Challenge booktrip en Europe : Taches de naissance – Arnon Grunberg

Et si on partait voyager à travers l’Europe. En ces temps où réserver un billet d’avion et arriver à destination s’avère être une aventure digne de l’un des plus grand Stephen King, ma copine blogueuse des Voyages de K. nous propose de nous embarquer dans un tour d’Europe livresque. L’idée voyager à travers l’Europe pendant un en postant une chronique par mois, ça me fait penser à ce que propose Lonely Planet dans l’Art de voyager sans partir loin. 12 mois – 12 livres – 12 pays… Moi ça me dit, alors j’ai embarqué avec grand plaisir. Après t’avoir emmené au mois d’août en Italie, et au mois de septembre en Ecosse, je te propose en ce mois d’octobre de décoller pour les Pays Bas avec Taches de naissance d’Arnon Grunberg.

Etape n°3 : Pays Bas

Il était une rencontre

Voilà une rencontre que rien ne pressentait. En effet, cet été, lorsqu’avec K. l’organisatrice du challenge, nous nous sommes inscrites au Prix des lectrices de Version Femina, je n’imaginais personnellement pas être sélectionnée. C’est donc avec une grande surprise que j’ai découvert ce roman paru chez les éditions Héloïse d’Ormesson dans ma boite aux lettres, accompagnée d’une lettre m’informant des modalités de participation à ce jury. Ne connaissant ni l’auteur, ni le titre et devant rendre une critique avant le 7 octobre, je me suis donc très vite attelée à sa lecture.

Il y avait quelques temps que l’on voulait faire une lecture commune toutes les deux, c’était l’occasion. Vous trouverez la chronique de K. sur ce même titre sur son blog.

L’histoire

Divorcé et sans enfant, Kadoke est psychiatre spécialisé dans la prévention des suicides. Quand il n’est pas à l’hôpital, il veille sur sa mère grabataire avec une dévotion absolue.

En un mot son quotidien est une variation sur la mort. Un soir, Kadoke commet la facheuse erreur de coucher avec l’auxiliaire de vie népalaise de sa mère. Il doit la remplacer d’urgence. C’est alors qu’il propose à une patiente multi récidiviste une thérapie alternative d’un genre particulier…

Mon avis

Taches de naissance ne fait pas partie des livres vers lesquels je vais spontanément. Il n’est pas vraiment une invitation au voyage, même si son intrigue se déroule à l’étranger. Son histoire nous embarque dans la routine de Kadoke, psychiatre spécialisé dans la prévention des suicides dans un centre d’urgence et fils unique d’une mère vieillissante. Son métier est une passion dévorante à laquelle il a cédé au point de sacrifier son couple et sa vie personnelle et désormais sa mère est l’un des seuls points d’ancrage de sa vie.

Vu sous cet angle, la vie de Kadoke ne semble pas être rose. D’autant qu’après avoir partagé un instant d’intimité avec l’auxiliaire de vie de sa mère, cette dernière décide de démissionner. Le voilà donc seul à gérer l’organisation du quotidien et contraint de quitter son appartement pour retrouver sa chambre d’adolescent pour aider sa maman.

Cette maman que l’on apprend à découvrir au fil des pages, est ce que l’on pourrait dire, un personnage atypique. Rescapée des camps de la mort, elle aime son fils profondément mais ne lui fait aucun cadeau et passe son temps à le houspiller afin de le faire sortir de sa zone de confort. C’est un joyeux mélange de Mrs Doubtfire et de Tatie Danielle. On aime bien la détester.

Entre ses collègues, ses patients, sa mère, Kadoke semble avoir perdu le goût de la vie. Mais c’est sans compter sur Michette, patiente bordeline, croisée par une nuit d’urgence. Michette qui, comme un représentant de commerce, vient mettre un pied dans la porte de la routine bien rangée de Kadoke. En flirtant avec la mort, veut-elle l’inciter à revenir à la vie ou au contraire le faire sombrer avec elle ?

Taches de naissance est un drôle de livre. Sur la quatrième de couverture, on nous présente Arnon Grunberg comme un as de l’intrigue loufoque, j’avoue avoir dû mal à utiliser ce qualificatif pour parler de ce roman. Je le définirai plutôt comme atypique, touchant ou résiliant. C’est un roman qui explore notre créativité pour dépasser la souffrance psychique et interroge notre capacité à choisir entre la vie et la mort et donne la part belle à l’amour filial et à la tolérance. J’y ai trouvé quelques longueurs mais étais cependant contente de retrouver Kadoke pour connaître le fin mot de son histoire. Ce ne sera pas un vrai coup de coeur mais c’était une lecture inattendue et agréable.

Et toi ? Tu l’as lu ? Il te donne envie ?

À bientôt… 😉

Throwback thursday #15

Thème : une lecture qui vous fait sourire

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Avec ce temps maussade, un peu d’humour nous fait le plus grand bien. Cette semaine, le Throwback Thursday propose de partager ces lectures qui nous font sourire.

Côté Maman

J’avais envie de vous parler de Touriste de Julien Blanc-Gras que j’ai lu pendant le confinement et qui outre le fait de me faire voyager depuis mon canapé, m’a aussi fait sourire et parfois rire très fort.

J’avais adoré le titre, le pingouin trop chou de la couverture et le résumé avait achevé de me convaincre. Ce livre était fait pour être chroniqué sur le blog…

Touriste c’est l’histoire d’un jeune garçon, passionné de géographie qui, arrivé à l’âge adulte, s’est lancé le défi de visiter tous les pays du monde en devenant un touriste professionnel. Sacré Bucket List !

Journaliste et chroniqueur, on le suit dans ses aventures de packbacker autour du monde, qu’il raconte avec un second degré et un humour parfois déjanté. J’ai tellement ri, dans le chapitre sur la Tunisie que j’en ai encore mal au ventre. Mais derrière l’humour se cache aussi une belle réflexion sur le sens du voyage, ce qui nous pousse à partir et comment nous partons en voyage.

Côté schtroumpfs

Lesquels choisir ??? Il y en a tellement qui les font sourire. Ils sont vraiment dans l’âge où ils commencent à comprendre l’humour et les blagues. Difficile de n’en choisir qu’un sans faire offense à d’autres.

Mais bon clairement si il y a une série qui nous fait toujours sourire c’est la série Maman Ours de Ryan T. Higgins dont je t’avais déjà parlé dans un c’est lundi que lisez-vous?

Michel, un ours grincheux, n’aspire qu’à une chose se faire une belle omelette. Il part donc à la chasse aux oeufs et avant qu’il ne les mette à la poêle, ils éclosent et donnent naissances à de petites oies qui bien sûr pensent que Michel est leur maman. Victime d’une erreur d’identité, Michel ne sait plus comment se débarrasser des envahisseuses et aller dormir tranquille.

C’est une série d’albums très bien écrite et dont la relation texte image est très bien construites, les illustrations sont magnifiques et c’est toujours avec grand plaisir que je prête ma voix à Michel…

Cette série compte 4 tomes et un cinquième est à paraître sous peu. Mini Schtroumpf dont Michel est le chouchou, piaffe déjà d’impatience.

Et vous qu’avez-vous choisi cette semaine ?

À bientôt 😉

Café des voyageurs #9 : en forêt

La valle del Fiume Argentino

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

L’été est définitivement parti, ça y est, l’automne a pris ses quartiers. Après avoir consacré la semaine dernière un café des voyageurs sur les couleurs flamboyantes que l’on voit apparaître dans nos jolies forêts, et vu que le temps est idéal en ce moment pour aller s’y balader. Je te propose cette semaine d’aller faire une petit tour dans les bois.

Cette semaine, je t’emmène…

Dans mon deuxième chez moi, en Italie du Sud. Je te propose de venir admirer le paysage que je vois tous les matins en ouvrant mes volets quand je suis en vacances et de découvrir la Valle del Fiume Argentino. Cette vallée qui débute dans le village d’Orsomarso dans la province de Cosenza, fait partie du Parc National du Pollino. Avec sa rivière cristalline et sa faune et sa flore préservée, elle est l’un des joyaux de la région.

