirée. Nous avions pris le temps de monter jusqu’au fort. Pour limiter les dépenses, nous étions partis en fin d’après midi de l’hôtel situé sur la fin du Malecòn en direction des plages pour rejoindre à pieds l’embarcadère de la lanchita, le bateau qui traverse le port de La Havane, pour nous laisser dans le quartier de Casablanca. De là, nous avions grimpé, un bon moment, jusqu’à arriver au Christ de La Havane et la maison du Che, l’ambiance semblait tellement plus apaisée qu’à l’intérieur du presse citron comme l’appelait affectueusement notre ami vendeur d’affiches. Puis nous avons continué à travers la Cité militaire jusqu’à arriver au fort à l’heure ou les visiteurs du jour quittaient les lieux et ceux de la nuit n’étaient pas encore arrivés. Nous étions seuls ou presque pour profiter de la vue et prendre un peu de recul, et assister aux préparatifs de la cérémonie. Nous avions tout loisir pour finalement apprécier, plus sereinement, celle qui nous avait tant fait rêver.
Thème du 11 novembre : Escapade romantique
Thème du 18 novembre : Musée
Thème du 25 novembre : Lacs et rivières
Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine.
Aujourd’hui, pour cette chronique je te propose de découvrir un livre un peu à la marge de la ligne éditoriale classique du blog, mais c’est pour autant un livre qu’il me tient à coeur de te présenter en ce moment. Je remercie NetGalley et les éditions Robert Laffont de m’avoir permis de lire cet ouvrage
Il était une rencontre
Début septembre, en farfouillant sur NetGalley, je tombe sur la couverture de Les Incasables. C’est le nom de son auteur qui m’a fait tiquer. Rachid Zerrouki… Ce nom ne m’est pas inconnu… Après lecture du résumé et un pédalage rapide de ma petite cervelle, j’ai fini par faire le lien… Mais oui, bien sûr !!! Quelle sotte je faisais, Rachid, c’était le collègue de ma copine J. dont les posts FB me font toujours sourire. J’ai donc sollicité l’éditeur afin de découvrir le quotidien de leur SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté)… Et inutile de te dire que je n’ai pas été déçue.
Quatrième de couverture
De 2016 à 2019, Rachid Zerrouki, connu sous le nom de Rachid l’instit sur Twitter, a été professeur à Marseille en Segpa, une section où se retrouvent les collégiens dont les difficultés scolaires sont trop graves et persistantes pour qu’ils suivent un cursus classique. Bien souvent, lorsqu’on recherche l’origine de ces difficultés, on découvre des drames, de la précarité, des vies marquées par l’adversité. Enseigner à ces élèves a entraîné Rachid Zerrouki à résoudre de nombreux dilemmes pédagogiques : ils ont les compétences pour lire La Sorcière de la rue Mouffetard et la maturité pour s’intéresser à Orgueil et Préjugés. Alors, que faire ? Insulter leur intelligence ou consumer leur confiance en eux ? En côtoyant au quotidien ces adolescents, Rachid Zerrouki a remis en cause sa formation et ses convictions. Dans ce livre d’une grande humanité, il dévoile son attachement envers l’école publique et partage tout ce que ces élèves lui ont appris.
Mon avis
Outre le blog, dans la vraie vie, je suis maîtresse, chargée d’une classe en cycle 3. Autant te dire que le montage des dossiers d’orientation vers la SEGPA occupe une bonne partie de mon temps en cette période de l’année. C’est toutefois un univers que je connais mal et dont la simple mention fait trembler mes élèves. « Être un SEGPA », dans le quartier où je travaille c’est une insulte. J’attendais donc beaucoup de cette lecture.
Dans une première partie du livre, Rachid Zerrouki revient sur son parcours. Né au Maroc, il a d’abord connu les écoles marocaines avant d’être admis au lycée français, puis de traverser la Méditerranée et s’installer près de Cavaillon avec sa famille où il termine ses études et devient professeur des écoles. Très vite, comme nous tous, il se heurte à cette terrible différence entre ce qu’il appelle « les éponges et les pépites », ces élèves qui ont tellement soif d’apprendre qu’ils n’auraient même pas besoin de nous, et les autres, ces « incasables », ceux qui n’arrivent pas à entrer dans le moule et pour qui l’école semble être une double peine. À l’issue de son année de stage, il fait donc le choix, de postuler pour enseigner pendant trois ans dans la SEGPA d’un collège marseillais. C’est cette expérience qui a donné naissance à ce livre.
On suit donc son parcours, du premier jour aux au revoir. Au fil des chapitres, les anecdotes du quotidien se succèdent accompagnées de réflexions théoriques sur le rôle et la place de l’école dans notre société, sur l’ascenseur social, qui semble irrémédiablement en panne, sur la question de l’autorité des professeurs, de la place de l’empathie dans notre enseignement, mais aussi sur l’isolement social et culturel des quartiers que l’école essaie tant bien que mal de briser.
Il pointe le doigt sur des blessures personnelles, des insuffisances de notre système social que l’école accueille et essaie d’accompagner afin de garantir à tous une sortie du système éducatif avec un bagage minimal pour envisager une vie d’adulte. Il évoque aussi le découragement de la profession face à des situations qui nous dépassent et des élèves que l’on arrive plus à raccrocher. Mais il partage aussi ses réussites, ces petites lueurs d’espoir, auquel chacun de nous garde précieusement comme autant de petites mains qui nous poussent en avant.