J’ai choisi cet endroit car…

Malgré sa popularité locale, c’est un endroit qui ne figure pas sur les guides touristiques à l’international, et c’est peut être tant mieux, car cela en fait un site à peu près préservé en dehors des quinze jours qui entourent le 15 août, où là, mieux vaut ne pas y mettre les pieds si tu souhaites visiter la forêt en toute tranquillité.

Orsomarso est un village perché de la côte Nord de la Calabre. Fondé au Moyen Age, il a longtemps été isolé du reste de la région et a su garder ses airs de petite crèche, son dialecte et ses traditions intacts. En te promenant dans ses ruelles tu trouveras tout ce qui fait le charme du Sud de l’Italie : des enfants qui jouent au foot dans les traverses, des mémés vêtues de noir assises sur le pas de leur porte qui font la conversation tout en enfilant des poivrons ou en écossant des fèves, des pépés assis sur un banc très occupés à regarder tous ceux qui passent, ou à jouer aux cartes au bar, des autels dédiés à la vierge, à Sainte Anna ou aux saints médecins Côme et Damien… Bref, le Sud de l’Italie comme on l’imagine et comme je te l’ai déjà raconté dans certaines de mes chroniques littéraires. Le dimanche, tu y sentiras sûrement l’odeur della pasta al forno, ou de la parmiggiana. Mais quel que soit l’endroit où tu regardes, tu seras entouré de verdure.

La Valle del Fiume Argentino est le point de départ de nombreuses randonnées accessibles à toute la famille. En remontant le lit de la rivière tu trouveras d’abord des potagers familiaux, puis un arboretum où à la naissance de chaque enfant, les gens du village plantent un arbre, une cascade, de petites fontaines creusées ça et là par des forestiers, un jardin des plantes officinales.

Nous connaissons l’endroit par coeur mais nous ne nous lassons pas d’y observer les changements de la nature et de découvrir les espèces que la vallée accueille. Renard, loups, sangliers, rapaces nocturnes et diurnes, reptiles, et scarabées de toutes sortes, les enfants prennent un réel plaisir à être à l’affut des traces laissées par les animaux et à observer et à apprendre à reconnaître les plantes. Tu pourras allègrement faire de ta balade en forêt un vrai moment d’apprentissage. Attention toutefois, comme dans tout parc national, la cueillette est interdite.

Il ne faut que quelques kilomètres à pieds depuis le village pour rejoindre le refuge et la forêt profonde où jadis, les brigands puis les résistants contre le fascisme se réunissaient. Tu trouveras ça et là dans la forêt des cabanes et des bergeries abandonnées, témoin du passé agricole de ces bois. Ce lieu n’est donc pas uniquement, une merveille de la nature mais fait partie intégrante de l’histoire de la jeune Italie. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la forêt d’Orsomarso, ainsi que quelques recoins du village ont été choisis par Danny Boyle et Simon Beaufoy pour en faire le décor de la série Trust, diffusée sur Canal. Je n’ai pas encore eu l’occasion de la voir, mais je me souviens de l’effervescence dans le village à l’annonce de l’arrivée d’une équipe de tournage américaine. C’était vraiment chouette de voir toute cette mobilisation autour de ce projet.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Cette photo a été prise en plein mois d’août alors qu’il faisait une chaleur à tomber, sous la canopé, il faisait bon et frais. Ce jour là, nous nous étions enfoncés dans la forêt pour une randonnée à la recherche d’un château en ruine.

J’ai choisi cette photo car il y a tout : l’eau qui bruisse et que j’entend de ma fenêtre, les fougères et la mousse. Elle respire la sérénité .

Thème du 7 octobre : Rose

Thème du 14 octobre : Pour les grands et les petits

Thème du 21 octobre : Animaux

Thème du 28 octobre : Halloween

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine

À bientôt 😉

La famille Blaireau-Renard – Vivre ensemble

Badge Lecteur professionnel

Une sélection toute mignonne pour clôturer le mois de la BD

Il était une rencontre

Comme tu l’auras compris en suivant nos derniers c’est lundi que lisez-vous les garçons se sont pris d’amour pour le 9ème art. Nous avons donc, allègrement fêté le mois de la BD, en ce mois de septembre…

A la recherche de titres nouveaux à partager avec eux, je suis donc tombé l’autre jour sur NetGalley sur la famille Blaireau-Renard publié chez Dargaud. J’ai donc sauté sur l’occasion en ai sollicité la lecture. Avant de te donner mon avis, je te propose un petit résumé.

L’histoire

Après les émotions et les arbres, la famille Blaireau Renarde nous présente une thématique plus large mais fondamentale : le vivre ensemble. La liberté, la citoyenneté, la fraternité, l’égalité, la tolérance, etc, sont, par exemple, des notions expliquées de façon amusante et pédagogique aux jeunes enfants. Ce titre répond à des questions parfois aussi simples que « comment prendre une décision ensemble malgré nos différences ? » et constitue une excellente introduction à la vie en société. Instructif, drôle et magnifiquement illustré par Eve Tharlet, star de l’édition jeunesse

Notre avis

Le thème et la douceur des illustration d’Eve Tharlet m’avaient conduite à demander à découvrir cet ouvrage et je n’ai pas été déçue. C’est une très belle bande dessinée qui explique par des petites mises en situations puis avec des mots simples, des valeurs aussi essentielles que la liberté, l’égalité ou la fraternité.

Pour chaque notion la structure et la même, on part du situation vécu par les petits héros, qu’ils racontent à leurs parents à leur arrivée à la maison. On change alors de format, et la BD cette la place à une partie documentaire pour éclairer la notion. Chacune d’elle est expliquée avec des mots simples et adaptés dès la fin de la maternelle.

Avec ses jolies couleurs d’automnes, ses personnages attachants et ses situations qui sentent tellement le vécu quotidien des enfants, cette bande dessinée, est un formidable outil pour les adultes afin d’aborder la tolérance et le vivre ensemble de façon originale.

Je remercie chaleureusement les éditions Dargaud et NetGalley pour m’avoir permis de la découvrir.

Et toi ? Tu la connais ? Elle te tente ?

À bientôt ! 😉

Throwback thursday #14

Thème : automne

Conçu sur le même principe que le Throwback Thursday d’Instagram, Bettie du blog Bettie Rose Books a pris l’initiative d’en faire un rendez-vous livresque en 2016. Le but est de parler chaque jeudi d’un livre « ancien » de notre bibliothèque en fonction d’un thème donné. Bettie a passé le flambeau, désormais le récap’ des liens se fait sur le blog my-bOoks.com. Venez y participer.

Après deux semaines de panne complète d’inspiration, me voilà de retour. L’automne est une saison que j’adore et qui m’inspire la sérénité, on en a d’ailleurs fait le thème de notre Café des voyageurs hier.

Côté Maman

Mon coup de coeur pour parler d’automne, va inconditionnellement vers le Voyage d’Oregon, de Rascal et Joos. Une fois n’est pas coutume, ce n’est donc pas un roman que je vais vous présenter mais un album. Un merveilleux album qui raconte avec douceur et poésie les aventures d’Oregon, un ours captif dans un cirque et Duke, un clown nain qui décide de le raccompagner vers les grandes forêts des rocheuses.

Rascal est un auteur jeunesse que j’affectionne beaucoup car il sait toujours avec finesse produire des textes qui amène à une lecture à plusieurs niveaux, mais avec le voyage d’Oregon, il réussit un coup de maître. Le texte de cet album est bouleversant d’humanité, je l’utilise très fréquemment en classe depuis que j’exerce et malgré les années et il est toujours d’actualité. Si des enfants de maternelle n’y voient que l’histoire d’un gros Ours gentil que l’on libère dans la forêt, des plus grands pourront commencer à découvrir la culture américaine, commencent à s’interroger sur des questions d’éthique liées à la discrimination, à la captivité des animaux et qui sait avoir envie de partir plus tard pour un road trip dans l’Ouest. Il fait toujours énormément débat et emmène à s’interroger aussi sur l’intérêt d’avoir une bonne culture littéraire et générale pour comprendre la portée de certains textes ainsi que sur la part de notre histoire et de nos interprétations dans notre compréhension.

Quant aux illustrations de Joos, elles sont tout simplement sublimes, douces, poétiques, impressionnistes, et elles accompagnent à merveille le texte de Rascal. Les couleurs sont souvent automnales, ce qui fait que j’ai eu très envie d’en parler pour cette sélection, des jaunes, des oranges et des rouges flamboyants accompagnent Oregon et Duke dans leur voyage jusqu’à leur arrivée en Oregon sous la neige. Ambiance magique et séquence émotion garantie.

Côté schtroumpfs

Mes longues années de maîtresse de maternelle, m’ont conduite à avoir une bibliothèque sacrément fournie sur le thème de l’automne. Aussi à la maison, on en a lu vraiment beaucoup. Mais celui qui a été très longtemps lu le soir au point de le connaître par coeur, en français comme en italien, celui dont on a vu, revu et encore vu le film c’est Le Gruffalo de Julia Donaldson et Axel Scheffler.

Le Gruffalo, qui a fêté ses 20 ans l’année dernière, est un classique de la littérature jeunesse qui n’a pas pris une ride et qui a même eu, fut un temps, son spectacle dans les théâtres londoniens. Voilà donc, un conte en randonnée qui nous conduit dans un grand bois très sombre avec une toute petite souris qui ne demande rien de mieux que de manger la noisette qu’elle vient de trouver en toute tranquillité. Sauf que cette jolie petite souris est bien appétissante et que le renard, le serpent et le hibou, n’en feraient bien qu’une bouchée… Mais c’est sans compter sur le terrible Gruffalo avec qui la souris a rendez-vous et que bien entendu aucun prédateur n’a envie de rencontrer. Je te laisse découvrir la suite, je suis sûre que tu vas l’adorer.

Une belle histoire de forêt, de ruse, avec des illustrations magnifiques d’Alex Scheffler. Elles sont remplies de détails, très riches et colorées. Un album écrit en vers qui se prête tellement bien à la lecture à voix haute avec des mots de grands pour les petits enfants. Ces deux-là, ont depuis à maintes reprises remis le couvert pour nous livrer des albums tout aussi réussis comme Le Petit Gruffalo, La sorcière dans les airs, Où est ma maman ? ou encore Monsieur Bout de Bois. On n’en loupe pas un.

Et vous qu’avez-vous choisi cette semaine ?

Dérive des âmes et des continents – Shubhangi Swarup

Après ma première chronique sur NetGalley, j’ai eu le grand plaisir que les éditions Métailié me fassent confiance pour chroniquer ce livre qui m’a tout de suite attirée avec sa couverture toute en douceur et en poésie.

Il était une rencontre

Dans la sélection de mes livres sur NetGalley, j’essaie toujours de suivre la ligne de notre blog et de solliciter les éditeurs autour de romans qui abordent la question du voyage ou du dépaysement. Après la couverture, le résumé de ce roman pour le moins atypique a fini de me convaincre.

L’histoire

Difficile de résumer ce roman qui m’a complètement transportée, je te laisse donc avec sa quatrième de couverture :

Magistral premier roman indien où le paysage, la terre, la mer, les montagnes et les personnages principaux (deux jeunes mariés, un yéti mélancolique, un géologue, une tortue…) semblent inventer un genre en soi : la fiction de la nature.

Un roman tellurique, où les histoires semblent surgir organiquement le long d’une ligne de faille qui fait trembler la terre et tout ce qu’elle contient de l’océan Indien à l’Himalaya. Peut-être le premier roman où la nature s’exprime directement.

Deux jeunes mariés s’installent dans une ancienne demeure coloniale, sur les îles Andaman, et tentent de s’apprivoiser. Ils savent qu’ils se sont déjà aimés dans d’autres vies. Girija Prasad est un scientifique fasciné par les volcans lilliputiens et les phénomènes naturels de l’archipel. Chanda Devi est un peu sorcière ; elle sait amadouer les éléphants en colère, prévoir les tremblements de terre et parler aux fantômes qui peuplent les îles (soldats japonais, lord anglais, mangeurs d’escargots, une chèvre bêlante).

Plusieurs personnages plus loin (un jeune révolutionnaire, un trafiquant désabusé, un yéti mélancolique, une tortue, une strip-teaseuse…), on retrouve leur descendant le long de la ligne de faille sismique : un géologue chargé de s’assurer que le prochain sommet himalayen, prévu pour être plus haut que l’Everest, surgira bien dans le cadre des frontières de l’Inde, pour encourager le tourisme.

Premier roman au souffle incroyable, Dérive des âmes et des continents surprend par sa puissance narrative, à la hauteur des tsunamis qu’il contient.

Mon avis

Quand j’ai choisi ce livre, j’étais loin de m’imaginer être à ce point transportée. Je lis rarement de littérature asiatique et je pense après cette expérience que c’est une chose à laquelle je vais essayer de remédier rapidement.

Dérive des âmes et des continents est un livre qui, comme un tsunami, vous attrape et vous transporte vers de lointaines contrées des îles d’Andaman, à la Birmanie, en passant par le Népal et les contreforts de l’Himalaya. Il nous propose un voyage dans le temps, et dans l’histoire géologique mais aussi contemporaine de cette région du monde. Entre conflits mondiaux, guerres d’indépendance, installation des dictatures, les destins d’inconnus se lient et se délient, représentant un fil rouge entre les différentes parties du roman.

Le style de Shubhangi Swarup est lyrique et empreint de poésie et on retrouve bien à travers sa façon de décrire le monde, les philosophies indiennes, selon lesquelles, en chaque être vivant se cache une âme. La galerie de portraits qu’elle nous propose est particulièrement attachante.

D’un scientifique obnubilé par les îles et la techtonique des plaques à un autre chargé d’observer le désert de glace de glace de l’Himalaya que plusieurs générations séparent, on se plait à se perdre en forêt avec une femme qui comprend les plantes, entend les fantômes de l’île et à des intuitions sur le futur, à espérer avec une mère la libération de son fils, à écouter les récits des marchands et contrebandiers qui voyagent de la Birmanie au Pakistan, à écouter les histoires de déesses fleuves et de créatures fantastiques racontées par des anciens. On tremble aussi parfois, face à la cruauté de l’homme…

J’ai beaucoup aimé ce livre car sous son attrait poétique et onirique, qui ravira les amateurs de belles plumes, il est aussi très documenté scientifiquement sur les questions géologiques. J’ai été un peu en retard sur la publication de cette chronique car je me suis laissée déborder par la rentrée au boulot mais il fait partie des livres que je recommanderais volontiers. En effet, à chaque fois que j’ai allumé mon ordinateur pour retrouver cette lecture, je n’avais qu’une envie, terminer la partie pour savoir quel serait le personnage qui nous emmènerait visiter la prochaine curiosité géologique, quel pan de l’histoire nous allions recomposer avant de boucler la boucle.

Et vous ? Vous l’avez lu ? Il vous tente ?

À bientôt 😉

Café des voyageurs #8 : couleurs d’automne

L’automne à Disneyland Paris

Le café des voyageurs, à la manière des rendez-vous littéraires hebdomadaires comme C’est lundi que lisez-vous ou le Throwback Thursday, est un rendez-vous créé pour partager nos publications, réunies autour d’un thème nouveau chaque semaine et de nous faire découvrir de nouveaux blogs. La récap des liens se fait sur le blog My wanderlust family.

Comme chaque semaine, je te propose de partager un article sur le thème choisi en répondant à ces trois amorces.

Cette semaine, je t’emmène…

J’ai choisi ce lieu car…

Et si tu ne devais choisir qu’une image pour décrire ce lieu ? Laquelle choisirais tu ?

Ça ENFIN il arrive avec ses orages et ses épisodes cévenols. J’ai enfin sorti mon ciré et mes bottes et je me frotte déjà les mains à l’idée de pouvoir sortir admirer les forêts et leurs couleurs flamboyantes, allumer le poêle à bois et recommencer à déguster de bons chocolats chauds avec des mini-chamallows et de la cannelle (Et ben oui, on fait pas les choses à moitié…)

Cette semaine, je t’emmène…

Nous voyageons rarement en automne en dehors des frontières françaises ou du Sud de l’Italie. J’aimerais beaucoup découvrir en cette période de l’année les forêts de l’Ecosse, des parcs nationaux américains ou du Canada, mais pour l’instant, cela reste à l’état de rêve.