Ce n’est toutefois pas qu’un texte écrit par un enseignant pour les enseignants qui s’intéresseraient à ce qui se passe de l’autre coté de la porte de la classe de SEGPA mais un livre qui devrait interroger ceux qui sont curieux de notre système éducatif, dans ces réussites comme dans ses failles. C’est drôle, souvent. Ça peut secouer dans les préjugés, parfois. L’équilibre entre analyse théorique et vécu est bien dosé. C’est aussi émouvant par moment… J’avoue, j’ai eu l’oeil très très humide en lisant le dernier chapitre.
Une fois attrapé, j’ai dévoré ce livre quasiment en une soirée. Je remercie donc encore NetGalley et les éditions Robert Laffont de m’avoir permis d’effectuer cette plongée dans les profondeurs de la SEGPA.
Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blogI Believe in Pixie Dust.
Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.
Qu’avez-vous lu cette semaine ?
Qu’êtes vous en train de lire ?
Que lirez-vous ensuite ?
Ça y est les vacances sont terminées. Demain tout le monde reprend le chemin de l’école, masqué. Cette semaine chez nous a été riche de lecture et ponctuée par une belle rencontre littéraire, suite à la lecture de Loin, le roman dont je te parlais dans ce même rendez-vous la semaine dernière. En effet, son autrice a bien voulu participer à une interview… C’était vraiment une chouette expérience d’échanger en direct avec un auteur, découvrir son parcours, son processus de création et les motivations qui le poussent à écrire.
Qu’avez-vous lu cette semaine ?
Chez maman
J’ai terminé les Incasables, je devais le lire sur l’ordi, j’ai donc un peu galéré à trouver le temps de le finir. Je suis et je reste une inconditionnelle du livre papier. Mais, une fois que je l’ai attrapé, il n’a guère résisté qu’une soirée et des cacahuètes. Lu grâce à NetGalley, il est assez éloigné de la ligne éditoriale habituelle du blog, mais j’ai beaucoup apprécié cette lecture, et je t’en proposerai une chronique demain.
J’ai aussi terminé les tomes 2 et 3 de Bergères Guerrières. Je pensais que c’était une trilogie et que j’étais arrivée au bout, et bien non, je reste donc sur ma faim et j’attends avec grande impatience la sortie du tome 4 pour savoir ce qu’il va advenir de la petite équipe de Bergers et Guerriers.
Par contre j’ai capitulé, après X semaines à te parler des Veilleurs de Sangomar, j’ai finalement abandonné la lecture. Enfin de quelque chose de plus frais, de plus léger, d’un livre qui avance plus vite en tous cas…
Chez les schtroumpfs
Elle est de retour avec un nouveau tome spécial. Après le pays des contes défaits, voilà que Mortelle Adèle décolle pour la galaxie des bizarres, je n’ai pas encore eu l’occasion d’y jeter un oeil personnellement mais vu comme je les ai entendu rire comme des baleines, j’en déduis qu’il doit encore être particulièrement réussi…
Qu’êtes-vous en train de lire ?
Chez les schtroumpfs
Nous continuons notre lecture de Maverick, ville magique, mystère et boules d’ampoules. La plongée dans l’univers de cette drôle de ville s’avère beaucoup plus profonde que ce à quoi nous nous attendions. Maverick est finalement, une ville pleine de danger, en proie à un terrible dictateur dans laquelle la liberté d’expression est en danger.
Chez maman
J’ai quitté l’Afrique pour l’Ecosse… Après avoir bingé allègrement les trois premières saisons d’Outlander, je me suis lancée dans la lecture du premier tome de la saga de Diana Gabaldon, Le chardon et le tartan. Je suis donc ravie de retrouver le début des aventures du beau Jamie et de Claire Beauchamp. Doublement ravie car je trouve que la version écrite est beaucoup plus soft à mes yeux que la version télévisuelle. Même si les paysages sont magnifiques, les scènes de la première saison ont très souvent été particulièrement violentes. J’ai vraiment eu beaucoup de mal à regarder certains épisodes en entier. Fort heureusement, on le retrouve moins dans le livre, ou du moins, libre à nous de nous en faire les images qui nous conviennent. Je vais essayer d’avancer un peu plus vite du coup pour rattraper mon retard en lecture et regarder les saisons suivantes en ayant lu les bouquins avant…
Que vais-je lire ensuite ?
J’ai bien avancé sur mes lectures en retard, le prochain à passer sur le grill sera On fait parfois des vagues d’Arnaud Dudek et après, je ne sais pas…
Pour les garçons, nous avons reçu une jolie BD parue chez Jungle à lire dans le cadre d’un service presse, Les voyages de Lotta, de Zimmer et Ofride dont l’histoire se passe dans les contrées lapones. On a hâte de découvrir ça…
Aujourd’hui, dans cet article je t’emmène en Guadeloupe découvrir le destin de Gaia Belafon. Je remercie chaleureusement les éditions Poussière de Lune qui m’ont fait confiance et permis de chroniquer cet ouvrage dans le cadre de leurs relations presse.
Tout a commencé cet été quand j’ai découvert ce roman et son autrice, sur Instagram. Si tu suis ce blog depuis quelques temps tu connais mon attrait pour les histoires de voyage, les romans qui t’emmènent vers des contrées lointaines et les histoires de femmes. Ce roman avait donc tous les ingrédients pour me plaire.
Toutefois, pour te parler de ce roman, je vais laisser la parole à celle qui lui a donné naissance. En effet, Marie Liebart a eu la gentillesse d’accepter une interview pour le blog.