Mais cette semaine, ce n’est pas en forêt, que je t’emmène pour admirer les couleurs de l’automne, mais à Disneyland Paris pour la saison d’Halloween.

J’ai choisi cet endroit…

Ayant eu pendant un temps le passeport annuel de Disneyland Paris, nous avons eu la chance de visiter le parc à peu près à toutes les périodes de l’année. Si il est une saison que l’on a toujours trouvée très réussie, c’est celle d’Halloween.

Dès le début septembre et jusqu’à la fin des vacances de Toussaint, le parc se pare de citrouilles, de feuilles de toutes les couleurs, de gentils fantômes et les vilains de nos dessins animés préférés sont à l’honneur, tu peux alors croiser Jack Skellington, Maléfique, la méchante reine…

Ce voyage était notre première séjour à quatre au pays de la souris à grandes oreilles. Nous avions réservé à l’Hotel Cheyenne pour les trois ans du grand Schtroumpf qui était tellement minuscule, quand je suis retombée sur les photos. Le mini-schtroumpf, lui, n’avait même pas soufflé sa première bougie anniversaire et s’en fichait à peu près comme de sa première couche.

Pour ses trois ans, nous avions voulu l’amener à Paris, et ses yeux s’étaient immédiatement éclairés. Il avait vu la pub de Disneyland Paris et la télé et m’avait demandé si nous allions en profiter pour aller voir Mickey. Bien sûr, c’était prévu, mais j’aime à faire que chaque séjour à Disneyland Paris comporte sa dose de surprise. Aussi, tout était réservé depuis un moment mais j’avais laissé plané une dose de mystère… À la descente du train, il ne s’était rendu compte de rien. C’est après avoir récupéré les pass qu’il avait compris en voyant les affiches et qu’il avait reconnu l’hôtel où nous avions séjourné l’année précédentes. S’en était suivie une danse de la joie tellement mignonne que cachée derrière mon appareil photo, j’avais la larme à l’oeil.

Pendant ces deux jours, nous avons pris le temps, à leur rythme, de visiter le parc, rencontrer les personnages qui lui faisaient plaisir pendant que le mini, pas très rassuré face à ses peluches géantes, dormait et de profiter des animations d’Halloween.

Si tu ne devais choisir qu’une photo laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Si je ne devais choisir qu’une photo de ce moment ce serait celle-ci.

Comme tu l’as peut-être déjà lu dans un précédent café des voyageurs, nous sommes dans la famille de grands fan de Winnie l’Ourson mais nous n’avions encore jamais eu l’occasion de l’approcher. Cette descente d’escaliers aussi chic de celle de Zizi Jeanmaire, était donc le préalable d’une rencontre fort sympathique, pleine de câlins aux couleurs de l’automne. Il faut dire qu’il est vraiment chou ce Winnie avec son costume de chauve souris.

Bref, ça c’était avant, du temps où la Covid n’avait pas encore fait son apparition et où on pouvait encore assister à des rencontres magiques entre nos chouchous et leurs héros, ces moments dont ils peuvent te reparler encore pendant des mois après… Aujourd’hui tout est tellement plus compliqué… Et toi ? Est-ce que la situation actuelle te refroidis par rapport à certaines destinations ?

Thème du 30 septembre : en forêt

Et toi, où nous emmènes-tu cette semaine ? En attendant le prochain café des voyageurs, je vous souhaite une belle semaine

À bientôt 😉

C’est lundi que lisez-vous ? #16

Il s’agit d’un rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se faisait auparavant chez Galleane. Les liens sont maintenant répertoriés chez Camille du blog I Believe in Pixie Dust.

Comme chaque semaine, on se retrouve autour des mêmes questions.

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Qu’êtes vous en train de lire ?

Que lirez-vous ensuite ?

Cette semaine, j’ai repris un rythme de lecture satisfaisant, tout en binjant allègrement Outlander. Chez les garçons, les découvertes en matière de BD sont allées bon train.

Qu’avez-vous lu cette semaine ?

Chez maman

J’ai découvert sur le blog des Voyages de K. un chouette défi que je vais m’empresser de rejoindre, un booktrip en Europe. Le principe est simple : 12 mois – 12 livres – 12 pays d’Europe… Avec mes lectures de l’été, j’ai déjà pas mal avancé le périple, mais j’ai très envie de continuer à voyager à travers les livres.

Aussi, alors qu’il trainait sur ma pile à lire depuis le début de l’été, je me suis empressée de lire Une rencontre au bord de l’eau, de Jenny Colgan pour préparer un joli billet qui vient couvrir l’Ecosse. Dans ce deuxième tome, on retrouve Flora McKenzie, désormais définitivement de retour sur son île de Mure, absorbée par son histoire compliquée avec son ex-patron Joël et sa nouvelle activité de chef d’entreprise au Seaside Kitchen.

Chez les Schtroumpfs

La maman accro aux livres que je suis est comblée. Cette semaine, mon MiniSchtroumpf a enfin eu le déclic de lire tout seul comme un grand. Ils sont tellement mignons quand je les vois le matin partir à l’école en oubliant surtout pas de fourrer un livre dans leur cartable pour lire dans la voiture sur le trajet.

Bref, après Ariol la semaine dernière et les mangas Pokemon. La nouvelle chouchoute de la famille s’appelle Mortelle Adèle. Après avoir trouvé deux tomes à la bibliothèque pour faire plaisir à l’une de mes petites élèves qui en est fan, j’ai dû subir un détournement de livres. Comme à chaque retour de bibliothèque, les garçons se sont jetés sur mon sac de livres tels les Daltons sur une diligence et ont attrapé les deux tomes de la jolie rouquine et se sont régalés des bêtises de cette petite chipie. Il fallait les entendre se tordre de rire devant les misères qu’elle fait à son pauvre chat Ajax, et à son hamster…

Qu’êtes-vous en train de lire ?

Chez maman

En parallèle, le lis Dérive des âmes et des continents de Shubhangi Swarup. Sa couverture m’a tout de suite tapé dans l’oeil et quand NetGalley et les éditions Métailié. J’ai beaucoup avancé cette lecture cette semaine et il ne me reste que quelques pages. Je suis très longue à le lire, non pas parce qu’il ne me plait pas mais parce que je le lis sur l’ordi et que j’ai un peu plus de mal à lire longtemps. Je crois que je fais définitivement partie de la team vintage qui ne pourra jamais passer à la lecture sur liseuse.

Chez les schtroumpfs

Les deux Mortelle Adèle étant finis, les Ariols aussi, je crois qu’ils sont en panne…

Que vais-je lire ensuite ?

Il faut que je me bouge de terminer mes services presse donc ce sont eux qui ont la priorité.

Pour ce qui est des lectures jeunesse, j’ai dans ma pile à lire une série de trois BD que j’ai trouvées sur Pinterest et qui m’ont donné bien envie, Bergères et Guerrières. Tu connais ?

A bientôt 😉

Challenge booktrip en Europe : Une rencontre au bord de l’eau – Jenny Colgan

Et si on partait voyager à travers l’Europe. En ces temps où réserver un billet d’avion et arriver à destination s’avère être une aventure digne de l’un des plus grand Stephen King, ma copine blogueuse des Voyages de K. nous propose de nous embarquer dans un tour d’Europe livresque. L’idée voyager à travers l’Europe pendant un en postant une chronique par mois, ça me fait penser à ce que propose Lonely Planet dans l’Art de voyager sans partir loin. 12 mois – 12 livres – 12 pays… Moi ça me dit, alors j’ai embarqué avec grand plaisir et après t’avoir emmené au mois d’août en Italie, je te propose de décoller pour les Highlands et l’Ecosse.