Crédit photo – Marie Liebart
Bonjour Marie, et bienvenue sur notre blog. Vous signez aujourd’hui votre troisième roman. Vous êtes arrivée à l’écriture depuis peu, parlez-nous un peu de votre parcours.
Bonjour Céline, merci de votre accueil.
Native de Montpellier, j’ai traversé la plus grande partie de mon enfance dans le pays de Gex, frontalier de la ville suisse de Genève. Mes études de sage-femme m’ont ramenée à ma ville d’origine. J’ai ensuite travaillé quelques années sur la côte d’azur avant de cesser mon activité professionnelle pour me consacrer à mes 2 enfants et à nos chevaux, grande passion familiale.
Je vis actuellement dans la Drôme où la plus grande partie de mon temps est vouée à l’écriture.
Et puis un jour vous avez osé, « affronter le miroir de la page blanche » comme vous le dites, qu’est-ce qui vous a conduite à sauter le pas ?
Le beau langage et l’éloquence ont toujours suscité mon émerveillement, et cela depuis ma petite enfance. J’écrivais à mon grand-père de longues lettres. J’aimais dérouler les phrases sur le papier, elles emportaient mes tumultes, de joie et de peine, c’était un sentiment délicieux. Celui-ci me disait souvent : « Tes lettres sont jolies, tu seras écrivain. » Cette phrase est restée en gestation durant des décennies dans un recoin de ma cervelle et puis un matin, au réveil, j’ai voulu noter un rêve étrange fait au cours de la nuit afin de ne pas l’oublier, et tout a commencé. C’est comme un barrage qui cède, l’écriture depuis est devenue une compagne plus ou moins envahissante selon les périodes.
Crédit photo – Marie Liebart
Loin, comme vos deux précédents livres nous emmène en Guadeloupe. Qu’est-ce qui vous lie à cette terre ?
Il est vrai que je voue un attachement particulier à cette île, elle fait partie de mon histoire. Â l’âge de 15 ans, dans un contexte familial de souffrance, j’ai organisé et réalisé une invraisemblable fugue et une longue cavale qui m’ont amenée jusqu’en Guadeloupe. J’ai eu la grande chance de ne croiser sur ma route que des personnes bienveillantes. Cette île est associée dans mon cœur à la chaleur du réconfort, elle reste pour moi un asile à tout jamais. Mon 2ème ouvrage, Chimen chyen, est d’ailleurs une autofiction largement inspirée de cette expérience.
Loin, s’inspire d’une histoire vraie pour nous raconter le destin de Gaia Belafon, une femme créole, née pendant la guerre et dont la naissance et l’enfance sont marquées par une succession de drames familiaux. Comment avez-vous rencontré celle qui vous a inspirée ?
Il y a de cela quelques années, j’ai vécu plusieurs mois en Guadeloupe. J’y ai fait la connaissance d’une de mes voisines, une charmante et malicieuse septuagénaire avec laquelle j’ai tissé une relation amicale. Au cours de nos échanges, m’est venue l’idée de raconter l’histoire de l’île, de la culture créole par le biais du prisme de la vie de cette femme.
Au fil des pages, on voit une belle relation se nouer entre la narratrice, derrière laquelle on n’a pas de mal à vous retrouver et la vieille dame, qui plonge dans ses souvenirs comme on plongerait dans la mer de Caraïbes. Ce sont par moment des déferlantes qui s’abattent sur le lecteur, comment avez-vous accueillis ces souvenirs parfois très violents ?
En toute honnêteté, je n’ai pas été surprise de cela, je dirais même que je m’y attendais. J’ai l’intime conviction que cette violence est la conséquence inévitable du passé. Les racines, le fondement des peuples créoles reposent sur un terreau de barbarie : l’esclavage. La femme y était le dernier maillon de la chaîne, celui sur lequel le sordide et l’inhumain étaient sans limites. L’incidence des violences envers les femmes est plus élevée dans les DOM qu’en métropole, je ne peux m’empêcher de penser que cet état de fait est la résultante d’un passé d’ignominie. L’onde de choc perpétrée par l’esclavage est comme l’ouragan, elle lève d’énormes lames qui déferlent de génération en génération, il faudra du temps pour atténuer la force et la violence de cette houle dévastatrice.
Gaia, Tantanse, Gwladys, Coralie et la narratrice, les personnages féminins de votre roman se distinguent par leur force de caractère, leur capacité de résilience et leur indépendance vis à vis des hommes. Diriez-vous que Loin est un roman féministe ?
Je ne qualifierais pas ce roman de féministe. Je le ressens plutôt comme une ode, un hommage à la puissance des femmes. Il s’agit là d’un gros plan sur un personnage féminin mais, bien au-delà de ce focus, il est pour moi le symbole universel de la force et du courage des femmes. Être femme n’est pas une revendication, c’est un fait. Vous savez, en créole, on parle de « fanm poto mitan », la femme pilier porteur qui soutient l’édifice. Je crois que tout est dit dans cette formule.
On retrouve dans votre façon d’aborder les confidences de Gaia la douceur et la bienveillance que l’on connaît bien aux sage-femmes. Comme a réagi votre muse à la découverte de son bébé ?
Quand je lui ai fait part de mon projet, il y a eu chez elle un mélange de grande joie et de réticence. Joie de susciter l’intérêt, d’être au centre et en même temps, peur, peur de se livrer, peur de l’exercice impudique consistant à parler de soi.
Il me semble que ces 2 sentiments la traversent encore aujourd’hui, mais la fierté de porter sur ses épaules la vigueur et la noblesse des femmes créoles écrasent magistralement tous ses doutes et hésitations.