Etape n°2 : Ecosse

Il était une rencontre

Cela fait quelques années maintenant que l’Écosse fait partie des destinations chouchou de notre tiroir à voyages. Aussi dès que je vois passer un bouquin sur la destination, je saute sur l’occasion. Après avoir donc lu Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan, l’Ecossais d’Anna Briac, et avant de m’attaquer à la saga Outlander, j’ai encore craqué sur une histoire romantique avec ambiance kilt, cornemuse, ciré et mouton écossais avec Une rencontre au bord de l’eau…

L’histoire

La suite des aventures de Flora et des habitants sur l’île de Mure, qui, bousculés dans leur quotidien bien tranquille, ouvrent leur horizon culturel !

Flora MacKenzie a troqué sa vie londonienne pour ouvrir un charmant café au bord de l’eau sur l’île écossaise de Mure, où elle a retrouvé sa famille. Elle vit désormais avec Joel, son ancien patron au caractère bien trempé. Mais Flora va découvrir que la vie lui réserve de nouvelles surprises, comme ces baleines qui s’approchent de la plage. Est-ce un bon ou un mauvais présage ? Avec Lorna, sa meilleure amie institutrice sur l’île, elles vont au même moment découvrir l’histoire de Saïf, un médecin réfugié, qui va bouleverser les habitudes des habitants de la petite île.

Mon avis

J’aime bien retrouver les bouquins de Jenny Colgan, pour moi ce sont un peu des livres-bonbons, des petites douceurs à savourer avec des cookies et un chocolat chaud.

Le premier livre de cette série, Une saison au bord de l’eau, m’avait bien plu et j’avais laissée Flora sur son petit nuage, réconciliée avec elle-même, sa famille et sa terre, à la tête d’un café dans lequel elle prenait plaisir à ravir la petite communauté de Mure grâce aux recettes héritées de sa mère et dans les bras de son patron dont elle était secrètement amoureuse depuis des années.

Sauf que voilà, ça ne pouvait pas durer. Joël, le fameux patron est subitement envoyé à New York pour régler les affaires de Coltron Rodgers, le milliardaire qui possède la moitié de l’île et qui est aussi le futur beau-frère de Flora. Toujours aussi maladroit dans sa façon de gérer ses émotions et ses sentiments, et éloigné de Mure et de celle pour qui il a des sentiments qu’il peine à assumer, il se noie dans le travail.

Ce nouvel opus de la saga est, à mon sens, plus réussi que le premier. Moins centré sur la cuisine, même si les délices de Flora et ses nouvelles activités de traiteur sont encore largement évoqués, il laisse plus de place au couple de Fintan et Colton, aux personnages de Lorna, Saif, mais aussi de Mark et Joël qui, après s’être perdu dans le travail doit apprendre à faire face à son histoire et à ses sentiments. On y découvre aussi une Flora plus mature, bien décidé à s’affirmer et à sauver sa boutique, tout en maintenant l’éthique qui est la sienne depuis les débuts de la Seaside Kitchen.

Mure est aussi un personnage à part entière. Même si en vérité, elle n’existe que dans l’imagination de l’autrice, je me plais toujours à imaginer les personnages se promenant sur l’Infinie, la plage de l’île, battue par les vents et la pluie, à me dessiner les fermes et les maisons de pierres ainsi que ces paysages désertiques où paissent les moutons.

Bien sûr tout n’est pas rose. Jenny Colgan sait aussi aborder les difficultés liées à l’insularité. Mure doit affronter l’exode des jeunes qui préfèrent souvent partir pour l’île principale pour trouver du travail. Lorna, la meilleure amie de Flora et enseignante de la toute petite école, fait des pieds et des mains pour maintenir ses effectifs afin d’éviter la fermeture d’une classe. Saif, médecin réfugié politique syrien, quant à lui vient prêter main forte au généraliste pour éviter que l’île ne devienne un désert médical. Mais la solidarité, la bonne humeur et les traditions écossaises, ainsi que les légendes vikings ont toujours le dernier mot.

Et toi ? Tu l’as lu ? Qu’en as-tu pensé ? Quels sont tes coups de coeur si on te parle d’Ecosse ?

À bientôt… 😉

Cet été je visite la France #6 : suivre le chemin de Compostelle, au départ du Puy en Velay

Un road trip médiéval en terres du milieu, du Puy en Velay à La Couvertoirade

Pour ce dernier article de cette série estivale, je te propose de nous suivre dans notre road trip cette fin d’été qui nous a menés sur les traces de pèlerins de Compostelle mais aussi sur les pas de nos ancêtres aveyronnais.

Il était un voyage

35° degré dans notre Provence, plages et rivières bondées, forêts fermées pour risque d’incendies, en ce début de mois d’août caniculaire sous nos latitudes, on n’avait qu’une seule envie, fuir. Fuir très vite vers un endroit où on aurait besoin d’une petite laine pour le soir, où les arbres ne tordraient pas de désespoir par manque d’eau et auraient gardé un semblant de vert sans forcément partir à l’autre bout de la France.

Les chemins de Compostelle et le GR Stevenson étant des destinations qui sont dans le tiroir à voyages depuis quelques temps. C’est assez naturellement que l’on a pensé au Puy-en-Velay et aux villages traversés par le chemin de Compostelle jusqu’à Conques pour ce road trip sous la tente, en attendant de se lancer dans la folle aventure de les parcourir à pieds.

Avant de partir

Guides et autres liens utiles

À part le Geoguide sur l’Auvergne emprunté à la bibliothèque et que l’on n’a quasiment pas ouvert, pour ce voyage, on a presque tout fait à l’ancienne. Le bouche à oreille des copains, lieux traversé par le chemin de Compostelle et l’histoire familiale ont naturellement tracé notre parcours. Toutefois, si tu as besoin d’infos voici quelques sites qui pourront t’aider à t’organiser

https://www.auvergne-destination-volcans.com

https://www.tourisme-aveyron.com/fr

Itinéraire

Jour 1 : Marseille – Le Puy en Velay

Jour 2 : Le Puy en Velay

Jour 3 : Viverols (balade à la journée)

Jour 4 : Le Puy en Velay – Laguiole – l’Aubrac

Jour 5 : Laguiole – Nasbinals

Jour 6 : Laguiole – Saint Chely d’Aubrac – Estaing – Conques

Jour 7 : Entraygues sur Truyere – Conques

Jour 8 : Conques – Salles la source – Bozouls – Laissac – Camarès

Jour 9 : Sylvanes (rando à la journée)

Jour 10 : Le plateau du Larzac : La Couvertoirade – Nant

Jour 11 : retour

Transports

Pour cette aventure, nous avons choisi l’option voiture. Toutefois, si tu souhaites t’adonner au cyclotourisme ou à la grande randonnée, la région s’y prête facilement. Les voies vertes et les GR sont nombreux (Compostelle, Chemin Stevenson, Tour de l’Aubrac…).

Si tu souhaites visiter les étapes du Chemin de Compostelle ou du Chemin de Stevenson sans voiture mais sans marcher pour autant, des bus relient les différentes étapes quotidiennement.

Hébergements

Pour limiter les frais, nous avons décidé pour ce road trip de choisir l’option camping.

Voici donc ceux qui nous ont accueillis :

  • Le camping de Bouthezard : ce petit camping familial est situé à 15 minutes à pieds du centre du Puy en Velay. Nous y avons passé trois nuits tranquilles. Les équipements sont propres, récents et l’équipe y était très sympathique.
  • Le Camping des Monts d’Aubrac : c’est le camping municipal de Laguiole. Il est situé sur les hauteurs du village et on peut se rendre en centre ville à pieds. On y trouve les équipements de base. Seul bémol, pas de salle d’animation ou autre lieu pour s’abriter pour manger en cas de pluie.
  • Le Camping Beau Rivage : à une vingtaine de minutes à pieds du coeur de Conques, ce camping propose de nombreux équipements : aire de jeux pour les enfants, piscine, tables de ping pong…
  • Le camping de la résidence du Rouguier : la résidence du Rouguier propose dans le parc du château une vingtaine d’emplacements de camping. Le bloc sanitaire est équipé d’une machine à laver (gratuite). La piscine ainsi que les aires de jeux sont à disposition.
  • Le camping des Canoles : situé à quelques kilomètres en voiture du village templier de La Couvertoirade, cette aire de camping à la ferme a été le dernier camping de notre séjour. Si le site est très agréable avec ses formations karstiques, il est aussi un spot d’escalade et nous avons eu la surprise de voir des gens venir poser leurs tapis juste à côté de notre tente… Les équipements se résument au strict minimum (bloc sanitaire) et leur état laisse à désirer.