Où peut-on retrouver votre livre ?
Mon roman peut être commandé en ligne sur le site de mon éditeur : Éditions Poussière de Lune, ainsi que dans toutes les librairies et sur la plateforme Amazon.
Pour cette dernière question, carte blanche, que souhaiteriez-vous nous dire sur Loin et que l’on n’aurait pas déjà dit ?
Ce livre est avant tout l’histoire d’une rencontre humaine, le bonheur de découvrir l’autre avec ses différences, son regard sur le monde, son environnement, les tonalités de sa langue, les merveilles de sa cuisine …. Et c’est encore pour moi l’occasion de voyager dans le cœur des femmes qui me touchent et m’émeuvent tant.
Merci Marie d’avoir accepté de nous présenter votre roman et d’avoir répondu à nos questions. On ne peut que vous souhaiter plein de belles choses pour la suite de vos aventures littéraires. On espère vous retrouver bientôt pour découvrir vos nouveaux projets.
En attendant, je vous souhaite un bon samedi. Prenez bien soin de vous et de vos proches.
Après bientôt 11 mois d’existence, j’ai pu dans le cadre du blog faire tout un tas de belles rencontres. Aussi après ce centième article, j’ai décidé d’enfiler ma cape de journaliste et de mettre à l’honneur chaque mois un blogueur voyage qui m’inspire dans le cadre d’une interview.
De plus, la situation sanitaire faisant que les projets de voyages s’éloignent à nouveau pour une durée indéterminée, je ne sais pas vous mais moi j’ai une furieuse envie de m’évader depuis mon salon…
Pour cette première édition de Portraits de voyageurs, c’est donc Mélanie, du blog Ose voyager seule qui s’est prêtée au jeu. Si tu suis le Café des voyageurs, notre rendez-vous hebdomadaire, tu as déjà pu découvrir quelques uns de ces articles et de ses aventures. Les photos que tu trouveras par la suite dans l’article sont le fruit de ses voyages.
Merci Mélanie de venir témoigner chez nous. Pour ceux qui te découvriraient dans cette interview, raconte-nous un peu ton parcours ? Qu’est ce qui t’a donné l’envie de prendre le large, remplir ton sac à dos et partir ?
Bonjour à tous et merci WanderlustMum pour ton invitation à témoigner sur ton blog que j’apprécie beaucoup.
Après des études en géologie d’exploration et 4 ans à travailler pour le groupe Total comme consultante, je ressentais un vide en moi. Je me posais beaucoup de questions sur le sens que je donnais à mon quotidien. J’étais blasé du rythme “metro-boulot-dodo-paye tes factures” et je me disais que “la vraie vie” ne se résume pas à cela.
Mon entreprise a fait faillite, j’ai été licenciée. J’ai donc profité de cette nouvelle, qui m’a au début anéantie, pour en faire quelque chose de positif. Je passais de plus en plus de temps sur les blogs voyage et à un moment donné c’est devenu une évidence pour moi de partir voyager seule.
L’idée de voyager seule m’est venue à l’esprit dès 2014, lors d’une visite de New York avec des amis, je n’étais pas libre de mes mouvements. Il fallait toujours faire des compromis avec ses amis qui ne voyageaient pas de la même façon que moi.
La skyline de New York vue de nuit – crédit photo Ose voyager seule
J’avais beaucoup fantasmé NY, je me voyais héler un taxi jaune et boire des cosmopolitains dans un verre un cocktails. Bref, j’étais un peu déçue et je me disais que la prochaine fois je viendrai visiter NY seule.
Comment te prépares-tu en général à partir seule ?
Au début, j’ai appliqué ce que j’appelle la méthode des petits pas. C’est-à-dire qu’avant de partir en Amérique du Sud, je me suis testée. D’abord en France, à quelques kilomètres de chez moi, sur une dizaine de jours.
Je voulais savoir si j’aimais le voyage solo, si j’étais capable de me débrouiller seule. Puis je suis partie trois semaines en Italie du Nord, toujours dans l’esprit de me tester avec cette fois-ci la barrière de la langue en plus.
Mais même avec le temps et mes différents départs en voyage, c’est toujours un peu les mêmes émotions : l’excitation, la peur et enfin le premier jour, c’est toujours “Mais qu’est ce que je fais là ? Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que ce n’est pas une erreur ?”. Je me rassure toujours en me disant, qu’il est toujours possible de faire demi-tour si je ne me sens pas bien. Il y a toujours quelques larmes même si la famille est habituée maintenant.
Partir, c’est toujours laisser un peu de soi quelque part.
Place Saint Marc Venise – crédit photo Ose voyager seule
Qu’as-tu ressenti la première fois que tu as récupéré ton sac à dos à l’aéroport et que tu t’es mise en route ?
La première fois que j’ai atterri seule dans un aéroport, c’était à Buenos Aires, en Argentine. J’ai pris mon vol depuis Barcelone est déjà à ce moment là un sentiment de plénitude m’envahissait. J’étais sereine. Je savais que j’avais fait le bon choix.
Arrivée à Buenos Aires, J’étais extrêmement fatiguée, entre le vol et le décalage horaire. J’étais épuisée. Heureusement, j’avais une auberge de jeunesse de réservée pour une semaine et je connaissais un moyen simple et sûr de me rendre à l’auberge sans trop dépenser.
Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, j’ai retrouvé ce sentiment de zénitude. Je ne me posais plus 100 000 questions sur mon voyage. J’étais au bon endroit et c’est tout ce qui comptait.
Tu nous ferais faire un tour dans ton sac à dos ? Quels sont tes indispensables en voyage ?
Avec le temps et mes différents voyages, j’ai appris à voyager léger. J’ai investi dans des vêtements légers, qui sèchent vite et qui ne se froissent pas. En termes de documents, le passeport, ma carte d’assurance voyage, les numéros utiles à contacter en cas d’urgence (famille + ambassade des pays que je traverse), ma carte européenne de santé si je voyage en Europe. Tous ces documents sont cachés dans un porte-document qui se trouve autour de mon coup.
Mes indispensables sont les tongs (pour les douches en auberge de jeunesse), deux cadenas (un pour le PC et l’autre pour mon sac), une prise internationale ainsi qu’une multiprise pour pouvoir charger ses appareils électroniques.
J’ai choisi de partir avec un petit ordinateur et des centaines de films avec moi. J’ai investi dans un PC ultra leger. Je pourrai certainement m’en passer mais le cinéma a aussi une grande place dans ma vie.
Tu as visité l’Amérique du Sud, l’Australie, les États Unis, comment te sentais-tu en espagnol et en anglais avant ton départ ?
Région de San Pedro de Atacama – crédit photo Ose voyager seule
J’ai toujours été nulle à l’école en anglais. J’ai principalement appris en regardant des films et séries sous-titrées. Puis, par la pratique lors de mes voyages. Aujourd’hui, avec la pratique, j’ai plutôt un bon niveau dans ces deux langues.
Pour l’Amérique du Sud, je ne parlais pas espagnol, j’ai appris l’allemand à l’école. Avant mon départ, je prenais 30 minutes par jour pour apprendre quelques mots de vocabulaire. En arrivant en Argentine, je pouvais me présenter et compter jusqu’à 100.
Lors de mon premier jour en stop, lorsque le conducteur a baissé sa vitre, je ne savais même pas dire “ou vas tu?” Finalement, la pratique de l’autostop en Argentine et au Chili et le fait de choisir des hôtes couchsurfing qui ne parlent qu’espagnol, je suis devenue quasiment bilingue en 8 mois sur ce beau continent.
À quoi ressemble une de tes journées type en voyage ?
C’est une excellente question. J’apprécie me lever tôt afin d’être seule et de prendre le temps d’émerger. C’est aussi un bon moyen pour arriver sur des sites touristiques sans qu’il n’y ait encore trop de monde.
Si je suis dans une grande ville, je fais le tour des musées et des divers incontournables. J’aime beaucoup participer au “free walking tour”. Si je suis en pleine nature ce sera des randonnées.
Le Fitz Roy – Argentine crédit photo Ose voyager seule
Le midi je vais manger à l’extérieur, principalement dans la rue ou alors j’ai prévu mon repas la veille au soir.
Je rentre généralement dans mon auberge de jeunesse ou chez mon hôte Couchsurfing vers 17-18heures et c’est le moment de cuisiner et de partager avec les gens qui m’entourent autour d’un bon repas (des pâtes en général, ahahah).
Dans la plupart des pays que j’ai visité, je ne sors pas seule la nuit (exception de NY et de l’Australie, ou je me suis vraiment sentie en sécurité). Si d’autres personnes sont motivées pour sortir alors souvent je me joins à eux. Parfois, je vais tout simplement au lit de bonne heure devant un bon film.
Tu profites souvent de tes voyages pour travailler sur place, comment choisis-tu les endroits où tu vas te poser ?
En Amérique du Sud, je décidais de m’arrêter dès que je me sentais bien dans un endroit. Je cherchais alors à faire du volontariat. Ça a été le cas à San Pedro de Atacama ou je suis restée 5 semaines et à ToroToro en Bolivie, ou je suis restée 2 mois.
Au début, ce n’était pas simple, de prendre la décision de s’arrêter. Ce continent est vaste et il y a tellement de choses à voir. Mais lorsque j’ai quitté Ushuaia, les larmes aux yeux, je me suis promis de m’écouter et de rester par la suite plus longtemps si j’en ressentais le besoin et l’envie.
Je suis restée 4 mois en Bolivie, et je n’ai dû payer qu’une dizaine de nuits. Le reste du temps, je m’engage à rester au moins une semaine et travailler dans l’auberge en échange du gîte et d’un repas.
C’est finalement plus simple qu’on ne le pense, surtout sur ce continent où de nombreux backpackers voyagent de cette façon (surtout les argentins). Ainsi, il suffit de frapper aux portes pour trouver un volontariat. Finalement, ces expériences de volontariat m’ont permis de découvrir que j’aimais voyager lentement, de retrouver une certaine routine en forgeant des amitiés mais aussi de me sentir utile aussi. Ça a grandement amélioré mon niveau en espagnol.
Canyon Torotoro – crédit photo Ose voyager seule
Tu as pas mal bourlingué ces dernières années. De toutes les destinations que tu as traversées, quelle est celle qui t’a le plus marquée et pourquoi ?
Je dirais la Bolivie. Cela a été un vrai choc des cultures dès le passage de la frontière entre l’Argentine et la Bolivie. Je venais de rentrer dans un autre monde.
Les gens étaient tout autant bienveillants. De voir des personnes si pauvres mais pourtant tellement souriantes et accueillantes. Ça a été un vrai choc pour moi.
L’endroit ou je suis restée le plus longtemps est un petit village nommé ToroToro, en pleine cordillère des Andes. C’est un lieu connu pour ses empreintes de dinosaures et son immense canyon.