Sur place

À voir / À faire

Autour du Puy en Velay

3 jours pour découvrir les alentours du Puy en Velay étaient bien entendus trop courts. Nous avons beaucoup aimé la région, sa verdure, son histoire médiévale très forte.

  • Se recueillir dans la cathédrale du Puy en Velay : que l’on soit croyant ou pas, la cathédrale du Puy en Velay porte en elle une symbolique très forte. Point de départ de la via Podensis qui relie Le Puy en Velay à Saint Jean Pied de Port pour rejoindre ensuite le Chemin de Compostelle, elle accueille chaque jour de nombreux pèlerins sur le départ.
  • Flâner des les ruelles du centre historiques : regarder ses pieds et chercher les coquilles qui vous indiquent le chemin ou regarder en l’air à la recherche des statues, gargouilles et autres emblèmes, chacun son style… Mais la visite vaut clairement le détour. Si tu es adepte du geocaching, active ton plan, il y a quelques caches dans les parages.
  • Grimper jusqu’à la chapelle St Michel d’Aiguilhe : pas un séjour sans que l’on se retrouve d’une façon ou d’une autre en train de monter les escaliers interminables d’une tour ou d’un campanile. Cette fois-ci, c’est en plein air que nous avons grimpé, je ne sais pas combien de marches j’en arrêté de compter, pour aller visiter la Chapelle Saint Michel d’Aiguilhe. Mais, je vous garantis sur facture que ça en vaut la peine. Cette chapelle construite tout en haut de ce qui reste de la cheminée d’un volcan est une petite merveille avec ses fresques médiévales et ses vitraux. Surtout si comme nous, vous avez la chance d’être accueillis à votre arrivée par un concert de musique sacrée.
  • Le Puy de Lumières : chaque soir pendant l’été, à la tombée de la nuit, le Puy en Velay pare les façades de ces monuments de lumières. Pas juste trois petits spots comme à la Cité de Carcassonne vendus au prix de l’or (WanderlustDad n’avait toujours pas digéré la visite nocturne de la Cité de Carcassonne et là, ça a été le coup de grâce). Non messieurs, dames, c’est un vrai spectacle son et lumière et gratuit qui plus est, qui attend les visiteurs aux pieds des grands monuments de la ville. Un moyen de profiter autrement des grands sites du Puy en Velay et de découvrir de façon ludique la culture locale. Nous y sommes allés deux soirs. Toute la famille a beaucoup aimé déambuler dans les ruelles du centre historique au gré des spectacles et des animations. Ambiance magique garantie pour les petits comme pour les grands.
  • L’Hôtel des Lumières : on connaissait les Carrières de Lumières des Beaux de Provence et on avait entendu parler des Bassins de Lumières à Bordeaux… Dans la même famille, on a donc eu le plaisir de découvrir L’Hôtel des Lumières. Situé dans l’ancien Hotel-Dieu, juste à côté de la Cathédrale du Puy en Velay, ce centre d’art numérique propose deux salles d’expositions. Pour cette session, l’une était consacrée à un Voyage au centre de la Terre et l’autre aux peintres impressionnistes. Je peux te dire que toute la famille a beaucoup aimé cette visite. Les garçons ont été fasciné par cette plongée super immersive dans le centre de la planète avec ses volcans, ses océans, ses forêts et pour ma part j’ai trouvé la deuxième salle très belle avec ses multiples tableaux et son fond musical signé Satie, Gabriel Fauré et bien d’autres… Attention toutefois, si cette visite venait à faire partie des incontournables de ton futur séjour, pense à réserver à l’avance tes billets. Arrivés le jeudi, nous n’avons trouvé de la place pour visiter l’expo que le dimanche midi.

  • Faire du pédalo ou du paddle sur le lac du Bouchet : cet ancien cratère volcanique est aujourd’hui un lac aux eaux calmes dans lesquelles ont été aménagées une plage et une base nautique. Si tu as l’oeil et que tu y vas à la bonne saison, tu auras peut-être la chance de trouver dans la forêt des framboises et des fraises des bois…
  • Visiter les villages environnants : les alentours du Puy regorgent de villages de caractères, sur la route, nous avons beaucoup aimé le village de Cayre, celui de Craponnes et son marché du samedi.
  • Écouter les histoires de la bête du Gévaudan : c’était l’un des grand sujet d’interrogation des enfants (et aussi un peu de craintes en dormant sous la tente), pourquoi y a-t-il un loup dessiné ou sculpté de partout ? Est-ce qu’il va venir nous manger tous crus… Je t’avoue que l’on a très vite dû réviser nos classiques, sur wikipedia, pour leur raconter les grandes lignes de l’histoire et calmer leur imagination galopante. Note à toi, avant de partir, se faire un petit shot de Vincent Cassel et Monica Bellucci en regardant le Pacte des Loups.
  • Goûter aux spécialités locales : plutôt lentilles ou verveine ? Nous on a opté pour les deux. Confiture de verveine et lentilles vertes achetées à la boutiques Sabarot
Autour de Laguiole

Après trois jours en Haute-Loire, nous avons traversé le Cantal, la Lozère, pour nous rendre sur la partie aveyronnaise du plateau de l’Aubrac, à Laguiole. Connu pour ses ateliers de coutellerie, son taureau et son fromage, j’avais très envie de faire découvrir ce charmant village à mes trois hommes. Mais quoi voir et quoi faire dans le coin ?

  • Poser devant la statue du taureau : emblème de la ville, ses attributs sont aussi décolorés que le nez du sanglier de Florence ou le sein de Juliette à Vérone. Il semblerait donc cela porte bonheur…
  • Visiter des ateliers de coutellerie : Laguiole a bâti sa renommée à l’international sur la fabrication de couteaux, souvent contrefaits depuis la Chine, le Pakistan ou même la France. Si de nombreuses boutiques sont présentes au coeur du village, il n’y a sur place que deux sites de fabrication, la coutellerie Honoré Durand et la forge de Laguiole qui maîtrisent le processus de fabrication de A à Z puissent se visiter. Nous avons visité la première. Elle propose un temps d’explication et de présentation de l’histoire du couteau de Laguiole, un temps d’observation de l’art d’un coutelier, un petit musée, la visite de la forge et bien sûr une boutique. Si comme moi tes hommes sont branchés coutellerie, prends ton mal en patience et fais déjà une minute de silence pour ta carte bleue. Prix de départ 70 € jusqu’à plusieurs milliers d’euros. À noter pour une idée de beau cadeau (près de 400 € tout de même), la forge que nous avons visité propose aussi un stage de coutellerie à la journée à l’issue de laquelle les stagiaires repartent avec le fruit de leur travail.

Avant d’attaquer la suite je te propose un petit interlude musical, histoire de se mettre en appétit. Ne me remercie pas c’est cadeau !!!

  • Visiter la fromagerie de Laguiole : pour les gourmands, qui dit Aubrac dit aligot, et qui dit aligot dit fromage de Laguiole. J’espère que tu as aimé la petite vidéo, c’était un peu la bande son de nos vacances aveyronnaises entre charcut’, fromages et autres douceurs, ce n’est pas moi qui chante même si je chante aussi juste mais j’adore cette version… À l’entrée du village en venant de Chaudes Aigues, tu trouveras donc la coopérative Jeune Montagne où est fabriqué le fameux fromage. Si tu veux la voir en fonction, mieux vaut y aller le matin car l’après midi, tu ne verras que les machines et la boutiques. Après un bref film de présentation qui montre comment les vaches de l’Aubrac sont belles et font du bon lait (faut bien vendre le truc…), un guide t’explique le processus de fabrication du fromage de la récolte du lait jusqu’à l’affinage. Ce n’est qu’après cela que l’on passe aux choses sérieuses avec la dégustation et bien sûr le passage en boutique.
  • Profiter des eaux thermales de Chaudes Aigues : comme son nom l’indique, le village abrite des sources chaudes connues depuis l’Antiquité. Si tu es adepte du thermalisme ou que tu as simplement envie de te faire chouchouter, tu trouveras donc de quoi faire. Si le temps le permet et que tu as envie de barboter en famille, le parc de la piscine dispose d’une grande piscine en plein air et ainsi que de nombreuses installations sportives.