Je me suis tout de suite plue, j’avais entendu qu’il était possible de faire un volontariat dans un bar typique. J’ai de suite foncé. Ces deux mois là- bas, m’ont permis de faire de nombreuses rencontres de voyageurs mais surtout de m’intégrer dans ce village. Je connaissais tout le monde et tout le monde me connaissait. J’ai lié des liens d’amitié très forts et je suis toujours en contact avec eux 3 ans après.
J’avais trouvé un équilibre, une routine, je crois que je n’ai jamais autant était épanouie que là-bas.
Planifies-tu tes retours à l’avance ou te laisses-tu la liberté de rentrer quand tu le sens ?
Je suis toujours partie avec un seul aller simple. La seule fois où j’avais mon billet retour, c’est lors de mon voyage aux Etats-Unis de deux mois, car ma cousine se mariait et que je souhaitais absolument assister au mariage.
S’il n’y avait pas la “pression familiale” derrière, je serais probablement toujours en Bolivie, ou du moins sur le continent américain. En voyageant lentement, en faisant des volontariats et parfois en trouvant du travail rémunéré, on se rend compte qu’on peut passer notre vie à voyager.
Je pars toujours avec une vague idée d’itinéraires mais je suis devenue très flexible sur mes mouvements. J’ai appris à m’écouter. Si je dois ralentir, changer de villes ou encore rester plus longtemps.
En voyage, tout est possible, dès que l’on sort de notre zone de confort, des portes s’ouvrent. Je ne me suis jamais sentie autant vivante qu’en voyageant. On voit la vie sous un autre angle. On devient reconnaissant, gratifiant et très optimiste sur notre avenir. Tout devient possible et c’est un sentiment qui donne une puissance énorme.
Quokkas – Australie – crédit photo Ose voyager seule
Tu m’as déjà parlé de ton prochain projet que je vais suivre avec attention parce qu’il est aussi dans nos tablettes. Tu peux nous en dire plus ?
Bien sûr, le prochain voyage sera de rejoindre Saint jacques de Compostelle. Le départ est prévu pour début avril (en espérant qu’on ne soit pas confiné).
Cela fait maintenant plusieurs années, que je souhaite marcher sur le Chemin de Saint Jacques. Quand j’écoute ou lis des retours d’expériences, cela me fait juste rêver.
Je vais partir du Puy en Velay, je me laisse tout le temps pour m’y rendre car je travaillerai en même temps. Je suis en train de créer mon entreprise pour pouvoir à terme être digital nomad et Saint Jacques sera un premier test grandeur nature.
Pour le moment, je ne pense pas que je camperai (j’ai toujours un peu la trouille du bivouac). Puis, j’aurai besoin de temps en temps d’un bon réseau WIFI. J’espère pouvoir marcher une vingtaine de kilomètres par jour mais surtout faire de belles rencontres.
Pour les trois mois qui viennent, je me lance dans la préparation physique et puis sur le chemin ça sera comme bon me semble, toujours m’écouter…
Quel conseil donnerais-tu à ceux qui souhaiteraient se lancer à la découverte du monde sac à dos mais qui hésitent encore à sauter le pas ?
Partir loin sur plusieurs mois, c’est souvent effrayant. Nous avons de nombreuses peurs et blocages. On sort complètement de sa zone de confort, c’est l’inconnu total. On se demande si tel pays n’est pas trop dangereux, si on parle assez bien anglais pour communiquer, on se demande comment on va gérer l’éloignement avec nos proches mais aussi comment gérer notre solitude (si on part seul.e).
Je dirai donc dans un premier temps de se tester, sur quelques jours et pas très loin. Pour voir si on aime cela et si on se sent capable. Cela permet également de tester son matériel et de découvrir un peu plus quel genre de voyageurs on est.
Il y autant de façon de voyager que de voyageurs
Je rajouterai le fait d’impliquer nos proches dans nos préparatifs car pour eux aussi c’est difficile. Ils projettent leurs peurs sur nous et ne comprennent pas toujours pourquoi on a fait ce choix. Le fait de les impliquer montre à quel point on est motivés et épanouis rien qu’à l’idée de faire ce voyage.
Où peut-on retrouver tes aventures et tes conseils ?
Vous pouvez me retrouver sur mon blog www.osevoyagerseule.com. Il y a des conseils sur la préparation, des retours d’expériences de femmes qui ont elles aussi osé voyager seule. Vous pouvez retrouver également quelques carnets de route afin de voyager depuis votre salon.
Une dernière chose à ajouter ?
Le voyage solo m’a donné une immense liberté. Voyager m’a permis de découvrir qui j’étais vraiment au fond de moi et le sens que je voulais donner à ma vie. C’est une expérience extraordinaire que je recommande vivement à toutes personnes qui ont cette envie profonde. On ressort du voyage solo grandi, gratifiant et avec une bien meilleure confiance en soi.
Merci beaucoup Mélanie d’avoir accepté d’inaugurer ce nouveau rendez-vous, on se retrouve le mois prochain pour un nouveau portrait de voyageurs. N’hésite pas à nous contacter si toi aussi tu souhaites participer à se rendez-vous.
Et surtout surtout surtout, prenez soin de vous et de vos proches…
Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.
J-2 avant la grande fête des sorcières et des revenants. Bon, point de bonbons ou de sorts cette année, puisque nous sommes à nouveau confinés mais on peut tout de même se mettre dans l’ambiance avec des livres et des films qui font peur…
Côté Maman
De ce côté là, je ne suis pas une super cliente. Je suis plus chaussettes en pilou et livre de Noël que thriller haletant… J’ai tendance à sursauter devant Derrick, ce qui fait beaucoup rire WanderlustDad alors autant te dire que je passe allègrement mon chemin en règle générale devant les maîtres du suspens et de l’horreur. J’ai cependant dans ma bibliothèque un ou deux bouquins qui peuvent coller au thème et pour aujourd’hui, j’ai choisi de te parler d’un classique, Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe, que j’ai lu il y a fort fort longtemps. Ce recueil de nouvelles écrites entre 1832 et 1845 a été traduit en français par Baudelaire et publié en 1856. J’avais beaucoup aimé l’atmosphère inquiétante, que l’on peut retrouver dans Le Horla ou Le portrait de Dorian Grey. Je me le suis d’ailleurs mis de côté pour en lire un ou deux samedi soir…
Côté schtroumpfs
T’as la trouille, pistrouille ?
Halloween peut être une fête qui impressionne parfois les plus jeunes mais aussi l’occasion de tourner en dérision ce qui nous fait peur. Aussi, quand les garçons étaient petits, nous avions adoré faire sa fête au loup dans T’as la trouille, pistrouille ? de Charlotte Ameling publié chez Milan en 2016. On retrouve dans ce livre à toucher, celui qui terrorise les nuits de nos petits dans des positions improbables et souvent ridicule avec toujours une question, T’es cap de… ou t’as la trouille pistrouille ?. Alors d’abord, on le suit, puis lui tire la queue, on lui attrape les moustache, on lui appuie sur le nez, on met sa main dans sa gueule, avant d’arriver au clou du spectacle : une rencontre fracassante entre le loup et une citrouille… Je te laisse imaginer qu’à la fin, bien sûr, ils n’ont plus la trouille mais en plus ils en redemandent…
Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.
Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.
Cette semaine, je t’emmène…
J’ai choisi ce lieu car…
Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?
Dans trois jours c’est Halloween, petites sorcières, fantômes et autres loups garous seront de retour pour nous demander des bonbons ou un sort. En cette nuit la plus terrifiante de l’année, c’est l’occasion pour le café des voyageurs de revenir sur des destinations fantastiques ou terrifiantes.
Qui dit Halloween dit sorcier. Et quand on parle de sorcier chez nous, il en est un qui ne traine jamais bien loin. Tu l’as peut être découvert dans nos C’est Lundi que lisez-vous mais nous sommes de grands fans d’Harry Potter et de l’univers Wizarding World. Aussi, cette semaine, direction le quai 9 3/4 et les studios de Leavesden à Londres pour découvrir l’envers du décor et les studios dans lesquels ont été tournés les 8 épisodes de la saga.
J’ai choisi cet endroit car…
Je t’avais déjà parlé de nos aventures à Disneyland Paris et mon cher et tendre mari, m’a fait remarqué, avec une diplomatie digne d’un engin de chantier que mon séjour à Port Aventura pour Halloween, remontait à presque 18 ans… Paie ton coup de vieux. (Il y a des fois où j’aimerais bien être sorcière aussi pour le transformer en grenouille…). D’un commun accord, nous avons donc choisi de vous raconter l’une de nos aventures londoniennes, encore plutôt fraîches, quoi que la magie des studios étant un peu perturbée en ce moment par les mesures sanitaires. Si la destination t’intéresse, tu trouveras toutes les informations ici.
Nous avions choisi, pour faire découvrir Londres aux enfants de les plonger dans les films et les dessins animés qui mettent la ville à l’honneur. Je te proposerai bientôt un article à ce sujet. Ils avaient donc dans leurs valises leurs costumes de sorciers et arboraient fièrement les couleurs de Gryffondor. Aussi, après avoir visité Leadenhall Market, point d’entrée du chemin de traverse, et marché de nuit à Picadilly Circus, visiter les Studios Warner de Leavesden étaient un incontournable. Jusqu’à l’année dernière, la grande salle de Poudlard, située à l’entrée des Studios se parait de ses plus beaux ou inquiétants atours pour Halloween et Noël.
Il faut compter environ une heure pour rejoindre le site. Nous avions choisi d’attendre notre Magicobus non loin de Victoria Station. Après une traversée de la ville et de la campagne anglaise, avec pour nous accompagner le deuxième opus de la saga en vidéo, nous avons rejoint les studios. Après un bref historique et une présentation des studios par Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint, les portes de la grande salle s’ouvrent et nous voilà immergé dans le film. Je peux t’assurer que les petits yeux ont brillé au moment de l’ouverture des portes.
Sur le reste du parcours, les décors et les costumes se succèdent. La salle commune de Gryffondor, la salle des potions, la cabane d’Hagrid, le chemin de traverse, la forêt interdite… Des animations étaient aussi proposées, réalisation de potions fumantes, portait de famille façon échappés d’Azkaban ou encore survol de Londres en balai magique.
Nous avions la chance lors de notre visite que mini-Schtroumpf n’ait à payer que le transport. La journée revient assez cher pour une famille de 4 si l’on compte le transfert, l’entrée aux studios et les photos et autres extras qui vous vident les poches aussi vite que le niffleur de Norbert Dragonneau, mais elle fait partie de nos meilleurs souvenirs londoniens.
Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?
Au cours de cette journée, j’ai dû prendre une bonne centaine de photos. En choisir une seule est donc un sacré défi. C’est finalement sur cette vue en noir et blanc du Poudlard Express que j’ai opté. Cette locomotive mythique qui est la porte d’entrée vers l’univers magique et qui nous a tant fait rêver quand les premiers films sont sortis.