  • Saluer les vaches : elles sont vraiment belles ces vaches de l’Aubrac avec leur couleur si caractéristique, alors n’hésite pas à t’arrêter en bordure de champ pour le faire un petit coucou.
  • Manger de la Fouace au petit déjeûner : cette brioche parfumée à la fleur d’oranger est la madeleine de Proust de mes vacances aveyronnaises de petite fille. J’ai essayé d’y convertir les garçons mais ils n’ont pas validé… Tant pis, il y en avait plus pour moi 😉
  • Visiter Nasbinals : à une vingtaine de kilomètres de Laguiole en passant par la station de ski, le village médiéval de Nasbinals est l’une des étapes de la Via Podensis. Nous n’avons malheureusement pu le visiter que très rapidement car le village nous a accueilli avec un orage de grêle puis une pluie battante. Nous qui avions décidé de venir saluer les ancêtres de ma famille qui venaient de là-bas, on était un peu déçus qu’ils n’aient pas apprécié la visite. À ne pas manquer, l’église et la boutique La Grange au thé dont je te parlerai tout à l’heure dans la partie shopping.
  • Faire du cheval à Saint Chély d’Aubrac : j’avais découvert cette ferme équestre en cherchant un camping à la ferme et j’avais été charmée par l’esprit de l’endroit. Étant complet pour l’hébergement, nous avons tout de même eu la possibilité d’aller y faire une balade. Les garçons ont pu faire une initiation au poney avec Mathilde et nous les avons suivi à pieds à travers la forêt. C’était vraiment un moment très agréable et nous espérons pouvoir y retourner pour profiter d’une expérience complète comprenant hébergement en roulotte, et balade équestre en famille cette fois-ci.
De Saint Chély d’Aubrac à Conques

Mathilde, de la ferme équestre les Esprits sauvages de Saint Chély d’Aubrac, nous a laissés avec tout un tas d’idées de visites et d’explications sur le passé templier et hospitalier de l’Aubrac. Alors avant d’arriver à Conques, notre route nous a conduits à :

  • Passer par Espalion et Saint Côme d’Olt et ne pas faire comme nous, s’y arrêter pour de vrai… Je n’ai d’Espalion que des souvenirs de vacances de petite fille mais je me rappelle de parties de pêche au bord de la rivière. Donc si vous aimez taquiner le goujon, pensez à prendre vos équipements et vos cartes de pêches…
  • Visiter Estaing : autre étape du chemin de Compostelle, avec son château, son église, ses ruelles, ses maisons à colombages, ses ponts et les bords du Lot et de la Coussanne, dans laquelle les garçons ont adoré patauger. La ville d’Estaing a été un vrai coup de coeur pour WanderlustDad, je crois qu’il aurait pu y rester des heures si nous n’avions pas dû reprendre la route pour arriver à Conques.
Conques

Nous voilà donc à Conques, après avoir traversé des merveilles du Moyen-Âge, nous arrivons enfin au coeur du Rouergue. Lorsque l’on a fait le parcours de ce road trip, elle faisait partie des incontournables avec son abbatiale. Il faut dire que chaque année, WanderlustDad fait découvrir à ses élèves ce joyau classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Il était temps qu’il vienne l’admirer ailleurs que sur le papier glacé de son livre d’histoire.

  • Monter au village par la rue Charlemagne : nous avons préféré laisser notre voiture stationnée au camping, c’est donc à pieds que nous sommes partis à la découverte de Conques. On avait déjà l’air de petits joueurs par rapport aux pèlerins qui marchaient depuis des jours et qui avaient le plaisir de découvrir le village comme une récompense alors, il fallait bien un peu d’efforts avant de se mettre en condition pour profiter du spectacle. La rue Charlemagne, toute en montée, est bordée de vieilles maisons à colombages, de fontaines et de jolis rosiers.
  • La chapelle Saint Roch : au tout début de la rue Charlemagne, ne manque pas la bifurcation pour la chapelle Saint Roch. Elle était fermée et nous n’avons pas pu la visiter mais le panorama sur la vallée du Dourdou est magnifique.
  • L’abbatiale : après cette montée d’une dizaine de minutes par la rue Charlemagne, la voilà qui se dresse majestueuse, l’abbatiale. Ce chef d’oeuvre de l’art roman construit entre le XI et le XIIè siècle est consacré à Sainte-Foy. Sur le tympan, sont sculptés et représentés de nombreux passages de la bible, témoins de ce temps où les églises représentaient les livres de pierre à l’intention de ceux qui ne savaient pas lire. À l’intérieur, les vitraux, contemporains et minimalistes sont signés Pierre Soulages dont on peut visiter le musée à Rodez.
  • Le cloître : dans le cloître, se poursuit le mariage entre architecture médiévale et art moderne.
  • Le trésor : c’est là que tu retrouveras entre autres le reliquaire de Sainte Foy. Comme le tympan, il est la grande star des livres d’histoire. 85 cm de bois recouvert d’or, c’est au XIIIè siècle, après plusieurs évolutions dans sa structure qu’elle prend la forme qu’on lui connait aujourd’hui.
  • Le musée Joseph Fau : son entrée est couplée au billet pour le trésor. Tu y découvriras de l’art lapidaire ainsi que des tapisseries et autres pièces de mobilier.
  • Les ruelles du villages et leurs artisans : Conques met un point d’honneur à valoriser les savoir-faire anciens et les artisans. Tu trouveras dans ses rues des maroquiniers, un enlumineur-miniaturiste (avec qui nous avons passé un moment remarquable, si vous avez l’occasion de passer par Conques, n’hésitez pas à aller visiter son atelier, elle est très pédagogue et disponible pour vous parler de son art), des créateurs de bijoux, des couteliers, des potiers, des sculpteurs, des artistes des mots, une toute petite librairie avec une sélection vraiment très chouette…
  • Le pont roman : Sur le chemin par lequel les pèlerins quittent Conques, il enjambe le Dourdou. La vue en contre-plongée sur la ville y est très sympa.
  • Entraygues sur Truyère : un peu plus loin, en voiture, à la recherche d’une superette pour se ravitailler et d’un endroit où faire l’essence, nous avons découvert cette petite ville située au confluent de la Truyère et du Lot. L’office du tourisme propose un petit parcours de découverte de la ville à travers les petites rues jusqu’à la confluence. Tu pourras aussi, si tu t’y prends suffisamment à l’avance, réserver pour une après-midi de kayak dans les environs.
De Conques à Camarès

Après avoir baigné dans le Moyen-Âge à Conques, nous avons repris la route. Ce jour-là, la route s’est apparentée à un grand n’importe quoi… Concrètement, on s’est arrêtés à peu près à toutes les pierres. Le seul endroit que l’on se soit épargné sont les caves de Roquefort mais nous ne sommes pas vraiment fan… Voilà donc les villages et les villes que nous avons traversé en cette journée chemin des écoliers.