Et puis, après avoir vu cette réplique à l’arrêt, cette photo me rappelle un autre voyage, tapi au fond du tiroir à voyage, l’Ecosse et ses Highlands qui nous donnera l’occasion de continuer notre fan tour sur les traces d’Harry Potter en empruntant le Jacobite Steam Train et le spectaculaire viaduc de Glenfinnan. Alors rendez-vous pour un prochain Halloween à la découverte d’un manoir écossais ?
Thème du 4 novembre : Orange
Thème du 11 novembre : Escapade romantique
Thème du 18 novembre : Musée
Thème du 25 novembre : Lacs et rivières
Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine.
Dans l’un des premiers articles du blog, je te parlais de ce que j’appelle notre tiroir à voyages. Cet endroit où on cache nos rêves de voyages en attendant de pouvoir les réaliser et déposer tous nos jolis souvenirs sur une étagère et dans dans de précieux petits carnets. Un peu par superstition, un peu par discrétion, j’aime bien d’ordinaire garder ce tiroir bien fermé à clé. Bon en vérité, vu que l’on a toujours la bougeotte c’est plus une commode qu’un simple tiroir aujourd’hui. À l’occasion du centième article du blog, je te propose de découvrir quelques destinations que l’on a découvert ou que l’on aimerait découvrir. Compte tenu du contexte, difficile de prévoir quoi que ce soit mais la liste reste là, prête à nous faire rêver pour des temps où l’on pourra à nouveau voyager.
En France
Bivouaquer sur les rives du Lac d’Allos et voir les marmottes.
Passer le nouvel an sous la Tour Eiffel (décembre 2003)
Passer une nuit au Disneyland Hotel (février 2020)
Vivre comme les hobbits l’espace d’une nuit (octobre 2020)
En Italie
Voir un coucher de soleil sur le Canal Grande à Venise (juillet 2007)
Visiter Florence et la Toscane (compte tenu du nombre de fois que l’on y a fait étape pour descendre en voiture jusqu’au Sud de l’Italie, je t’épargnerai le détail)
Faire il Cammino Bizantino à travers la Calabre
Voir Siracuse comme Henri Salvador et Taormina
Longer la côte Amalfitaine en fiat 500
Randonner dans les 5 Terres (mai 2008 – juin 2018)
Jouer la Dolce Vita à Rome (juillet 2015)
Visiter les Pouilles
Retourner voir i Trulli a Alberobello e i sassi a Matera
Prendre le petit train de la Sila et aller voir les géants
Sentir le jasmin sur les bords du Lac de Côme (juin 2017)
Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blogI Believe in Pixie Dust.
Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.
Qu’avez-vous lu cette semaine ?
Qu’êtes vous en train de lire ?
Que lirez-vous ensuite ?
Une première semaine de vacances s’est écoulée et avec elle, un peu de lecture mais aussi quelques moments de vadrouille fort sympathiques dont je te parlerai dans un prochain article.
Qu’avez-vous lu cette semaine ?
Chez maman
J’ai dévoré Loin de Marie Liebart. Un roman inspiré d’une histoire vraie qui raconte le destin d’une femme créole, née à la Guadeloupe au coeur de la seconde guerre mondiale. Vous en entendrez bientôt parler à nouveau sur le blog.
Qu’êtes-vous en train de lire ?
Chez les schtroumpfs
Cette semaine, nous sommes en train de lire Maverick, mystère et boules d’ampoules, d’Eglantine Ceulemans, l’un des trois petits romans sortis cet été chez Little Urban. L’histoire d’un petit garçon délaissé par ses parents qui débarque dans une ville magique sur laquelle règne un terrible tyran. Les garçons aiment beaucoup cette lecture feuilleton du soir.
Chez maman
Toujours au même point sur mes lectures en cours.
Que vais-je lire ensuite ?
Mystère et boule de gomme… Je n’arrive pas vraiment à me projeter. Trop de lectures à terminer encore…
Pour les garçons, les sorties littéraires de la fin du mois et de novembre regorgent de nouveaux opus de séries qu’ils adorent alors nous allons bientôt nous régaler.
Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.
Cette semaine, avec Halloween qui approche, place à notre côté sombre avec des couvertures obscures…
Côté Maman
En ce qui me concerne, j’avais envie de parler un livre que j’ai lu il y a très longtemps, quand j’étais encore au lycée et que j’avais beaucoup aimé. Oedipe Roi est une réécriture, façon polar du mythe de Sophocle. Je pense d’ailleurs qu’il faudrait que je le relise. Je me rends compte en écrivant que j’ai un peu la mémoire qui flanche et qu’à part la sensation d’avoir apprécié cette lecture, il ne m’en reste pas grand souvenir… Ça t’arrive à toi aussi ?
Côté schtroumpfs
Je vais aussi plonger dans les vieilleries et retrouver un livre que j’aimais beaucoup lorsque j’ai commencé à enseigner. Dans ce très bel album, paru chez Rue du Monde, Thomas, nous entraine dans son univers. Thomas est aveugle, il ne voit pas les couleurs, mais il peut les sentir et les toucher. Au fil des pages, on découvre donc les couleurs du bout du nez ou de la langue, du bout des doigts ou avec notre coeur et à travers les reliefs des pages. Un livre qui change des traditionnels imagiers à toucher sur le thème et qui aborde aussi la question de la perception du monde lorsque l’on ne peut pas le voir.