  • Salles-la-Source : c’est Mathilde des Esprits sauvages qui nous avait conseillé de nous y arrêter et on ne l’a vraiment pas regretté. Avec sa cascade qui coule au milieu du village. C’est un endroit vraiment particulier qui mérite un détour un peu plus approfondi que ce que nous avons pu lui consacrer. En effet, si tu as envie de faire une petite randonnée, la forêt abrite un site mégalithique, accessible sur un circuit d’une dizaine de kilomètres.
  • Bozouls et son canyon : nous avons continué notre route avec un autre site naturel, le canyon de Bozouls. Lui aussi faisait partie de mes vacances de petite fille, sauf qu’à l’époque l’appelait le « Trou de Bozoul » ça fait moins grands espaces américains, et plus campagne française. Nous on a choisi l’option descente à pieds, avec la chaleur de ce jour-là, on a clairement été des grands malades parce qui dit canyon dit descente une première fois, puis remontée de l’autre côté, puis redescente et remontée pour regagner le parking et ta voiture. Si tu es donc plutôt tranquille, le petit train touristique de permettra de découvrir le site. Si au contraire, tu es comme on dit chez nous en mode craint degun et que le vide ne te fait pas peur, il existe une tyrolienne qui passe au dessus de la rivière… Nous, on a préféré laisser mesurer les autres…
  • Laissac : à quelques kilomètres de Bozouls, tu trouveras Laissac et son traditionnel marché au bestiaux du mardi. Nous on y est pas passé un mardi, c’était simplement un retour aux sources familiales pour saluer de lointains cousins et marcher dans les pas des arrières grands parents, des grands parents et de ma mère dont c’était le fief estival.
  • Observer de loin de viaduc de Millau
  • Découvrir les paysages des Rouguiers autour de Camarès.
  • Faire le tour de Sylvanès : attention coup de coeur, résumer cette visite en quelques lignes ne lui rendrait pas justice. Je te prépare pour cette randonnée un article complet avec trace, photos et conseils pratiques…
Le Larzac

Quand j’en ai marre de ma vie de citadine marseillaise, je dis souvent que j’irais bien élever des chèvres sur le plateau du Larzac. Alors du coup c’était le petit bonus de cette escapade aveyronnaise. Pas du tout prévu au programme, il a été décidé sur un coup de tête, quand nous nous sommes rendus compte que nous devions reprendre le chemin du retour un samedi classé noir par bison futé. On a donc préféré découvrir le patrimoine templier du Larzac plutôt que d’aller s’enfermer dans la voiture en pleine canicule. Bon en fait, le Larzac, en pleine canicule, c’est une fausse bonne idée. Étant un plateau assez sec, il y a relativement peu d’ombre et de fraicheur. Wanderlust ne valide donc pas du tout mon projet d’élevage de chèvres dans une autre vie… Blagues mises à part au cours de notre bref passage sur le plateau du Larzac, nous avons

  • Visité la Cité médiévale de la Couvertoirade : Beaucoup plus petite que son homonyme audoise, elle est cependant classée parmi les plus beaux villages de France. Au coeur de ses remparts, du trouveras de nombreux artisans, un château templier, une église médiévale, un cimetière avec quelques tombes rapatriées depuis d’autres sites. À l’extérieur, l’été, tu pourras profiter d’un spectacle de fauconnerie (payant) et d’animations tir à l’arc. Ne manque pas la vue depuis le moulin, elle est vraiment exceptionnelle.
  • Le village de Nant : lui aussi sur la route des templiers, tu y trouveras de jolies ruelles, un pont médiéval et un rocher qui ressemble un peu à un troll d’après les garçons…

Où faire du shopping ?

Renouveler nos gardes robes n’était clairement pas prévu au programme. Quoi qu’après tout le shopping gourmand que l’on a pu faire, cela s’est imposé au retour. Avec ses marchés de producteurs, ses fromages, ses charcuteries et ses douceurs, ses brasseries artisanales difficile de ne pas repartir avec son panier plein.

Au Puy en Velay
  • Les dentelles du Puy : tu en trouveras dans toutes les boutiques du centre ville
  • Les lentilles et la verveine : qui dit Puy en Velay dit lentilles et verveine. Côté spécialités je te conseille d’aller faire un tour au marché du samedi, de passer chez Sabarot et de balader dans les halles.
Autour de Laguiole
  • La coopérative Jeune Montagne (Laguiole) : si ma parodie de la reine des neiges t’a donné une folle envie de goûter à l’aligot ou à la truffade, tu ne résisteras pas à ton passage par la boutique de la coopérative.
  • La coutellerie Honoré Durand (Laguiole) : en boutique au village elle nous avait paru moins chère que la forge de Laguiole, c’est pourquoi on a choisi de la visiter. On en est ressortis avec deux couteaux dont on a fait graver la lame avec des motifs personnalisés.
  • La grange au thé (Nasbinals) : comme je te le disais plus haut, Nasbinals nous a accueillis sous des trombes d’eau mais, avant de repartir, j’avais tout de même très envie de découvrir ce magasin avec sa devanture décorée de fleurs en train de sécher. Et quelle découverte ! La grange au thé représente vraiment ce qu’il me plait de découvrir en vacances, un lieu, des traditions et des gens passionnés. La grange au thé, c’est l’histoire d’une fleur, appelée le thé d’Aubrac, au goût mentholé, qui était utilisé par les anciens en infusion digestive. Tombée en désuétude, elle a failli disparaître du plateau. Mais c’était sans compter sur quelques passionnés qui ont décidé de la faire pousser dans leurs jardins et la contribution de partenaires et d’artisans locaux comme les lycées agricoles et autres pâtissiers et confiseurs mobilisés dans la transformation des produits. Au final, ça donne : des sirops, des herbes séchées, des confiseries, des produits de slow cosmétiques et ça j’adore !!!
Conques
J’ai été super sage 😇
  • La librairie Chemins d’encre : si tu commences à nous connaître tu sais qu’il ne fait pas bon me laisser entrer dans une librairie. J’ai toujours du mal à en sortir les mains vides. Celle-ci n’a pas fait exception. Il faut dire à ma décharge, qu’elle avait une très belle sélection de livres autour du Chemin de Compostelle et un livre que j’avais rencontré au cours de ma lecture des Carnets de Sylvain Tesson que je ne trouvais nulle part et de nombreux livres de la maison d’édition locale, les Editions du Rouergue dont j’aime beaucoup les albums jeunesse. Même si elle est toute petite, elle a vraiment tout d’une grande.
  • L’atelier l’Appel du Chemin : je t’en parlais tout à l’heure, l’Appel du Chemin est l’atelier de Valérie, enlumineur-doreur qui a depuis peu posé son sac à dos dans les rues de Conques après avoir à deux reprises fait le Chemin de Compostelle. Dans cette petite boutique, tu trouveras des cartes postales, des marques pages et des carnets qui reproduisent le travail de son chef d’oeuvre qu’elle a eu la gentillesse de nous faire découvrir dans son intégralité. Avec beaucoup de patience et de pédagogie, elle a expliqué aux garçons, qui buvaient ses paroles, son travail et son parcours. Nous avons vraiment eu un coup de coeur pour cette toute petite boutique. Attention toutefois, elle ne prend pas la carte bleue.

Où manger / où boire un coup

Pour ces vacances, nous avons préféré consacré notre budget aux activités plutôt qu’aux restos… Nous avons donc peu de coup de coeur à te conseiller.

  • L’hôtel restaurant Gilles Moreau à Laguiole : alors l’idée de départ c’était de manger un aligot fermier, un peu comme mon Elsa dans la Reine des Neiges vois-tu. Sauf que la ferme que nous avions repérée était fermée le lundi midi et que ce soir là, l’orage s’est déchaîné. Impossible de manger sous la tente (les joies du camping) et restriction covid oblige, capacité des salles des brasseries réduites. Nous avons donc poussé la porte de ce restaurant des Logis de France sans ce douter que l’on arrivait dans un semi gastronomique. Alors certes, tout était très bon mais l’aligot a franchement eu un goût de trop peu.
  • Au parvis à Conques : si tu veux manger pour un petit budget à Conques avec l’abbatiale en face de toi, c’est là qu’il te faut aller. Cette crêperie propose des galettes à base de produits locaux. Attention toutefois à réserver à l’avance si tu veux manger en terrasse.

Voilà pour ce dernier article de l’été, resté dans les tiroirs avec l’approche de la rentrée. Si tu nous suis sur Insta ou FB, je vais essayer de consacrer plusieurs publications à ce road trip… Cet automne, j’ai bien envie de t’emmener hors de nos frontières. Je réfléchis encore à la destination… J’espère t’avoir en tous cas donné envie de découvrir quelques unes de nos belles régions et te remercie de nous avoir suivis dans nos aventures.

À bientôt 😉